top of page
Chroniques de presse
hog-logo3a1.gif

Festival Hammer Gones #1

10 mars 2001

Olivier Trojani - INFOCONCERT

19h45, ouverture des portes du premier festival lyonnais de métal extrême au Rail Théâtre, après une heure trente d'attente pour certains (ouverture prévue à 18h00). J'entre enfin dans cette salle obscure. Le lieu s'emplit petit à petit. Il est environ 20h00 quand Uraeus ouvre le festival et nous plonge directement au centre du sujet avec un bon death métal. Le stroboscope joue sur la batterie, accentuant la rapidité de frappe du batteur. Le public n'est cependant pas conquis, un peu endormi peut-être par l'attente. C'est maintenant autour de Destiny d'entrer en scène avec son black/death symphonique. Les lumières des projecteurs engloutissent la scène, la première mesure est donnée. Le public s'éveille, intrigué par une voix gutturale qui déchire la salle. Mais, à peine a t-il ouvert un oil que Destiny s'en retourne pour laisser place au groupe Hysteria. Dès les premières notes, Hysteria assassine le public à coup de grand riffs de guitares qui mettent tout le monde d'accord. Excellente prestation et grande originalité de ce groupe, alors qu'ils n'en sont qu'à leur quatrième concert ! Qui aurait pu s'en douter en les voyant évoluer calmes, posés en apparence ? Puis, c'est autour de Kemet de venir nous étonner avec son dark métal, mélangeant des voix sanglotantes et gutturales. Ils apportent une diversité non négligeable à la programmation (et permettent à nos oreilles de se reposer avant l'entrée de Cristallium !), avec leurs rythmes plus lourds accompagnés d'un son profond et obscur. Le public ne s'y trompe pas et apprécie. Normal, Kemet n'en est pas à son premier essai. Après ce mouvement de désespoir, c'est aux coups de canon de Cristallium de retentir avec un black métal des plus énergiques. Ils clôturent le festival en " déchaînant les enfers " ; c'est un véritable coup de poing dans l'estomac laissé par des rythmes frénétiques. Des nuages noirs couvrent le ciel d'une nuit déjà bien sombre et plonge la salle tout entière dans les entrailles du malin. Une présence qui ne pouvait nous échapper ! Le groupe le plus scénique du festival sonne le glas du Hammer of Gones festival. Avec ses quelque deux cent entrées réalisées, le Rail Théâtre se prêtait parfaitement à l'esprit du festival. L'association Hammer of Gones marque un point en organisant ce festival, nous attendons avec impatience le prochain. A quand la seconde édition ?

MARDUK

28 mars 2001

Chris - THRASHOCORE

Tout commence un dimanche soir, ou un coup de fil sur mon portable de l'avant-guerre me sort de ma cure de Ice Tea journalière (coupé avec de l'eau, je vous rassures :). C'est Julien des troides, qui m'annonce avec le sourire dans la voix que j'ai gagné une place pour le concert de Marduk du mardi suivant...Bon je suis pas fan de cette zik, à savoir le brutal black métal, mais enfin si c'est offert de bon coeur je ne pouvais refuser... C'est pourquoi le mardi soir, en tenue de combat, sous un temps assez ensolleillé ma foi je me diriges vers la salle de concert si célebre: le Rail Théatre. Et impossible de se tromper, vu qu'à l'entrée de la salle squatte déjà une horde d'au moins 200 black-métalleux, tous avec des tee-shirts au logo plus illisibles les uns que les autres ;) Big Up au passage à Julien, Erwan, Quentin et Axel, les seuls personnes que je connaissais dans cette foule très bigarrée.. 5 groupes étaient prévus à l'affiche, mais pour on ne sait quel raison, ...And Oceans et Behemoth (que j'aurais beaucoup aimé voir) ne sont pas venus ce soir, donc on se rabat sur les 3 autres...Et on commence les hostilités avec Nordenreich, un trio de black-symphonique, batteur-gratteux-claviériste, qui bouge pas mal, qui donne tout ce qu'ils ont en énergie (mention spéciale au batteur, impressionnant de technique), et niveau musicale, ca passe assez bien... Bon le public ne bouge pas beaucoup, mais le groupe ne semble pas très connu, et recoit tout de meme un assez bon accueil... C'est ensuite au tour de Mystic Circle, ou comme les appellent certains dans la salle "Mystic Pinguins" (ha ils sont marrants ces blacks-métalleux quand meme ;) de débarquer sur scène, et là c'est le choc: tous les vieux clichés du métal sont présents en un groupe: le claviériste, qui avec son maquillage et ses habits de cuir ressemble à un sado-maso échappé de on ne sait quel boite ax moeurs étranges, le gratteux avec sa veste à pattes qui prend des poses à la Manowar, et le bassiste-hurleur, maquillé bien évidemment qui torture sa basse en forme de suppot...C'était à voir! Au niveau de la zik, j'ai moins apprécié que Nordenreich, mais je suis pas un connaisseur de ce style donc je peux me tromper...Niveau public, ca bouge déjà un peu plus, mais j'ai déjà vu mieux... Et c'est alors que les petits gars de Mystic Circle sortent le grand jeu: au milieu d'une de leurs chansons intitulé "Médina Bride of Satan" (admirez la finesse du titre quand meme ;), qu'est-ce que le gratteux commence à jouer? "Tin nin nin Tatatata tatata tatata" ==> REIGN IN BLOOOOOOOOOOOOODDDDDDDDDDDDD! le hit absolu de Slayer!!!! et moi de me précipiter dans la fosse, en poussant des cris de joie et les gros bras qui m'empechaient de passer :), mais ces marrants ne jouent que l'intro avant de finir leur morceau "Médina"... Ils m'ont eu, et avec beauté, mais en tout cas j'aurais eu une poussée d'adrénaline pas désagréable en entendant ce titre mythique, merci Mystic Circle! Après le set de Mystic Cirlce, les roadies installent une grosse batterie sur le derrière de la scène, qui dégage un bruit monstrueux (c'est un peu essentiel pour un groupe comme Marduk) et un des roadies s'empare de la gratte pour jouer quoi, je vous le donne en 1000...un riff de Angel Of Death!! toujours de Slayer, pour les incultes...Bref ca s'annoncait pas mal, déjà 2 riffs de Slayer joués intégralement, à quand une chanson en entier? Bref, après une petite attente, les membres de Marduk arrivent sur scène, et c'est le délire dans le public, toutes les armoires à glaces qui constituent le public foncent dans la fosse, et c'est un festival de cheveux longs et de cris guerriers qui se laisse entendre...Et Marduk entame son set, très violent, très intense (quand on croit qu'une chanson est fini, le batteur fait un roulement et c'est reparti pour un tempo inhmain), très bourrin, je dirais meme très TRES bourrin, mais bon c'est du brutal black, donc c'est un peu normal... Je ne connais pas vriament les chansons, donc je ne peux que vous donner des titres dans le désordre: "Jesus Christ Sodomized" (quels poètes quand meme :) "Baptism By Fire", "Of Hell's Fire",...Les mecs de Marduk, tous en maquillage et bracelets cloutés, bougent bien sur scène, et meme si on n'est pas fan, on ne peut nier leur aisance scénique...Le public a l'air d'apprécier, et c'est ca le principal donc... Et au bout d'un set d'un peu plus d'une heure, le groupe quitte enfin la scène, le batteur, véritable monstre de puissance (qui louche pendant les morceaux, oui j'ai remarqué ca vu que j'avais rien d'autre à faire :) quitte en dernier la scène et c'est fini...Le public de fou furieux, dans une ambiance assez tendue tout de meme, quitte la salle et voilà une nouvelle review de concert de Thrashocre qui se finit là... :)

MARDUK

28 mars 2001

Michel Grizzanti - INFOCONCERT

Soirée brutale au Rail Théâtre avec en tête d'affiche l'un des leaders du black métal, à savoir les Suédois de Marduk, ce groupe qui, depuis 10 ans déjà, enchaîne disques et tournées sans relâche. C'est donc pour promouvoir son dernier album intitulé " La grande danse macabre " que Marduk va atomiser pendant une heure la foule nombreuse venue les acclamer. Une première constatation s'impose : malgré son nombre, le public reste assez statique exception faite des premiers rangs. Très peu, voire pas de pogos, pas de stage diving mais plutôt un public attentionné auquel Marduk fait face. Bien heureusement, cela ne va pas empêcher le groupe de délivrer un très bon concert, servi en cela par une sonorisation parfaite et une exécution sans faille de leurs meilleurs morceaux. Le quatuor suédois fait preuve d'un savoir-faire évident et d'une mise en place digne des plus grands. Au final, un concert de haute volée malgré un public statique.

VADER

24 sept. 2001

Christophe "God of Grind" Nogues - DECIBEL'S STORM

Organisé par Hammer of Gones,(Ndlr - thanx les gars) le concert eut lieu au CCO Villeurbanne ; CCO pour Centre Culturel Oecuménique ! Un concert de metal extrême dans un centre culturel œcuménique, on aura tout vu ! ! (Ndlr : remarque Chris, j'y ai bien vu Carcass ou Catacomb...!) Arrivé un peu en retard (et oui, il faut bien bosser pour payer sa croûte !), j'ai loupé une grande partie de la prestation de CESSPIT, un groupe local de death-metal qui ouvrait les hostilités. Desservi qui plus est par un mauvais son, je ne me permettrai pas de juger ce groupe. Dans la salle, ce fut l'occasion de croiser quelques " célébrités " locales, telles Christian d'Adipocere, ou Jeff de " Chapel of Ghouls " en barman accompli. 280 à 300 personnes étaient là pour assister à une affiche particulièrement brutale. Et ce fut particulièrement brutal. Les Dying Fœtus, poulains de l'écurie Relapse, étaient visiblement assez attendus par une partie du public. Je ne connaissais quasiment rien de leur musique, et ce fut une première pour moi. Leur brutal death mâtiné de grind et de hardcore, et propulsé par un batteur - bûcheron vous scotche réellement. Puis, comme nombre de groupes très brutaux, lors d'une 1ère écoute en live, on commence à se lasser, à trouver cela un peu répétitif, un peu… barbant ! Une bonne prestation cependant et très appréciée. Puis, nos cousins d'Outre-Atlantique, les canadiens de Cryptopsy entamèrent leur set par le 1er morceau de leur nouvel album ; et que dire ? Ils sont monstrueux ! L'extrême brutalité et la technicité des compositions sont parfaitement ou quasi-parfaitement restituées. Il faut le voir pour le croire. Le batteur est particulièrement impressionnant, et les guitaristes enchaînent des riffs rapides et complexes avec une facilité déconcertante. Et ils dament le pion à la plupart des groupes de death tant au niveau agressivité qu'au niveau technique. Le public eut la possibilité de sourire à l'écoute du chanteur qui parlait avec un très fort accent québécois ; avec toutes ces expressions typiques, je crois que l'aurai plus compris s'il avait parlé en anglais. Finalement, Vader monta sur scène sous les acclamations du public. On les savait déjà forts sur scène, ce soir il eut été plus juste de parler de correction ! Avec un son énorme, les titres s'enchaînèrent et ne firent que concasser, broyer, écraser le public présent. Des morceaux des débuts (le classique "Crucified Ones") jusqu'au dernier album, Vader parcourut l'ensemble de sa carrière. Le batteur fit lui aussi une prestation remarquable avec un jeu d'une efficacité redoutable. Si vous ajoutez à cela une guitare lead très présente et au son cristallin, je vous laisse imaginer ce déferlement sonore… Et j'oserai même comparer leur concert à un mélange entre un Slayer et un Kreator, en version death. Une bonne soirée purement death-metal comme il en fleurissait " souvent ", il y a quelques années !

VADER

24 sept. 2001

Jean-Baptiste Delaporte - CONCERT AND CO

Soirée métal au CCO en ce lundi 24 septembre 2001. L'association Hammer of Gones a invité les américains de Dying Fetus, les Canadiens de Kryptosy et les polonais de Vader, trois groupes de death/black métal qui tournent ensemble depuis quelques semaines. Dying Fetus : Arrivé en retard, je n'ai pu apprécier que les 3 ou quatre dernières chansons. Le set avait l'air musclé, le groupe en forme et le public déjà bien en jambe. J'ai quand même pu assister à un de leur titre que je préfère "Kill Your Mother, Rape your Dog" (sur l'album Killing On Adrenaline), qui a été interprété avec rage et énergie. Kryptopsy : Peut-être des trois groupes de ce soir, Kryptopsy est celui qui m'a le moins emballé. Malgré un charisme flagrant, le chanteur ne m'a pas vraiment convaincu à cause d'un chant très peu varié. Néanmoins, le set était une nouvelle fois plein d'énergie et le public, animé d'un grand pogo pendant la totalité de leur représentation, a semblé être plus emballé que je ne l'ai été par nos cousins d'outre-atlantique. Vader : La tête d'affiche de cette soirée. Les Polonais ont vraiment clos en beauté le show. Toujours pas fatigué, le public a relancé le pogo, encore plus intense. C'est sur cette partie que les solos de guitare étaient les plus audibles (un peu effacés ou oubliés avec Dying Fetus et Kryptopsy). Le chanteur qui accompagne aussi le guitariste a vraiment su associer les deux avec autant d'énergie que possible. Entre riffs ravageurs et hurlements, Vader a développé un métal plus qu'efficace qui a plus que ravi le public qui semblait n'en attendre pas moins de leur part. Ils ont su alterner les chansons de leur différents albums (Morbid Reich, The Ultimate Incantation, Sothis, De Profundis, The Darkest Age, The Future of the Past…). En conclusion, le concert s'est avéré très distrayant, mon opinion semble partagée compte tenu du public assez nombreux et pogotteur du début à la fin !

VADER

24 sept. 2001

Ventilator Of Death - MYCOSYS

Enfin un évènement d'envergure à Lyon grâce à l'association HAMMER OF GONES. Cela faisait belle lurette que nous n'avions pas eu le plaisir de nous désinfecter les mirettes si violemment. Malheureusement nous sommes arrivés trop tard pour voir la prestation du groupe lyonnais. Les hostilités débutèrent donc pour nous avec DYING FETUS qui comme leur nom l'indique, ne font pas dans la dentelle. C'est avec le morceau Grotesque Impalement qu'ils entrèrent donc dans le vif du sujet et ça pète…Ce groupe est encore plus efficace sur scène que sur album, les morceaux sont d'une intensité délirante. Les titres Intentional Manslaughter, Kill Your mother Rape Your Dog et Skull Fucked raisonneront encore longtemps au plus profond de notre vortex cérébral tant l'agressivité et la violence de leur show fut intenses et délicieuses… Première venue lyonnaise pour CRYPTOPSY et ces 5 musiciens de Montréal, fort d'un nouveau chanteur en remplacement de Mike Di Salvo (abandonnant le groupe après leur concert au Wacken festival cet été), le groupe a proposé à l'audience (environ 300 grindos) un set brutal, incisif et ultra maîtrisé!!! Bien sûr, l'accent a été mis sur leur dernier album ("And Then You'll Beg", sorti à l'automne dernier), sans toutefois oublier leurs trois précédentes productions. La réaction dans la fosse a été explosive: les accélérations de Flo à la batterie ont été des tornades meurtrières, les riffs des 2 gratteux ont littéralement labouré nos esgourdes déjà bien endolories! Quand aux grognements et hurlements des chanteurs, ils n'ont fait qu'envenimer ce Métal extrême joué avec dextérité!!! Des shows d'une telle intensité vous marquent à jamais, si les CRYPTOPSY passent près de chez vous, un conseil, réfléchissez-y à deux fois pour vous y rendre. Quand à la machine de guerre qu'est VADER, il faudrait être soit très prétentieux sinon malhonnête pour oser proférer quelque critique calomnieuse envers leurs prestations scéniques si redoutées et respectées; Ils prouvèrent cette fois encore qu'ils font bel et bien partie des meilleurs groupes Live de la scène Death Metal. C'est toujours un plaisir de revoir la façon dont Doc martyrise à merveille ses fûts et de sentir la présence charismatique de Peter. Tous leurs grands classiques de Reborn In Chaos à Lithany ont ainsi été passés en revue pour le plus grand bonheur des inconditionnels et on à même eu droit à un nouveau morceau en attendant leur prochain album. Le seul petit bémol cependant tient au fait que la sonorisation au niveau des toms de la batterie n'était pas suffisante, enlevant un peu de relief à ce sublime déluge d'efficacité.

Festival Metal n°2

10 nov. 2001

Marc D. & Elvidnir

Voilà enfin la chronique du festival Hammer of gones n°2 qui s'est déroulé le 11 Novembre à Villeurbanne, entretemps j'ai dû chercher un des quelques spectateurs pour la compléter, étant donné que j'y participais moi-même au sein de Belenos... Bref, après une balance assez speedée en partie à cause du ...hum léger retard du clan gaulois Sacral, la foule entre...disons un semblant de foule de quoi remplir un café! (elvidnir) Les hostilités commencent à peu près dans les temps avec CHRYSANTHEME, groupe que j'avais déjà vu jouer lors d'un précédent concert ; et je dois dire que cette fois j'ai été assez déçu.C'était peut-être dû à l'ambiance (d'une passivité extrême parmi les quelques métalleux présents) ou au fait que le groupe soit en bas de l'affiche, quoiqu'il en soit Crysanthème continue de proposer un black/gothique potable mais manquant encore de maturité dans la compostition, notramment au niveau des vocaux. (M.D.)Le groupe suivant, SACRIFICIUM SACRALIS, pratique un black plus brutal dans la veine d'Impiety.Bien que pêchant par la technicité, le groupe attire la curiosité de par son étonnant meneur, à la fois hurleur et marteleur de fûts! D'un énergie rageuse, il enchaîne les invocations maléfiques accompagnées d'un déferlement de coups manquant certes de précision, mais pêchus.Le groupe dégage ainsi un certain charisme sans se soucier de l'amorphisme du public, à tel point que leur guitariste va trouver les ressources pour broyer quatres cordes d'un coup! En précisant que celles-ci étaient usées, heureusement... Leur succède NEHËMAH, apparemment le joker d'Adipocere, puisqu'on a la nette impression que l'écurie phare a recentré son organisation sur le nouveau projet de l'ex batteur-vocaliste d'HIMINBJORG.Confirmation de la balance, le groupe mise sur un son sale au possible, on ne peut plus saturé et très fort, dans l'esprit du true black scandinave et avec cette saturation caractéristique des anciens albums d'Himinbjorg.Leur prestation scénique est à l'opposé du groupe précédent, musicalement tout est en place mais la staticité est de rigueur ; il semble que c'était voulu, l'ambiance mystique étant renforcée par la disposition de torches enflammées autour des musisiens.Bref leur premier album risque de faire mal, mais la scène n'est à mon avis pas appropriée à l'esprit qui se dégage de leur musique. C'est au tour de la horde d'AES DANA d'investir une scène à la mesure des sept membres du groupe.Et là miracle, leur black folklorique réveille la foule, en grande partie grâceau lignes de flûtes et aux roulements enjoués de caisse claire, qui donnent natrurellement envie de taper du pied! Les titres s'enchaînent sans encombres, le public est décidément plus réceptif à la musique enjouée d'Aes Dana qu'au black sombre des groupes précédents, les membres du groupe eux-même en sont rassurés et se lâchent progressivement, la flûtiste attirant une bonne partie du regard de par son importance prédominante dans le concept d'Aes Dana, surtout lorsqu'elle troquera sa flûte contre la fameuse bombarde! La prestation s'achève sur des applaudissements enfin nourris. (Elvidnir)Enfin vient le tour de BELENOS.En dépit encore d'une certaine passivité de la part de la plus grande partie du public (l'autre étant consituée d'adeptes comme moi, en nombre suffisant pour s'adonner à quelques pogos de rigueur!), le groupe n'aura aucun mal à imposer sur scène son black mélodique, mélancolique et parfois même brutal.Y passent les désormais classiques "Suppot du Néant", "Morfondu, "Voyage subliminal et "Dernière rencontre", entrecoupés de morceaux de la précédente démo.Bien que devant pallier à l'absence du second guitariste et n'ayant pas un son toujours approprié pour retranscrire les différentes ambiances de leur musique, le groupe force le respect, sans aucun doute le meilleur moment de la soirée avec Aes Dana, à mon humble avis, et mérite assurément d'appartenir à l'élite de la scène black française. (M.D).Le festival se clôturait avec Furia, dont je pense honnêtement qu'ils n'étaient de loin pas à leur place dans un festival de black metal, et cadrerait plus logiquement avec des groupes de heavy, voire en première partie de "Children Of Bodom"! Les gars debordaient d'enthousiasme, la musique était en place au millimètre...et pour ma part c surtout ce côté "parfait" et artificiel qui m'a le plus déplu, dans tous ces enchainements de rythmes et breaks infernaux, il n'y avait pas de place pour le feeling, la sensibilité musicale ; bref un très bon musicien peut les remplacer avec un bon pc...cela dit la réaction du public a quand même été un peu sèche, puisqu'il n'y en a pas eu! De quoi passer l'envie à nos confrères de Furia de vendre quelques milliers d'albums en une semaine... Le concert s'achevait sur cette note sèche, et pour ma part les gaulois de Belenos et Aes Dana s'en retournèrent dormir fièrement dans l'antre Sacral...

CANNIBAL CORPSE

26 nov. 2001

Chris - THRASHOCORE

Ce soir là au Rail Théatre nous attendait les ténors du death-métal, les pères du gore qui tache, bref la référence dans le style: Cannibal Corpse! Arrivé vers 20h00 avec mon camarade Martin après une dure journée de cours remplie d'Analyse Financière et autres Gestion Budgetaire fort passionants (sic), c'est avec un peu d'effroi que nous constatons qu'il n'y a pas de queue devant le Rail, ce qui se traduit immédiatement dans nos petits cerveaux embrumés par la phrase résultant d'une réflexion poussée: "et merde le concert a déjà commencé!" (notez tout le dépit qui se dégage de cette invective impuissante face à notre malchance :) Après les formalités pour rentrer dans la salle, nous arrivons en pleine séance de démonstration technique par le batteur de Kreator. On se renseigne et on apprend bien vite que Krisiun a déjà joué, qu'aux dires de beaucoup c'était énorme (solo de batterie entre tous les morceaux déjà assez techniques à ce niveau là) et qu'on est donc arrivé bien à la bourre, le concert ayant commencé à 19h00 (bref se renseigner sur les horaires de concert pour la prochaine fois...) Le batteur de Kreator donc nous fait une démonstration de son talent à la batterie en attendnat que le reste du groupe arrive, et entamera notamment un "Criminally Insane" du Dieu Slayer acclamée par les connaisseurs :) Tout cela commence donc bien! Après une petite attente, le groupe arrive sur scène sous les hurlements des fans, et le groupe entame un titre phrase de son répertoire "Pleasure To Kill". Très bon morceau et très bonne ambiance, malgré un son pas très puissant, et on sent le groupe motivé mais pas non plus super en forme et/ou à l'aise...Ne connaissant pas beaucoup ce groupe de thrash allemand, je ne pourrais vous dévoiler la playlist, mais on retiendra que la pluapart des morceaux sont soit mid-tempos soit rapides, et la plupart des riffs typiquement thrash sont idéales pour headbanguer joyeusement :) Le groupe aura quelques problèmes d'ordre technique, comme le pied de micro qui se casse la gueule en plein morceau à cause d'un slammeur (fort nombreux ce soir là) ou encore le second gratteux qui aura des problèmes avec sa guitare pendant deux morceaux, laissant le chanteur/guitariste assurer de fort belle facon tout seul...A notez que sur certains morceaux c'est le batteur qui chante, et c'est assez original pour etre signalé... Bref Kreator nous a livré un set assez sympa, et ca donne pas mal en live, meme si je pense que sur album j'aurais plus de mal à apprécier...Mais la plupart des personnes présentes étaient surtout là pour Cannibal Corpse, et au vu de ce qui va suivre, on les comprends :) Un petit "Hell Awaits" nous permet de patienter pendant qu'on installe le matos du groupe, et après un gros quart d'heure, les lumières s'éteignent et le groupe débarque directement sur scène. 4 silhouettes inquiétantes, chevelus et imposantes, munis d'instruments à cordes...4 coups de charley et c'est "Disposal Of The Body" issue de "Gallery Of Suicide" qui déboule, et fout une claque à tout le monde...C'est proprement hallucinant de voir la violence dégagée par le groupe, qui ne baisse pas d'un ton dans l'intensité puisque qu'ils enchainent le morceau avec "Pounded Into Dust", premier titre de "Bloodthirst"! ENORME! Me trouvant tout devant sur la gauche de la scène (à coté des amplis aie), j'étais jsute en face d'un des gratteux (le chevelu) et ce mec m'a franchement calmé sur toutes mes ambitions de jouer du Cannibal un jour...Une vitesse d'éxécution impressionante, des tappings à n'en plus finir, des solos supersoniques et des rythmiques en note à note à 200 BPM, ce mec sait tout faire! Ses doigts voyageaient sur le manche sans arret, et tout en jouant le bougre ne s'est jamais arrété de headbanguer ou de fixer la foule à travers ses (longs) cheveux...A coté de lui, Alex Webster le bassiste est aussi un cas à part: il joue aux doigts avec une dextérité impressionante sur sa basse, assume les breaks de basse sans aucun problème et n'arrete jamais de headbanger...Le batteur, on ne le voit pas beaucoup mais qu'est-ce qu'on l'entend! On ne voyait que ses cheveux, et ses bras qui ne cessaient jamais de bouger, jouant sans faille toutes les accélérations meurtrières et les breaks incendiaires de la musique de Cannibal... Et alors le chanteur...Georges "Corpsegrinder" Fischer...une brute de facilement 1m90 voire plus, plus de 100 kilos, des cheveux à n'en plus finir, une absence totale de cervicales (sinon comment expliquer qu'il puisse headbanguer autant sans se démettre le cou?), et une voix qui couvrait carrément le son des guitares et meme de la batterie tellement il hurlait fort... Bref une tuerie! Niveau playlist, le groupe a donc enchainé "Pounded Into Dust" avec "Stripped", puis "I Will Kill You" (une autre chanson démentielle de "Gallery Of Suicide")...Ensuite j'ai perdu un peu le fil des chansons, toutes plus percutantes les uns que les autres, et on retiendra qu'ils ont joués 2 nouvelles chansons issues du prochain album à sortir en février, à base d'arpèges et de voix claires et judicieusement intitulés "I love the flowers" et "The Sun is beautiful today, don't you think?.............On y croit? ;) Non bien sur, les deux nouvelles chansons c'est du Cannibal classique, peut etre un peu moins rapides que les anciennes (encore que la seconde cartonnait pas mal) et les noms, pour autant que je me souviennes il y avait "Lacerated by..." et "Drowning into..." (puis gros hurlement rauque, et j'ai pas trop compris la suite :) Le concert s'est terminé par "A skull full of maggots", ou Corpsegrinder passait son micro dans le public pour qu'ils crient "Maggots", et enfin "Hammersmashed Face", le hit de Cannibal pour conclure ce concert démentiel...Conclusion on pourra dire ce que l'on veut de l'imagerie gore et des paroles de Cannibal Corpse, n'empeche que ces 5 mecs sont vraiment des betes de scène, des musiciens excellents dans leur domaine et que des concerts comme ca, j'en veux tous les jours pour me ravager les tympas! Cannibal Corpse live = tuerie totale, à voir au moins une fois dans sa vie, et après on est accro :)

CANNIBAL CORPSE

26 nov. 2001

Ventilator Of Death - MYCOSYS

Les artilleurs de KRISIUM ont eu la lourde tâche d'ouvrir le feu sur un public remonté à bloc. La réaction ne se fit pas attendre longtemps car dès les premiers tirs le "pit " était transformé en vrai champ de bataille tant l'efficacité de ce groupe sur scène est redoutable. Le fait de n'être que trois sur scène n'enlève rien à leur puissance et ces solides gaillards ont tôt fait de vous réduire les tympans en poussière dès les premiers riffs. C'est donc quarante minutes de pure brutalité qui nous fûrent offert ici passant en revue les meilleurs titres de leurs trois albums précédents. KRISIUM est certainement un des groupes les plus prometteurs tant leur rapidité et leur justesse d'exécution des morceaux est remarquable. Il n'y a qu'à voir avec quelle vitesse et précision Moysés enchaîne ses solos pour comprendre à quel genre de musiciens ont à affaire. Dès le début du concert, la barre était placée très haut. Le moment de vérité allait aussi sonner ce soir là pour KREATOR qui était attendu de pied ferme après la sortie du succulent Violent Révolution. Dès le début, le public s'est montré très calme et attentif à la musique des teutons. Il a fallu que Mille Petrozza annonce que le concert était enregistré pour que les maniaques présents se déchaînent et fassent entendre leur tendres voix. Au moment où tout semblait enfin bien parti, une coupure de courant stoppa net le concert après 20 minutes de festivités et il est clair que le moral des troupes des deux côtés en fût affecté. Même les titres qui firent autrefois la gloire de KREATOR ne suffirent pas à mettre tout le monde d'accord. On pourra bien sûr sur la présence de KREATOR sur une telle tournée !La qualité du show n'est pas à remettre en cause, seulement l'écart entre les styles car KREATOR live reste un événement. Quelques minutes plus tard ce fût au maîtres du genre d'investir les lieux pour tout déchirer. On a donc eu droit à la set liste normale plus deux nouveaux titres tirés de Gore Obscessed histoire de nous faire saliver avant la sortie de l'album. Que dire de plus sinon qu'une fois encore les CANNIBAL nous ont donné une leçon de puissance, de technique et de brutalité. Il n'y a vraiment rien à redire, leur musique vous arrive en pleine gueule pour vous la défoncer comme un 38 tonnes qui aurait perdu le contrôle. Régime garanti !

MORTICIAN

29 janv. 2002

Quentin - VIOLENT SOLUTIONS

Arrivé en retard je ne pu assisté qu'à la fin de la prestation d'HYSTERIA. Mais, les ayant déjà vu, le groupe continue visiblement dans la veine brutal death mélodique avec une certaine originalité, alternant parties trés brutal bourrées de blast beats avec d'autres beaucoup plus mélodieuses, rappelant au passage un Dark Tranquility au mieux de sa forme. A soutenir car vraiment sincere et prometteur dans un style qui leur est propre. Apres une courte attente, Arkhon Infaustus investi la scene. Les ayant déjà vu à Paris avec Behemoth j'attendais beaucoup d'eux, surtout dans de meilleures conditions. Et, malgres un son encore assez approximatif ne permettant pas d'apprécier le groupe à sa juste valeur (les guitares étant notamment écrasées par une batterie surpuissante), leur black death reste une vrai claque sur scene. L'aternance voix back/voix death constitue toujours l'un de leurs points forts dans un concert où l'ambiance sombre et malsaine de leur musique n'aura de cesse d'etre présente d'un bout a l'autre. Assurément l'un des meilleurs espoirs de la scene française. Suite à un rapide sound check Carnal Forge impose son thrash/death suedois à l'assistance. On remarque tout de suite une qualité de son supérieur aux précédents groupes, ce qui ne fera qu'augmenter la puissance des compos, visiblements taillées pour le scene. Qui plus est la motivation du groupe est flagrande et renforce l'impacte de leur musique sur un public encore assez mou (le salle était loin d'etre remplie). Connaissant assez mal leur musique, leur concert fut pour moi l'une des meilleures surprises de la soirée. On ne pourra hélas pas en dire autant de Darkside à qui revient la (trés) lourde tache de remplacer Yattering. Malgré des qualités évidentes (technique irréprochable, originalité des ambiances), la musique de darkside ne semble vraiment pas appropriée à ce genre d'affiche, comme en témoigne la passivité extreme du public (on se serait cru au début du set du premier groupe d'un festival de 10 groupes...). Cela ne fera hélas que rajouter à la déception du a l'annulation de Yattering dont la prestation aurait à coup sur été un véritable carnage... dommage. Mortician n'aura quant a lui aucun mal à reprendre les choses là où Carnal Forge les avaient laissée, voir mieux. Suite à la désormais culte intro de "chainsaw dismemberment", le ton est donné dans le déluge de décibel qu'est leur goregrind/brutal death. Que ce soit dans la voix ultra guttural de l'imposant will rahmer ou dans des partie de batterie ultra speedées (meme si roger beaujard désormais au poste de batteur pein un peu pour reproduire l'effet de la boite à rythme de l'album, on le comprend !), c'est un déferlement de brutalité que nous gratifie Mortician pendant une heure. On aura enfin droit à un public déchainé dans des pogos particulierment violent (on sens que le groupe se faisait attendre). Meme les intros si cheres au groupe ne pourront casser la tension et ne feront que la faire monter avant la prochaine déflagration de violence. bref, une petite heure de laminage sonore pour finir en beauté cette affiche qui, malgré son hétérogénéité, nous aura fait passer un bon moment.

MORTICIAN

29 janv. 2002

Ventilator Of Death - MYCOSYS

Les hostilités débutèrent donc avec cette formation lyonnaise répondant au nom de HYSTERIA et je dois dire quepour une fois, j'ai été agréablement surpris par leur prestation. Ils nous ont desservi un mélange de Death Métal à la fois brutal et mélodique qui pourrait se situer à la croisée de KATAKLYSM et de DARK TRANQUILITY. Les musiciens savent très bien tirer leur épingle du jeu et font preuve d'une bonne maîtrise technique. Ils ont en tout cas saisi la perche qui leur était tendue pour nous prouver de quoi ils étaient capables. Pari réussi. En ce qui concerne ARKHON INFAUSTUS, c'est la première fois que j'entendais leur musique. C'est donc en profane que j'ai eu l'occasion d'apprécier leur show qui s'il n'avait rien de transcendant avait au moins le mérite d'être bien exécuté. Ces disciples du Black Métal nous ont balancé leur set liste sans mot dire entre les morceaux, laissant la place à leur sauvagerie musicale et à un show tout aussi carré. Voilà qui est prometteur pour la suite de leur carrière. Ce fût ensuite au tour de CARNAL FORGE d'investir les lieux pour nous laminer les esgourdes. Voilà qui réveille et ça pète dans tous les sens. Un concert d'une intensité époustouflante dirigée de main de maître par des furieux d'un genre inhabituel. Et si ces messieurs ont quelques kilos de trop cela ne les empêchent nullement de se démener comme de vrais gladiateurs sur scène. Leur mélange de Death Hardcore aura eu vite fait de surexciter les quelques braves qui étaient en train d'en découdre dans le pit. S'il est un mot pour qualifier leur prestation ce serait intensité ! Que dire de DARKSIDE si ce n'est que ce n'était pas leur jour. On pourra se questionner de la présence d'un tel groupe sur une telle affiche…leur musique technique et très expérimentale n'aura pas fait d'émules ce soir là et le public se désintéressa complètement des efforts du groupe pour susciter un quelconque intérêt. C'est carré certes, bien exécuté certes, mais pas au goût d'un public venu se laver les tympans avec du gros qui tâche. Le groupe fût plus que déçu et lança une remarque assez désobligeante à l'audience avant de quitter la scène. Deux mondes complètement différents venaient de se rencontrer… Le prochain groupe aura certainement marqué les esprits à jamais tant ce fut bon !!! Une heure de pur brutalité lancée à une vitesse supersonique pour nous pulvériser les cages à miel. De Texas Chainsaw Massacre à Hacked Up For Barbecue en passant par Zombie Apocalypse, ce fût une rétrospective complète de leur discographie qui nous a été balancée.Contrairement à ce que beaucoup peuvent penser, leur show est aussi précis que du papier millimétré, leur son époustouflant et leur charisme bien réel. La vitesse de Roger en aura certainement laissé plus d'un songeur tandis que Ronnie se démenait comme un malade sur sa guitare.Quand à Will sa voie hantera longtemps les esprits tant son timbre sourd semble annoncer la fin des temps. "The Tall Man" peut être fier et dormir tranquille, ses ouailles se chargent à merveille de leur dessein funèbre. Les absents ont toujours tort et ils étaient nombreux ce soir là à avoir manqué un grand moment de musique extrême.

YATTERING

11 mars 2002

Quentin - VIOLENT SOLUTIONS

Suite a une ouverture des portes à l'heure et un rapide sound check c'est à Mess age que revint la tache d'entamer les hostilités devant le fort peu de métalleux venus supporter l'undregroud polonais ce soir là. Même si loin d'etre inoubliable, le power thrash/death du groupe aura laissé une bonne impression parmis la maigre assistance. on retiendra notamment son chanteur particulierement motivé au vocaux thrash (pas forcémment au gout de tout le monde) et des parties solos mélodiques plutot réussies. La bonne surprise de la soirée viendra en revanche d'Immemorial, leur death particulierement sombre, malsain et brutal (rapellant assez Morbid Angel période formulas fatal to the flesh) ne laissant pas indifférent à l'image de leur "chanteuse" évoluant dans un style guttural proche de Steve Tucker ou de Rachel de Sinister. Assurément la révélation de la soirée, un groupe à soutenir car vraiment méritant. Hell-born ne laissera pas non plus un souvenir inefacable malgré un set assez plaisant, que ce soit dans les compos du groupes, évoluant dans un style evil death tenant bien la route, ou dans une présence sceniques particulierement affirmée. Avant la tuerie, Devilyn nous infligera la premier grosse claque de la soirée. Evoluant lui aussi dans un evil death néanmoins largement plus brutal que celui de Hell-born, le groupe n'aura de cesse de nous infligé des compos d'une rare intensité. La furie scénique qu'il impose en live à travers des parties de batterie d'une brutalité hallucinante ou dans un jeu de basse au doigts étonnant de rapidité et de précision aura le mérite d'enfin etre honnoré par les premiers "vrai" pogos de la soirée (meme si la salle c'est un peu rempli le nombre de spectateur reste encore assez limité). Le groupe finira en beauté par l'inattendu et magistral reprise de Carcass "heartwork" où le chanteur bassiste ira meme jusqu'a reprendre les vocaux de Jeff Walker. Yattering n'aura quant a lui aucun mal à s'imposer comme LE groupe de la soirée. Apres une intro assez étrange le groupe enchaine sur 3 morceaux tiré du nouvel album "genocide". Evoluant toujours dans le style unique qui leurs appartient, Yattering enchainera avec les désormais classiques "anal narcotic" (aux impressionantes rythmiques en tapping), "the murderer", "exterminate", ou encore "lost within". On aura enfin droit à une fosse digne d'un groupe de cette envergure pour le plus grand bonheur de ce dernier, prenant un plaisir évidant à jouer ici. bref, un set pouvant à lui seul justifier l'achat de la place, un groupe aussi écrasant par sa présence scenique que par sa technique irreprochale. On regrettera juste l'attitude du public.

IMMORTAL

17 avr. 2002

Philippe Marsaud - NAZGUL ZINE

Finalement c’est au NINKASI KAO que Hammer of Gones, association lyonnaise, spécialisée dans l’organisation de concerts nous proposa cette terrible affiche…. On les en remercie d’ailleurs. Ne pas assister à une affiche réunissant de grands noms incontournables de la scène Norvégienne, j’ai nommé IMMORTAL et HYPOCRISY, aurait été un véritable affront envers la scène métal extrême. Et afin de donner une touche d’authenticité, Nehemah et son Black-metal nostalgique était aussi de la fête devant son public. Une bien belle soirée en perspective pour les 650 personnes présentes ce jour là. C’est donc dans une salle archi-pleine que NEHËMAH ouvrit les hostilités et plongea dès les premières notes la foule dans une atmosphère froide et glaciale. Leur Black-metal de pure tradition et aux relents très Norvégien (DARKTHRONE,BURZUM) eut un effet hypnotisant sur l’ensemble de l’auditeur, charmé par la pureté musicale de leurs rejetons (NEHËMAH jouant ce soir là sur ces terres). Une prestation réussie à l’image de leur musique. Fans de Black originel et autres puristes furent plus que comblés. Rares sont les prestations scéniques d’HYPOCRISY en France. Les voir sur scène était une véritable aubaine. L’intro du titre « Fractured Millenium » ouvrit le set qui au plus grand désarroi de tous tourna court. Chaque morceau suscitait un engouement de plus en plus prononcé de la foule qui au fil des morceaux s'animait davantage (slams entre autres). Et puis quelques «abrutis», en montant sur scène pour slamer, éjectaient régulièrement le pied de micro de Peter Tagtgren, chanteur charismatique du combo suédois. Et de ce fait, après de multiples récidives de ce désagrément, Peter énervé et «blasé» (on le comprend) quitta la scène au milieu d’un morceau, après pourtant avoir averti le public de se calmer un peu. On peut donc remercier les quelques énergumènes qui ont gâché une bonne partie du show… Il était donc primordial qu’IMMORTAL face une prestation dantesque afin que le concert ne prenne pas une trop mauvaise tournure. IMMORTAL fût à la hauteur de sa réputation. Avec comme remplaçant d’Iscariath à la basse (ce dernier ayant quitté le groupe quelques jours avant le début de la tournée), Ares d’Aeternus, les black-metalleux d’Immortal arrivèrent facilement à déclencher la clameur d’un public en mal de violence sonore. La communion avec le public se fit très rapidement. Passant en revue principalement leurs 3 derniers albums IMMORTAL m’impressionna par son aisance scénique et instrumentale. Ces démons nordiques sont tous simplement des «bêtes de scènes». Pour clôturer ce show, IMMORTAL ressortit un bon vieux «Blashyrkh» de l’excellent «Battle in North» parmi les 3 titres de rappel. IMMORTAL est un monument et l’on comprend aisément la place qu’il dispose au sein de la scène métal extrême actuelle. C’est après ce set meurtrier que la masse de personnes présentes ce soir là, quitta la salle. Un grand merci a toute l’association d’Hammer of Gones pour ce concert de qualité, malgré le passage un peu furtif d’Hypocrisy.

IMMORTAL

17 avr. 2002

Quentin - VIOLENT SOLUTIONS

C'est un public anormalement nombreux (comparé au derniers concert lyonnais) qui s'ai déplacé ce soir pour cette affiche particulierement prometteuse. Apres la séance de dédicace et une ouverture des portes dans les temps c'est à NEHEMAH d'entamer les hostilité devant un public en bonne partie acquis à sa cause depuis leur dernier concert lyonnais avec belenos et la sortie de leur excellent premier album "light of a dead star". on remarque d'entré un son de guitare ultra saturé, caractéristique du groupe sur scène, trop meme, à tel point qu'il nuit gravement aux premiers titres, l'auditeur ayant bien du mal à les reconnaitre meme en les connaissant. cela va heureusement s'améliorer petit à petit au cours du set où seront joué les désormais classiques "light of a dead star", across the landscape", "in october nightshades", "nehemah in vulva infernum", "I will sleep with the dragon" ou encore un nouveau titre laissant présager le meilleur pour la suite. Nehemah n'a aucun mal à restituer l'ambiance sombre, mystique et malsaine de son true black metal sur scene, on aura meme droit à des pogos digne de ce nom dés les premiers titres, fait notable pour une musique pas forcémment appropriée. Aprés une attente un peu longue HYPOCRISY investit la scène et dés les premieres notes de basse de "fractured millenium" c'est un tourbillon de pogos qui acueille les classiques du groupe tel que "apocalypse", "the fourth dimension" ou encore "fire in the sky". Le son est correct, le groupe prend un plaisir indéniable à jouer et malgrés les réserves émises par certains sur le dernier album "catch 22", Hypocrisy comble un public entierement conquis à sa cause. Hélas les choses se compliquent trés vite, et les rapports de + en + violents entre vigiles et slammeur, sans compter les fréquentes chute du micro du aux slam entraine le départ de scene de peter tagtgren. On regrettera profondément son attitude abusive face à des conditions certes peut pratiques qui mirent un terme à un concert qui s'annonçait pourtant sous les meilleurs auspices, de nombreux classiques tel que "roswell 47" ou encore "osculum obsenum" n'ayant pu etre joué". Enfin vient le tour d'IMMORTAL de rattraper la mise. Acclamé par la foule, le groupe fait une entrée triomphante sur scène avant d'enchainer les titres. du point de vue du concert rien a redire : le son est ecellent, de meme que l'interprétation (mension spécial à horgh, monstreux de puissance et de précision), la présence scénique, la réaction du public... abbath est on ne peut plus charismatique et n'a aucune difficulté a remuer la foule, il ira meme jusqu'a nous faire ses réputés crachats de flamme du plus bel effet. cependant un gros regret : le choix des titres. Préférant axé sa set list sur les derniers albums, le groupe a volontairement délaissé ses anciens titres, notamment ceux de pure holocaust, considéré par beaucoup (et à juste titre) comme leur meilleur album, et dont aucun titre ne fut joué ce soir là (parait-il le nouveau bassiste n'a pas eu le temps de les apprendre, ce qui est regrettable pour un album de cet envergure). Meme certains classiques des derniers albums tel que "at the heart of winter", "triumph" ou "antartica" ont été oublié. ont été joué notamment au cours de cette soirée "one by one", "tyrants", "solarfall", withstand the fall of time", "in my kingdom cold" ou encore "beyond the north waves". On aura quand meme droit à un "battle in the north" et surtout un "blaskyrkh" triomphant en rappel pour achever ce concert.

HAMMER SMASHED FEST #3

1 juin 2002

Quentin - VIOLENT SOLUTIONS

Initialement prévu comme un festival grind/death, les multiples changements de programmation ont abouti à une affiche plus large de l'ensemble de la scène extrême française pour ce 3eme festival Hammer of Gones. Après une ouverture tardive des portes en ce début d'après midi, les hostilités commencent avec Decent. Officiant dans un death particulièrement brutal et alambiqué rappelant par moments Yattering ou Morbid Angel, le groupe recevra des réactions plus qu'honorables du public pour ce début de festival. Le son est plutôt correct, la maîtrise technique impressionnante et le chanteur fait preuve d'un charisme rare rappelant les grands du style autant dans des vocaux très puissants qu'à travers son attitude scénique. Decent finira en beauté par la reprise plutôt réussie du "spirit in black" de Slayer. A soutenir car vraiment prometteur. The next fall enchaîne dans un style radicalement différent puisqu'il s'agit d'un heavy/black/death mélodique très proche d'In flames et de Dark tranquility. Les compos sont dans l'ensemble assez plaisantes sans pour autant être inoubliable. Le son est cette fois-ci plus que correct, on pourra juste reprocher au groupe son léger manque de charisme, pas forcément dû au look très soft des musiciens (pas un seul chevelu !). Vient ensuite Nebel, officiant lui dans un true black rappelant assez le Mayhem de la grande époque de De mysteriis ou encore Darkthrone. La musique du groupe est très appréciable bien qu'assez répétitive (les blast beats variant très peu), mais cela est propre au style et ne l'empêche pas de dégager l'atmosphère sombre, glaciale et malsaine qui lui est propre. Rien d'inoubliable mais un groupe plus que respectable. Plutôt attendu car jouant pour la première fois dans sa ville depuis la sortie de son excellent second album "de aeternitate commando", Crystalium décevra quelque peu par la faiblesse du son, beaucoup trop saturé au niveau des guitares, parfois même quasi-incompréhensible. Cela n'empêchera pas pour autant le groupe de donner un excellent set, très brutal et puissant. Faisant preuve d'un grand charisme, il enchaînera de futures hymnes comme "Erep erton", "la valeur de la haine", "au nom de la rébellion", "je suis le christ" ou encore "au zénith de la transcendance cérébral". On aura même droit à une reprise surboosté de "the philosopher" de Death. Mention spéciale à Dracir faisant preuve d'une technique soliste tout bonnement hallucinante. On regrettera néanmoins aussi l'absence de titres de leur pourtant très bon premier album "par le sang le feu et le fer". Benighted n'aura lui non plus aucun mal à chauffer son public, axant son set majoritairement sur les morceaux du second album, "psychose", plus brutal death, le groupe fait preuve d'une énergie scénique qui ne baissera pas d'un bout à l'autre du concert. Pas de surprise donc, juste un set parfaitement représentatif de la puissance scénique d'un groupe sur qui il faudra désormais compter. Le festival se poursuivra avec Kaemorph et son death grind ultra syncopé et imprévisible. Des compos agréable et intéressante même si on sent avoir fait le tour de la question au bout de quelques titres. Scéniquement le groupe assure bien, témoignant d'une furie imprévisible rappelant assez les groupes de grind (le chanteur ne pouvant tenir en place, arpentant la scène d'un bout a l'autre même en parlant entre les morceaux !). Malgré certaines qualités musicales, il est toutefois lieu de se demander comment ce groupe a fait pour arriver après Crystalium et Benighted... N'ayant hélas pas pu assister à Bran Barr et Inhumate je ne pourrais faire le rapport de leurs prestations qui s'annonçait néanmoins sous les meilleurs hospices... en somme un bon festival représentatif de la scène extrême actuelle.

HAMMER SMASHED FEST #3

1 juin 2002

Steph - NAZGUL ZINE

C’est environ 150 personnes qui se sont déplacées au CCO pour ce festival HAMMER SMASHED FEST 2002 malgré l’absence de réelle tête d’affiche. Cette journée fut particulièrement intéressantes malgré quelques petits problèmes d’organisations puisque les groupes devaient faire leurs balances entre chaque concerts. C’est DECENT qui ouvre les hostilités en débuts d’après midi avec un Brutal Death fortement influencé par DEICIDE et particulièrement efficace. Très à l’aise sur scène le groupe ne tardera pas à mettre le feu malgré une sono agonisante sur les premiers morceaux. C’est propre, carré et le guitariste soliste est digne des meilleurs, un groupe à soutenir dans le futur. Désole pour le groupe NEXT FALL mais je n’ai pu assister qu’au deux derniers morceaux (pour cause d’interview avec les membres d’INHUMATE), difficile donc de ce faire une idée, mais leur Death-métal mélodique semble de bonne facture et bien exécuté. Petite particularité tout de même c’est une jeune fille qui officie derrière les futs. Puis vient le tour de NEBEL trio évoluant dans un black métal plutôt vieille école et à mon goût un peu simpliste. Le public semble cependant apprécier et le groupe a le mérite d’être carré. Au vu de l’age des membres on peut supposer qu’avec plus d’expérience NEBEL saura d'avantage convaincre. C’est ensuite BENIGHTED qui investit la scène pour nous abreuver de leur black death. Le groupe fonctionne de nouveau à cinq (intégration d’un nouveau bassiste) et va tout ravager durant une heure, le groupe se donne à fond et le public réagit en conséquence. Un des moments fort de la journée et un chanteur directement connecté avec le cosmos. Un souffle glacial et une ambiance ultra malsaine envahie la salle lorsque CRYSTALIUM monte sur scène. Leur concert sera également un des meilleurs de la soirée, leur black métal est un joyau de brutalité et le son franchement dégeulasse ne fait que renforcer cette sensation oppressante qui prendra le public (un peu statique) dès les premiers accords. Le groupe suivant sera à mon sens très nettement moins intéressant, KAEMORPH pratique un death grind sans saveur et on a franchement l’impression d’écouter en permanence le même morceau malgré une mise en place sans faille. Les voltigeurs de la soirée apprécieront tout de même ce déluge décibélique. Bien plus intéressant sera BRAN BARR (il est vrai que musicalement cela n’à rien à avoir). Ce groupe dans lequel joue la flûtiste de AES DANA pratique une sorte de heavy black celtique plutôt sympa à écouter. Une fois passées les réflexions de quelques énergumènes frustrés et fortement imbibés de bière (et dont le quotient intellectuel doit être proche de celui d’une huître) , le public se prendra au jeu de cette musique festive aidé en cela par un chanteur qui a le sens du spectacle. Enfin INHUMATE terminera cette soirée en beauté. Leur grind core ultra brutal fera son effet notamment grâce à un chanteur ne faisant plus vraiment parti des humains. Incontestablement INHUMATE fut le meilleur groupe de ce festival grâce à un show millimétrique et réussissant à réveiller un public qui commencé à être bien fatigué, ponctuant leur concert de quelques touches d’humour complètement décalées. En bref ce festival fut une réussite et on espère une nouvelle édition prochainement avec peut être une meilleure organisation et cette fois une tête affiche un peu plus importante.

VADER / KRISIUN / DECAPITATED...

10 sept. 2002

Christophe - VIOLENT SOLUTIONS

Maman j'ai mal. . . Une belle affiche dans le domaine du rock progressif (ha ha), pleine de poésie et de décibels, a laquelle nous étions conviés en ce soir du 10 septembre. Enfin soir, étant donné que le concert commencait à 17h c'était plutot après midi qu'il faudrait dire. Le temps de rejoindre mon compère Geronimo et ses camarades métalleux (suite à un désistement de dernière minute de ceux que je croyais être mes amis, Jan et Martin ;), de faire la provision habituel de bières et de clopes, et l'entrée dans la salle se fait sur les coups de 18h45. 18h45, l'heure idéal pour assister aux deux dernières secondes de PREJUDICE, je ne me permettrais donc pas de juger de leur prestation sur si peu :) Le public de la salle n'est pas encore très chaud, un peu clairsemé et se réserve surtout pour les têtes d'affiches, c'est pourquoi lorsque les Hollandais de HOUSWITSER montent sur scène, ce n'est pas vraiment la folie. Il y a quelques fans dans la salle (facilement un voire deux :) du groupe, mais le reste d'entre nous regardont d'un oeil blasé ce death assez classique, avec un chanteur cagoulé assez ridicule dans ses postures et manquant un peu d'humour, notamment lorsque quelqu'un lance "Britney Spears" dans la salle (sur les 3/4 des concerts que j'ai fait, il y a toujours eu quelqu'un pour scander son nom à un moment ou à un autre, à croire qu'elle est en train de devenir l'idole des métalleux Lyonnais :) et que le chanteur sans broncher annonce la dernière chanson (ho non!!! déjà? :) Bref HOUSWITSER, désolé mais bof. 2/5 On attaque les choses sérieuses avc les Polonais de DECAPITATED, qui jouent à un niveau nettement supérieur à celui de HOUSWITSER, pratiquant un brutal death très technique et impressionant de rigueur. Le gratteux est excellent, assurant solos et rythmiques de malade sans cesser de headbanguer, de même que le batteur, très stoïque mais parfait aussi bien dans les blast-beats que dans les nombreux breaks de la musique. Un excellent groupe de scène donc, à revoir sans hésitation. DECAPITATED mérite bien un 4/5. Il est l'heure des premières grosses têtes d'affiche, avec tout d'abord les vétérans Américains de MONSTROSITY (l'ancien groupe de l'actuel chanteur de CANNIBAL CORPSE). Niveau intensité, la musique est moins brutale que celle de DECAPITATED, le groupe préférant miser sur des tempos plus thrash voire mid-tempos propices au headbanging sauvage. Le chanteur a une pure voix, et sans avoir le charisme (ni surtout la carure!) de Corpsegrinder, arrive à bien reprendre le flambeau laissé par celui-ci. Le batteur est très à l'aise également, il nous gratifiera 3 fois d'un lancer de baguette en plein morçeau, laquelle baguette sera toujours rattrapé juste avant que jouer avec une seule baguette ne devienne problématique. Bref les mecs se balladent, et le public Lyonnais commence à bien apprécier. Je me souviens même du nom de leur chanson, c'est vous dire! "Imperial Doom" que ça s'appellait... Et c'est justement à la fin de cette chanson que le groupe enchaine sur...le break d'Angel Of Death du Dieu SLAYER! Il me faut à peine quelques secondes pour reconnaitre le riff, et quelques micro-secondes supplémentaires pour courrir dans la fosse et entamer réellement le concert! Je n'ai pas été le seul à agir ainsi au son de cette reprise inattendue de SLAYER, et la fosse se remplit enfin totalement! Le groupe nous gratifie de toute la chanson, solos y compris, et alors que je me remet lentement de mes émotions, un grand sourire aux lèvre, voilà qu'un gros larsen se fait entendre et que les trois coups de batterie mythiques se font entendre! Merveilleux! "Raining Blood" (version intégrale s'il vous plait) met donc le feu à la fosse avec une violence peu commune, et le groupe quitte enfin la scène sous les acclamations des thrasheurs de la salle. Chapeau bas messieurs pour ces reprises inattendues, et MONSTROSITY mérite amplement un 5/5 pour l'ensemble de leur prestation. Mais voilà, il commence à faire soif, et également très chaud dans la salle au fur et à mesure que les gens arrivent, et nous décidons de sortir prendre l'air. Le temps de discuter un peu, et j'ai un doute en entendant de la musique venant de la salle. Horreur, DYING FETUS a déjà commencé à jouer! Retour en vitesse grand V dans la fosse, au premier rang, pour voir le nouveau line-up du groupe depuis "Destroy The Opposition". John Gallagher joue magnifiquement bien, et assure les vocaux death les plus graves de toute la scène death-métal sans broncher, n'ayant par contre pas beaucoup de contact avec le public. Heureusement, le nouveau chanteur (surement issue du milieu hardcore, à la vue de son look) est là pour ça, et met l'ambiance avec une classe sans pareille. Tous les "hits" du groupe seront joués, avec notamment un enchainement fabuleux sur "Killing On Adrenaline", "Grotesque Impalment", et "Kill Your Mother / Rape Your Dog". Le FETUS nous jouera également deux nouveaux titres "One Shot One Kill" et "Schematics" de son album à venir, et que dire à part que cela reste dans la continuité de ce qu'ils ont fait, très technique, très brutal et fabuleux! Dans la fosse, c'est toujours l'hécatombe, le mélange brutal-death/ hardcore de DYING FETUS a conquis tout le monde, et la fosse est enfin digne de ce nom! Ayant toujours adoré ce groupe, c'est du headbanguage à ne plus savoir qu'en faire que j'effectue, et mon cou en a encore des séquelles au moment ou j'écris :) Mais le mieux reste à venir, car pour finir le concert sur l'énorme "Praise The Lord (Opium Of The masses)", le chanteur invite les membres de tous les groupes de première partie à monter sur scène, de même que le public. Et c'est dans une folie indescriptible, digne des meilleurs concerts de hardcore, que commence le morçeau. Ne pouvant résister à la tentation, je monte sur la scène et après un heabanging de taré effectue mon premier slam sur une fosse heureusement bien remplie. Faire son premier slam sur du DYING FETUS, moi je dis c'est la classe! :) Bref un concert fabuleux, qui mérite aisément un 6/5 (et ouais). Retour au calme après le concert pour compter les dégats, Gero s'est fait déchirer son tee-shirt Megadeth et s'est pris un cocard à l'oeil, ce sont les risques du métier! Il ira en offrir un morceau au chanteur de DYING FETUS, descendu dans la fosse pour évaluer les dégats :) Mais pas de répit, les Brésiliens de KRISIUN sont déjà sur scène, 3 brutes tatoués de partout, qui entament un set ultra-brutal, à base de blast-beats, de blast-beats et de blast-beats. Ce qu'on peut dire avec KRISIUN, c'est que la musique est ultra-intense, toujours à fond, très technique mais bon ça tourne légerement en rond pour moi. Le bassiste / chanteur est plus là en tant que chanteur qu'en tant que bassiste, étant donné que sa basse sera toujours couverte par le son de la double pédale du batteur, lequel batteur nous gratifiera d'un solo de batterie qui restera dans les annales! Le chanteur ne cessera de remercier le public pour son accueil, et les mecs ont beau être impressionant, on sent qu'ils sont humbles et ne font que la musique qu'ils ressentent, c'est pour ce bon esprit que je leur décerne un bon 3,5/5 (pas plus parce que j'ai pas trouvé leur set transcendant non plus). Et on arrive enfin à LA tête d'affiche, les Polonais de VADER qui étaient censés nous mettre une bonne claque avant de tous rentrer nous coucher (cela faisait quand même déjà 5h que l'on se prenait du gros son dans la tête). Tout le monde était déjà un peu claqué, surtout depuis la déferlante DYING FETUS, et lorsque le groupe arrive sur scène et entame "Epitaph" enchainé avec "Torch Of War", l'accueil est assez mitigé. Il faut dire que le son était affreux, car de là ou j'étais placé, je n'entendais que la guitare de Peter, et lorsque les breaks exigeaient que Mauser soit seul à jouer, j'avais l'impression de m'entendre jouer chez moi avec mon petit 15 Watts! On m'a dit le contraire, à savoir que certains n'entendaient que Mauser et rien des solos de Peter, à croire que la balance pour VADER a été négligé, en tout cas le son était mauvais alors qu'ils étaient la tête d'affiche! Sur scène, c'est pourtant impeccable, on sent le groupe qui a de l'expérience, Doc est vraiment un tueur derrière sa batterie et techniquement on prendre une claque, mais voilà l'ambiance n'y était pas. Je ne sais pas si c'est la fatigue, la lassitude, le mauvais son du groupe ou autre chose, mais le public ne bougeait quasiment pas alors que VADER donnait tout sur scène, on avait droit à une fosse quasi vide et les quelques pogoteurs se ramassaient immanquablement par terre. On sentait que le groupe était énervé de ce manque de réaction, et Peter n'annoncait que le nom des chansons dans un silence parfois complet...Furent joués "Epitaph", "Torch Of War", "Carnal", "Wings", "Silent Empire", "The Nomad", "Back To The Blibd" et je crois que c'est à peu pres tout! Et oui car à part un sursaut sur "Wings" (La chanson qu'on attendait tous), rien, pas d'ambiance, pas de réactions, et le groupe a quitté la scène sans un mot après "Back To The Blind", mettant fin brusquement au concert. Les lumières se sont rallumés, et la déception a été grande. Que dire, la faute reivent autant au mauvais son, au groupe de ne pas avoir fait plus d'efforts, qu'au public de ne pas avoir été plus présent, et en résumé grosse déception pour VADER, groupe dont j'attendais beaucoup. VADER: 1/5 Et voilà la soirée est fini, on compare ses capacités auditives ("ça va toi? _ hein quoi?"), et puis on se sépare (big up à Thomas, Matthieu, Gero et Frederic), et je met une bonne heure à pied pour rentrer chez moi, habitant à l'opposé du CCO...Conclusion DYING FETUS excellent, VADER décevant, et les autres groupes dans l'ensemble très bien.

VADER / KRISIUN / DECAPITATED...

10 sept. 2002

Quentin - VIOLENT SOLUTIONS

Premier "gros" groupe de la soirée, MONTROSITY ne faillit pas a sa réputation et fit prevue d'un professionalisme digne des grands groupes de death. un set d'un brutalité à toute épreuve qui n'eu aucun mal à conquérir le public comme en témoignerent les pogos les plus brutaux de la soirée. A noter également un chanteur au charisme digne d'un corpsegrinder. Le groupe jouera entre autre ce soir là 2 reprise de Slayer, "angel of death" et "raigning blood" acclamée par le public. Ce fut en suite au tour de DYING FETUS de monter sur scene. On regrettera au premier abord l'absence du second guitariste, ce qui affaiblit légerement la puissance du son par rapport aux autres groupes. Cela n'empecha pas pour autant le groupe, fidele a lui meme de délivré un excellent set, écrasant à l'image de son death/hardcore/grind technique. Seront joué entre autre les classiques "blunt force trauma", "epidemic of hate" ou encore "kill your mother and rape your dag" demandée par un membre du public (qui se reconnaitra et que je salue au passage). Le groupe, plus motivé que jamais finira par déboucher le whisky sur scene en invitant les membres des groupes précédents et le public a venir slammer sur un "praise the lord" mémorable. Un grand moment. Pas de surprise pour KIRSIUN qui ne fit que confirmer ce soir là la réputation d'un groupe de death qui reste l'un des plus impressionant a voir sur scene. Une présence scenique et un charisme ahurissant à l'image de leur musique toujours aussi technique et parfaitement maitrisée, soulevèrent un public conquis d'avance dans ce qui fut encore l'un des grands moments de la soirée. Ce fut enfin a VADER d'achever en maitre ce concert mémorable. Maintes fois vu mais toujours aussi impérial en live, le groupe n'eu aucun mal a convaincre son public (tache pour beaucoup gagné d'avance) meme si on sentit celui ci quelque peu usé par les 7 autres groupes. C'est un peter au mieux de son charisme qui nous emmena une fois de plus dans un déluge de décibel aucours duquel seront joué entre autre "wings", "epitath" (tiré du dernier excellent album dont on s'étonnera du peu de titres joués) "xeper", "reign forever world" ainsi que les mythiques "carnal", "silent empire" et "dark age". Il est impressionant de voir a quel point le groupe peut encore suciter autant d'intéret apres autant de venu et autant d'heures de concerts derriere lui. Doc martele ses futs avec une brutalité toujours phénomenale et simon le nouveau bassiste semble combler a merveille le vide laissé par son prédecesseur shambo. Bref un set dont on ne pourra encore lui reprocher que sa courte durée (40 min de vader c'est indigne) et qui cloture a merveille un festival pour le moins réussi.

VADER / KRISIUN / DECAPITATED...

10 sept. 2002

Ventilator Of Death - MYCOSYS

La salle ouvrit les portes vers 18h30 sur fonds de gros "grind" efficace et très musclé. Les Tchécoslovaques de "Intervalle Bizzare" (IT), c’est sûr, n’étaient pas là pour faire de la figuration ni pour passer des vacances dans notre charmant hexagone. Ils se sont même offert le luxe de rivaliser sans problèmes avec les grosses pointures présentes ce soir là. Bonne tenue de scène et technicité ont sans doute contribué à nous faire digérer l’épaisseur de leur musique. Vu les grognements ultra-profonds du "beugleur" de service, la soupe devait vraiment être épaisse et la digestion difficile ! Quoiqu’il en soit IT furent sans aucun doute la révélation de la soirée et il y a fort à parier que ce groupe fasse parler très intensément de lui dans un futur proche et ce sera amplement mérité. En ce qui concerne les prestations de Préjudice et de Houwitzer je n’ai pu les voir à cause d’un entretien avec le très froid Lee Harrisson de Monstrosity. Decapitated est lui aussi un groupe très propre sur scène, c’est rapide, brutal, technique et efficace, ça fait l’effet d’une gifle reçue un jour d’hiver par –20°c en plein blizzard ! Frissons garantis. Les protégés de Vader sont en train de suivre les traces que leurs aînés ont laissées dix ans auparavant. Ce qui est aussi prometteur, est la moyenne d’âge du groupe qui n’est pas très élevée, le batteur a à peine dix huit ans et frappe déjà comme un vieux briscard. Il n’y a pas de place pour l’hésitation ou le doute dans leur musique et c’est tant mieux. C’est ensuite le tour de "Monstrosity" de se produire chez nous pour nous rappeler que le Death Métal floridien a encore bel et bien de beaux jours devant lui! Il ne fallait pas manquer l’occasion de les voir car leurs venues en Europe sont plutôt rares et ciblées sur quelques endroits stratégiques. Bref de "Imperial Doom" à "In Dark Purity", peu de moments nous furent laissés pour respirer. Des titres tels que "Fatal Millenium", "Manic", "Dream Messiah", "Destroying Divinity", "The Eye of Judgement" et "Stormwinds" nous furent balancés avec une maîtrise technique peu commune. Dommage qu’il n’y ait pas eu deux guitaristes pour offrir à ces morceaux le son qu’ils méritent. Autre bémol, leur nouveau chanteur qui ne me semble pas à la hauteur de Jason Avery. Enfin après environ 30 minutes de jeu, les 4 compères nous offrirent deux reprises de "Slayer" dont le succulent "Angel of Death ". Visiblement personne n’est resté de marbre face à ce déluge musical. Les "Dying Fetus" (DF) n’étaient pas non plus en reste, leur prestation se déroula dans la bonne humeur, allant même jusqu'à célébrer le bon déroulement de la tournée sur scène à grand renfort de whisky en compagnie de tous les roadies et autres tour managers…ça fait du monde ! Excepté cet événement quelque peu inhabituel, on peut dire que le groupe est comme le bon vin, il se bonifie avec l’âge et devient drôlement efficace. Les vocaux de Jason Gallagher sont impeccablement posés et d’une puissance peu commune ! Les riffs de guitare sont très torturés et déjantés, ce qui apporte son lot d’originalité à l’ensemble. Rien à redire, DF c’est vraiment bon ! Le clou de la soirée aura sans doute été Krisiun. Pas décidés à se faire détrôner, c’est avec détermination qu’ils entonnèrent leur show vengeresque. Ca pète vraiment dans tous les sens et réveille même les plus fatigués qui pendant cette avalanche métallique trouvèrent encore de l’énergie pour en découdre au son des riffs brésiliens. Moyses est vraiment un guitariste hors pair alliant une rapidité quasi inhumaine à une précision de frappe chirurgicale. "Krisiun" live c’est aussi précis qu ‘une mécanique d’horloge suisse gonflée à l’EPO et aussi rapide que le TGV. Qu’on se le dise ! "Vader" aura sans doute été la déception de la soirée. Ce n’est pas la qualité de leur show ou de leur musique qui est à remettre en cause, loin de là, mais la durée de leur prestation qui n’a pas dû dépasser les trente minutes. Même bien fatigués, on aurait aimé en voir plus. Quelques morceaux tirés de leur nouvel album "Revelations" dont l’excellent "The Code" nous ont mis en appétit en attendant la véritable tournée. A signaler la présence de leur nouveau bassiste qui remplit ses fonctions à merveille, on a même l’impression qu’il s’intègre mieux que Shambo, tout du moins sur scène. Peter semblait déçu de voir une foule d’habitude hystérique, quasiment inerte, sans doute épuisée par les six heures de concert qu’elle venait d’encaisser. Enfin ce n’était tout de même pas une raison pour déguerpir aussi vite ! Ah ! "Vader" quand tu nous tiens !

DARK TRANQUILLITY

20 nov. 2002

Christophe - VIOLENT SOLUTIONS

Oserais-je dire qu'une fois de plus j'ai assisté à un concert merveilleux, fabuleux, et que pour rien au monde je n'aurais raté ça? Allez je le tentes :) "OUI Dark Tranquillity ça tue, OUI c'était fabuleux, et OUI les absents ont ratés un concert de folie!". Rentrons plus de détail avec le descriptif de cette grande soirée métal qui se déroulait au Ninkasi KAO, salle de concert Lyonnaise réputée pour sa marque de bière pas franchement bonne mais désaltérante (le Ninkasi étant avant tout un bar). L'ouverture des portes se faisant vers 19h, c'est une longue file de métalleux de tous styles qui se retrouve à l'entrée de la salle. Les cris rauques pour s'échauffer la gorge et les cannettes de bières pour se mettre dans l'ambiance sont de la partie, et c'est dans un état joyeux que nous rentrons dans la salle de concert pour le début d'AKIN, jeune groupe français qui réalise aujourd'hui sa troisième prestation scénique de sa carrière. Deux guitaristes, un bassiste, un flutiste / chant death, un batteur, un clavier et surtout deux belles chanteuses occupent la scène, autant dire qu'ils sont un peu sérrés :) La première chose qui me frappe, c'est le jeune age des membres du groupe, on sent que c'est une grande chance pour eux d'être sur scène ce soir, mais l'on sent qu'ils ne sont pas trop à l'aise et cela se voit. Néanmoins, le groupe s'en tire bien, malgré un son il faut le dire "de merde" ou l'on n'entend peu les guitares et ou seul le chant de la chanteuse principale mène la danse ce soir. Dans le registre pourtant encombré du "métal avec une meuf qui chante" comme le résume si bien mon ami Francis, AKIN peut tirer son épingle du jeu d'içi quelques années s'ils améliorent leur jeu de scène. Voilà, AKIN c'est fini, et après "une voire deux voire plus si affinités" bières plus tard, le groupe GRIFFIN monte sur scène. Stupeur et stupéfaction, mais Quid de MIND RIPPER annoncé sur le billet? Aux dernières nouvelles, ils n'ont pas pu venir, c'est donc les Suédois de GRIFFIN qui vont relever le défi ce soir. Autant vous le dire tout de suite, moi qui n'ai jamais vu Manowar sur scène, j'ai pu avoir ce soir là un bref aperçu des poses que peut prendre ce groupe, étant donné que GRIFFIN nous a donné un show très "mééééééééétal" dans l'âme, les peaux de bêtes en moins :) Vous l'aurez compris, GRIFFIN c'était du speed-métal à tendance pas original, avec des guitaristes douées mais prenant des poses des années 80 style "je suis à genou et je te joue un solo en tirant la langue" un poil ridicules...Mention très bien au batteur, qui a une vraie frappe de bucheron. Que dire de plus, le style de GRIFFIN n'est pas vraiment ma tasse de thé, je n'ai donc pas de réel avis à vous donner, vu du bar ça semblait sympathique sans plus, et l'on notera simplement la reprise de "Crazy Train" de OZZY OSBOURNE qui remontera un peu le niveau du concert. Attaquons maintenant les choses sérieuses avec SINERGY, alors que la fosse se remplit on sent que les mises en jambes sont finis et que le concert va pouvoir réellement commencer. Et effectivement, après une intro d'opéra angoissante, le groupe débarque sur scène, et OUI ils sont là, Kimberley Goss et Alexi "Wildchild" Laiho, et ils entament le concert avec une patate énorme, rien à dire là dessus. Ne connaissant aucun morceau, je ne pourrais vous faire de playlist, sachez simplement que Kimberley a des cheveux jusqu'au ras des fesses, qu'elle est vraiment une front-woman comme on en voir peu de nos jours, toujours en train de sautiller à droite à gauche, et que oui Alexi Laiho dit "Monsieur CHILDREN OF BODOM" est un excellent guitariste, mais qui en doutait? Le public Lyonnais est déchiré, dans la fosse c'est le délire, et c'est là que je me prends mon premier coup de coude dans une omoplatte, chose qui fait toujours très plaisir :) Vous l'aurez compris, SINGERGY a donné un grand concert ce soir là, Kimberley était enrhumé et s'excusait de ne pouvoir donner le meilleur d'elle-même, mais vu comment elle bougeait je n'oses imaginer ce que cela donnerait quand elle est en pleine forme! Le groupe est en tout cas ravie de l'accueil du public, entre les chansons ce ne sont que vivats, cris et applaudissements, et ça slamme à tout va. Pour l'un des derniers titres, Kimberley fera même monter sur scène un certain Eric, un membre du public, afin qu'il chante sur une chanson. Initiative originale et sympathique, notre ami Eric s'en tirera plutot pas mal, et redescendra dans la fosse après un joli slam. Bref SINERGY excellentissime sur scène, mais qui en aurait douté? Et voilà le clou du spetacle, "ze show of ze show", j'ai nommé DARK TRANQUILLITY ! Groupe que j'adore, que je vénere, que je sublime (ça se dit pas je sais), et que j'avais hâte de voir pour la troisième fois :) Les roadies installent tout d'abord deux grands panneaux avec le sigle "DT" figurant sur la pochette de "The Mind's Eye", signe que le groupe ne renie pas (ou plus) ses anciens albums. Deux miroirs seront également installés, l'un derrière le kit de batterie ou l'autre derrière le clavier, sans doute pour donner l'impression d'avoir une scène plus grande. Puis les lumières s'éteignent, l'intro de "The Wonders At Your Feet" démarre et c'est parti pour une heure et demi de folie! Le groupe débarque sur scène, ils sont tous là, Sundin, Niklasson, Jivarp, Henriksson, "le clavieriste", et évidemment...le grand Mikael Stanne qui débarque en trombe en dernier sur scène pour le "All right!" qui lance le morceau. C'est la fo-, c'est la -lie, c'est la folie dans la fosse, j'ai droit à madose de coups habituels que je rends bien volontiers, le tout das une ambiance heureusement bon enfant. Le groupe enchaine directement avec "The Treason Well" et "White Noise / Black Silence" issue du petit dernier "Damage Done", qui sera de toute façon à l'honneur ce soir avec pas moins de 6 morceaux soit la moitié de l'album. Voici les titres par ordre chronologique d'album qui ont été jouées: Punish My Heaven, Lethe, Zodiakal Light, Hedon, Insanity's crescendo (avec Mikael qui assure le chant clair à la place de la chanteuse, fabuleux!), Therein (et son refrain repris en choeur par le public tout entier), The Sun Fired Blanks, The Wonders At Your Feet, Not Built To Last, Indifferent Suns, Haven, Final Resistance, Hours Passed In Exile, Monochromatics Stains, Singe Part Of Two, The Treason Well et Damage Done. Ouf! Comme vous pouvez le voir, on n'a pas été lésé sur la qualité et la quantité de la set-list, je crois que les favoris de chacun auront été jouées, avec une préférence personelle pour Hedon, Lethe, et Insanity's Crescendo :) Ce fut un grand concert, entre chaque morceau le public scandait les noms des membres du groupe, il n'y a eu aucun relachement que ca soit du coté du public ou du groupe. J'étais à 10 cm de Mikael, et je me souviendrais toujours de son regard à la fin du concert, un regard d'amour pour ses fans, contrastant avec ses yeux lorsqu'il criait des paroles intimistes sur certaines chansons. Ceux qui ont déjà vu DARK TRANQUILLITY en live savent de quoi je parle, car Mikael Stanne est l'un des meilleurs frontman que je connaisse, il n'y avait qu'à le voir monter sur les enceines de retour pendant le début de "Therein" pour le passage "Logic / Chaos / Logic". C'est grand! Les musiciens n'étaient pas en reste bien évidemment, avec deux guitaristes de renom comme Sundin et Henrikson pas de risque d'être déçu, de même pour le batteur (une sacrée masse de muscles), le bassiste ou le très discret clavieriste. A la fin du concert, Mikael est revenu sur scène sans micro pour nous promettre qu'ils reviendraient sur Lyon rapidement, et je ne peux qu'espérer que ce soit vrai, après avoir vécu un concert pareil, je n'ai que plus envie de les revoir encore et encore!

DARK TRANQUILLITY

20 nov. 2002

Fangface - HEAVY METAL IS THE LAW

Si le concert de Doro de la veille a été annulé (60 préventes...no comment), ça ne sera certainement pas le cas de Dark Tranquillity puisque le Ninkasi est plein, presque à craquer! Les concerts plus extrêmes parviennent bien mieux à remplir on dirait. Malheureusement j'arrive à la salle à la bourre et je loupe ainsi la prestation de AKIN, groupe dans la lignée de Within Temptation et autres The Gathering, avec deux chanteuses et des instruments exotiques parait-il. Je débarque en fait au début du set de GRIFFIN, mais même au bout de plusieurs morceaux je ne suis pas spécialement emballé. Pourtant leur heavy/power rétro un peu thrashy se veut direct, ça devrait donc me plaire, ben non je trouve les morceaux plats et monotones, sans véritable intensité non plus. Pour ne rien arranger le chanteur fait beaucoup plus casserole faussement thrash que vraie voix agressive, en clair : direction le bar =) Le temps de prendre une bière que j'entends "let's go on the crazy traiiiin!", mais qu'est-ce qu'ils nous font là? Ah ben si c'est bien la reprise de Ozzy, enfin ça a l'air vu le massacre (batterie inappropriée, solo à la rue...), une interprétation lourde et pataud, sans oublier le médiocre chant une fois de plus, et encore c'est moins pire que sur ses propres morceaux vu que là au moins les lignes de chant d'origine sont bonnes. Cerise sur le gâteau c'est bien la première fois dans cette salle où j'entends un son moyen, d'ordinaire c'est minimum bon, je sais pas comment ils se sont démerdés. Désolé si ya des fans mais moi j'ai vraiment pas accroché, heureusement ya du monde pour taper la discute ce soir =) Dire que dans les années 80 il y avait un bon groupe de speed/thrash du même nom... 1/5 La soirée commence réellement avec SINERGY, du Heavy Metal comme on l'aime =) Le groupe a une forte présence scénique, c'est très en place et affûté malgré le niveau technique et ça déménage direct dans la face, tout pour convaincre donc. Malheureusement Kimberly Goss est malade, d'ailleurs elle l'annonce au public (en faisant des blagues sur les odeurs dans le bus huhu) mais même sans ça on le remarque aisément, le chant est assez approximatif et elle est parfois à bout de souffle, devant même zapper certaines parties. Néanmoins la formation compense par son intensité, et à l'instar de ses acolytes elle headbangue comme une sauvage de sa crinière plus longue que mes rideaux. De plus elle accroît son capital sympathie en jouant la carte de l'intéractivité maximale avec le public, n'ayant pas de mal à trouver un écho vu le nombre de chevelus réceptifs, dont les habituels et nombreux slammeurs qui se succèdent sur scène et dans la fosse. Pour prendre un exemple, à un moment un type hurle le nom d'un morceau ("Beware the Heavens") et hop elle lui dédie et c'est parti dans la foulée, plus tard pour "Lead Us to War" elle invite ce même fan à chanter sur scène! Eh bé je dois dire qu'il faut de grosses coucougnettes pour accepter même si finalement il ne va faire que les chœurs dans son coin =))) On parle souvent de l'habileté de Laiho sur le manche mais Loope Ratvala lui tient tête sans problème, la paire de gratteux n'est pas là en touriste et s'amuse dans des duels de soli qui fusent. Quant aux poses du Alexi, oui il en fait beaucoup et justement j'aime beaucoup sa façon de faire, il a une vraie classe et lui peut se le permettre. Peut être aussi rajoute-t-il un paquet de notes en plein milieu des rythmiques mais c'est justement un style feu-follet à la Zaak Wylde que j'adore, et en plus il fait très bien le crachat qui lance "I Spit On Your Grave" ;) 'fin bref c'est du pur fun tout ça, Sinergy secoue ses poils et donne l'exemple typique du concert puissant, carré, à la set list équilibrée, bon esprit et Metaaaaaal! Même le perpétuel concours de slams ne m'a pas lourdé pour une fois c'est dire =) 4/5 parce qu'on voudrait aussi avoir une Kimberly en forme, dommage Setlist : Intro Venomous Vixens The Sin Trade Beware The Heavens Me, Myself, My Enemy Passage To The Fourth World Gallowmere Wake Up In Hell Lead Us To War The Fourth World Midnight Madness -------------------------------------------- I Spit On Your Grave Suicide By My Side (choisi par le public à la place de "The Bitch is Back" =) En point d'orgue DARK TRANQUILLITY se fait un plaisir de mettre tout le monde d'accord. Le concert est moins fun que Sinergy mais la musique du groupe s'y prête beaucoup moins, par contre question efficacité c'est du 100% garanti, excellent de A à Z! Les 5 nordiques soudés comme les doigts de la main bénéficient d'une bonne participation du public, mené par la poigne de Mikael Stanne, frontman déchaîné qui va finir presque aphone tellement il s'arrache =) Il est très expressif dans ses paroles et bouge beaucoup, me faisant parfois penser à une sorte de Robert Plant du death ;) La set list est monstrueuse, logiquement très axée sur Damage Done mais elle revient aussi à ma plus grande joie dans l'ère Gallery, tous mes morceaux préférés ou presque y passent et ce avec une interprétation impressionnante et irréprochable (rraaaaah ces grattes de folie), une énergie débordante palpable et un putain de son excellentissime! Les mélodies si géniales sur album ressortent aussi bien, les magnifiques atmosphères plus sombres et aux accents nostalgiques sont parfaitement rendues, le chant death transperce nos oreilles de férocité contrôlée tandis que le clair passe sans aucun accroc, la seule chose qui pourrait faire défaut est l'absence des quelques vocaux féminins, notamment sur le magnifique "Insanity's Crescendo". Z'auraient pu les sampler ou les faire en masculin tout simplement =) Ils ont parait-il fait forte impression la veille à Paris, et vu le concert de ce soir ya effectivement des chances qu'ils reviennent plus souvent en France, comme annoncé entre les morceaux ;) Mister Stanne a même du mal à quitter la scène une fois le concert terminé et la musique coupée, on le sent très ému à rester là à contempler le public, et on l'entend littéralement sans voix balbutier quelques derniers mots de remerciement, exténué. Que dire d'autre sinon que Dark Tranquillity a mis une grosse mandale dans la gueule à ceux qui pensaient que Projector avait marqué le début de la fin, les suédois demeurent quoi qu'on en dise les maîtres du genre! 5/5 Setlist : Intro The Sun Fired Blanks The Treason Wall White Noise / Black Silence Punish My Heaven Haven Hedon Monochromatic Stains Undo Control Damage Done The Wonders At Your feet Insanity's Crescendo Therein Hours Passed in Exile Indifferent Suns Not Built to Last ----------------------------------------- Lethe Zodijackyl Light Final Resistance

DARK TRANQUILLITY

20 nov. 2002

Ventilator Of Death - MYCOSYS

C'est Akin qui eut l'honneur d'ouvrir pour les Dark Tranquility bien qu'ils auraient mérité de jouer après Griffin. Neuf personnes, ça fait du monde sur scène et ça doit être drôlement prise de tête pour faire les prises de son, surtout quand on ouvre le spectacle et que l'on ne dispose de pratiquement pas de balances. Pourtant Akin faisant fi de ces désagréments s'en sortent avec les honneurs délivrant leur métal mélodique avec conviction et application. Mis à part un son parfois fluctuant et certains instruments en retrait niveau son, le groupe égraine ses titres sans faux pas et parvient à capter l'attention du public qui semble apprécier. A signaler aussi la présence de Eloïse, nouvelle choriste pour qui ce concert était son baptême du feu. Il est indéniable que l'atmosphère mélancolique et mélodique de Akin aura conquis de nouveaux adeptes ce soir là ! Griffin aura certainement stupéfait bon nombre de spectateurs présents ce soir là, car leur musique était si différente de celle des autres groupes, qu'il était très difficile d'y adhérer. On n'est pas venu ici pour voir du gros hard rock qui tâche bon dieu ! Bref le temps a paru long en attendant Sinergy et l'accès au bar réconfortant. Je suis sûr que dans un autre environnement, la musique de Griffin prend une toute autre dimension, mais là ils n'étaient tout simplement pas au bon endroit. Sinergy n'étaient pas encore montés sur scène que l'on entendait partout scander Alexis, Alexis…Mais bon ce soir là c'est Kimberly Goss et Sinergy qui étaient à l'honneur, et l'acharnement de quelques irréductibles Bodomiens n'y changea rien et qu'importe… ! La performance de Sinergy reste honorable alliant puissance, mélodies ravageuses et solos de guitares exterminateurs de on sait qui. Dommage que la voix de Kimberly n'est pas suivi ce soir là car ils auraient pu casser la baraque. On aura eu droit entre autre aux excellents Sintrade et Beware The Heavens. Malgré quelques kilos en plus, la reine de Sinergy reste charismatique et très proche de son public, n'hésitant pas à faire grimper sur scène quelques voltigeurs intrépides pour leur offrir un envol parfois chaotique et à choisir un fan pour l'accompagner dans les refrains. Il faut dire que le gaillard ne sait pas fait prier et à pris son rôle très à cœur ! Au final, ce furent 45 minutes de pur bonheur pour les inconditionnels de power metal mélodique. Un bon quart d'heure plus tard, Dark Tranquility envahi la scène bien décidés à mettre tout le monde K.O. Un son phénoménal au service d'une mécanique bien huilée fait toujours bon effet. La bande à Stanne est en grande forme ce soir là, la batterie est explosive, les guitares puissantes et mélodiques s'imposent à l'auditeur pour le faire vibrer jusqu'au plus profond de sa moelle épinière. Les morceaux du dernier album on été à l'honneur ce soir là puisque bon nombre ont été joués comme Final Resistance ou encore The treason Wall et Damage Done. Mikael Stanne en rajoute pour nous prouver qu'il n'a rien perdu de son coffre, ses vocaux son excellents et nous font oublier les expérimentations de Projector. D.T tout au long du concert retrace le parcours du groupe depuis ses fabuleux débuts sans jamais s'égarer, et le public est ravi. Après trois rappels et une vive émotion perçue dans les rangs de Dark Tranquility, le rideau se ferme laissant place à la béatitude.

OPETH

16 févr. 2003

Carcharoth - LA HORDE NOIRE

C'est par une nuit très froide que je me suis rendu au TransClub, la petite salle du Transbordeur, et, chose incroyable, les portes ont ouvert à l'heure, nous évitant à tous de se les geler dehors : encore merci au staff!!! C'est donc Ellipsis qui a déclenché les hostilités, et la première chose qui m'a frappé, c'est le son, d'un puissance et d'une clarté incroyable!!! Malheureusement, il manque un petit quelque chose à la musique des grenoblois pour la rendre vraiment intéressante... Les influences sont nombreuses : gothic, doom, indus, heavy... mais mal dosées à mon goût, rendant leur musique difficile d'accès... Et pourtant, la technique et le son étaient là, mis à part un certain statisme sur scène... Mention spéciale tout de même au chanteur plutôt bon dans son registre!!! C'était ensuite au tour de Madder Mortem de poursuivre, toujours avec la même qualité de son, mais là encore une musique pas assez accrocheuse, qui a plus eu pour effet d'anesthésier la salle que de la chauffer!!! Là encore, les influences sont variées : metal atmo, gothic, néo... mais leur musique reste très répétitive et devient très vite lassante... Il faut quand même noter un chant féminin très intéressant, malgré un manque cruel de variété!!! Par contre, là aussi, le groupe s'est montré très statique... Et puis Opeth arrive sur scène, et là, le public, venu assez nombreux, se réveille!!! Groupe génial, son énorme, public très en forme et entièrement acquis à la cause des Suédois : concert mémorable en résumé!!! Les musiciens ont excellé dans tout ce qu'ils sont entrepris : nouveaux morceaux, plus anciens, quasi-inédits en live, passages death, passage atmo... il n'y avait rien à jeter tant la prestation était bonne!!! Et le public ne s'y ai pas trompé, acclamant comme il se doit nos amis suédois, quelque peu surpris d'un tel accueil et qui se souviendrons je pense de ce concert lyonnais... quand on dit que le public lyonnais est froid... Ca n'est heureusement pas toujours vrai !!! Opeth Rulezzz !!! Thankz Guyzzz !!!"

OPETH

16 févr. 2003

Chris - THRASHOCORE

Un temps hivernal et une température proche des 0 degrées, voilà l'ambiance idéale pour assister au concert des maitres du death à tendance progressif. Arrivé au Transbo sur les coups de 19h30 après l'habituel ravitaillement en kebabs / bières et autres substances aidant à la mise en ambiance lors d'un concert, nous assistions à la prestation d'Ellipsis, groupe parisien officiant dans un "psycho metal prog symphonique" (dixit le catalogue Adipocere, qui n'a pas abandonné ses classifications de style toujours aussi tordantes) sympathique. La scène n'est pas énorme (le concert se déroulant au Transclub, la petite configuration du Transbordeur), c'est pourquoi les 6 musiciens restent assez statiques, mais la musique est quand à elle bien présente graçe à un son excellent, ce qui nous change des groupes de premières parties qui bénéficient rarement d'un son agréable. Mais disons que malgré le son de bonne qualité et la balance réalisée avec suffisamment de justesse pour bien entendre tous les instruments, et bien je n'ai pas trop accroché au style. Le chanteur principale a une belle voix, dans un style proche de Symphony X et/ou de Faith No More sur certains passages, les compos sont bonnes et agrémentées de solos sympathiques, mais rien ne m'accroche vraiment l'oreille, et ce malgré les rares passages aggressifs qui parsèment les chansons. Les seuls passages que j'apprécierais vraiment (et traitez moi de bourrin si vous voulez :) seront les moments ou le claviériste assure un chant death ultra aggressif, avec une force et une conviction qui me feraient limite me demander pourquoi ce n'est pas lui qui chante en permanence dans le groupe... Passons aux choses sérieuses...euh non excusez moi c'est Madder Mortem qui envahie ensuite la scène du Transclub, et l'on ne peut pas dire que j'ai vraiment apprécié...Le groupe Norvégien de "Doom death mélancholique" (merci le catalogue Adipocère :) n'est pas vraiment à sa place ce soir là, j'ai trouvé leur prestation vraiment insipide et ennuyante, alors que j'avais plutot apprécié le titre que j'avais entendu sur un sampler...A part une chanson assez intéressante possédant des harmonies de guitares bien trouvées, le reste du set m'a fait trouver le temps long, très long...On va dire que ça venait de l'impatience de revoir enfin Opeth d'ici peu.. :) Opeth, qui justement se fait un peu désirer après que les roadies aient installés leur matos sur scène, comprenant notamment une batterie possédant pas moins de 8 cymbales et qui fera baver mes amis batteurs, et y'a de quoi! Le groupe débarque enfin sur scène après une courte intro angoissante, et attaque directement sur "The Leper Affinity". Dans la fosse, les pogos démarrent immédiatement et prennent un peu tout le monde par surprise, mais bon l'athmosphère reste bon enfant et c'est tant mieux...On aura même droit à quelques slams, ce que je trouve nettement moins judicieux dans un concert d'Opeth, surtout que les mecs qui slamment sur les passages calmes n'ont pas l'air très malins, mais ce n'est qu'un avis personnel! Mais pendant ce temps sur scène, les Dieux vivants d'Opeth nous livrent tout leur art, leur talent et leur émotion, graçe à un niveau technique qui en dégoutera plus d'un, que ce soit au niveau du batteur qui joue à la perfection sans même regarder ce qu'il fait, ou de Mikael Akerfeldt, son chant death, son chant clair, son jeu de guitare, arghhh! Cet homme est grand, cet homme est un génie et en plus il est modeste, il n'y avait qu'à le voir remercier le public lyonnais de son accueil avec sa voix si caractéristique pour s'en convaincre! Le public lyonnais n'est vraiment là que pour Opeth ce soir là, et ça se sent. Entre chaque chanson et sur chaque transition, c'est un déluge d'acclamations pour le groupe qui continue à jouer de façon très pro, mais toujours avec une émotion à fleur de peau. Nous avons eu droit à un véritable best of de leur discographie, avec pas moins de 3 morceaux de Blackwater Park (le grand "The Leper Affinity", le magnifique "The Drapery Falls" et le rarissime "Harvest"), un morceau de Morningrise (mais quel morceau! "Advent" dans toute sa splendeur!), deux morceaux de Still Life (et pas de "The Moor" ou de "White Cluster" snif...) et enfin deux morceaux de Deliverance et le classique "Demon of the fall" pour clore le concert. Etant donné l'accueil chaleureux du public, le groupe nous fera l'honneur de nous jouer deux titres très rarement jouées: "Harvest", jouée ce soir là pour la deuxième fois en live, et "Serenity Painted Death", jouée pour la troisième fois (dixit Mikael)! Si c'est pas un fabuleux cadeau ça! Les transitions entre passages aggressifs et calmes sont jouées avec une telle perfection qu'il faut le voir pour le croire, c'est notamment flagrant sur "The Drapery Falls". Pour moi, le passage le plus émouvant, le plus beau, restera "A Fair Judgement " et son passage ou Mikael est seul au chant et à la guitare, et ces quelques lignes de chant: "Losing sleep, in too deep / Fading suns, what have i done / Came so close to what i need most / Nothing left...", et le "..here..." murmuré dans un silence de mort devant un public conquis, suivi du passage angoissant de la fin de chanson, je vous assures que c'était un moment magique comme peu de groupes savent en faire. J'étais tellement captivé par la musique d'Opeth que malgré la durée des chansons je ne me suis rendu compte de rien, et le temps m'a paru moins long que lors des premières parties. Après un concert déjà fabuleux, le groupe quittera la scène quelques minutes avant de revenir pour un rappel mérité ("Lyon deserves another song", dixit Mikael :). C'est "Demon of the fall" qui concluera donc le concert, puis c'est fini, le groupe vient serrer les mains des fans, Mikael nous adresse un grand sourire pour nous montrer à quel point il a aimé l'accueil du public. Il n'y a pas à dire, Opeth c'est magique, et ce concert se classe directement dans mon trio de tête dans la catégorie "les meilleurs concerts de ma vie", et oui rien que ça...

OPETH

16 févr. 2003

Christophe Nogués - DECIBEL'S STORM

Le transbo-club était plein à craquer pour la venu d'Opeth à Lyon. (ndlr : certains avaient même fait le déplacement depuis la cote méditerranéenne alors qu'ils étaient déjà présents la veille au concert de Samael, à Marseille) Salut au Jawad de Marseille !!! Premier sur la petite scène, Ellipsis est un "jeune" groupe de Grenoble qui vient de sortir son premier album chez Adipocere. Leur musique est un mélange de heavy progressif, de sonorités modernes et de doom. On pense, entre autres, à Faith no more, à Candlemass, à tout un tas d'influences. On est frappé par la qualité de leur chanteur, qui attire tous les regards. Les morceaux sont biens, le groupe est doué mais l'ensemble manque encore un peu de cohésion. Heureusement, l'originalité est là et ça fait du bien. Un groupe prometteur en tout cas. Les Norvégiens de Madder Mortem débarquent sur scène, menés par leur petite chanteuse, qui n'est pas aussi charmante qu'une Sharon ou une Anneke (désolé, pour cette remarque typiquement masculine et dénuée de tout considération musicale..). Leur musique est assez originale, mêlant des influences dark, goth, doom avec des sonorités plus modernes. Mais le résultat sur scène est entre le bof et le "wouah" : très intéressant par moments et carrément soûlant à d'autres. Quand à Opeth, ils ont été carrément énormes. Leurs morceaux pourtant longs, plein d'atmosphères différentes, de cassures de rythmes, de parties acoustiques, passent finalement bien le cap de la scène. Soutenus par une excellente section rythmique (les " Martin "), les 2 guitaristes s'en donnent à coeur joie. Mais c'est surtout Mike Akerfeldt, véritable guitar-hero, qui fait le spectacle, chantant juste tout en jouant des riffs très complexes. Le public connaît les morceaux parfaitement et se régale de ce qu'il entend. Arghh ce toujours terrible " Advent " et le puissant " Demon Of The Fall " en fin de concert (par contre, Mickael, ce n'est pas vraiment un morceau de " brutal death ", faut pas pousser). 1h30 de bonheur !

OPETH

16 févr. 2003

Chrysostome

Arrivé en retard je n'ai vu que 2 titres de Ellipsis. Mais ils m'ont impressionné, avec un chanteur à la voix superbe qui assure vraiment, un son parfait, clair et puissant (rare pour une première partie). Ils alternent aisément entre des parties mélodiques et d'autres plus extrêmes. Ce petit groupe de Grenoble a véritablement assuré pour sa première première partie d'importance. Ce ne sera pas le cas de Madder Mortem, 2me groupe de première partie dont je n'ai pas suivi la prestation tellement leur musique était inintéressante. Arrive finalement Opeth, attendus par tous avec impatience. Le public est bouillant et tout acquis à leur cause. Chaque silence sera ponctué de scandements en leur nom. D'où une légère déception de voir le groupe déballer son show froidement, limitant le contact avec le public à de simples phrases convenues. C'est sûr, ils assurent des morceaux d'une grande complexité avec une aisance déconcertante, mais tout cela manque de spontanéité. Dès le 2ème morceau Opeth nous sert un titre clé de leur discographie avec "Advent", suivi de "Deliverance" un classique en devenir de leur dernier album: un des moments forts du concert. En rappel "Demon of the fall" comme toujours, et c'est tout (1h30 au total). On retiendra donc la grande qualité d'exécution live de morceaux d'une telle complexité, tout en regrettant le côté aseptisé de la prestation. En effet, le show d'Opeth réglé au millimètre près ne semble guère varier d'une prestation à l'autre.

OPETH

16 févr. 2003

Sadneth - LES ACTEURS DE L'OMBRE

Au lendemain du concert de Samael au Jas Rod, l'équipe des Acteurs de l'Ombre s'est rendue à Lyon à l'occasion du concert que donnaient Ellipsis (dernier petit poulain d'Adipocère), Madder Mortem et Opeth. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il faisait vraiment trop froid là-bas et croyez-moi, le détour en valait la chandelle !!! Coup de chapeau pour l'organisation qui m'a vraiment semblée en tout point parfaite. Ellipsis : Lorsque j'ai reçu le Cd d'Ellipsis, je n'ai hélas pas eu le temps d'écouter ce que cela donnait. Je ne pouvais même pas me faire une petite idée, car le style "défini" est : psycho-doom-Heavy-Prog", rien que ça !!! Mais c'est après cette interview d'une demi-heure, que je me suis dit que j'allais sûrement passé un bon moment. Et c'est peu dire !!! Ellipsis rime avec originalité, car ce sont vraiment les mots d'ordre !!! Le groupe est arrivé à me retranscrire leurs émotions d'une musique complètement mélodique et puissante à la fois, le tout parrainé par une voix en Or (proche des tonalités de Blaze Bayley). Mon morceau préféré n'est autre que le 4ème joué sur scène : "Evil", puisque le clavier apporte un petit plus : des voix blacks !!! Le défaut d'Ellipsis est ce manque de double grosse caisse sur les rythmes rapides, car ca serait vraiment une cerise sur le gâteau. A noter la présence d'Alex guitariste de Nightmare. Très bonne prestation dans l'ensemble : 7.5 / 10 Madder Mortem : De ce groupe, je savais simplement qu'ils étaient étrangers. Impossible de savoir de quoi il allait retourné. Lorsque les 5 musiciens sont montés sur scène, j'ai cru apercevoir 5 enfants vu leur jeune-âge. Mais c'était absolument puissant avec des compos d'une grande maturité !!! Madder Mortem est difficile à classer : musicalement parlant, ça sonne plutôt métal classique, un doom mélodique assez enjoué, le tout parfumé d'un chant féminin de grande qualité (Agnete). Ce qui ressort de ce groupe scandinave est l'osmose entre les musiciens, car, je vous prie de me croire, mais lorsqu'ils sont sortis de la scène, ils dégoulinaient de transpiration : head banging sur head banging !!! Le chant puissant d'Agnete est appuyé par des voix claires (Paul - guitare), mais aussi quelques voix lourdes (Eirik - basse & Mads - guitare). Simplement fantastique : 8 / 10. Opeth : C'est clair que le public était venu pour Opeth… Que dire d'un groupe culte ? Lorsqu'ils investissent la scène, l'ovation est instantanée. Pantalon à Patte d'ephes, plus que les grattes à empoigner… Passé Morning Rise, Opeth nous ont fait un tour de leurs morceaux clés : de "Still Life" à "Black WaterPark" et "Deliverance" sans oublier "My Arms Your Hearse". Des voix claires plus que juste, une puissance dans les passages Death et une homogénéité sans doute parfaite ! Le chanteur, très proche du public, ne pouvait exprimé autre chose que des "Thank you" très embarrassés, vu l'enthousiasme du public lyonnais. Un seul rappel, mais quel rappel, puisque le morceau a duré plus de 10 minutes. Très bonne prestation de ce groupe de Death mélodique : 9 / 10. Au final, ce fut une soirée mémorable. La salle était pleine, le public très chaleureux. D'ailleurs, c'est sans mal que j'ai pu prendre quelques photos sans risque de me faire bousculer par le 1er slammer ou pogoteur. Je tenais à remercier Adipocère pour nous avoir convier à un tel rendez-vous !!!

OPETH

16 févr. 2003

The Lord - METAL-IMMORTEL

Ellipsis est le premier groupe à l'honneur ce soir. Ne connaissant rien de ce groupe j'ai eu du mal à suivre ce qu'il se passait car le son était relativement brouillon tout comme les compos d'ailleurs. Assez psyché, le groupe ne se fera remarquer que par les gestuelles et les tremolos incessants de son (plutôt bon) chanteur ainsi que par le charme de la bassiste!! Notons aussi que le claviériste joue de la air guitar plus qu'il ne touche ces keyboards!!! Complétement jeté ce gars! Madder Mortem arrive ensuite et on monte d'un cran: le groupe est plus carré. Là non plus je ne connais pas les chansons du groupe mais certaines (la deuxième jouée en particulier) sont originales et ont fait réagir le public. La chanteuse bien que ne possédant pas la classe d'un Tarja Turunen assume parfaitement son rôle de front lady. 40 minutes excellentes pour patienter jusqu'à la venue du messie Suédois! Première surprise de choc, Opeth ne se produit pas dans la grande salle du Transbo (celle qui est utilisée pour la majorité des concerts) faute de monde certainement. Car il n'y que 500 personnes à tout péter.C'est scandaleux pour un groupe comme Opeth!On assiste donc à ce concert dans une ambiance intime puisque tout le monde est près de la scène finalement. Les lights sont réduites à leur strict minimum. Mais heureusement Opeth lui ne fait pas de compromis de son côté. Le son n'est pas encore tout à fait réglé sur The Leper Affinity mais dès Advent on atteint l'orgasme. Ce titre en live transcende son pendant studio qui fait relativement vieux maintenant. Cette alternance death/mélodie mélancolique n'est jamais aussi bien exploitée que sur ce titre fantastique. Et des moments forts comme cela il y en aura d'autres: la fin rythmiquement hallucinante de Deliverance (même si elle a été écourté) et le splendide The Drapery Falls. Le charismatique Mikael Akerfeldt (photo) annonce dans un calme olympien tous les morceaux, dont la surprise Harvest jouée ici pour la deuxième fois de la carrière du groupe en live! Elle fut quelque peu décevante car l'absence de gratte acoustique s'est faite ressentir. Le son clair des guitares est très bon mais pas encore au niveau de celui de John Petrucci. Enfin cela donne un côté vraiment brut à leurs compos. L'aspect death l'emporte donc mais quelle qualité dans l'éxécution. Et Dieu sait si rythmiquement ce groupe ne va pas chercher dans la facilité. Le public ne s'y est pas trompé, Opeth fut dans un grand soir et le Demon Of The Fall final (joué en rappel) fut l'apocalypse de ce concert inouï. Setlist: The Leper Affinity Advent Godhead's Lament Deliverance The Drapery Falls Harvest Serenity Painted Death A Fair Judgement Demon Of The Fall

THE HAUNTED

13 avr. 2003

Chris - THRASHOCORE

Une grande soirée du métal à tendance thrash/death nous attendait en ce dimanche soir du 13 avril de l'an de grace 2003. Arrivé à la bourre pour cause de "bouclage de dossier de 50 pages" cumulée avec l'indispensable pause bières/gaufres (les gaufres ça fait partie de la "métal attitude", vous saviez pas?) histoire d'être calé pour les heures de gros son qui nous attendait, la Team Thrasho Lyonnaise au grand complet (en résumé Gero et moi) arrive sur les lieux du crime. Une MJC à coté d'un skate-park, pour un concert d'un groupe de la trempe de The Haunted ça fait bizarre mais bon...Arrivé dans la salle, ça se confirme, c'est pas très grand, à tout casser 100 personnes dans la salle, petite déception pour le groupe mais bon tant pis pour les absents. Les Parisiens de KORUM sont déjà sur scène, en train d'asséner leur deathcore assez technique à un public amorphe, dans une salle à la scène inexistante, qui a au moins l'avantage de ne laisser qu'un écart de moins d'un mètre entre les musiciens et le public. Il n'y a que la scène qui soit éclairée, le reste de la "salle" étant plongé dans le noir, ce qui fait qu'au fond de la salle on ne voit strictement rien, le tout donnant des dialogues cocasses ("Gero t'es ou?!!" "_A coté de toi, tu me vois?" "_Ben non, mais c'est quoi ce truc que je sens?" "_Ho c'est rien... ;)"). Bref on rigole bien, mais KORUM a déjà fini de jouer, passons à la suite... ...avec les Belges "brutaldeathmétalleux" d'ABORTED, un groupe qui tache et qui coute cher en frais de teinture. Très peu de contact avec le public, le groupe se contente d'asséner des titres d'une violence extreme à un public qui commence à s'échauffer un peu, mais ç reste gentillet. Les quelques fans présent dans la salle apprécient, et on notera le niveau technique du groupe là aussi assez élevé, avec notamment un batteur qui joue les blast-beats avec une précision et une aisance chirurgicale. Impressionant! Dommage que le contact avec le public soit resté quasi inexistant, il a manqué cette étincelle qui fasse qu'on se souvienne du concert et qu'il ne reste pas comme souvenir qu'un énième autre concert de brutal-death... ABORTED sera obligé d'arreter de jouer après environ 7 chansons, sur ordre du tour-manager à cause d'un manque de temps, au grand désarroi des fans... ...qui pourront se consoler avec la montée sur scène des Danois de HATESPHERE, qui attaquent directement avec leur thrash new school efficace sans être révolutionnaire, mais qui a au moins le mérite de faire vraiment réagir le public. La bonne humeur du chanteur et la présence des musiciens est communicative, et on assiste enfin à un concert digne de ce nom, avec une réaction unanime du public envers le groupe. Rien à redire, HATESPHERE c'est très bien, et malgré quelques problèmes de micro, le chanteur se débrouille carrément et chauffe le public avec conviction. Un très bon groupe de scène, qui quitte la scène sous les vivats du public... ...pour être remplacé par MASTODON, groupe inconnu pour ma part mais qui avait l'air de posséder une bonne fan-base à en juger le nombre de tee-shirts présent dans la salle. Les 4 musiciens ne payent pas de mine, et je ne savais vraiment pas à quoi m'attendre, mais je n'ai pas été déçu, bien au contraire! Dans un registre très technique, avec un batteur fabuleux alignant roulements sur roulements, des guitaristes maitrisant leur instrument comme jamais et décrochant des solos et des mélodies harmonisés comme si c'était la chose la plus simple au monde, MASTODON nous a asséné un show de virtuose, dans un registre totalement barré, totalement mélodique et totalement génial! De longues plages instrumentales succèdent à quelques passages hurlés par un chanteur qui ressemble à un prof de campus anglais, et qui semble possédé lorsqu'il maltraite sa basse sur des rythmiques hallucinantes de rapidité. Une très très bonne surprise donc, et un groupe qui m'a vraiment donner envie de m'y intéresser, c'est pas tous les jours que ça arrive! Mais MASTODON c'est déjà fini, et ils laissent alors place aux maitres de la soirée j'ai nommé... ...les THE HAUNTED! Une arrivée sur scène assez simple, sans mise en scène, et on attaque directement par un "Privation Of Faith Inc." enchainé sur la tuerie "Godpuppet" qui met tout le monde d'accord! "Shadow World" les suit de peu, de même que "Chasm" (du premier album) et "Leech". Sur scène, c'est irréprochable, le groupe est un peu statique mais ça dégage une puissance énorme et c'est déjà pas mal! Le batteur Per Moller Jensen est caché entièrement derrière son énorme batterie, et pourtant le bougre fait bien deux mètres, c'est vous dire la taille de l'instrument! J'étais à 30 cm de mon idole guitaristique, à savoir Anders Bjorler (ex-At The Gates), qui compose pour moi avec Jeff Hanneman de Slayer l'un des meilleurs riffeurs de tous les temps, c'est peu dire que j'étais ému ce soir là ;) Au niveau de la réaction du public, on ne peut pas contre par dire que c'était l'extase: un gros abruti (déjà entreaperçu à Vader) du genre 2 mètres / 100 kilos se croyait dans un match de boxe et donnait des coups à tout ce que bougeait, et à part deux trois personnes tout le monde était serré sur les coté de la scène, laissant un grand trou dans la "fosse", ce qui rendait le pogo imposssible à moins d'aimer se rétamer sur 3 mètres le nez dans le sol... C'est vraiment dommage au vue de la prestation du groupe, mais force est de constater que le public n'était pas à la hauteur du groupe ce soir là...A part ce détail, le concert s'est très bien déroulé, avec une playlist étalée sur les trois albums. Furent jouées entre autres "Hollow Ground", "D.O.A.", "Shithead", "Dark Intentions", "Bury Your Dead", "Silencer", "Bloodletting", "Trespass", "Revelations", "In Vein", et le classique "Hate Song" pour clore le concert. Marco (chanteur de The Haunted) a quand à lui apprécié le concert, le qualifiant avec un grand sourire du "funniest show of the tour" (étant donné la taille et la déco de la salle et le public, on le comprend), mais n'a pas semblé prendre ombrage de la faible réaction du public, et c'est tant mieux. The Haunted a assuré un bon concert, dommage que les conditions requises pour un grand concert n'aient pas été réunis, on aurait pu assister à quelque chose de mémorable. En tout cas je ne regrettes pas d'avoir vu pour la seconde fois mon groupe de thrash préféré (après Slayer of course), et pour célébrer l'occasion j'ai fait le fan de base en me payant le sweat à capuche "One Kill Wonder". Si vous le croisez dans le métro lyonnais, vous saurez que c'est moi ;)

THE HAUNTED

13 avr. 2003

Christophe Nogués - DECIBEL'S STORM

C'est la première fois que Hammer of Gones organisait un concert dans cette MJC de Lyon près de la gare Perrache. Petite salle mais lieu néanmoins sympathique. L'affluence de 150 personnes suffit pour remplir les lieux. Premier à déclencher les hostilités, Korum qui nous vient de Paris ; pour ceux qui ne les connaissent pas, on peut résumer leur musique comme un mélange de thrash technique, de death et de hardcore. Les musicos sont cool et détendus, le chanteur a une sacrée présence. C'est aussi bon sur scène que sur album. On sent que le groupe a encore quelques progrès scéniques à faire mais c'est déjà bien puissant ! Aborted était très attendu par les fans de gros death et les belges sanguinolents défendaient leur nouvel album à peine sorti, le terrible " Gormageddon ". Une prestation puissante et carrée, un chanteur massif, des riffs acérés et des rythmiques sentant bon la viande avariée que n'aurait pas renié Carcass… Mais hélas le plaisir fut de courte durée, car le concert ayant démarré en retard, le tour manager de The Haunted fit arrêter leur show. À revoir en entier ! Fort d'un second album signé chez Scarlet, les Danois de Hatesphere nous ont donné le meilleur d'eux-mêmes. Leur metal est assez proche finalement de celui de The Haunted, à savoir un thrash à la Slayer mâtiné de hard-core et boosté au style " scandinave ". Mise en place impeccable, morceaux directs et accrocheurs, bonne attitude scénique, Hatesphere a marqué ce soir des points et m'a donné envie d'écouter leurs albums. Grosse claque.. Mastodon vient des Etats-Unis et ce fut le groupe le plus proche de la scène hard-core de la soirée. Et quand je dis " hardcore ", on était loin du style " New York "… Mastodon ressemble plutôt à un Neurosis en version stoner rock… donc souvent ultra lourd et planant par moments ; le genre de groupe 100 % Relapse Records et un peu " ovni " pour le métalleux de base. N'empêche que leur musique est intéressante et nous apporte un peu de variété. Une partie du public étant resté au bar, ceux présents devant la scène étaient des connaisseurs et firent une ovation à chacun des morceaux. Heavy ! Les Suédois de The Haunted prirent d'assaut la petite scène, la faim au ventre, et c'est une assistance un peu fatiguée mais néanmoins très vivace qui les acclama. Le chanteur avec une attitude très hardcore et une sacrée carrure, n'est pas le genre de personne dont on a envie de se moquer ! Il bouge, hurle dans son micro, harangue la foule et s'impose en maître de cérémonie. L'interprétation est nickel, la batterie bien violente et les frères Bjorler sont discrets sur scène mais néanmoins très efficaces avec leurs instruments. C'est tout ce qu'on leur demande ! On se rend compte aussi que The Haunted a écrit une grosse liste de hits thrash (Bury your dead, Shithead, etc…), ou sonnant comme du " At The Gates " (Hollow ground, Undead). Le mosh-pit, petit mais costaud, était particulièrement brutal, et a ravi un chanteur qui n'en espérait pas tant ! Le " Hate song " final acheva les derniers survivants. Grosse tuerie et au final une très bonne soirée pour nos oreilles !

ANCIENT RITES

2 mai 2003

Fangface - HEAVY METAL IS THE LAW

Eh bé, ça faisait un petit moment que j'avais pas eu l'occasion de me traîner pour un concert sur la région! N'ayant pas pu me rendre à Opeth, Samael et consorts, Spiritual Beggars ayant annulé, il m'a fallu attendre cette alléchante tournée organisée par Hammerheart qui présente certains des meilleurs groupes de son roster. Malheureusement la foule n'est pas au rendez vous comme souvent serais-je tenté de dire, on est même pas 100 à se tasser à l'entrée du CCO. Une fois dedans les rangs s'agrandissent avec les invités, mais ça fait quand même pas lourd pour une telle affiche de groupes renommés. Les portes ouvrent avec une heure et demie de retard sur l'horaire prévu, ce qui va probablement(?) influer sur le temps de passage des groupes, qui vont jouer de 20 minutes à 1h environ. Pour la peine je découvre la salle qui est très petite en profondeur et plus grande en largeur, à l'inverse du Ninkasi Kao. Et toujours à l'inverse du Ninkasi la bière n'est pas terrible =) Passons à l'action, les suédois de SKYFIRE ont la lourde tâche de commencer devant un parterre de chevelus peu fourni. Sur album la musique de Skyfire ressemble à s'y méprendre à du Children of Bodom en nettement plus symphonique et fouillis, mais en live on voit que les différences sont plus importantes, sans oublier LA différence : Skyfire sont mous du genou! :) Ils ont l'air de se faire chier comme des rats morts, on peut très bien comprendre qu'ils ne soient pas motivés de jouer si peu de temps dans une salle peu remplie, mais bon quand on est un groupe pro charge à soi de se donner à fond quelles que soient les conditions, au moins pour leur image... j'ai vu des groupes 10 fois plus motivés jouer pourtant devant encore moins de monde :) Pour ne rien arranger ils ont eu quelques problèmes techniques, marquant de longues pauses entre les 4 morceaux qu'ils ont pu jouer. Le chanteur n'a pas l'air très concerné, annonçant froidement les titres, dont la dernière sera "Mind Revolution" du titre de leur nouvel album qui sort ces jours-ci. A revoir dans un autre contexte sans doute, mais l'impression qu'ils laissent n'est pas spécialement positive, dommage car musicalement ça tient la route... 2/5 Allez hop BLOOD RED THRONE, et avec un nom pareil ils font pas du Fairyland =) Plutôt du Death technique dans la veine de Cannibal : tantôt brutal tantôt heavy, avec quelques riffs thrashs aussi, tout ça TRES carré et mis en valeur par un bassiste virtuose 5 cordes qui joue des trucs de fou au doigt et à la vitesse de la lumière! Les autres ne sont pas mauvais non plus car les norvégiens font dans l'hyper professionnel, ya vraiment rien qui dérape au cours de cette grosse boucherie, et surtout ils ont une patate monstre, ça change de Skyfire =) C'est pas trop mon truc d'ordinaire mais leurs compos semblent moins linéaires que du brutal death classique, donc j'ai bien aimé malgré le fait qu'ils n'aient joué aussi que 4 morceaux, soit environ 25 minutes... court mais très intense. 4/5 Les irlandais de PRIMORDIAL vont jouer guère plus longtemps (35 minutes) ce qui ne va pas les empêcher de faire sensation! Ils peuvent compter sur un impressionnant frontman très charismatique qui remporte le trophée du meilleur acteur de la soirée :) Maquillé, il est surtout complètement déchaîné et à fond dans son rôle, se déplace partout et donne vie à ses paroles, littéralement possédé le gars! Au point de faire peur, personne n'osant trop approcher de la scène au début =) En tout cas ça donne un côté théâtral à leur prestation que j'ai beaucoup apprécié, du Dark Metal mélodique énergique et original, avec des ambiances très sombres voire épiques parfois. Leurs morceaux tendent aussi bien vers le black que le doom, et je ne sais pas à quoi les comparer, signe d'une forte personnalité. Ou de mon ignorance ;) Pour l'anecdote le psychopathe d'un soir a fini le dernier morceau sans micro car à force de donner de sa personne il a réussi à en arracher le fil :-))) Et là où d'autres se seraient chier dessus, lui il s'en est sorti comme un chef, une vraie bête de scène! Parmi les 4 longs morceaux qu'ils ont joué, il me semble avoir reconnu "Fuil Ársa", "Burning Season" et peut être "Sons of the the Morrigan"... pratiquement rien en dessous de 6 minutes en tout cas :) Un groupe étonnant... 4,5/5 THYRFING nous change de registre avec leur viking Metal folklo très entraînant! La musique la plus vivante et positive du festival, soutenue par des claviers tutut très sympas en fin de compte =) La base rythmique reste tout de même très puissante et puise parfois dans le Thrash, alors que la voix est plutôt black voire death selon les passages. Le chanteur est un gros bûcheron viking sale et fringué comme un porc qui crache du faux sang sur les premiers rangs, terrible =))) Lui et ses acolytes suédois sont tous un peu maquillés et surtout très motivés, ils ont réveillé sans mal le public! Excellente surprise que ce set de 45 minutes bucoliques :) 4,5/5 Les grecs de SEPTIC FLESH eux vont nous asséner un concert beaucoup plus brutal que la dernière fois où je les avais vu, ya tout de suite moins de passages calmes et atmosphériques là =) Cela reste tout de même très porté sur les ambiances, donc du Death relativement mélodique mais parfois très violent aussi, avec ce côté glacial étrange et unique qui leur est propre. Ils ont fait des efforts niveau visuel, tous sont bien fringués avec les mêmes tenues qui brillent, pas mal du tout =) Le chanteur/bassiste Spiros a la gnac comme jamais ("are youuuuuu reaaadyyy??"), concert très sympa et assez communicatif malgré la froideur de leur musique, la faible assistance étant venue majoritairement pour eux je pense. Leur musique n'est pas la plus chaleureuse qui soit au premier abord mais ils ont très bien assuré la partie, s'axant surtout sur leur dernier album. 4/5 ANCIENT RITES est un groupe difficile à classer tellement leurs influences sont diverses et variées, grossièrement on pourrait leur coller une étiquette de Black mélodique épique voire viking, alors que les réminiscences plus Metal traditionnel sont fortes, au travers de nombreux passages façon speed/thrash à l'ancienne, et en plus le gratteux a trop le look et l'attitude d'un pur thrasheur =) La formation belge est super pro là encore, les mélodies sont excellentes pour ne pas dire succulentes, le chant clair/black largement plus varié que celui des autres groupes (à part Primordial), dommage quand même que la batterie parte un peu trop souvent en mitraillette à mon goût =) Les compos sont ambitieuses et recherchées, il faut aimer le style mais c'est clairement un pur groupe, et qui se donne à fond malgré une moitié de salle en moins, partie après la prestation Septic Flesh :-/ En un peu plus d'une heure ils ont pu jouer la set list à peu près dans l'ordre de leur dernier live album, quelques morceaux en moins forcément. Bon le rappel est un peu forcé c'est sur, heureusement ils ont quelques fans acharnés devant et le concert se termine ainsi sur un énorme "Fatherland" qui clôture dignement ce festival de haute volée. 4,5/5 Donc tous les pas fins du soir ont été très convaincants (à part Skyfire qui dormait), le programme fut varié et pas trop long pour nos pauvres carcasses =) Dommage qu'il n'y avait encore une fois personne ou presque pour voir ça... :( Mais bon ça fait un moment que j'ai perdu espoir d'un changement à Lyon de ce côté là... tant pis pour les absents!

ANCIENT RITES

2 mai 2003

Kharôn - LA HORDE NOIRE

Arrivé à Villeurbanne (banlieue de Lyon), je me presse devant la salle, prêt à headbanger, slammer et me détruire les oreilles, mais rien. Quoi, que se passe-t-il? Il faudra attendre 19h30 pour rentrer dans cette antichambre de l'extrême, c'est-à-dire avec beaucoup de retard...Pour une fois on ne peut rien dire de l'organisateur, les chauffeurs des 2 tours bus ne semblent pas avoir de cartes routières : il faudra que METALYSEE soit plus généreux avec ses sous-traitants! Enfin, ce fût le seul problème de la soirée. SKYFIRE ouvre le show (étonnamment il ne leur faudra que très peu de temps pour faire les balances, un professionnalisme de la part des techniciens à méditer) avec leur death mélodique très apprécié en ces temps de mollesse sonore, mais toutefois très agréable, peut-être pas aussi puissant que les maîtres du genres, mais c'est une entrée en matière de très bonne facture. Pas très connus les suédois devraient faire parler d'eux dans les mois à venir. BLOOD RED THRONE poursuit cette soirée en nous assènant un death brutal à la mode de Tampa, sans grande originalité, mais cela ne leur a pas empêché de nous botter le cul : c'est vraiment bon. A noter un membre de Emperor à la guitare. On continue avec PRIMORDIAL et son black metal de qualité, plutôt original, et une interprétation juste : c'est vraiment bon, musicalement rien à dire (je ne vais pas aussi décrire leur musique vous n'avez qu'à écouter un ou deux titres histoire de vous faire votre opinion), on remarquera tout de même le show du front man, avec ses poses et son attitude (ce serait il fait un rail? Cela expliquerait le retard du tour bus!) assez surprenante : certains l'auront trouvé un peu (voir trop) excessif dans son jeu de comédie, d'autres au contraire l'auront trouvé intéressant (mystérieux et totalement taré ou drôle et ridicule), mais une chose est certaine il se sera fait remarquer. Ont suivi les vikings de THYRFING qui, il faut le remarquer, n'étaient pas venu pour faire dans la dentelle : warpaints, clous et sang, voilà comment le groupe a débarqué sur la scène du CCO!!! Très bon son là aussi, puissant et clair comme il se doit pour servir au mieux ce viking-black d'excellente facture. Le set des norvégiens était lui aussi très aggressif : chant black omniprésent, guitares en avant et très accrocheuses, clavier en retrait mais quand même audible... Le public lyonnais n'en demandais pas moins pour s'emballer : grâce à une musique très dynamique et entrainante, Thyrfing a réussi à s'octroyer la meilleure réaction du public de la soirée!!! Puis arrive SEPTIC FLESH : sont-ils violents sur scène ou préfèrent-ils faire un set mélodique? Beaucoup de personnes ont émi des hypothèses sur ce sujet surtout que leur dernier album est plus violent que les précédents, mais finalement, ils sont plutôt éclectiques, avec une préférence pour les parties violentes, tout comme le public, qui à commencé à devenir une bête furieuse et impossible à contrôler, au grand bonheur des pogoteurs. A ce sujet, les Grecs ont été surpris (comme moi, qui aurait pu prévoir que leur show soit si énergique?) et le public en redemanda, à en couper le souffle du chanteur. Désolé pour ceux qui n'étaient pas là mais ils ont manqué quelque chose. Allez, attendez qu'ils repassent, car écouter un album de Septic Flesh c'est bien mais les voir sur scène c'est mieux (c'est le dicton de la semaine!). On finit la soirée en apothéose avec ANCIENT RITES, qui nous dévoila leur heavy/ black à nous couper le souffle : énorme! Que du bon, il ne fallait absolument pas rater ça, et leurs intros d'inspiration médiévale nous obligent à en redemander, quoi dire de plus, vous n'aviez qu'à être présent! Ce n'est pas de ma faute si trop de monde a manqué la soirée (car il y avait la place pour faire rentrer au moins 100 personnes), ce sont des abrutis qui ne savent pas ce qui est bon, et même si les sets de chaque groupe (ou du moins les premières parties) ont été raccourcis (si je revois le conducteur de bus, je l'égorge!) cette soirée était à ne pas manquer, et les gens qui pensent que les concerts rendent sourd se trompent, le son était d'une justesse nous permettant d'écouter sans nous massacrer les oreilles( quand je disais que les techniciens étaient bons). Vivement que Hammer Of Gones nous prépare une autre soirée comme celle-ci.

ENTHRONED

3 mai 2003

Kharôn / Autocrator - LA HORDE NOIRE

On reste sur Lyon ce week-end et pour 30€ on se fait 2 soirées (voir le 02.05 AU CCO), donc c'est pas très onéreux vu la qualité des groupes qui passent. Mais il semble que les gens n'ont pas compris que si ils loupent le moi de Mai ils ratent les meilleurs concerts! Ce 'Days of suffering tour', est une affiche 100% black metal qui ne pouvait que ravir les amateurs du genre ! 200 personnes remplissent tranquillement le bas de la salle. Les balances ont été soigneusement faites, et le son restera excellent toute la soirée. Enfin, bref le NINKASI et déserté et pourtant, on se fait plaisir dés le passage des locaux de DESTINITY, qui nous dévoile leur nouvel album de qualité et surtout d'originalité (enfin j'exagère, mais comme en ce moment tout ce ressemble il faut bien parler des choses un peu plus rare), leur Black avec de fortes influences DEATH on mis d'accord tout le public et pour les néophyte qui vois en DESTINITY un sous CRADLE OF FILTH ils se trompent, les Lyonnais sont puissant et savent faire de la musique, même si ils n'ont pas encore un niveau international, ils sont un espoir de la scène française, et même en l'absence de metalleux (mais ils étaient où ce soir là?), ils ont sus mettre de l'ambiance et faire bouger le public d'acharné. Puis arrive les Allemands de AGATHODAIMON, et leur black metal, bien sans plus, ils n'auront pas marqué les gens présents! Sans être mauvais, ils n'ont pas retenu mon attention. Par contre Seth est sans conteste devenu un groupe à l'envergure international, d'un professionnalisme, d'une rigueur et d'une musicalité extraordinaire, c'est la première fois qu'un groupe Français m'a autant impressionné, à se faire dessus, ils n'ont pas volé leur contrat avec OSMOSE c'est moi qui vous le dit. Leur Show est carré ne laissant place qu'aux meilleurs du Black metal, d'une brutalité bien plus prononcé que sur leurs albums, Seth n'est certainement pas un groupe de branleur, et si tant de gens les ont loupé, j'espère pour eux qu'ils ont une bonne excuse, leur musique est vraiment jouissive, et je dis pas ça parce que le chanteur (désolé pour les prénoms mais j'ai du mal à les retenir) à fouetté une personne du public dévoilant au passage le sadisme d'un grand nombre de gens. Un rappel hystérique est honoré avec "die Weihe" (j'ai même gueulé dans le micro que le chanteur m'a tendu!!!), mais la foule en réclame encore:un flottement en coulisse, puis le verdict tombe: impossible, timing trop serré... Enfin ENTHRONED est venu nous achever, leur Black métal brutal et old school: il sont mis les inconditionnels d'accord, étant d'une violence rarissime dans ce genre musical, d'une efficacité à en pleurer, mais quel est le secret des Belges (rappelez vous de ANCIENT RITES la veille)? Ils sont vraiment bons, et l'on constate tout de suite que ce groupe existe depuis longtemps et que c'est vraiment un groupe mythique, que le public à pris son pied, pogos et slams ont animé le show d' ENTHRONED, peut-être un peut trop! Le nombre de Slam commencé à 5 cm du sol ont été monnaie courante mais cela montre bien que tout le monde s'est fait plaisir. Une ambiance d'Armaggedon se répand du début à la fin de leur set, emmené il est vrai par des titres comportant tous 80% de double-pédale chacun! La claque, le Chaos personnifié! La voix du Maitre en personne! Seules quelques fines bouches, du fond de la salle, trouvaient cela trop bourrin et pas assez sympho... Mais un rappel avec une reprise de Kreator "Under the guillotine" a du les ramener à de meilleurs sentiments! À quelle soirée! elle restera sans conteste dans les annales. "Enthroned über alles" !

HAMMER SMASHED FEST #4

21 juin 2003

Alachan - LA HORDE NOIRE

Petit rappel pour commencer: Lyon, deuxième ville de France est forte de plus de deux millions d'habitants. Quoi vous le savez déjà ? Dans ce cas vous n'étiez pas au C.C.O. le 21 juin dernier, car vu l'affluence, il y avait vraiment de quoi se poser des questions. A quoi ça sert que des mecs ( l'assoc. Hammer of gones pour le cas! ) se cassent le cul si vous garder le vôtre dans le fauteuil ? Et ce n'est pas la première fois, ce fut déjà la même chose pour Ancient Rites, bien, très bien, vous êtes en train de tuer la scène métal les mecs ! Et après on va croiser des "purs" qui vont ce plaindre que rien ne se passe... les mêmes qui étaient absents à cette soirée... Le métal extrême ne se résume pas à Immortal, où là forcément c'est plein ! Enfin bref, passons à ce qui nous intéresse cette affiche alléchante placée sous le signe de la musique extrême. Pour cause de circulation difficile, nous n'avons pas réussi à voir évoluer le premier groupe. Dommage... Enfin arrivé au C.C.O., un sandwich rapidement avalé, et nous voilà au show des locaux d'Anksunamon. Les musiciens proposent un bon death métal fort plaisant. Ils évoluent dans leur fief, et cela se voit. Dommage qu'ils aient joué si tôt, programmés un peu plus tard dans la soirée ceux ci auraient pu faire bien plus de dégâts a n'en pas douter ! J'étais assez curieux de voir Mind Ripper, le troisième groupe à l'affiche, à fortiori n'ayant pas pu les voir en première partie de Dark Tranquillity, il y a quelques temps. Le groupe évolue dans un black métal assez classique, qui à vrai dire ne m'a pas plus emballé que cela. Il me faudra les revoir une nouvelle fois afin de me forger une opinion définitive. L'idée de mettre un groupe de black entre toutes ces formations death était toutefois bonne, offrant par la même un peu plus de diversité à la soirée. Si le set de Mind Ripper fut assez mitigé ( mais n'oublions pas qu'ils étaient en première partie de soirée, place toujours plus difficile), il en fut tout autrement pour Decent. Avec sont death pour le moins brutal Decent mis tout le monde d'accord et fut à l'origine des premiers vrais mouvements de foule. Ces gars là savent mettre le feu ! Ils ont montré l'étendue de leurs capacités avec des morceaux directs, faisant mouche à chaque fois, et ce n'est sûrement pas la reprise d'un "reign in blood" en guise de final qui viendrait le contredire ! Il ne reste plus qu'a attendre un méfait sur support audio agrémenté d'un contrat, ils le méritent vraiment. Le dernier groupe avant la tête d'affiche, Hysteria (voir interview) nous offrit un death un peu plus calme. Était ce une façon de nous ménager avant l'arriver de Behemoth ? La musique d'hysteria présent un death plus "fin" qui me fait un peu penser à Exhumation. De ce fait, l'invitation au pogo est moins constante. Mais ce serait une erreur de croire que le groupe n'en a pas gagné les faveurs du public pour autant, loin de là. Leur musique est vraiment très intéressante, et m'a rallié à leur cause. Hélas, à cause d'impératifs d'horaires, leur temps imparti fut dramatiquement amputé. Ce fut vraiment dommage, mais mon opinion est faite. Un groupe à suivre de très près. La soirée était très bien passé jusque là, il ne restait qu'a voir la tête d'affiche pour savoir si la soirée serait une réussite totale. Et que dire de Behemoth ? Ils ont définitivement leur place aux cotés des plus grands du black métal ! Compos carrées, agressives, maîtrisées sur le bout des doigts, le groupe a dans son set retracé l'essentiel de sa discographie. La réponse du public à ce débordement d'énergie fut rapide : un pogo continu du début à la fin ! Sûr que ces polonais ont le feu sacré, sous peu ils deviendront une référence incontournable. Mais encore une fois, dommage que par la contrainte du temps nous n'ayons eu droit qu'a un seul morceau en rappel. Le but de cette soirée de qualité organisée par l'association Hammer of gones était de promouvoir la scène locale, et le constat est plutôt optimiste ( pour la qualité des groupes, mais pas pour le nombre de spectateurs, mais là je me répète). Nous n'avons pas à courber le front, le potentiel est là et ne demande qu'à exploser. Encore faut il un vrai soutien et n'ayant pas l'accès aux grands médias (tant mieux dans un sens ) c'est à la base de faire ce boulot. Alors bougez-vous avant qu'il ne soit trop tard !!!

HAMMER SMASHED FEST #4

21 juin 2003

Seb666 - TRANSIT MAG

Encore une belle affiche organisée par nos amis lyonnais de Hammer Of Gones, qui seront les seuls à représenter le metal extrême dans la capitale des Gaules, en cette Fête De La Musique. Les Bourguignons de Horrid Flesh attaquent vers dix-huit heures, dans une chaleur étouffante : leur death / black de bonne facture avec une pointe de technicité est très bon. Puis les Lyonnais de Mind Ripper enchaînent, et leur black, plutôt mélodique, est très sympathique. Pour les amateurs de gros death qui tache, Anksunamon est là pour vous servir ! Ces Lyonnais ont dans leurs rangs le bon gros Ben (ex-Destinity) et sa bonne humeur communicative, qui a l’air de s’éclater comme un fou à la basse, et qui alterne le chant avec l’autre guitariste : leur musique est bestiale ! C’est au tour d’un outsider de Valence de nous mettre notre première grosse claque de la soirée : le death metal de Decent montre que ces gars-là maîtrisent déjà bien la scène et leurs instruments : l’aura du chanteur arrive même à faire remuer un public qu’on croyait déjà anesthésié par la température ! L’heure tourne et Hysteria n’aura le temps de ne jouer que trois morceaux ; c’est tout à fait regrettable car ce groupe pratique un death mélodique, un peu technique, et parfois rapide, qui n’a pas poussé au pogo, mais qui méritait d’être écouté avec attention ! En effet, déjà presque minuit quand les légendaires blackeux polonais débarquent pour incendier la fosse, qui devient vite un champ de bataille pour pogoteurs invétérés : le son de Behemoth est bon, et le jeu de scène donne envie de sacrifier votre poulailler entier pour que les maîtres maléfiques ne s’arrêtent plus de jouer ! Ils alternent anciens et nouveaux titres de leur opus ‘Sos Kia Cultus’, à l’orientation plus death… et ne nous laissent pas souffler malgré le thermomètre qui doit dépasser les quarante degrés ! Un rappel mérité, et le public sort avant que la danse des balais et des instruments ne commence… Malgré tout, le public metallique de Lyon a, une fois de plus, déçu, au regard des deux cent vingt entrées réalisées… Hammer Of Gones mérite pourtant notre total soutien, car cette assoc’ fournit un boulot de qualité au service du metal underground !

METAL SOLSTICE CELEBRATION

21 juin 2004

Gero - THRASHOCORE

Nan mais pfff, sérieux, faut arrêter là merde. Bah oui quoi, deux ans, deux fêtes de la Musique avec une affiche qui cartonne, merde pensez aux autres qui se tapent toujours les mêmes groupes / n’ont rien de bien dans leur ville (hahaha, oui je nargue). Et oui, l’an dernier, on avait eu droit à Behemoth à Lyon, et cette année c’est le grand Vader (moi ? fan ? oui, et alors ?) qui viens à Lyon, en soutient à 8 groupes français. Dans l’ordre : Dying Wish, Butchery, Atrophy, Eternal, Decent, Black Lodge, Crystalium et Himinbjorg. Et tout ça en concert gratuit au Rail-Theatre! Je ne sais pas comment se sont débrouillés Hammer Of Gones pour organiser tout ça, mais chapeau ! J’arrive donc sur les lieux alors que Atrophy entame son set, je ne pourrais donc pas vous parler de Dying Wish et Butchery. Atrophy, groupe venant de Savoie apparemment, joue donc du death metal assez basique, sympa pour 2/3 titres, mais le tout se révèle assez linéaire et n’est pas aidé par une présence scénique assez faiblarde. Espérons pour eux qu’ils amélioreront tout ça à l’avenir. J’en profite donc pour aller faire un tour du coté des stands à l’extérieur en écoutant le groupe d’une oreille. Au menu, 2 stands de disques, un stand du salon de piercing Le Marquis (lol), et un stand de sapes/accessoires de goths (hahaha). Mais de toutes façons, l’argent passera dans les bières et (un peu) la bouffe. C’est ensuite au tour d’Eternal d’entrer en scène, le groupe joue aussi du death, moins basique qu’Atrophy (j’ai cru entendre quelques éléments black d’ailleurs). Certes là aussi c’est assez linéaire sur la durée, mais le groupe s’en tire mieux, notamment avec une meilleure présence scénique. Decent sera le premier groupe qui commencera à vraiment faire bouger le public, avec son death bien headbangant. Un public qui commence petit à petit à augmenter, et qui ne contient pas que des « gros metalheads chevelus » comme d’habitude, ce qui n’est pas plus mal non plus, même si cela reste la majorité. Les pogos commencent bien et l’ambiance est là, le groupe est assez énergique et assure bien. Bref, très sympatique. C’est ensuite au tour de Black Lodge de jouer… et là j’ai franchement pas accroché. Le groupe joue de l’industrial black metal assez mal fait je trouve. Il n’y a pas de batterie et l’espace est comblé par une paroi en carton recouverte de papier aluminium, le groupe jouant devant ceci. La boite à rythme est sans conteste l’élément le plus irritant de la musique de Black Lodge, elle est je trouve très mal utilisée, et sonne la plupart du temps comme de la hardtek ou des trucs de technivals, bref pas terrible. Le son de la boite à rythme sera aussi mixés beaucoup trop fort (surtout la grosse caisse) et le reste des instruments sera presque inaudible sur certains morceaux. On attend ensuite le set de Crystalium en se reposant et en se désaltérant. Le groupe déboule avec deux méchants trues cagoulés de chaque cotés de la scène (dont l’utilité est discutable) et entame le set avec Analyse du Digne Vulgaire et son blast monstrueux du début. Dans la fosse, l’action est de retour. Le batteur est toujours aussi monstrueux de rapidité, on se demande même comment il arrive à sortir certains plans. Ca enchaîne ensuite avec un titre de l’album précédent que je ne connaît pas, mais qui est je doit dire assez bon, bien violent. Le troisième titre sera Mon Intime Génocide. Le concert commence ainsi plutôt bien, on attend le reste, et puis… le groupe s’en va. Apparemment plus assez de temps. Franchement dommage, Black Lodge avait joué assez longtemps et j’aurais préféré qu’ils écourtent leur prestation (déjà assez gonflante) au profit de Crystalium. Viens ensuite le tour du dernier groupe français de la soirée : Himinbjorg pour une petite demi heure de pagan black. Le public est assez réceptif et le groupe semble assez content d’être la. Le son est assez bon, même si les passages en chant clair sont moins perceptibles que le reste. Les deux premières chansons seront enchaînées sans interruption (Death Of A King en deuxième position), et le groupe jouera une reprise d’Impaled Nazarene avant de s’en aller. Niveau technique ça se passe bien même si on sentira quelques hésitations notamment sur les riffs de guitares. Le groupe s’en va pour laisser ensuite la place aux techniciens pour installer et régler le kit de batterie et tout le reste pour Vader… Après une attente un peu plus longue que les autres fois, c’est enfin au tour de Vader d’entrer en scène. De chaque cotés de la batterie, des croix renversées ensanglantées posent bien le décor. Après une courte intro, le groupe entre en scène et entame un Dark Age énorme, et le public réagi au quart de tour, ça moshe tout de suite très fort, et cela ne s’arrêtera pas tout au long du concert. Peter tiens son public et semble ravi d’être là, Mauser et Novy se lâchent aussi pas mal à la guitare et à la basse. La fosse est enfin bien remplie pour la tête d’affiche, sans pour autant que cela soit bondé et qu’on étouffe, un bon compromis en quelques sortes. Le groupe nous sortira un set bien agressif, et assez bien équilibré sur l’ensemble de la discographie (même si le show fût quand même un peu court). L’accueil du public excellent entre les chansons, et Peter n’aura de cesse de remercier le public et de montrer qu’il est heureux d’être la (ça fait plaisir après la prestation mitigée de septembre 2002). Peter semblera d’ailleurs assez content du fait que la gente féminine soit aussi très présente dans la fosse, il est vrai que plusieurs filles s’illustrent dans le mosh se soir la, ce qui est assez rare pour être souligné. On notera un Red Passage énorme, tout comme Xeper ou Black To The Blind. La fin du show fût apocalyptique et purement jouissive (oui, je suis fan, et alors ?), avec le monumental Wings, enchaîné avec un Carnal monstrueux. Le groupe quitte la scène tandis que le public l’acclame. Les applaudissements continuent (encouragés discrètement mais efficacement pas les roadies sur les cotés de la scène), et Vader nous reviens pour un rappel. « You want one more ? » demande Peter, tout sourire… et la… trois coups de batterie… les trois coups les plus mythiques du Metal. La plupart du public a compris, Vader, visiblement heureux d’avoir joué, nous gratifie de sa reprise culte du non moins culte Raining Blood de Slayer ! La fosse se transforme ainsi en un mosh pit géant, la chanson est joué très agressivement et achève enfin le public. Vader a vraiment joué un concert terrible ce soir, et j’en suis le premier ravi. Set List Vader: Dark Age Crucified Ones Sothis Vicious Circle Black To The Blind Epitaph Cold Demons Nomad Red Passage Reign Forever World Xeper Wings Carnal Raining Blood Pour conclure ce fût une excellente fête de la Musique, avec une tête d’affiche énorme pour soutenir de bons groupes français. Un grand bravo à Hammer Of Gones pour leur initiative, qui a réussi a faire de cette fête de la Musique un très bon moment de metal extrême.

HAMMER SMASHED FEST #5

18 sept. 2004

Count D - METAL IMMORTEL

Merci Hammer Of Gones pour l’organisation de ce cinquième festival de violence Hammer Smashed Fest à Lyon (au CCO de Villeurbanne), avec à l’affiche Forgotten Tomb, Kronos, Ultra Vomit, Act Of God, Cesspit et Evohe. Après une petite entrevue avec Herr Morbid de la tête d’affiche italienne Forgotten Tomb, placée sous le signe du désespoir, de la négativité et du mal-être, la fête peut commencer. Tout se passe dans la salle du CCO, assez bien proportionnée pour les 200-250 métalleux présents ce soir du 18 septembre 2004. Vu les groupes à l’affiche, il convenait évidemment pour tous ceux présents de sortir les grosses New Rocks, les pantalons cuir, les T-shirts affichant son groupe fétiche et surtout, un bon doigté pour détacher ses beaux et longs cheveux fraîchement shampouinés. 18H30, la piste est ouverte à Evohe, groupe de black metal savoyard, qui se trouve devant une salle encore à moitié vide. Clous et pointes en avant, les blackeux (seul groupe de ce style de la soirée) se lancent avec efficacité et puissance dans une musique violente et malsaine, plutôt bien ficelée, avec en remplacement du guitariste un membre de Nehemah. Les riffs s’enchaînent avec un chant criard particulièrement puissant. Le black metal satanique parvient à ameuter les gens dans la salle et se fait soutenir; pour une première partie, le groupe arrive à bien chauffer l’ambiance. Une demi-heure plus tard, Cesspit monte sur scène et là tout de suite, changement de style, changement de public, headbangers et pogoteurs en avant. La fosse s’anime dès les premières notes, et pas besoin de connaître, le death/thrash plutôt brutal et gras s’impose avec un son particulièrement correct. Cesspit joue au public ce qu’il a dans le ventre, avec son style comique et ultra second degré… Un guitariste aux allures d’un fou sorti de chambre capitonnée et un chanteur bien dans son corps affichant un sourire extrême entre chaque morceau, à raconter de quoi parle le prochain titre (de sperme, de partouses des pompier de Meyzieu…). Tout va bien pour Cesspit, qui parvient à allumer le public par ce contraste comique gras et cette efficacité musicale. La fin du show sera d’ailleurs du meilleur goût, Romain le chanteur quittant son futal pour jouer le dernier morceau en tenue de cycliste à la « Bruce Dickinson » selon lui. Belle fin de set, on en aurait aimé plus. Les lumières font place, Act Of God s’installe vite, et tout redémarre pour du death/thrash. Cette fois-ci c’est différent. Le public auparavant enthousiaste se retient un peu, recule, les pogos se calment aussi. Il faut dire que Act Of God, s’il joue bien sa musique, dégage moins que les précédents et semble moins s’investir. De plus le son est étrangement désagréable et confus. Un mur de guitare nasillarde inécoutable et ultra saturé ralentit la fureur du public. La batterie est trop forte aussi, ce qui n’arrange rien. Le chanteur ne semble pas trop dans le coup, sauf lorsqu’il quitte son T-shirt pour montrer son corps musclé (note de -the lord: ce qui n'a pas manqué d'émoustiller le petit Coucount). Ouais mais bon on n’est pas venu pour ça donc on écoute, et le set de Act Of God, sans non plus rencontrer l’aversion d’un public qui semble le connaître et l’apprécier, sera le groupe qui parviendra le moins à l'enflammer. Au tour de Ultra Vomit. La formation groovy death/gore/grind nantaise est déjà bien connue et le public se rassemble pour un bon moment de délire. Et c’est effectivement bien quarante minutes de délire que nous offre là Ultra Vomit. L’humour et la bonne humeur sont au rendez-vous, avec les « wouah c’est putain brutal ce soir, villeurbaaaaaaaanne ». Les trois membres foutent complètement le feu avec des compositions courtes, carrées, brutales, et surtout une présence scénique remarquablement idiote (dans le bon sens du terme). Tout y est, blagues lourdes, sketchs débiles, reprises pourries (« bouba »…) et un très bon sens de la prestation scénique, ainsi qu’une parfaite maîtrise d’un art décadent et violent. Vraiment à mourir de rire. Le public ne se force pas pour accrocher aux pitreries de Fetus et l’on finit même le set avec une reprise de Jonnhy Halliday « Allumer Le Feu » avec une interversion complète des rôles instrumentaux. Bon, tout s’est très bien déroulé pour ce groupe qui a su foutre la pêche et le sourire à tout le monde. Les vosgiens de Kronos arrivent alors sur scène pour asséner leur brutal death ultra efficace. Pas mal de titres issus de Titan’s Awakening leur premier album, mais aussi et bien sûr du dernier Colossal Titan’s Strife. La puissance que dégage le groupe parvient à mobiliser le public. Les pogos s’enchaînent au rythme des riffs puissants (y en a même un qui s’est pété le poignet…). Bon, à part quelques soucis de plus au niveau du son (la guitare électrique de Richard qui finit en acoustique toutes les vingt secondes), le show est sympa. Quelque part, Kristof n’a pas eu la pêche escomptée, et heureusement que le bassiste était là, réellement charismatique, jouant le rôle du diablotin. La qualité de jeu des musiciens est énorme et les riffs s’enchaînent avec professionnalisme, tout comme les breaks, la grande spécialité de Kronos. Grand moment sur le titre Mythological Bloodbath, avant de laisser place aux malades de la soirée, Forgotten Tomb. Après avoir rencontré Herr Morbid, porte parole et maître à penser du combo italien, l’envie de voir ce que donne le groupe sur scène avec son black doom dépressif ne se fait pas prier. Quelques accordages simples, quelques tests de micro à en faire mourir un mort, et Forgotten Tomb commence. Là, le public change d’attitude, rien n’est pareil. Si nous avions assisté auparavant à un déluge de violence, il s’agit là d’un déluge de pessimisme et de mal être. Forgotten Tomb et surtout Herr Morbid ne jouent pas leur musique pour les autres, mais bien pour eux, et à voir la mine du chanteur, tout n’est que souffrance non feinte. Il a suffit d’écouter le titre Kill Life pour s’en convaincre. Soit réellement le mal-être occupe cette personne, soit les quelques lignes avant de monter sur scène lui attribue cette capacité à rendre malade le public. Pas de pogo, donc, mais un public attentif et réceptif à la froideur négative du groupe. Le son sait être très correct, avec un jeu de batterie lourd, propre au doom expressif. Le groupe vit pleinement sa musique en interprétant des titres de Songs To Leave, Spring Time Depression et du dernier Love’s Burial Ground. Pour ceux qui ne connaissent pas, le set peut paraître long, vu que le groupe joue pendant une heure, et que de la première à la dernière note, les longs passages dépressifs entrecoupés de passages plus rapides, avec une ambiance des premiers Katatonia, peut sembler unique, sans distinction. Le jeu de scène n’a pas besoin d’être élaboré pour ce genre de musique. D’ailleurs beaucoup s’assoient dans le fond de salle pour simplement écouter… Au final, ce festival a su attirer pas mal de métalleux locaux dans une ambiance sympa et violente, mélangeant des styles et un public pas toujours facilement conciliable. Bonne organisation aussi dans le son, les lights et le timing des groupes.

HAMMER SMASHED FEST #5

18 sept. 2004

Laurent - LA HORDE NOIRE

Il s'agit là de la cinquième édition du Hammer Smashed Festival, organisé par la très dynamique association lyonnaise Hammer of Gones (hammer-of-gones.ifrance.com) qui a déjà organisé de très bons concerts et qui en prépare d'aussi bons à venir; une association donc très efficace. En ce qui concerne, la salle du C.C.O. (www.cco-villeurbanne.org ), que dire si ce n'est qu'il s'agit d'une très bonne salle qui il faut le préciser est le Centre Culturel Oecuménique qui a plus d'une fois permis le passage de très bon groupes (Ataraxia, Ancient rites / Septic flesh / Primordial...), on louera donc cette ouverture d'esprit et surtout cette grandeur d'esprit qui lui fait produire sur ses planches des mouvances de courants réputés contre la religion tel que le metal extrême sous toutes ses formes et même du punk (The Exploited est passé aussi dans cette salle…), grandeur d'esprit ou volonté de récupérer les brebis égarés, il en reste néanmoins que l'on sent dans cette démarche la supériorité d'esprit du christianisme sur d'autres religions plus oppressantes, et l'on ne peut que s'accorder avec Hegel pour dire que le christianisme est la religion de sortie de la religion… Venons-en au contenu musical : une affiche très variée qui a cependant le don de rassembler un public assez consistant car finalement chacun trouvera son compte dans cette affiche allant du grind délire léger au death brutal, au black metal jusqu'aux ambiances doom et black dépressives de Forgotten Tomb. Seul point négatif de ce festival fort sympathique: un festival qui commence beaucoup trop tôt (pour finir plus tôt?), mais surtout certaines informations contradictoires entre une ouverture des portes réelles à 17h30 et une annonce de certaines sources à 20h ce qui justifie une arrivée tardive de la délégation savoyarde qui rata donc les trois premiers groupes à savoir Evohe, Act of gods et Cesspit. Ce n'est pas pour autant que je n'ai rien à dire sur ces trois groupes français qui d'après mes sources ont fait de bonnes prestations. En effet, j'ai déjà eu l'occasion de voir Evohe et Act of gods sur scène. Evohe (www.evohe.fr.st) est un groupe de black metal originaire de Pontcharra (entre Chambery et Grenoble pour être précis…) qui puise ses sources entre autres dans Enslaved. Ce groupe qui monte n'a apparemment pas déçu ceux qui ont pu les voir, et pour ma part je garde un souvenir appréciable de la prestation à laquelle j'avais assisté en janvier 2003 à Annecy. Le groupe s'apprête d'ailleurs à sortir une seconde démo très prochainement. Quand à Act of Gods (www.act-of-gods.com) ), formé par des ex-Mutilation, ce groupe pratique un death metal brutal qui a probablement su convaincre les fans de ce type de musique mais qui lors de la prestation à laquelle j'avais assisté en première partie de Impaled Nazarene à Genève en mai 2004 ne m'avait pas convaincu par un style trop bourrin et pas assez original à mon goût, mais qui rappelons le encore trouvera de nouveaux adeptes sans aucun doute. Quand à savoir s'ils ont rejoués leur chanson "engagée" contre le fascisme, se montrant sur ce point bien trop consensuels et politiquement correct, je ne saurais le dire…Quand à Cesspit, et bien je dois avouer que je n'ai jamais vu ce groupe lyonnais auparavant ce qui est dommage puisqu'il semble assez déjanté, rien qu'à voir la pochette de "Mon fils est une omelette", leur premier album de death / thrash metal délirant, succédant à la demo "Demolition factory" (d'ailleurs en téléchargement gratuit sur leur site :http://cesspit.free.fr). Le public semblait avoir été convaincu par cette prestation. Mais la partie délire ne m'a pas été entièrement voilée puisque je suis arrivé à temps pour la prestation des nantais de Ultra Vomit (http://ultra.vomit.free.fr ), dont paradoxalement je semblais suivre la tournée; en effet la veille même je les ai vu en compagnie de ce groupe savoyard de black metal qu'est Osirion et dont personne ne connaît d'ailleurs les membres au sein de la Horde Noire (????). Bien-sûr l'effet surprise était amoindri puisque j'ai retrouvé les titres phares que sont "Gigi" (reprise) ou l'adaptation grindcore de "Bouba" ou bien-sûr la reprise rock n' roll de Johnny Hallyday "Allumer le feu" dont le chanteur porte un t-shirt en hommage ou encore le hit du groupe "poil pubien". Ultra-Vomit c'est un groupe de death / grind mais c'est avant tout un groupe qui fait de l'animation, qu'elle soit visuelle (chaussette sur la guitare?!) ou par le show qu'elle propose et les différentes parodies. Aspect fortement mis en évidence par le groupe quoique plus écourté que le concert de la veille à cause d'une question de timing qui a donc réduit le côté spectacle afin de laisser la place aux autres groupes. On notera au passage un stand de l'équipe sympathique de Sacral Productions venu accompagner Ultra Vomit, signé sur le label qui propose aussi une distribution à prix intéressant. Place donc à Kronos (http://kronosbrutaldeath.free.fr ), groupe de death metal brutal, avec un look très power death un peu à la Fear Factory. Un death metal puissant, cette fois-ci sérieux, efficace, puissant, carré, bien exécuté bien que je ne suis pas fan de ce style qui a su convaincre le public. Une prestation bien dynamique qui a permis au groupe de présenter son deuxième cd "Colossal titan strife". On notera au passage un titre hommage mais un hommage moins original que Ultra-Vomit puisqu'en référence à l'épopée des vikings si je ne me trompe. Un groupe à surveiller donc par les adeptes du style. Viens ensuite le moment tant attendu: la prestation des italiens de Forgotten Tomb (http://www.forgottentomb.com) après de longs réglages. Herr Morbid, torse nu, avec un bandeau noir sur les cheveux (à la Shining), a ainsi trouvé un line-up scénique, sobre mais semblant bien ressentir la musique, pour reproduire sur scène cette musique black doom suicidaire avec un côté très typé Katatonia première époque ("Dance of december's souls" mais surtout "Brave murder day") se croisant avec du Ancient Wisdom, Dolorian (influence assez présente aussi) ou encore Bethlehem, Shining, et les morceaux lancinants de Burzum. C'est un renversement général dans le festival, à des années lumières du "metal délirant" de Cesspit ou Ultra Vomit, et loin de la musique plutôt brutale des autres groupes. Ici la violence (le côté metal) n'est qu'un prétexte pour exprimer la souffrance, un exutoire nécessaire. Herr Morbid porte sur lui-même les symptômes de cette catharsis, puisque son corps, torse nu, nous révèle de nombreuses scarifications mais surtout le tatouage explicatif sur le ventre " I need to bleed for i need to cry". C'est ainsi près d'une heure de musiques mélangeant black et doom, black pour la voix hurlée et souffrante, doom pour le côté plutôt lancinant et mélodique. Que ces "chansons pour partir" (ou plutôt pour ne pas partir, pour éviter d'avoir à partir) sont agréables et soulageantes; on notera justement pour clôturer la prestation, l'excellent morceau de 12 mn "Disheartment" de l'excellent "Songs to leave", ou encore les titres "Scars" ou "Subway Apathy"de "Springtime Depressions", et surtout l'excellent titre katatonique "Alone " du dernier album en date, l'excellent "Love's burial Ground", avec une annonce des titres entre les morceaux servie par une voix tendance black ou par un anglais froid imprégné d'accent italien. On notera d'ailleurs que sur scène les titres du dernier album chantés par une voix "electro black" apparaissent ici avec la voix habituelle de Herr Morbid, c'est-à-dire une voix black doom torturée. Les morceaux prédominants ont ainsi été les morceaux mélodiques ce qui explique une lassitude d'une certaine partie du public venue pour d'autres groupes. Dans tous les cas, Forgotten Tomb arrive vraiment à créer une atmosphère mélancolique et torturée, aspect sombre ou supplément d'âme trop souvent abandonné aujourd'hui au profit de caricatures, mais la flamme noire semble ravivée avec les groupes de Selbstmord Services qui a lancé des groupes comme Forgotten tomb ou Shining (même si bien plus black. Une très bonne prestation donc qui comporte ce supplément d'âme tant recherché…

HAMMER SMASHED FEST #5

19 sept. 2004

Gero - THRASHOCORE

Pour la 5ème édition de son Hammer Smashed Fest, Hammer Of Gones nous a encore une fois servi un plateau de groupes ma foi très bon, et assez diversifié, le tout dans une ambiance plutôt bonne et une orga bien faite. Au menu donc, du black, du grind, du death et du dark metal avec Evohe, Cesspit, Act of Gods, Kronos et comme tête d’affiche Forgotten Tomn, dont c’était le premier concert en France. J’arrive donc un peu en avance pour interviewer le leader de Forgotten Tomb en la personne de Herr Morbid, que vous pouvez lire sur Thrasho. Je sors donc de l’interview et me rend tout de suite dans la salle où Evohe viens de démarrer son set. Je ne connaissait pas du tout le groupe, et je doit dire que ça a été une très bonne découverte ! le groupe joue en effet un black metal bien virulent ou les passages en mid-tempo ont aussi leur place, leur musique est bien foutue et personnellement j’ai très bien accroché, le groupe est bien en place et est accompagné ce soir par le guitariste de Nehëmah, le guitariste normal ne pouvant assurer le concert. Le set est assez court mais le groupe a tout de même fait très bonne impression alors que la salle commence a bien se remplir. Arrive ensuite le tour de Cesspit qui joue en territoire déjà quasiment conquis. Leur death/grind débile mais tout de suite mouche, les vannes fusent entre les titres et le groupe est extrêmement bien reçu. Les compos sont bien jouées et l’ambiance est excellente. Les premiers moshs de la soirée commencent et le public est très enthousiaste. On a même eu droit pour le dernier titre à de la tenue de scène ridicule comme il faut, le chanteur dévoilant une superbe combinaison de gym en lycra bleu sous ses habits et le guitariste enfilant un casque de moto ! Bref très bon set de la part de Cesspit. Act Of Gods est le prochain groupe à passer, et je doit dire que j’ai pas vraiment accroché. Certes leur death est très bien fait, et brutal à souhait, mais je ne l’ai pas trouvé très accrocheur, certes ça tabasse, mais j’ai trouvé qu’il manquait quelques chose à leur set, dommage. Je profite donc de la deuxième moitié du set pour faire un tour aux stands de distribution baver un peu, et en profite aussi pour m’envoyer une ou deux bieres (bah oui, quand même). C’est ensuite au tour des grindeux rigolos de Ultra Vomit de faire leur entrée. Le groupe arrive ainsi au son d’une intro épique et le chanteur démarre magnifiquement le concert en criant un grand "diarrhéeeeeeee !" dans son micro, le ton est donné se sera déconne et bonne humeur. Coté musical par contre ça reste tout de même très crédible, le grind d’Ultra Vomit possède un coté presque groovy très entraînant et le tout est joué de façon bien carrée et puissante. Le public, qui semble avoir fait le déplacement en masse pour le groupe, réagi très bien et reçoit le groupe comme il se doit. Et que dire du dernier titre, où le bassiste est passé à la guitare, le guitariste à la batterie, et le chanteur au micro, tout ça pour reprendre… "Allumer le feu" de Johnny ! Grand moment de rigolade, et puis c’est toujours amusant de voir plein de metalleux pleins de bière chanter à tue tête une chanson de Johnny. Les deatheux de Kronos ont ensuite investis la scène, mais comme pour Act Of Gods, je n’ai pas vraiment accroché. Le groupe se démène bien, même si les moshs se font plus timides. Kronos propose un death metal très brutal (putain ce batteur !) mais là aussi j’ai trouvé qu’il manquait un petit quelque chose pour épicer un peu leur musique, même si les qualités sont là. Si vous aimez le gros death qui tabasse jetez y un oeil, mais personnellement ça a été sans plus. C’est enfin à la tête d’affiche d’arriver. C’était le premier concert du groupe de dark metal italien Forgotten Tomb, et ce fût vraiment excellent ! Le groupe est assez décontracté sur scène (Herr Morbid jouera ainsi avec bas de jogging, des baskets toutes pourries et avec un bandana sur la tête, plutôt amusant quand on voit la musique que le groupe délivre). Apres les concerts précédents, l’ambiance change radicalement, ça devient plus sérieux et Forgotten Tomb assomme le public avec ses titres longs et lourds. Le groupe, même si il semble un peu timide sur scène, exécute parfaitement ses titres et les leads de Razor SK sont ainsi très prenants pendant que Herr Morbid éructe ses paroles. Les titres du nouvel album, bien que je ne les connaissent pas avant le concert, rendent très bien en live comme "Alone" ou "Kill Life". Des précédents disques nous avons ainsi eu droit entre autre à "Scars", "Subway Aphaty" ou encore en titre final le génialissime et terrifiant "Disheartement". L’ambiance est très pesante et la musique prend vraiment aux tripes. Forgotten Tomb a joué environ une heure pour 7 titres si ma mémoire est bonne. Un peu court certes mais largement suffisant, même si j’aurai bien vu un petit "Entombed By Winter" ou encore un titre du premier MCD pour faire éclater la haine. Quoi qu’il en soit, ce Hammer Smashed Fest fût une très bonne soirée, avec une affluence très honorable et des groupes très bons et pour tous les goûts. Un grand bravo encore une fois à Hammer Of Gones et à Ludovic Tournier qui a assuré le son se soir là.

METALLIAN FESTIVAL TOUR #2

18 nov. 2004

Adnauseam - NAUSEA

Quelle bonne initiative que Metallian Magazine, fort de nombreux contacts à travers le monde, organise enfin des tournées, comme ce festival itinérant, avec une affiche des plus intéressantes. Saluons bien-sûr à nouveau l'association lyonnaise Hammer of Gones qui a capté cette tournée et organisé ce passage lyonnais. Le festival débute avec Mercury Rain, présent seulement sur les dates françaises mais dont j'ai râté la prestation avec cette ouverture des portes si tôt en jour de semaine couplée aux inévitables bouchons et à la recherche de la salle ! Apparemment, les réactions ont été plutôt positives et le groupe semble en effet fort intéressant. Dans tous les cas, il collait bien avec l'affiche puisqu'il s'agit d'un heavy gothic metal symphonique. Les amateurs des autres groupes ne pouvaient donc qu'être réceptifs et la chanteuse Sonia Porzier était apparemment très efficace. Ce groupe anglais formé en 1998 vient tout juste de sortir son deuxième album Saint Matthieu chez Underclass, succèdant à Dark Waters. TRAIL OF TEARS C'est lors de la deuxième partie du set des norvégiens de Trail Of Tears que je suis arrivé et je dois dire que j'ai plutôt été déçu. Arrivant en plein milieu de la prestation, je n'ai pas du tout reconnu le groupe (mis à part le guitariste asiatique qui a éveillé mes soupçons) et j'ai franchement cru qu'il s'agissait d'un groupe de première partie rajouté au dernier moment. En fait, je connaissais surtout leur très honorable premier album Disclosure in Red. Et là, le groupe semble s'être émancipé de ses influences initiales, à savoir Tristania ou encore Theatre of Tragedy, pour s'orienter dans un registre bien moins typé gothic metal, certes plus puissant mais à mon goût pas très efficace puisque les morceaux que j'ai entendu avaient un côté thrash death pseudo émotionnel. Il n'y a d'ailleurs visiblement même plus de chanteuse dans le groupe, remplacée par une voix claire masculine en duo avec une voix death. Trail of Tears n'a vraiment pas capter mon attention et ce n'est qu'à la fin du show que j'ai appris qu'il s'agissait de Trail Of Tears dont je souhaitais pourtant suivre attentivement la performance scénique... Cette prestation a donc été très décevante, et cet avant goût du quatrième album qui sortira en janvier chez Napalm Records a donc été repoussant. TRISTANIA Vient ensuite vient le tour du groupe culte de gothic metal, à savoir Tristania. Ce combo norvégien a pris la relève de Theatre of Tragedy comme référence du gothic metal depuis leur excellent premier album, Widow's Weeds, en 1998. Entre temps, Tristania a subi des changements importants puisque le chanteur d'origine Morten Veland a quitté le groupe pour créer son excellent projet Sirenia (déjà deux albums et un mini-CD à son actif). A mon avis, il a bien su reprendre l'essence du Tristania des glorieux débuts. Tristania n'a d'ailleurs rien sorti de nouveau depuis 2001 mais un nouvel album intitulé Ashes, est annoncé pour fin janvier, cette fois-ci chez SPV puisque ils ne sont plus chez Napalm Records. A peine trois titres de cet album à venir ont été joués et ils semblent préfigurer un album dans une veine plus calme et peut-être plus plate, avec plus de voix claire (le chanteur extrême assurait la guitare claire sur ces titres). L'ensemble de la prestation a été plutôt axé sur les deux derniers albums : le concert s'ouvre avec "Aphelion" de Beyond the Veil, "Angina" et "Beyond The Veil" seront également joués. De nombreux morceaux de World of Glass sorti en 2001 sont joués comme "Tender Trip on Earth" ou "World of Glass". On regrettera que leur meilleur album Widow's Weeds soit un peu délaissé puisque seul "Angellore" avec son intro préenregistrée est joué ; il préfigurait d'ailleurs un peu le style suivi par le groupe par la suite, un style toujours excellent mais moins épique. Kjetil Ingebrethsen est maintenant le chanteur officiel du groupe et on peut dire qu'il assure bien dans le même registre initié par Morten Veland car pour l'enregistrement de World of Glass, c'était Ronny Thorsen de Trail Of Tears en chanteur session. Il n'y avait donc pas de chanteur officiel à ce moment là. Kjetil se présente sous un look très "goth fashion": dessus en résille, pantalon en cuir, et les fameuses new rock, avec une coupe un peu à la Within Temptation, une sorte de coiffure en forme de crête... L'esthétique du groupe est d'ailleurs assez décousue. Quant aux voix claires, elles sont exécutées par le musicien de session de toujours, Osten Bergoy, qui chante donc de manière ponctuelle. Les choeurs enregistrés par Terje Refsnes, marque de fabrique du groupe depuis le début, font bien-sûr partie de la prestation mais ils sont pré-enregistrés. Par contre, ce qui est surprenant, c'est l'absence sur scène du joueur de synthé, partie intégrante de leur musique, remplacé par un enregistrement. Et la très belle chanteuse, Vibeke Stene apparaît comme véritable frontwoman du groupe et communique avec le public entre les morceaux, avec un look bien typé gothic metal, ici au bon sens du terme : longue robe noire, cheveux teints en noir et surtout l'une des meilleures voix du gothic metal. Elle apparaît d'ailleurs comme en transe sur le très bon morceau "Apheilio" et accompagne la musique de nombreux mouvements avec ses mains. Tristania a ainsi assuré une très bonne prestation qu'on aurait souhaité plus longue, sans rappel d'ailleurs, mais la tête d'affiche, Therion, comptait ce soir pour deux groupes. THERION Therion était en effet annoncé pour près de 2h30 de musique. Le groupe n'a finalement, si l'on peut dire, joué que 2 heures mais d'une seule traite. Vu la richesse de sa musique, Therion ne peut emmener évidemment toutes les personnes ayant participé à leurs albums. En plus de la session musical purement metal, un choeur composé de quatre personnes, regroupées sur la droite de la scène sur deux niveaux, accompagne bien évidemment le groupe. A cela s'ajoute une chanteuse lead, assez impressionnante semblant sortie des opéra wagnériens, au vu du physique déjà, véritable femme de viking ou valkyrie, mais aussi pour l'habillement et surtout pour ses capacités vocales incroyables. Therion, qui vient de sortir deux albums simultanément, Lemuria et Sirius B, a exploré toute la période de son metal symphonique, remontant même jusqu'à son quatrième album Lepaca Kliffoth de 1995, mais de manière très bizarre, pour nous exécuter un morceau inattendu avec "Melez", sur lequel chante Christopher Johnsson, et qui est complètement en décalage avec le style d'aujourd'hui. Cela permit cependant aux choristes de faire une pause et de quitter la scène. C'est toutefois la grande déception du concert pour moi, que Therion ne soit plutôt allé piocher dans Lepaca Kliffoth le morceau "The Beauty in Black", titre culte intemporel qui a fait connaître les Suédois avec son excellent clip et qui a préfiguré le Therion de la suite. L'ensemble du concert était cependant excellent, passant de morceaux metal symphonique avec ces chœurs impressionnants et de très grande qualité à des morceaux symphoniques avec des passages très typés heavy metal. Cette connotation est apportée notamment par le nouveau chanteur ave son look se rapprochant du chanteur de Rage Against The Machine et surtout par son timbre vocal très vieux heavy metal. Cela renforçait toutefois également le choeur vocal. La période du très bon Theli, sorti en 1996, a été bien honorée car si certains morceaux de Lepaca Kliffoth comme "Melez" (mauvais choix à mon avis) ont vraiment vieilli, Theli correspond toujours au Therion d'aujourd'hui avec, entre autres, la très bonne ballade "Sirens of the Woods" de 10 minutes. Cela permit à nouveau à la chorale de faire une pause en première partie de morceau. On notera aussi le très bon "To Mega Therion" en rappel où les quelques parties de chant de Christopher Johnson sont laissées au public, public vraiment fan d'ailleurs. Il y aura en fait deux rappels. Un premier de deux titres avec tout le groupe qui salua à la fin le public comme à l'opéra, puis un second uniquement metal, sans la section chorale, qui consista en une reprise de Motörhead ("Iron Fist"), où le chanteur avait une voix vraiment proche de Lemmy, étonnant ! Dommage qu'ils n'aient pas fait une reprise de Mercyful Fate avec la chorale, comme pour la date en Suisse quelques jours avant. En tout cas, vraiment une très belle prestation par des musiciens réellement professionnels et passionnés devant un public conquis. On espère ainsi une prochaine édition du Metallian Fest avec une aussi bonne affiche !

METALLIAN FESTIVAL TOUR #2

18 nov. 2004

Ale Ks - FRENCHMETALFAMILIA

Un petit "Live Report" ?- et non la rubrique n'est pas morte! Le Mettalian Festival a constitué une bonne soirée de métal "melodique" chaleureux...dans cet automne glacial... MERCURY RAIN Les Anglais de Mecury Rain - emmenés par une chanteuse française et qui défendent ici leur second album "Selon St Mathieu" - ont la lourde tâche de réchauffer le public.Le gros son de la guitare et les riffs simples mais toujours efficaces jouent en leur faveur.La voix féminine est douce, juste et magnifiquement posée sur des parties basse/guitare très rythmiques. Mais le tout manque de puissance et la présence scénique est assez limitée...Pas de quoi réveiller les morts.Une bonne partie du public à quand même apprécié et le groupe est très soutenu par Metallian. A suivre donc... La voix de la raison : "euh, la j'ai un trou noir ??? franchement pas terrible, rien d'original, musique plutot basique et faiblesse vocale" TRAIL OF TEARS Les Norvégiens de Trail of Tears ont toujours été étiquetés "bon groupe de black/goth métal symphonique" avec une voix féminine mise en avant. Petite devinette: sur la photo de droite où est la soprano?!! Et bien ce soir là, le maigrichon à gauche (Ronny Thorsen) s'occupe des voix death et black et le sympathique barbu-ventru de droite officie dans le registre voix claire, voix baryton et choeur - de façon superbe d'ailleurs... Trail of tears constitue pour moi LA surprise de cette soirée métal... Les compos sont excellentes: variées, originales. Le clavier (où plutôt les bandes ce soir là) alterne intelligemment parties symphoniques et atmosphères sombres.Les guitares sont tranchantes et précises.L'équilibre entre les types de voix est parfait (ils sont mignons tous les deux, non?). Le groupe est "compact": une présence sur scène irréprochable, une envie de donner le meilleur tout au long du set. Et du coup le public suit et l'ambiance se "métalise"...Bref une bonne claque...Du coup ça donne envie d'écouter à la maison: dernier album en date "Free fall into fear". La ligue féminine : "exit la chanteuse, bonjour le bonhomme boucher du quartier avec une voix type chant gregorien + un anorexique vampirisant (NDM : très jolie expression, n'est ce pas ?) avec un chant plutôt black - assez energique, une bonne surprise." TRISTANIA Tristania été très attendu sur la scène du Ninkasi Kao. Ce groupe a toujours produit de bons albums de doom/death atmosphérique. Pas mal de fans dans la salle et une grosse ambiance quand Vibeke Stene et ses acolytes norvégiens font leur apparition. Malgré cela, Tristania est une vraie décéption. En live, la chanteuse est nettement en deça de ce qu'elle fait sur les albums; l'attitude du groupe vis à vis du public n'est vraiment pas convaincante; le chanteur "voix death" ne colle pas avec le reste du groupe; les guitaristes/bassiste assurent sans plus et seul le chanteur "voix claire/heavy" tire son épingle du jeux.... ...faudrait voir à s'arracher un peu plus d'autant que les compos sont souvent très bonnes...enfin surout les morceaux composés pendant la période du premier guitariste/chanteur Morten Veland (parti pour former Sirenia après l'album Beyond the Veil): riffs qui pénètrent dans la tête pour ne plus en sortir, changements de rythmes en veux-tu en voilà , utilisation judicieuse du violon et alternance voix death / voix féminine envoutante...Oui mais voilà, devant le public ce soir là, ça l'a pas fait et une belle chanteuse ne suffit pas pour rattraper le show...Déçu , je vous dis... La fan désanchantée : ".......la deception totale: instruments mals accordés, pistes enregistrées re-diffusées, plus de chanteurs que de musicos: la chanteuse en plein trip,le guitariste hurleur, le nabot iroquois sautillant et...le chanteur invité, le seul qui valait le coup !" THERION Therion c'est tout simplement une vingtaine d'albums sur plus de 17 ans de carrière ! Même s' il ne reste que peu de membres du groupe d'origine, Therion reste un monument de la scène métal..Mais le monument a-t-il bien vieilli ?... Autant vous l'avouez, j'avais un gros a priori avant d'assister au show: "bon, Therion c'est le groupe gentillé, avec des riffs classiques, du synthé et des choeurs bien symphoniques et des solos gravement heavy...pas de quoi se jeter dans le mosh pit" (j'avais parié que je le placerai celui-là ;-) Et bien honnêtement j'ai pris mon pieds (et ceux d'autres gars) en regardant Therion se démener sur scène pendant plus d' 1 heure 30 ... Pratiquement tous les albums -et donc toutes les époques- sont abordés et on s'apercoit rapidement que bon nombre de morceaux sont connus de tous. Une éxecution des compos parfaite, une maîtrise technique totale (mention spéciale au lead guitare Kirstian Niemann), un enthousiasme sur scène digne de jeunes loups - comme si ils défendaient leur première démo! Et vous ajoutez à cela l'ampleur des choeurs (pas de bandes ici, non , madame ! pas de ça chez nous: 4 vrais choristes professionnels sur scène- 2 hommes-2 femmes) et une chanteuse soprano éblouissante de talent ( moins gracieuse que la chanteuse de Tristania -cf photo- mais incomparable sur sa maîtrise vocale en live). Du coup le public suit, ça bouge bien devant , on en redemande et Therion a droit à 2 rappels ce qui permet de conclure avec une reprise de Motorhead endiablée. Un bon moment.... La fan comblée : "de la bombe, j'aurai jamais pensé qu'ils assurent autant (17 ans de carrière quand même !), ils ont joué pendant bien 1h30 et j'ai vraiment pas vu passer le temps, en plus les musicos ne se la pètent pas et sont cool, souriant, bref sympa et normaux quoi !" Conclusion : le Ninkasi Kao est une petite salle fort sympathique. L'organisation a été irréprochable et le son parfait sur tous les groupes. Pour résumer (et oui y' en a qui vont pas se taper tout ça à lire), Mercury Rain : courage..., Trail of Tears : la claque, Tristania : la décéption, Therion : impériaux.

METALLIAN FESTIVAL TOUR #2

18 nov. 2004

Anne, Aymeric, Christophe et Lionel - DECIBEL'S STORM

On dit que les absents ont toujours tort. Ayant loupé le concert de Therion à Lyon, comme je souscris à cette opinion ! Après avoir pleuré et noyé mon chagrin dans l'alcool, m'être flagellé à grands coups d'orties fraîches, je me suis dit qu'il fallait quand même faire paraître un petit quelques chose sur le site. J'ai donc contacté mon entourage et ceux-ci se sont prêtés volontiers au petit jeu du chroniqueur improvisé. Allez, on commence par Lionel. Vas-y Yoyo ! On attaque avec Mercury Rain avec une chanteuse qui assure bien au chant et qui n'hésite pas à pousser la voix. Mercury Rain commence a chauffer l'ambiance dans la salle, la musique est plutôt carrée et les morceaux s'enchaînent agréablement. Le groupe joue 3/4 d'heure et le deuxième groupe Trail of Tears arrive peu de temps après la fin du set de Mercury Rain, faut dire que les portes ont été ouvertes avec une heure de retard. Donc dans la salle, on enchaîne les groupes... Trail of Tears possède 2 chanteurs, une en voix death l'autre en voix clair et joue un black mélodique avec quelques passages plus dark, le groupe est a l'aise sur scène, les 2 chanteurs continuent à chauffer la salle, les morceaux sont assez techniques et sonnent parfaitement bien. Trail of Tears joue 3/4 d'heure également. On regrettera le son un peu catastrophique sur le chant death... Tristania arrive sur scène avec 1 chanteur en voix death et une chanteuse, ils jouent dans un style proche de Akin ou de Orphanage, des titres rapides avec des refrains en voix claires chantés par la chanteuse. Quelques titres plus tard un autre chanteur en voix claire arrive sur scène et on attaque a ce moment là des morceaux plus calmes et parfois trop longs... Même si certains passages sont agréables, ça reste une musique assez posée et sur scène, cela a tendance à endormir la foule. Et puis Therion est arrivé a 22h et ils ont joué 1h30, tous les albums y passent, du dernier ou plus ancien avec des titres rapides avec que des voix death et puis d'autres plus posés. 2 hommes et 2 femmes pour la chorale, un chanteur et sa chanteuse en pleine forme qui poussent la voix et font frissonner le public. Le son est bon et retranscrit bien le son des albums, une prestance sur scène excellente, l'ambiance est bonne. Un premier rappel arrive avec une reprise de Motörhead, et puis un deuxième rappel pour finir vers minuit passé, soit pratiquement 2 heures de show intense... Le groupe salue la foule comme dans une pièce de théâtre avec toute la chorale, les musiciens, et les chanteurs soit pas moins de 10 personnes qui se font applaudir chaleureusement par un public complètement conquis par la prestation de Therion... Vivement leur prochaine tournée... Ps : fait chier, je connais pas le nom des morceaux... (te plains pas mon ami, moi je n'étais même pas au concert !) Merci Lionel de ton intervention ! On enchaîne avec 2 novices de ce genre de musique, Anne et Aymeric "petits scarabés" du metal qui nous donnent leurs impressions sur la prestation de Therion. L'arrivée du groupe, aux alentours de 22h30, n'a pas déclenché la fureur : ils arrivent tout de même après 4 heures d'écoute... Les musiciens sont chaleureux, disent quelques mots en français, présentent leurs chansons (ils jouent depuis 17 ans déjà). Ici aussi, on n'est pas déçue par la chanteuse, impressionnante walkyrie, "enfin une femme qui a des formes là où on lui demande d'en avoir" (raconte un des derniers fans de "Manowar" élevé au "Black Sabbath" à sa copine...). Le chant féminin est également impressionnant : aussi pur et cristallin que sur les enregistrements studio. Et c'est vrai qu'ils sont tous très en forme, Therion s'est donné à fond : quatre choristes sur scène pour assurer un max sur les chansons du dernier album qui vous prennent aux tripes, ainsi que sur quelques flash-backs, dont une ballade où l'on se surprend à attendre le vieux Clint. Petit bémol, le son du guitariste solo trop discret. En conclusion, un très bon concert avec un public un peu réservé. Merci bien pour vos écrits. Grâce à vous, je vis un peu par procuration ce fabuleux concert qu'il n'aurait fallu manquer sous aucun prétexte ! Merci Lionel, on se revoit bientôt sous un torrent de décibels avec une bière à la main. Merci Anne, merci Aymeric, à bientôt autour d'une table et d'un bon vin, avec du Therion en fond sonore.

METALLIAN FESTIVAL TOUR #2

18 nov. 2004

Fangface - HEAVY METAL IS THE LAW

Après une longue absence à Lyon, en 2004 le Metal symphonique de Therion déplace les foules puisque le Ninkasi Kao est tout simplement sold-out ce soir! Soit à priori 600 personnes (sans compter les invités) comme pour Children of Bodom l'an dernier, preuve en est qu'il faut un quart d'heure pour traverser la salle de part en part :) Raison de plus de ne pas trop se presser pour ne pas avoir à faire la queue dehors même si le temps est plutôt clément, et je débarque donc dans la salle ultra bondée pendant le set de MERCURY RAIN venus d'Angleterre. Le passage à la scène de leur Metal gothique rythmé s'avère plutôt correct de ce que j'arrive à en voir, mais il s'achève au moment où j'arrive à trouver un endroit plus dégagé pour enfin voir la scène correctement! Difficile donc pour moi d'en dire plus, si ce n'est que ça rendait "visiblement" comme sur album... Les norvégiens de TRAIL OF TEARS suivent, toujours dans un registre "goth" mais en nettement plus sombre et bourrin cette fois, sans chant féminin avec au contraire 2 chanteurs qui mènent pas trop mal leur barque : un maigrichon qui vocifère en "death" et une grosse masse qui lui préfère chanter plus traditionnellement :) Leur set est bien communicatif et énergique, avec un gratteux spécialiste de l'hélicoptère, seulement au bout d'un moment je finis par décrocher, ça manque de mélodie et de recherche à mon goût au niveau des guitares notamment. Dommage aussi que le chanteur "clair" n'ait pas plus d'espace pour s'exprimer, il a une bonne voix et mériterait un meilleur rôle que celui de se balader sur scène pendant les 3/4 des titres :) 'fin c'est pas trop mon truc à la base de toute façon, quand bien même il faut reconnaître que leur prestation scénique est tout à fait honorable. J'aurais du mal à en dire autant de leurs compatriotes de TRISTANIA par contre. Autant j'aime bien certains de leurs morceaux sur album (les plus calmes paradoxalement), autant leur set me laisse complètement froid et m'endort à la vitesse du son, tant le groupe ne dégage pas une grande conviction ni une grande assurance scénique malgré un certain nombre d'années d'existence. Il faut dire aussi que le chanteur "death" (grimé limite en punk) et ses convives possèdent un charisme négatif assez exceptionnel :)))) Jouant sur des riffs ultra basiques et s'appuyant sur les samples à outrance, leur Metal gothique beaucoup plus mélancolique et soft que celui des groupes précédents semble néanmoins remporter des suffrages grâce à la plastique de sa charmante chanteuse ;) Vocalement parlant elle se défend bien dans son registre, enfin du moins il semble, puisque à des moments on voit clairement qu'elle chante par dessus des samples, bonjour le playback :))))) L'autre chanteur "clair" (eh oui, ils sont 3 au micro) a l'air un peu perdu sur scène et sa voix ne m'a pas passionné outre mesure, donc hormis quelques passages moins Metal leur concert ne m'accrochera décidément jamais. Direction le bar qui s'est déserté pour l'occasion, on dirait qu'il y a un truc sur scène qui attire les gens comme un aimant et qui compresse les premiers rangs ;) Tant mieux qu'ils aillent se rincer l'œil, ça nous fera de l'air derrière pour une fois :) En attendant patiemment Therion hein... Dire qu'à la base les premières parties devaient être FINNTROLL et ORPHANED LAND, on y a pas vraiment gagné au change :-( Heureusement c'est l'heure de THERION et là ça ne plaisante plus du tout! Attaquant sur un "Blood of Kingu" qui remue la poussière et toute la fosse, le gang scandinave est accompagné de pas moins de 4 choristes (2 tenors / 2 sopranos) installés au fond de la scène derrière leurs trépieds, et en guise de chanteurs solistes l'excellent Mats Leven (Krux, ex-Malmsteen) pour les voix purement heavy ainsi qu'une chanteuse au coffre décoiffant dont j'ai oublié le nom (Elizabeth quelquechose), alors que sa performance mériterait plutôt que l'on s'en souvienne :) Car nom d'un caribou ça déménage à tous les étages! Grandiloquents ou pas, Therion envoient la purée et instaurent un climat chaleureux avec le public, comme s'il n'était pas déjà en train de suer par toutes les pores. Assez amusant de voir leur style scénique mouvementé très réminiscent du heavy metal 80's, Accept et Judas Priest en tête si vous voyez ce que je veux dire ;) En tout cas ils tous ont la banane dans le sillage d'un Christopher Johnsson en pleine forme et le soliste Kristian Niemann nous troue le fion par ses interventions hyper précises et aussi un superbe son, signalons qu'il fait partie du combo death Demonoid tout comme son compère bassiste. Le son global est satisfaisant lui aussi, même si un poil fort pour le Ninkasi, alors revenons à la setlist équilibrée entre les morceaux du dernier (double) album (4 au compteur) finalement peu nombreux, et ceux plus anciens qui remontent jusqu'à Theli, hormis pour le plus épuré et oriental "Melez" issu de Lepaca Kliffoth. Ce dernier choix traduit l'intention de Therion de renouveler en grande partie sa setlist et de proposer quelques réjouissantes surprises comme "Into Remembrance" complètement inattendue et sortie de la compile fourre tout A'Arab Zaraq, ou encore "Crowning of Atlantis" du EP du même nom! Bref, que du bon. La plus belle surprise demeure sans doute la magnifique ballade "Siren of the Woods" dans une version un peu différente de par le changement de vocalistes, pour un effet encore plus saisissant que l'originale à mon goût tant le duo Elizabeth/Levens donne des frissons dans le dos! Ce Levens complètement insatiable durant tout le show qui n'a de cesse d'headbanguer comme un cinglé et d'électriser le public, quand il n'est pas en train de lâcher toute sa puissance et son émotion à chaque prise de micro, quel tueur comme sur "Khlysti Evangelist" ou tout autre morceau où il se rajoute aux choristes sur les refrains! Espérons qu'il reste à bord du navire, car son intégration est absolument parfaite avec le reste de la machine Therion impeccablement huilée depuis la tournée Secret of The Runes, dont on retrouve encore 4 titres. Durant 2 heures on se prend dans la tronche des "Rise of Sodom and Gomorrah" et "Seven Secrets of the Sphinx" d'anthologie où les chœurs ont une place prédominante dans le mix, au gré des participations du sollicitations du public comme sur l'hymne absolu "To Mega Therion" à faire trembler les murs. Le rappel sera l'occasion pour le groupe de se taper un délire sur le "Iron Fist" de Motörhead agrémenté d'une imitation très convaincante de Lemmy par Levens :-) Seuls les fans les plus intransigeants râleront de l'absence de "Invocation of Naamah" ou encore "Birth of Venus Illegitima", mais déjà avec pas moins d'une vingtaine de titres il y a de quoi faire, on ne se fout pas de la gueule du client chez Therion! Et au delà de leur superbe musique, c'est aussi pour cela que ces suédois méritent tout notre respect. 5/5 Setlist : The Blood Of Kingu Uthark Runa Asgard Seven Secrets of the Sphinx Crowning Of Atlantis Typhon Schwarzalbenheim Ginnungagap Into Remembrance The Wild Hunt The Invincible Melez Rise Of Sodom and Gomorrah The Khlysti Evangelist The Siren Of The Woods Wine Of Aluqah --------------------------------------------- Cults Of The Shadow To Mega Therion --------------------------------------------- Iron Fist (MOTORHEAD)

METALLIAN FESTIVAL TOUR #2

18 nov. 2004

Laurent - LA HORDE NOIRE

Quelle bonne initiative que Metallian organise enfin des tournées, notamment ce festival itinérant, avec une affiche des plus intéressantes, et bien-sûr quelle bonne idée a encore eu Hammer of Gones de capter la tournée et d'organiser cette date! Le festival débute avec MERCURY RAIN (www.mercuryrain.com), présent seulement sur les dates françaises. Par-contre, quel dommage que j'ai raté leur prestation (ouverture des portes tôt, jour de semaine, bouchons, recherche de la salle???)! Apparemment, les réactions étaient plutôt positives. D'autant plus, que ce groupe semble fort intéressant, et dans tous les cas, il collait bien avec l'affiche puisqu'il s'agit d'un heavy gothic metal symphonique, donc les amateurs des autres groupes ne pouvaient qu'être réceptifs. Le groupe anglais formé en 1998 vient en effet de sortir son deuxième cd "Saint Matthieu" chez Underclass, qui succède ainsi au premier album "Dark waters". En tout cas, Sonia Porzier, la chanteuse était apparemment très efficace. C'est donc lors de la deuxième partie du set des norvégiens de TRAIL OF TEARS (http://www.redheaven.com) que je suis arrivé et je dois dire que j'ai plutôt été déçu. Car, en fait, arrivant en plein milieu de la prestation, je n'ai pas du tout reconnu le groupe (mis à part le guitariste asiatique) et j'ai franchement cru qu'il s'agissait d'un groupe de première partie rajouté au dernier moment (?!?). En fait, je connaissais surtout leur très honorable premier album "Disclosure in red", et là le groupe semble s'être émancipé de ses influences initiales à savoir Tristania ou encore Theatre of Tragedy, mais pour s'orienter dans un registre bien moins typé gothic metal, certes plus puissant mais à mon goût pas très efficace puisque les morceaux que j'ai entendu avait un côté thrash/ death pseudo émotionnel. Au passage, il n'y a d'ailleurs apparemment plus de chanteuse dans le groupe, remplacée par une voix claire masculine en duo avec une voix death. Bref, le groupe, qui va d'ailleurs sortir son quatrième cd en janvier chez Napalm, n'a vraiment pas attiré mon attention et ce n'est qu'à la fin du show que j'ai appris qu'il s'agissait de Trail Of Tears dont je souhaitais voir attentivement la performance scénique donc décevant. Ensuite vient le tour du groupe culte de gothic metal, à savoir les excellents TRISTANIA (www.tristania.com). Ce groupe norvégien a pris la relève de Theatre of Tragedy comme référence du gothic metal depuis leur premier album culte en 1998. Entre temps, Tristania a subi des changements importants puisque le chanteur d'origine Morten Veland a quitté le groupe pour créer son excellent projet Sirenia (déjà deux albums et un mini-cd à son actif), qui a mon avis a bien su reprendre l'essence du Tristania des glorieux débuts. Tristania n'a d'ailleurs rien sorti de nouveau mais un nouveau cd "Ashes" est annoncé pour fin janvier cette fois-ci chez Spv puisque Tristania n'est plus chez Napalm. Quelques titres (très peu, à peine trois) ont été joués et semblent préfiguré un album dans une veine plus calme et peut-être plus plate, avec plus de voix claire (le chanteur extrême assurait la guitare claire à ce moment là). L'ensemble a été plutôt axé sur les deux derniers albums: le groupe ouvre le concert avec le premier morceau de "World of glass" (2001) "The shining path" , de nombreux morceaux de "World of glass" sont joués comme "Tender trip on earth" , "World of glass", etb plusieurs également de "Beyond the veil " comme "Aphelion", "Angina", "Beyond the veil". De très bons morceaux donc, mais on regrettera que leur meilleur album "Widow's weeds" (de 1998) soit un peu délaissé, seul le morceau "Angellore" avec son intro préenregistrée est joué, morceau qui préfigurait d'ailleurs un peu le style suivi par le groupe par la suite, un style excellent mais moins épique. Kjetil Ingebrethsen est maintenant le chanteur officiel du groupe et on peut dire qu'il assure bien dans le même registre initié par Morten Veland puisque pour l'enregistrement de "World of glass", c'était Ronny Thorsen de Trail of tears en chanteur-session donc il n'y avait pas de chanteur officiel. Un chanteur d'ailleurs au look très "goth fashion": dessus en résille, pantalon en cuir, et les fameuses new rock, avec une coupe un peu à la Within Temptation; une sorte de coiffure en forme de crète… l'ensemble du groupe est d'ailleurs assez décousu. Quant aux voix claires, elles sont exécutées par le musicien de session de toujours, Osten Bergoy, qui chante donc de manière temporaire. Les chœurs enregistrés par Terje Refsnes, marque de fabrique du groupe depuis le début, sont bien-sûr pré-enregistrés, par-contre ce qui est surprenant c'est l'absence du joueur de synthé présent sur scène mais pré-enregistré. Et c'est la très belle chanteuse, Vibeke Stene, qui apparaît comme véritable "frontman" du groupe et qui communique avec le public entre les morceaux, avec un look bien typé gothic metal au bon sens du terme: longue robe noire, cheveux teints en noir, et surtout une des meilleurs voix du gothic metal. Elle est d'ailleurs comme en transe sur le très bon morceau "Apheilio" et accompagne la musique de nombreux mouvements de ses mains. Il s'agit là d'une très bonne prestation, sans rappel cependant, qu'on aurait souhaité plus longue mais la tête d'affiche, Therion, compte pour deux groupes. THERION (www.megatherion.com) était en effet annoncé pour près de 2 heures trente de musique, le groupe n'a finalement, si l'on peut dire, joué que 2 heures mais d'une seule traite. Vu la richesse de sa musique, Therion ne peut emmener toutes les personnes ayant participé à leurs albums. En plus de la session metal, un chœur composé de quatre personnes, regroupé sur la droite de la scène sur 2 niveau, accompagne bie névidemment le groupe, auquel s'ajoute une chanteuse lead, véritable chanteuse impressionnante des opéra wagnériens, au vu du physique déjà, véritable femme de viking ou valkyrie, tout comme pour l'habillement, et aux capacités vocales incroyables. Le groupe, qui vient de sortir deux albums simultanément, "Lemuria" et "Sirius B" a donc exploré toute la période de son metal symphonique, remontant même jusqu'à son quatrième cd "Lepaca kliffoth" de 1995, mais de manière très bizarre par-contre, pour nous exécuter un morceau inattendu, "Melez", sur lequel chante Christopher Johnsson, complètement en décalage avec le style d'aujourd'hui, qui permit cependant aux choristes de faire une pose et de quitter la scène. C'est d'ailleurs la grande déception du concert pour moi, que Therion n'ait pas plutôt joué ce titre culte de "Lepaca Kliffoth" qu'est "The beauty in black", titre culte intemporel qui a aussi fait connaître Therion par l'excellent clip et a préfiguré le Therion de la suite. L'ensemble du concert était cependant excellent, passant de morceau metal symphonique avec ces chœur impressionnant de très grande qualité, à des morceaux symphoniques avec des passages très typés heavy metal, connotation apportée notamment par le nouveau chanteur au look d'alleurs proche du chanteur de Rage Against The Machine(???) et au timbre très vieux heavy metal , mais qui renforçait également le chœur vocal donc qui avait beaucoup de capacités vocales. La période du très bon "Theli" (1996) a été bien honorée car si certains morceaux de "Lepaca Kliffoth" comme "Melez" (mauvais choix à mon avis) ont vraiment vieilli, "Theli" correspond toujours au Therion d'aujourd'hui avec entre autres la très bonne ballade "Sirens of the woods" de 10 minutes, qui permit une fois encore de faire une pose en première partie de morceau à la chorale. On notera aussi le très bon "To mega therion" en rappel où les quelques parties de chant de Christopher Johnson sont laissées au public, public vraiment fan d'ailleurs. Il y aura en fait deux rappels: un premier rappel de deux titres avec tout le groupe qui salua à la fin le public comme à l'opéra, puis un second rappel uniquement metal, sans la section chorale, qui consista en une reprise de Motorhead, avec une voix du chanteur vraiment à la Lemmy, étonnant! Dommage qu'ils n'aient pas fait une reprise de Mercyful Fate avec la chorale, comme pour la date en suisse quelques jours avant. En tout cas, vraiment une très belle prestation par des musiciens réellement professionnels et passionnés devant un public conquis. On espère une prochaine édition du Metallian Fest avec une aussi bonne affiche!

DISSECTION

25 nov. 2004

Gero - THRASHOCORE

Dissection est de retour ! C’est ainsi sous un froid saisissant qu’il fallu attendre l’ouverture des portes (18h sur le billet, en réalité 19h) pour assister au retour de Dissection, moment attendu par beaucoup, et qui s’est avéré très satisfaisant. Hysteria, en qualité de « groupe local » entame donc les hostilités après une petite attente. Leur death se révèle très efficace, et commence à chauffer la salle, même si le vocaliste devra s’y reprendre plusieurs fois pour obtenir de l’action. On aura droit à environ 25min (peut être moins, pas regardé ma montre) d’un death bien carré, avec du gros riff et aussi de la mélodie acérée qui va bien. Tout cela se révèle assez bien maîtrisé, les zicos sont en place et obtiennent un bon succès d’estime. Bonne première impression en quelques sortes. Vient ensuite le tour du groupe que j’attendais pour ma part peut être le plus : Watain. Et quelle claque ! Un show énorme, maîtrisé et sans fioritures, le groupe débarque sur une scène « décorée » de chaînes, de croix avec options bougies et tutti quanti, 100% cliché, mais 100% efficace et dans le ton. Cuir, clous, sang et scarifs (non, pas Manowar, Watain j'ai dit) pour un concert de black metal old school à souhait. Le groupe installe une ambiance bien malsaine et haineuse et assure très bien, la puissance est la, même si le son sera un peu faiblard pour toute la soirée en fait) mais rien de grave, au moins on ressort avec les oreilles en bon état. Le public réagit d’ailleurs assez bien, et la fosse s’active. La setlist, principalement, voire carrément axée sur "Rabid Death’s Curse" et "Casus Luciferi" est bien sentie, ne laissant jamais tomber la pression, seront ainsi joués entre autre toute la premièere moitié de "Rabid Death’s Curse" (le morceau titre sera par ailleurs une tuerie intégrale, les passages mid-tempo étant particulièrement oppressants), ainsi que Devil’s Blood, Black Salvation et I Am The Earth entre autres du dernier disque en date. Le chanteur, pas très épais, possède pourtant une voix terrible et assure tout le long du concert sans faillir. On aura par ailleurs vu Jon Nödtveidt prendre des photos du groupe avec son portable « high tech » pendant le set, et se rendre compte de la carrure du monsieur, a croire que la muscu est la seule occupation pour ne pas mourir d’ennui en taûle. Excellent concert de Watain, qui aura joué environ 40 min, ce qui est un bon format compte tenu de la musique jouée. Après une vingtaine de minutes d’attente, les lumières s’éteignent et le public lyonnais s’apprête à recevoir comme il se doit Jon et sa troupe pour un grand moment de Anti Cosmic Metal Of Death (haha). Après un petit rituel (dispensable) d’allumage de bougies et de marquage au front avec un point rouge, le concert débute enfin sous les ovations du public. Le son sera malheureusement faible sur le début, mais sera quelque peu rattrapé ensuite, sans jamais atteindre des sommets, l’ennui de son le plus flagrant sera une grosse couille pendant un solo ou la guitare sera coupée, ce qui a assez gâché le morceau. Malgré cela, tout se passera bien pendant le concert, si l’on excepte le niveau mental démesurément bas des types de la sécu (dont un finira par se prendre une droite, à la suite de quoi ces gens feront preuve de moins de « zèle »). Bref, le groupe est bien en place, et Jon a une prestance énorme, tenant à lui tout seul l’audience, le reste du groupe restant plus en retrait, même si le second guitariste (qui a des faux airs de Mika d’Impaled Nazarene) se démerde quand même bien. Le groupe jouera un peu plus d’1h40 et une grande partie du répertoire sera jouée. On regrettera peut être que les principaux « hits » soient joués au début, comme Frozen, Nights Blood, Unhallowed ou encore Where Dead Angels Lie, The Somberlain ou Elizabeth Bathory seront joués pour leur part sur la fin. Dissction est bien de retour et le résultat fût franchement jouissif, Jon s’adressera plusieurs fois au public, prenant la pose pendant les morceau (très rock star attitude, mais lui, contrairement à d’autre, à de quoi pouvoir le faire) et la satisfaction était lisible sur son visage… bon certes il allais pas nous décrocher de grands sourires, mais ce n’est pas vraiment ce qu’on attendait de sa part. Le nouveau morceau Maha Kali, dénote assez par rapport au reste, un peu plus heavy, mais est en lui-même un bon morceau bien foutu avec un solo très bon. Le chant de Jon quant à lui est époustouflant, rageur et maîtrisé sur pratiquement toute la durée du show et le bonhomme assure tout aussi bien à la six cordes (les pains seront minimes, pour tous les musiciens). Dissection est bel et bien de retour, et l’a prouvé au public du Kao ce soir là. FEAR THE RETURN !

DISSECTION

25 nov. 2004

Laurent - LA HORDE NOIRE

Ce concert s'annonçait comme un des événements black metal de l'année, d'autant plus que Dissection ne faisait l'honneur de sa présence en France que pour deux dates. On peut donc souligner le dynamisme de l'association lyonnaise Hammer Of Gones, et ce c'est pas pour faire lèche-bottes car les faits parlent vraiment d'eux-mêmes. C'est HYSTERIA (www.hysteria999.fr.st), un groupe lyonnais, qui ouvre la soirée. Hysteria, formé en 1996, pratique un style plutôt encré dans le death metal, le t-shirt Aborted de l'un des membres n'est donc pas trompeur. Une musique à la base death metal, avec des relents brutaux mais sans pour autant annihiler toute mélodie puisque des mélodies sont bien présentes; de même on notera la présence d'un chant parfois lorgnant vers le black. L'ensemble est plutôt bien exécuté. Ca a été en fait l'occasion pour le groupe de présenter son premier album actuellement en préparation qui succède ainsi au premier mini-cd 4 titres " Abyssal Plains Of Chaos ". Un nouveau groupe prometteur donc, même si je ne suis vraiment pas fan de ce style… Ce sont ensuite les suédois de WATAIN (www.templeofwatain.com) qui prennent le relais. On entre alors dans l'univers du black metal. Un décor très typé satanique et sombre est installé: deux grandes croix renversées de chaque côté surmontées chacune d'une bougie allumée, ainsi que des chaînes, et un drapeau de fond comportant le logo de Watain, très proche de Mayhem d'ailleurs. La partie scénique allouée pour le groupe est assez réduite, délimitée par la batterie de Dissection, déjà installée à l'arrière. Watain a déjà sorti deux cd: "Rabid death's curse" récemment réédité en cd chez Drakkar et "Casus Luciferi", cette année, chez les français de Drakkar Productions. Pourtant, je ne connaissais ce groupe que de nom et je dois dire que cette prestation m'a vraiment fait une très bonne prestation. Le style du groupe est un black assez primaire, sombre, puissant, avec parfois des passages plus lancinants pour un ensemble proche du Mayhem de la bonne époque. D'ailleurs, le chanteur au timbre de voixassez sombre, n'est pas sans rappeler le visuel de Dead, dans ses postures ou dans son look très destroy, en l'occurence un t-shirt de Mayhem en lambeau. C'est en tout cas vraiment une bonne aubaine pour ce très bon groupe d'assurer la première de ce "Rebirth of Dissection tour". C'est en tout cas une très bonne prestation que nous a desservie là Watain. Un détail qui m'a vraiment surpris, à la fin de la soirée, le groupe alors sans maquillage et signant des autographes, c'est que j'ai pu remarqué que le chanteur portait, entre autres, le premier logo de Tiamat imprimé sur son perfecto, pas surprenant lorsqu'on connaît les excellents débuts du cultissime Tiamat bien-sûr, mais surprenant que de nouveaux groupes s'y intéressent. Il est ensuite venu le moment de céder la place à DISSECTION (www.dissection.com). Un décor à nouveau très typé est installé. Tout d'abord, un grand décor de fond est installé, comportant une représentation de la faucheuse ailée, représentation de la mort souvent utilisée par Dissection. De même, sont installées, de chaque côté de la batterie, disposé d'ailleurs en hauteur, des panneaux représentant l'insigne de Dissection c'est-à-dire une croix renversée avec un "six" à trois extrémités, et surmontée d'un chandelier, sur lesquels reposaient une bougie allumée. Et vers 22h, la prestation qui va durer aux alentours de 1h30, incluant un rappel, débute sur l'intro de l'album "Storm of the light's bane", j'ai nommé "At the fathomless blood". Après cette très bonne intro, le line-up, avec entre autre un membre de Aborym au look assez martial, entre sur scène pour nous desservir un nouveau morceau plutôt puissant. D'autres morceaux nouveaux seront joués, environ trois, si je me rappelle bien, dont un morceau dans ce style unique black death mélodique avec chœurs féminins au synthé. Peu de nouveaux morceaux au final donc, même si un nouvel album est annoncé, et même si John annonçait avoir préparé des idées pour de nombreux morceaux lors de son séjour en prison. Cette tournée est avant tout celle de le "renaissance "de Dissection qui doit concrétiser le retour de Dissection, et peut-être aussi présenter Dissection pour certains, après ce long silence, présentation déjà faite par la sortie l'année dernière de "Live Legacy" un live enregistré au Wacken en 1997. Car en effet, Dissection était en pleine ascension après la sortie en 1995 de l'excellent "Storm of the light's bane" chez Nuclear Blast, succédant ainsi au déjà très bon premier cd "The somberlain" sorti en 1993 chez No Fashion, lorsque son leader John Nödtveidt a été incarcéré en 1997 suite à l'assassinat d'un homosexuel. Comme de nombreux musiciens de la scène black de cette époque qui ont été incarcérés, John jouit d'une certaine réputation et admiration auprès de fans de black. Ainsi on pouvait entendre quelques "Mort aux pd", à un moment traduit en "Kill the queers", qui ont d'ailleurs laissé John impassible, ayant on peut le supposer en effet déjà perdu quelques années de sa vie pour cela, mais surtout Dissection n'étant en première instance pas un manuel de combat contre les pd (d'ailleurs Faust de Emperor, emprisonné pour les mêmes raisons, devrait rejoindre le groupe à la batterie dès sa remise en liberté…), les textes étant un peu plus profond tout de même. Concernant le fameux "Storm of the light's bane", cet album de référence de black/ death (attention le style dit black/death ne signifie pas à mi-chemin entre black et death, un peu comme Behemoth le fait avec réussite ou d'autres avec moins de bonheur, mais ce style de black très mélodique, puisant donc dans ce metal puissant et émotionnel qu'était par exemple le death mélodique suédois de Dark Tranquillity), l'ensemble de l'album a été joué, de l'excellent "Night's blood" (le premier titre de Dissection que j'ai entendu, dès la sortie du cd, sur un sampler du magazine anglais Terrorizer?!?) avec son excellent passage mélodique, ou encore "Where dead angels lie", "Unhallowed" ou encore le très mélodique "Thorns of crimson death" avec un John imperturbable malgré un problème avec un ampli. C'est d'ailleurs le mot que j'utiliserais pour résumer cette prestation: perfection; une exécution très propre, presque comme si on écoutait le cd, aucun ratage, des musiciens semblant exécutés tous les morceaux avec une grande aisance, vraiment très professionnel. Le titre d'outro au piano "No dreams breed in breathless sleep" a même été exécuté (bon en pré-enregistrement comme intermédiaire entre deux titres, donnant l'occasion à quelques voix de crier "mort aux pd"; mais là était-ce sur cette douce mélodie pour honorer John ou pour dire "c'est quoi cette mélodie de pd"?!?!?!?!?). La mélodie est pourtant un élément indissociable de la musique de Dissection. Il y a également d'autres titres qui ont été joués comme ce titre en hommage à la Countess Bathory, déjà joué lors de la tournée de "Storm…", ou encore des morceaux du très bon cd "The somberlain"(de 1993) comme "The somberlain" justement et quelques autres comme "Heaven's damnation" si je ne me trompe. J'ai donc trouvé cette prestation vraiment de qualité, très professionnelle et ça été donc un véritable plaisir de pouvoir réécouter cette musique à la fois puissante, sombre, et très mélodique associée cette fois-ci à l'image. Une soirée excellente dans sa totalité donc, certains se sont plaints d'un service de sécurité parfois rude pour un concert de black…pour ma part ça restera un de mes meilleurs concerts de black.

EPICA

30 janv. 2005

Christophe Noguès - DECIBEL'S STORM

Affluence correcte (mais pas assez pour permettre aux organisateurs de rentrer dans leurs frais) en ce glacial dimanche de janvier. Le public est jeune, plutôt mixte, propre sur lui, et attend sagement l'ouverture des portes. Il est clair que ce n'est pas The Exploited qui joue en tête d'affiche ce soir. Malmonde prend d'assaut la scène avec son indus-metal thrashisant. Fort de 2 albums et d'une certaine expérience live, le groupe commence à être vraiment à l'aise, et son chanteur-guitariste attire les regards. Leur musique est puissante et l'interprétation est particulièrement efficace. Malmonde est peut-être un peu en décalage avec le reste de l'affiche mais le public n'en a cure, et accueille plus que correctement les petits Français. Penumbra semble habitué aux premières parties de groupes hollandais à chanteuse, Within Temptation il y a 2 ans, et Epica cette année. Le groupe, fort de 3 albums, est habitué à la scène et cela se sent. Les musiciens sont à l'aise et ont une bonne présence. La "nouvelle" chanteuse est très bien intégrée au groupe; il est vrai que les 2 précédentes demoiselles semblaient plus prétentieuses et moins "metal" dans l'esprit. Toutefois, leur metal grandiloquent n'est pas du genre à passer facilement le cap du live, n'est pas Therion qui veut (ou tout le monde n'a pas les moyens financiers de Therion et Nuclear Blast). On s'approche parfois des frontières du kitsch mais on ne les dépasse jamais. Une bonne prestation de plus à mettre au compte de Penumbra, mais, hélas, rien qui ne pourra convaincre leurs détracteurs. Dès leur entrée sur scène, les membres d'Epica sont acclamés comme le messie. Les Hollandais ont visiblement bénéficié de l'engouement du public pour les groupes de metal à chanteuse comme Nightwish, Within Temptation ou The Gathering, mais je ne m'étais pas imaginé qu'ils comptaient autant de supporters en France après une si courte carrière. Est-il nécessaire de vous préciser que tous les regards se portent sur la chanteuse au joli minois ? Et vu de près, il n'y a pas que son minois qui soit agréable, sa silhouette et ses formes le sont tout autant. Mais l'élément principal, pour les fans de musique que nous sommes (et pour éviter de passer pour un obsédé devant nos lectrices..) est quand même sa voix, puissante et juste. Elle chante certes bien mais elle n'a pas encore le charisme de ses compatriotes de The Gathering, Within Temptation, ou After Forever. Ni la grâce non plus. Par contre, sur certains passages, la musique est si surchargée en samples divers que l'on ne distingue même plus la voix de la chanteuse au milieu de tous ces choeurs enregistrés. (Etrange ?). Son petit ami et guitariste est lui tout à fait efficace dans le registre beuglements death-metal. On le sent plein d'assurance et heureux d'être là ; il est le second point d'intérêt après la chanteuse. Le reste du groupe est en forme et se donne à fond devant un public plus que réceptif. Une prestation convaincante pour un groupe qui a encore besoin de s'affirmer musicalement.

HAMMER SMASHED FEST #6

10 sept. 2005

Carcharoth -LES ACTEURS DE L'OMBRE

Tout juste une semaine après l’excellent concert de Marduk organisé par Base, c’est au tour d’Hammer of Gones de nous proposer ce qui est déjà la 6ème édition de son fameux Hammer Smashed Fest’ !!! Au programme, pas moins de 8 groupes : Whisper-X, Bomb Scare Crew, Stump Fucking, Dying Whish, Osirion, Gorerotted, Arkhon Infaustus et Decapitated !!! Pourtant, malgré cette affiche plus qu’intéressante, chacun était en droit de se demander quelle serait la fréquentation du CCO avec ces deux concerts si rapprochés... Et bien autant le dire tout de suite, Hammer s’en sort plutôt bien avec quelques 250 personnes présentes, ce qui devrait nous donner droit à une 7ème édition du festival !!! WHISPER-X Voilà probablement la 1ère grosse scène pour les prometteurs lyonnais de Whisper-X (ex-Whisper) depuis leur formation, et en tant que grand amateur de leur musique, je dois dire que j’étais très curieux de voir ce que cela allait donner ce soir !!! Et bien ce qui est sûr, c’est qu’ils m’ont plus que convaincu... Gros, non, très gros son, très bonne présence scénique, le groupe est tout ce qu’il y a de plus dynamique, et ce dynamisme est tout à fait communicatif !!! Dommage que le public soit si peu nombreux à cette heure là pour profiter d’un death-metal aussi puissant et groovy grâce à l’apport de quelques touches hardcore... Mais qu’importe, les Whisper-X ont pour moi confirmé tout le bien que je pensais d’eux, et l’arrivée de Thom, leur nouveau chanteur, a apporté au groupe un charisme vraiment incroyable !!! Bref, j’espère les revoir bientôt dans d’aussi bonnes conditions, en attendant leur 1er album à venir très prochainement... Pour moi, LA bonne surprise de la soirée !!! BOMB SCARE CREW Alors là par contre, voilà bien un groupe dont je n’avais jamais entendu parlé et qui ne m’a pas, mais alors pas du tout convaincu !!! Musicalement déjà, le groupe nous propose une espèce de hardcore-metal peu ou pas inspiré, manquant cruellement de puissance et faisant preuve pour moi d’un grand manque de maturité... Et côté scène, rien de bien meilleur, tous les membres de Bomb Scare Crew arborant un t-shirt orange d’assez mauvais goût et qui a rapidement fait chuter dans mon esprit la crédibilité du groupe !!! Bref, je préfère ne pas trop m’attarder sur cette prestation que j’ai pour tout dire mieux apprécier du bar... STUMP FUCKING Passons maintenant aux choses plus sérieuses avec les Suisse de Stump Fucking et leur grind/ death-metal, hum, comment dire, plutôt « couillu » !!! Excellente présence sur scène, grosse efficacité dans l’exécution des morceaux, un chanteur des plus sympathique et que de dire de la guitariste du groupe... A rentre jaloux pas mal de gratteux !!! En somme, un moment très agréable, très énergique, mais peut-être un petit peu lassant à force de débauche de riffs et de bourrinage intensif... A moins que cela vienne du fait que je ne sois pas fan à 100% de ce style, et encore, c’est un bien grand mot !!! En tout cas, bonne réaction du public qui, tout comme moi, sera sûrement bien content de revoir le groupe sur scène, ou autour d’une bonne bière... DYING WISH Tiens, voilà un groupe dont j’avais souvent entendu parler, mais que je n’avais pas encore entendu ni vu sur scène, d’où une soudaine curiosité de ma part !!! Mais ce fut finalement une déception... Malgré un début de set assez pêchu, la suite de leur prestation prend rapidement un côté plus mou avec un certain côté Paradise Lost peu inspiré... Manque de puissance, manque d’énergie, manque de présence, le groupe est loin de m’avoir convaincu, mais vu tout le bien que j’avais entendu du groupe auparavant, je demande à voir une autre fois pour une prestation que j’espère plus efficace car à ce moment, c’est surtout mon lever de coude qui était efficace !!! OSIRION Deuxième venue à Lyon pour les anneciens d’Osirion, et pas sur la plus petite des scènes, ce qui a dû pas mal les changer de Millery, et en tout cas, 1er groupe de black de la soirée !!! Autant le dire tout de suite, je ne suis toujours pas convaincu par la prestation scénique du groupe : manque de présence et « guest » par toujours très convaincant... Mais cela ne vient sûrement que d’un manque d’expérience car d’un point de vue musical, rien à dire, j’ai même plutôt été impressionné !!! Gros son, bien puissant, les morceaux du 1er album prennent vraiment de l’ampleur et une dimension beaucoup plus féroce, ce qui rend l’ensemble très accrocheur... A noter un excellent batteur qui apporte pour moi beaucoup au groupe, un groove bien sympathique qui donne aux morceaux une réelle dynamique !!! Bref, c’est parfaitement exécuté, dommage que le groupe soit encore aussi timide sur scène... GOREROTTED Voilà enfin arrivé le gros de la troupe, à commencer par les anglais de Gorerotted, le groupe de grind/ death qui monte qui monte!!! Je ne connaissais que de nom avant ce soir, mais je le regrette maintenant car j’ai pris une bonne grosse baffe au travers de la gueule !!! Autant le dire tout de suite, nos amis rosbifs ne font pas dans la dentelle, mais ils ne font pas non plus dans la facilité, un subtil mélange de bourrinage intensif et de technique comme peu savent le faire... Excellent chanteur très présent et super énergique, un bassiste hallucinant de part sa voix (pas de simples backing vocals !) et sa virtuosité, très bon batteur, en fait, seuls les gratteux apparaissent un peu en retrait, et encore, c’est beaucoup dire !!! Je ne sais pas si la musique du groupe passe aussi bien sur Cd, mais sur scène, le groupe dégage une telle énergie, les musiciens sont tellement efficaces que le plaisir est inévitable !!! Bref, un groupe à suivre de très très prêt, et surtout à revoir sur scène dès que l’occasion se présente : perso, j’approuve... ARKHON INFAUSTUS Arkhon Infaustus, un des groupes français qui fait le plus parler de lui ces derniers temps... Après les avoir vu au Tattoo The Mind, j’étais très curieux de voir ce que donnait le groupe dans un cadre plus « intimiste », mais mon avis est quelque peu mitigé !!! Ce qui est certain, c’est que le groupe a une sacrée présence sur scène et dégage une aura vraiment particulière, à la fois nihiliste et chaotique... Le groupe en impose vraiment, et le visuel y est sûrement pour quelque chose !!! Mais quel dommage pour le son... Trop crade, pas assez compréhensible à mon goût, peut-être le son Bc Rich !!! Mais je trouve que les morceaux ont de part ce son perdu quelque peu d’intérêt... Seule la batterie et les martèlements du fameux ZK6 sortent franchement du lot : quel batteur, quelle vitesse !!! Mais avec le temps, le set d’Arkhon s’essouffle : dur de tenir longtemps face à une telle débauche de violence, de rapidité, de noirceur, surtout lorsque le son n’aide pas à la compréhension des morceaux... Vraiment dommage, il ne me reste plus qu’à attendre de les voir une 3ème fois pour faire évoluer mon avis sur le groupe !!! DECAPITATED Et hop, encore une découverte pour moi, et quelle découverte !!! Bien sûr, la réputation de Decapitated avait devancé le groupe et je savais déjà à peu prêt à quoi m’attendre, mais malgré tout, on peut difficilement se préparer à quelque chose d’aussi énorme !!! Nos Polonais ont beau être jeunes, ils sont capables, chacun dans son domaine, de décourager la pratique de n’importe quel instrument... Un batteur exceptionnel, un guitariste virtuose (rhaaa, les solos, la rythmique!), que dire du bassiste, impressionnant, et concernant le nouveau chanteur, que dire si ce n’est : parfait !!! Excellente présence du groupe, efficacité diabolique, ce groupe a de quoi mettre tout le monde d’accord, et encore, c’est peu dire... La prestation du groupe est d’ailleurs presque « trop » énorme !!! Tout est tellement technique qu’il est aisé de perdre le fil, où peut-être est-ce juste dû aux grammes que sang que j’avais dans l’alcool après quelques 7 heures de concert... En tout cas, le public a visiblement pris son pied, tout comme le chanteur d’ailleurs, et Decapitated, témoin vivant du dynamisme de la scène death polonaise, mérite vraiment des éloges : on en redemande !!! Derrière des leaders comme Vader ou Behemoth, il faut savoir que la relève est là et Decapitated pourrait bien en être le fer de lance... Voilà donc une bien belle soirée qui se termine sur de bien belles notes de musique bien sûr, et de houblon aussi !!! He he he !!! Huit groupes, plus de sept heures de musique, plus de 1300 tickets conso vendus, Hammer a vraiment vu les choses en grand pour ce 6ème festival et on ne va pas s’en plaindre, bien au contraire !!! Du bon, du beaucoup moins bon, de l’excellent, du décevant, bref, ce festival a été riche en émotions, il y en avait pour tous les goûts et pour tous les curieux... Il y a vraiment de quoi attendre le 7ème Hammer Smashed Fest’ avec impatience, mais il y a d’ici là de bien belles dates proposées par Hammer, alors rendez-vous pour commencer au 1er Brutal Gones Fest’ en compagnie de Nile et Vader !!!

HAMMER SMASHED FEST #6

10 sept. 2005

G-jay - METALORGIE

Hammer Of Gones nous gratifie encore de son fameux festival Hammer Smashed Fest. Pour cette 6ème édition, le death metal était encore à l'honneur avec en tête d'affiche les polonais de Decapitated et les anglais de Gorerotted. En gros : déluge de tripailles et de litres de sang. Après moultes difficultés, j'atteins enfin le CCO lyonnais, salle dont on m'avait souvent vanté les mérites. Je bave un bon quart d'heure devant les stands de disques et maudit mon porte feuille vidé du moindre euro (je suis passé à côté d'un original du Nespithe de Demilich...)Puis j'entends les balances du premier groupe : Whisper. J'avais déjà entendu parler de ce groupe qui selon les bruits qui courent pratiquaient un thrash/death de bonne facture. Et en effet, Whisper nous sert un death rentre-dedans diablement efficace et technique à souhait. Le quatuor a une bonne présence scénique, et le chanteur a plutôt une bonne voix qui ne se limite pas à un simple growl. Les quatre gaillards nous offrent un bon set (malgré les problèmes de son), parfait pour se mettre en bouche avant le reste. Le groupe annonce son album pour 2006, je serai au rendez-vous... Ensuite viennent Bomb Scare Crew (affublés de t-shirts oranges Los Angeles County Jail), qui nous sert une espèce de thrashcore propice au headbang. La musique du groupe ne me touche malheureusement pas plus que ça, bien que les quelques solos m'aient impressioné et que certains riffs sentent le groove à 100 kilomètres. Côté jeu de scène, c'est du statique (à l'exception du chanteur et du soliste), ce qui ne m'aide pas à apprécier la musique du groupe. Je pense qu'il vaut mieux connaitre l'album du groupe pour en apprécier le set. Suivent les suisses de Stumpfucking. J'attendais énormément de ce groupe, et je dois dire qu'ils m'ont collé une baffe monumentale. La bande (qui a l'originalité de compter UNE guitariste dans ses rangs) pratique un brutal death ultra-efficace, technique au possible, façon rouleau compresseur. Les rythmiques rappellent un bon gros Deeds Of Flesh, le chanteur a dû avaler un porc pour avoir un growl pareil, ça gruike joliment et avec du coffre en plus ! Sans compter qu'ils jouissaient d'un son vraiment très bon. Surprise de la soirée pour moi donc. Je fuis ensuite retrouver les gens qui devaient me servir de taxi de retour, et bave encore un coup devant les stands. J'écoute le set d'Osirion de loin. Moi le black, ça me parle pas sauf exception, et Osirion n'en ont pas fait partie. De loin, le combo semblait sonner comme du Immortal en moins froid peut être, parsemé de petits riffs à la Dissection. Vient ensuite l'ovni de la soirée, Dying Wish. Le groupe pratique un genre de heavy/death mélodique, plutôt bien fait. C'était la deuxième fois que je les voyais, et l'évolution n'a pas été négligeable. C'est toujours un peu statique mais ça passe tout seul. Les parties mélodiques sont vraiment de très bonne facture, et les musiciens se débrouillent bien (mention spéciale aux guitaristes et au chanteur). Ce petit interlude calme ne fera que nous mettre en condition pour subir le chaos d'une des têtes d'affiche : Gorerotted. La salle se remplit illico pour les goreux anglais, fiers de leur tournée européenne actuelle. Et autant dire que le combo mérite sa réputation de bête de scène : le set est percutant, le headbang est roi, chaque note est parfaitement à sa place, les choeurs du bassiste sont démoniaques... Même pas une seconde de répit entre les morceaux. Le groupe axe le set sur les morceaux du dernier album en date, A New Dawn For The Dead. Autant dire que la fosse est en folie, le slam sera légion (spéciale dédicace au gros Brice des RxFxB à qui j'ai servi d'amortisseur, le tout dans un bain de bière). Rapide, net, sans fioritures, Gorerotted a mérité sa tête d'affiche. Les furieux anglais laissent leur place à la deuxième tête d'affiche : Arkhon Infaustus. Tandis que les crânes rasés et les t-shirts aux slogans et logos hum... évocateurs emplissent la salle, je fuis à nouveau vers les stands et me réserve quelques petites raretés pour plus tard (c'est gentil un vendeur de disque). Le temps d'un verre, d'un ramassage de flyers, et de la lecture d'un fanzine (ainsi que d'un passage au stand Gorerotted pour profiter de la distribution de posters gratuits... j'aime ce genre de groupe), je m'aperçois qu'Arkhon Infaustus a quitté la scène. C'est donc l'heure du groupe le plus attendu de la soirée : Decapitated. Decapitated sur scène. C'est... comment dire... de la folie furieuse, de l'éviscération par le solo, du découragement de nombreux musiciens de la salle (quel guitariste ! Quel batteur !), une présence scénique et un charisme extraordinaire, des cervicales en acier trempé, une voix d'outre-tombe, une technicité à toute épreuve (propreté exemplaire !)... Et niveau du jeu de scène. Ca oscille entre le statique à la Cannibal Corpse (pied sur le retour/headbang) et la folie furieuse je-saute-dans-tous-les-sens-et-je-me-plante-toujours-pas. En plus, le groupe bénéficie d'un des meilleurs sons de toute la soirée. Le groupe dédie à de ses derniers morceaux à Doc, défunt batteur de Vader, avant de quitter une salle ravie et baffée jusqu'à l'os. Le Hammer Smashed Fest aura donc été un bon petit concert, un son plutôt bon pour la plupart des groupes, une bonne organisation, des stands bourrés de raretés, et des groupes à la hauteur. Vivement le prochain !

HAMMER SMASHED FEST #6

10 sept. 2005

Nemesis & Seigneur Ashram - LA HORDE NOIRE

Après moult péripéties sur le périphérique lyonnais, nous sommes enfin arrivés à destination de ce sixième Hammer festival. Nous avons pu découvrir une organisation bien rodée, loin de certaines dates faites en suisse il y a un an (sans les nommer…). Bref, une affiche ma foi complète, nous mettant l’eau ou plutôt la bière à la bouche! Les premiers accords de WHISPER se firent entendre. Le problème, et nous en sommes plus que désolés (mea culpa), est que nous n’avons pu assister au premier set car nous faisions alors une interview de Deviant (Arkhon Infaustus) en coulisses. Le peu que j’ai pu entendre et voir était vraiment professionnel et plus qu’à la hauteur point de vue musical et vocal. Surtout pour un groupe d’ouverture. Passons au second groupe, BOMB SCARE CREW, avec un look je cite « inspirés du milieu carcéral américain » ORANGE. Ces jeunes musiciens ont su utiliser tout l’espace de la scène. Sachant motivé le public relativement figé, c’est un thrash récent avec des inspirations variés. Leur riffs plaisait à première vue à un public assez jeune tandis que le reste de la foule se réservait. Continuons avec les grinder suisses STUMP FUCKING: un groupe excellent, ma foi inattendu aussi tôt dans une affiche de cette ampleur. Le feu déjà? Après seulement deux bières! Surpris, mes cheveux se mirent à virevolter au gré des notes agressives et furieuses sortant des enceintes. Que dire de plus, si ce n’est que la foule se déchaîna en dépit de sa volonté de se réserver pour les têtes d’affiche. Ces artistes ne manquent pas d’énergie et nous en ont mis plein la vue. Les annéciens de OSIRION, après de longues balances, répondirent enfin à l’attente du public, qui commençait à s’endormir, fidèles à leur habitude avec maquillage dégoulinant, expression de vilains garçons, show ensanglanté ainsi que de brèves apparitions d’un homme en blanc, saignant à souhait, suivi d'un homme à cape qui tenta d’aguicher le public. Leur set list a été courte mais suffisante, car leurs titres les plus appréciés ont été joués, surtout ceux du nouvel album. Par la suite, ce fût à DYING WISH de jouer. Ce groupe était complètement décalé par rapport aux autres : un heavy paraissant calme mais de grande qualité que certains ont pu apprécier. Une bonne présence et un bon jeu qui serait d’autant plus apprécié dans un festival axé heavy métal. Enfin, c’est au tour des anglais tant attendus de GOREROTTED! Cette déferlante de son puissant et gigantesque viola presque nos oreilles. C’était trop bon, on n'a pas pu dire NON! Motivant le public à fond, se lâchant complètement, ils exprimèrent la colère emmagasinée par le long voyage qui les mena jusqu’à nous. Les premiers slams (et non les derniers) qui ont eu lieu, s’ajoutèrent à l’ambiance déjà présente. Musicalement: rapide, violent, musclé, rien que du bon, carré tout en étant déchaîné: voilà le secret de la réussite. Ils nous rappellent un peu Pantera [rip]. ARKHON INFAUSTUS...et l’éjaculation continu ! Groupe plus qu’attendu, d’autant qu’une fois encore les balances furent longues. LE groupe parisien fît son entrée et nous rendît tous très heureux. Passant du nouvel album aux anciens avec une férocité digne d’eux mêmes, et un look toujours aussi fidèle à leur black/death rageant et sodomite. C’est donc un prêtre satanique et ses acolytes qui nous ont prêchés la bonne parole dans une fureur incandescente. Hélas, cet instant de grande clarté fût gâché par un problème technique, un ampli n’a pas tenu le coup (en même temps avec de tels groupes ça me paraît presque normal!). Il ne restait plus que deux titres à jouer, mais l’ambiance redescendit, ce qui eût comme conséquence, un public absent lors du rappel. Après une bonne fatigue associée à ce genre de problèmes, la sauce tourna au vinaigre. Dommage! C’est donc tristement et impatiemment que nous attendions le groupe suivant : les death métalleux de DECAPITATED. Ils ont bouffés du lion! Ils sont affamés! Ils en veulent et nous aussi! Et franchement, ils nous ont rassasié. La tornade s’est abattue sur nous, le public a tourbillonné dans un désordre inconditionnel. La rage s’affichait sur tous les visages, la musique avait pris possession de nos âmes. Dois-je encore dire que c’était un bon set? Ou que ce groupe sait mettre de l’ambiance? Rendez vous en compte vous-mêmes à leur prochaine date. Nous tenons à remercier l’association Hammer of Gones pour cette affiche conséquente ainsi que leur accueil et leur bonne organisation. 260 personnes furent au rendez-vous. Enfin un festival qui ne se fout pas de notre gueule, qui a le bon sens de servir de la Ninkasi et non de la Kro ! See you soon!

HAMMER SMASHED FEST #6

10 sept. 2005

Neurotool - EKLEKTIK

En ce samedi 10 septembre de l’an de grâce 2005, Lyon se retrouve l’espace de quelques heures, le terrain de jeu de quelques chevelus (et non chevelus) pour la sixième édition du HAMMER SMASHED FEST organisé par l’association Hammer of Gones. Huit groupes à l’affiche, dont Gorerotted et Decapitated qui investissent le CCO de Villeurbanne : çà va latter ! Une affiche internationale regroupant les locaux de Bomb Scare Crew, Whisper-X, les p’tits suisses de Stump Fucking, les français Osirion, Dying Wish, r, les anglais Gorerotted, et les polonais Decapitated. Première bonne surprise : la salle. Le CCO semble avoir subit une petite cure de rajeunissement qui lui donne de nouvelles lettres de noblesse dans le paysage scénique lyonnais. Moi qui la fuyait comme la peste depuis quelques temps, me voilà reconquis. Deuxième bonne surprise : le son. Il semble y avoir des ingés son compétents ce soir. Enfin ! Merci messieurs pour la prestation ! Troisième bonne surprise : les entrées. Sans faire salle comble, le CCO se voit rempli de 200 âmes à vue d’oeil. C’est toujours cool de ne pas se sentir seul. Le tout est agrémenté d’une organisation qui semble avoir trouvé ses marques et d’un petit metal market des plus pervers pour le portefeuille. Bref le décors est planté pour une bonne soirée ! Ouverture des portes à 16h00, je ne me pointe qu’à 18h00. J’ai zappé Bomb Scare Crew, et Whisper-X, mais j’arrive pile poil pour ma première découverte et première claque de la soirée. Stump Fucking investit la scène pour délivrer un Death/Grind des plus efficaces. Humour et bonne esprit pour un concert respectant le p’tit Death/Grind illustré édité chez Napalm Death - Exhumed and co. Le public a un peu de mal à se mettre en jambe mais semble néanmoins apprécier la prestation. Une excellente entrée en matière ! Suivront Osirion et son black tendance true satanique. Je ne suis pas client du genre mais vue l’affluence et les réactions du public çà ne devait vraiment pas être la fête. Direction le bar et le metal market pour moi. Dying Wish vont faire office d’outsider au sein de l’affiche relativement orientée extrême. Pas facile de s’imposer quand on joue un Heavy sauce US/melo scandinave. Pas désagréable mais trop impersonnel pour soulever la liesse. Gorerotted va donc être ma pièce de choix pour cette soirée. Que les choses soient claires : je venais principalement pour eux, ne connaissant pas plus que çà mais cédant aux assauts élogieux d’un compère, pour découvrir la bête sur son terrain de prédilection : la scène. Quelle claque ! Leur set est une vraie leçon de grind avec un style racé en plus. Puissance, technique, intelligence, sont les maîtres- mots d’un set d’une efficacité sans faille. Le public réagit bien aux assauts du groupe qui développera une set list courant le long des trois albums du groupe. Inutile de vous dire que la section basse/batterie est impressionnante de précision et d’intelligence. Le chant bicéphale hurlé/growlé est des plus dynamique. La bonne ambiance (pit de furieux et slam en tout genre), le plaisir évident de nos cinq lascars à jouer, une présence et un charisme scénique énorme ainsi qu’un son excellent finiront d’avoir raison de mes cervicales ! Les vainqueurs par chaos de la soirée ! La prestation suivante ne fera que pale figure. Arkhon Infaustus et son cirque Black/Death m’inspire une prestation proche du « No comment ». Son faiblard, attitude relativement puante (on sent d’ailleurs une certaine tension dans la salle, la présence de quelques FAF n’arrangeant certainement pas la chose), problème technique qui stoppe net le show. Même un fan affublé du tee-shirt de ses idoles roupille dans un coin. Bref, « No comment » ! La soirée est déjà bien avancée mais il reste une dernière épreuve : Decapitated. Quatre lascars pour un set Death à la sauce polonaise comme on en raffole. Ils vont mettre tout le monde d’accord. Présence scénique, son quasi nickel (quoiqu’un poil moins puissant que celui de Gorerotted), large set list, débauche d’énergie et harangues en tout genre : on sent le professionnalisme du groupe. Un seul guitariste, mais quel guitariste ! Des soli vertigineux pour une maîtrise à en faire baver pas mal d’apprentis guitaristes. Un bassiste à la basse impressionnante (arborant un tee-shirt Dead Can Dance, c’est assez rare dans le milieu pour être souligné !). Un batteur tentaculaire. Bref c’est de l’artillerie lourde pour une leçon de Death en bonne et due forme. Le public très présent saura les honorer d’un pit assez furieux. Seconde grosse claque de la soirée ! Je repars usé mais satisfait de la soirée. Gorerotted a volé la vedette d’une courte tête à Decapitated mais les deux sont des incontournables à ne rater sous aucun prétexte s’ils passent dans votre crémerie scénique préférée. Mention spéciale à Stump Fucking également et à l’asso Hammer of gones.

HAMMER SMASHED FEST #6

10 sept. 2005

Skikaz - TRexSound

L’association lyonnaise Hammer of Gones, bien connue pour l’organisation de la majorité des concerts de métal extrême a fait un retour en force le samedi 10 septembre avec la 6eme édition du Hammer Smashed Fest au CCO de Villeurbanne. Depuis le mois de juillet, il avait été question d’Aborted puis de God Dethroned en tant que tête d’affiche. Au final, c’est Decapitated qui clôt les festivités. Et personne ne s’en plaint puisque le groupe est largement à la hauteur des deux autres annoncés. Tout débute à 16h30 avec le groupe lyonnais Whisper-x. Nouveau nom de scène (ajout du « -x »), nouveau bassiste, nouveaux morceaux et surtout nouveau chanteur, le tout pour une époustouflante prestation scénique. Il y a peu de personnes dans la salle du fait de leur heure de passage. Néanmoins ceux qui sont là le font bien remarquer et semble être très réceptifs à leur musique. Les Whisper-x nous livrent un set de 30 minutes dont le titre introducteur est « Necrophalia ». Ils enchaînent ensuite avec 7 compos dont « Blaspheme », l’incontournable « Linkin Pork » et enfin avec « War Side » qui sera le titre de leur album à sortir. Whisper-x est un des groupes phare du festival et il est fort regrettable qu’il n’ait pas pu démontrer ses talents un peu plus tard dans la soirée. Il est 17h10 et c’est au tour des Bomb Scare Crew de prendre possession de la scène. Le public a alors le droit à 20 minutes de power métal à consonances trash voire death. Pourtant les tee-shirts " orange agressif " de ces lyonnais n’ont pas obtenus le mérite escompté, et, la foule encore peu nombreuse semble lier amitié plus volontiers avec le bar qu’avec la fosse… Puis, la formation Suisse de Stump Fucking, datant de 1998, investit le CCO à 17h50. C’est parti pour 30 minutes réparties en 9 titres (« Hérétique », « Brezel », « Barbares » …) de pur grind death. La présence d’une fille au sein des 5 membres ne freine en rien la brutalité de leur musique. Le public fait alors son "grand retour" et fait honneur à la prestation de ce combo qui fait preuve d’une bonne présence scénique. Place ensuite à 18h40 à Osirion, avec un set de black métal assez oldschool. Leurs riffs soit lourds, soit très rapides accompagnés d’un chant hurlé, ne sont pas sans rappeler Impaled Nazarene. Néanmoins, je dois avouer que ce groupe de satanistes torturés proclamés ne m’a pas franchement transcendé. Enfin, avant l’arrivée des 3 têtes d’affiche, Dying Wish monte sur scène à 19h30. Le groupe de Bourgoin Jallieux nous délivre un set de heavy death mélodique débuté par la compo intitulée « Last Paradise ». Leur concert durera à peine 25 minutes du fait de certains problèmes rencontrés. Cela serait parait-il dû à un abus d’alcool mais mieux vaut éviter de s’attacher à des rumeurs qui pourraient être hasardeuses… Deuxième grosse claque de la soirée après Whisper-x : Gorerotted. Les anglais envahissent le CCO, et, question invasion, ils semblent en connaître un rayon! Le groupe nous livre dès 20h30, 40minutes de brutal death avec quelques touches hardcore transparaissantes. Leur show est on ne peut plus énergique, impressionnant et survolté. La technicité des musiciens prouve qu’ils n’ont rien à envier à Carcass. Ils enchaînent leurs 11titres avec une aisance et une brutalité incessante. Le public fait définitivement sentir sa présence en se déchaînant que ça soit sur « Pain As A Prelude », « Only Tools » ou les autres compos. Histoire de patienter encore avant le débarquement de Decapitated, les français d’Arkhon Infaustus (ayant été interdit à la vente en Allemagne et Angleterre) nous propulse dans une atmosphère emplie d’insanité avec leur black death ambiant. Nous avons droit à l’apogée de la noirceur. Tout semble très travaillé et la monotonie dans les riffs n’est pas de rigueur. Je dois quand même admettre que je ne suis pas particulièrement fan du style!!! Pour une grandiose fin de soirée, rien ne vaut la prestation fracassante des Decapitated entrant en scène à 22h30. Compte tenu de leur niveau, il est bon de rappeler le jeune âge des polonais avoisinant les 20ans…En effet personne ne blâmera certains groupes avec plusieurs années de carrières à leur actifs de les envier eux et leur technicité. Les Decapitated sont indubitablement très forts. Pour le plus grand plaisir du public, le groupe nous offre 1heure de pur death. Leur set est parsemé de saccades, de riffs secs et d’une puissance inimitable et inébranlable. On ne peut rien trouver à redire devant le jeu du batteur notamment. Les Decapitated portent merveilleusement bien leur nom et ne laissent aucun répit aux "headbangers". Le Hammer Smashed Fest ne pouvait être clos plus radicalement et efficacement qu’avec les polonais. Il aurait peut-être tout de même été mieux si les Decapitated avait pu jouer sans le drapeau de l’emblème d’Arkhon Infaustus!!! Quoi qu’il en soit, l’association Hammer Of Gones a encore frappé très fort avec ce festival. Il est aussi nécessaire de saluer leur sens de l’organisation. Tout fut très bien orchestré.

BRUTAL GONES FEST

4 oct. 2005

Carcharoth - LES ACTEURS DE L'OMBRE

Voilà encore une très belle affiche que nous présente Hammer of Gones, de quoi ravir tous les fans de musique extrême : Vader, Nile, In-Quest, Anorexia Nervosa, Rotting Christ et Lost Soul, rien que çà !!! Malgré le peu de monde présent à la séance dédicace qui avait lieu peu avant le début du concert à l’Oxxo, le CCO, lui, se rempli assez vite pour totaliser au final quelques 400 entrées : une bonne soirée en perspective !!! Malheureusement, boulot, grève et bouchons aidant, j’ai loupé les polonais de Lost Soul et les grecs de Rotting Christ, dont la 2ème place sur l’affiche était d’ailleurs plus qu’étonnante à mon sens... ANOREXIA NERVOSA Premier groupe de la soirée pour moi et pas des moindres car voilà venu Anorexia Nervosa, et c’est devant un public déjà nombreux que les français ont attaqué leur set... Malheureusement, autant le dire tout de suite, le groupe m’a plus que laissé sur ma faim !!! On aime ou on n’aime pas leur musique, c’est une chose, mais il faut avouer que çà joue sur scène, ce qui est plutôt une bonne chose... Pourtant, il manque ce soir quelque chose par rapport, par exemple, à leur prestation de Mâcon l’an passé avec Destinity... Manque de présence, d’énergie, de hargne, comme si Anorexia s’était contenté de rester sur ses acquis, sachant pertinemment qu’une bonne partie du public serait d’avance conquise !!! Bref, cela manquait pour moi sincèrement de conviction, et j’ai personnellement toujours du mal avec leur look de pseudo dandy gothico-romantiques qui colle assez mal avec une musique qui se veut extrême, mais ce n’est bien sûr que mon avis... En sommes, à revoir sous un meilleur jour !!! IN-QUEST In-Quest, voilà bien un groupe belge dont je n’avais jamais entendu parlé, apparemment avec Sven d’Aborted au chant, ce qui devrait plutôt être un gage de qualité à mon goût. Pourtant, là encore, çà a été pour moi une grosse déception !!! Chant beaucoup trop trafiqué, rythmiques très basiques, bref, çà sonne pour moi comme du déjà entendu un bon millier de fois... Une sorte de death teinté hardcore et présentant quelques influences thrash, çà ne vous rappelle rien ??? Moi si, et ce qui m’a le plus vite frappé, c’est ce manque d’originalité, mais aussi un cruel manque de vie sur scène pour un groupe de ce style... Gros manque de conviction là aussi à mon goût !!! Certes, çà joue, mais le groupe mériterait d’être beaucoup, mais alors beaucoup plus percutant et rentre dedans !!! A suivre, pour ma part dans l’espoir de me faire une meilleure opinion de ce groupe... NILE Enfin, les américains tant attendu de Nile sont à Lyon, et rien ne sert de faire durer le suspens inutilement, ce fut pour moi la première grosse baffe de la soirée !!! Je n’avais pas été convaincu par leur prestation à Wacken en 2003 (peut-être parce que mon esprit était concentré sur le groupe qui jouait après eux, les dieux vivant Slayer !), mais le set de ce soir fut une très bonne surprise !!! Certes, le death-metal de Nile est tellement alambiqué, tellement technique qu’il n’est pas toujours facile à suivre, d’autant plus qu’un tel style sonne très vite brouillon en live, mais pour peu qu’on connaisse un minimum les morceaux, le plaisir est total !!! D’ailleurs, il semble bien que ce plaisir soit réciproque, tant au niveau du public devenu comme fou, qu’au niveau du groupe qui semble vraiment prendre son pied !!! Bien qu’un peu statiques, les deux gratteux en imposaient physiquement, et le tout jeune bassiste d’à peine 20 ans, lui, m’a vraiment bluffé par son niveau et ses headbangs de folie : ce type doit avoir des cervicales en béton armé !!! Et que dire du nouveau batteur fraîchement arrivé de chez les grecs de Nightfall si ce n’est qu’il est vraiment monstrueux... Bref, à voir et à revoir autant que possible, Nile, c’est vraiment du très lourd !!! VADER Ah, j’en entend encore certains dire « Pfff, Vader, on les voit tous les ans en France, y en a marre ! »... Rhaaa, mais ce groupe est tellement énorme que je ne me lasserais jamais de les voir, et leur prestation de ce soir m’a conforté dans cette idée !!! Vader est LE groupe de scène par excellence !!! Tout y est : la technique, le charisme, les riffs accrocheurs... Bref, Vader, c’est du bonheur à tartiner, enfin, je me comprends !!! Le son est tout bonnement énorme, tous les musiciens, Peter, Mauser, Novy et Daray apparaissent en grande forme et visiblement très heureux d’être de retour à Lyon qui lui a réservé une nouvelle fois un accueil digne des maîtres du death-metal polonais qu’ils sont... Ce concert était tellement parfait à mon sens que je ne vois même pas quoi dire si ce n’est que chaque morceau, chaque riff était un véritable hymne au headbanging et aux pogos !!! Et en concluant leur set par le fameux « Raining Blood » de Slayer, c’est une véritable guerre qu’ils ont déclenché dans le public !!! Tout çà pour dire que personnellement, j’en redemande, et si vous êtes comme moi, sachez dès à présent que vous serez comblé car Peter l’a promis, Vader reviendra à Lyon, surtout que le tout nouvel album est sur le point de sortir !!! Enfin, je ne pouvais pas terminer cette chronique sans avoir une petite pensée pour Doc, ex-batteur du groupe décédé il y a peu... Dur pour Daray de remplacer cette icône, mais il s’en sort admirablement bien !!! Et voilà, Hammer of Gones nous a une nouvelle fois proposé un pur moment de bonheur, mais bon, je crois que çà devient une habitude chez eux et on ne va pas s’en plaindre !!! Deux très grands groupes de death-metal, un son excellent, un public génial, j’ai vraiment passé un très bon moment même si mon retard et les premiers groupes n’auguraient rien de bon... Mais c’était sans compter sur nos ricains et nos polonais préférés bien sûr !!! En attendant de les revoir, il faut maintenant se concentrer sur la prochaine date d’Hammer avec la venue d’Arcturus sur Lyon dans deux semaines, à ne louper sous aucun prétexte !!!

BRUTAL GONES FEST

4 oct. 2005

Chris - THRASHOCORE

NILE / VADER...pour un premier concert de la rentrée scolaire 2005, on ne pouvait rêver plus belle affiche... et pour un tel événement musical (la première venue de NILE en terre Lyonnaise avec le sublime plantage de la tournée de 2003, merci le tourneur d’avoir voulu caler une date à Lyon le lendemain d’un concert à Athènes, à 1000 bornes de là quoi...), nos « amis » fonctionnaires avaient bien évidemment eux aussi mis le paquet...et oui souvenez vous, le 4 octobre, c’était la journée de grève nationale, aucun métro et très peu de bus / trams, bref la situation parfaite pour parvenir à l’autre bout de la ville... Bref, passons sur mon courageux périple de traverser Lyon un soir de grève de TCLs sur un minable Velov’ à la roue voilée, et intéressons nous plutôt... à mon achat d’une barquette de frittes juste avant le concert. Et oui, ce fait somme toute anecdotique prend toute son importance lorsqu’on y accole le fait que Karl Sanders (le « guitariste cubique » principal compositeur de NILE) se trouvait justement dans le coin, et que j’ai eu l’insigne honneur de lui indiquer ou se procurer... un bon vieux Kebab des familles (oui, niveau image culinaire de la France j’aurais pu trouver mieux, mais y’avait aucun Bocuse dans les parages...). Et du coup, le guettant à la sortie du Kebab en question, j’ai eu la joie de poser sur une photo avec le sieur, très sympathique et accueillant au demeurant... Passé ce coup d’éclat, il était temps de rentrer dans la salle, sur les coups de 18h30 (le concert commençait à 17h30, encore fallait-il pouvoir y accéder à l’heure...). Le temps d’entendre quelques notes du dernier titre de ROTTING CHRIST, et merde du coup j’avais aussi raté je LOST SOUL qui a parait-il joué devant une salle pratiquement vide...pas de chance pour les Polonais qui méritaient un meilleur traitement. Du coup c’est ANOREXIA NERVOSA qui ouvre les hostilités avec « Mother Anorexia » issue de « New Obscurantis Order ». Le public semble être venu en masse pour les voir, et leur réserve un accueil étonnamment favorable pour un groupe qui faisait un peu figure d’intrus sur une telle affiche... En tout cas, si l’on met de coté le look « gothique new age » du groupe assez ridicule, musicalement ça tenait vraiment la route, du moins dès que le groupe se fut suffisamment chauffé. J’ai vraiment senti une montée en puissance passé les premiers titres (« The Shining », « Worship Manifesto », « Stabat Mater Dolorosa », la petite surprise du « Drudenhaus Anthem »), le groupe appréciant l’accueil du public et Hreidmarr prenant de l’assurance au fil des morceaux. C’est vraiment lui qui attire tous les regards et mène le groupe, qui fait parfois vraiment office de figuration (le claviériste aurait pu au moins faire semblant de jouer sur certaines parties entièrement samplées...), si ce n’était le batteur vraiment excellent... L’ambiance monte donc en puissance au fil du concert, et quoi de mieux pour finir un concert d’Anorexia que le tube « Sister September », clairement un titre taillé pour la scène, avec ce break avant le refrain final qui est toujours repris par le public, un grand moment... Un bon concert pour ANOREXIA NERVOSA donc, qui s’est bonifié avec le temps et confirme le soutien dont le groupe bénéficie de la part du public français. Petite surprise, alors que je pensais qu’on approchait déjà des têtes d’affiches, c’est IN-QUEST qui prend la scène d’assaut. Les Belges avaient fort à faire sur cette tournée, leur nom n’ayant que récemment commencé à vraiment sortir de la confidentialité dans laquelle étaient sortis leurs précédents albums, et le public présent ce soir n’était visiblement que peu famialiarisé avec leur musique. Personnellement, je n’ai reconnu qu’un morceau, l’excellent « Neurofractal Bypass » (issu d’ « Epileptic », quand le groupe avait encore Sven d’ABORTEDpour chanteur), le reste étant pour la majorité issu du petit dernier « The Comatose Quandaries ». Pour le reste, on a pu assister à un show excellent, très professionnel (cette mise en place sur toutes les parties syncopées absolument parfaite, ça représente des heures de travail), aussi bien musicalement que scéniquement (le nouveau chanteur s’en tire très bien, même si on sent les phrases toutes faites quand il remercie à demi-mot le public...), mais ce style « Meshuggah avec des blasts » ne m’a pas enthousiasmé plus que ça. Le concert était bon, mais musicalement je laisse ça à d’autres... IN-QUEST ayant quitté la scène, la grande question était de savoir qui assurait réellement la tête d’affiche. Dans un moment de faiblesse, j’ai parié une bière que NILE serait le détenteur du titre, c’est donc avec une bière en moins dans mon porte-monnaie (françois je te hais ;p) que j’ai assisté... à l’un des meilleurs concerts de l’année. Le groupe à peine arrivé sur scène, le nom du groupe est scandé par un public définitivement frustré de ne pas avoir pu assister à leur tournée en 2003 (cotisons nous pour acheter une carte d’Europe au tourneur, envoyez vos dons à Thrashocore qui transmettra..), et c’est après la courte intro de « Dusk Falls upon the Temple of the Serpent on the Mount of Sunrise » (j’adore leurs titres de chansons...) que « The Blessed Dead » nous en met directement plein la tête. Le titre à peine achevé, le groupe enchaîne directement sur « Execration Text », avant de daigner s’accorder une courte pause. Que dire sur NILE qui n’ait pas déjà été dit ? Que la musique du groupe, aussi technique que riche, est parfaitement retranscrite sur des scènes grâce à des musiciens d’exception ? Que le public, admirateur et ébahi par tant de prouesses dans un premier temps, se mit à pogoter de plus belle dès la première impression passée ? « Cast Down the Heretic » avec ses deux minutes de solos fit forte impression, c’est alors que le public reprit réellement conscience et que le pit commença à s’activer. Le morceau à peine terminée, Dallas prend le temps d’introduire chacun des musiciens, dont le nouveau bassiste-hélicoptère de 19 ans (qui suivait à la basse chacun des riffs de gratte...), Kollias le batteur poulpe de chez NIGHTFALL, et son collègue le cubique Sanders, qui présenta quand à lui Dallas... lequel tenta de lancer un concours de growls avec le public, et à l’écoute des résultats NILE gagna avec deux longueurs d’avance... La pression ne baissa pourtant pas, vu que le titre éponyme du dernier album « Annihilation of the Wicked » vint nous mettre ses 8 minutes d’alternance de tempos lourds et de blasts dans les dents, avant de repartir vers les blasts à tout va de « Sacrifice unto Sebek ». Un autre titre fut également joué, dont le nom m’a malheureusement échappé, il était déjà l’heure de se quitter sur une grandiose interprétation de « Black Seeds of Vengeance ». Ce morceau, au même titre que « Cast Down the Heretic », possède un passage taillé pour la scène, ou le public peut reprendre avec le groupe le nom du titre en question constituant le « refrain » à scander (c’est peut être pas très clair expliqué comme ça...). En tout cas gros succès pour ce dernier titre, et j’ai pu remarquer que Sanders actionnait les « claviers » qu’on entend sur le « Black...Seeds....of....Vengeance » avec son pédalier de guitare... On en voudrait encore davantage, malheureusement le temps de scène est épuisée et NILE quitte la scène devant un public qui en redemande mais n’aura malheureusement pas de rappel...Vivement la prochaine tournée Européenne en tête d’affiche ce coup ci ! Et pour finir une telle soirée, quoi de mieux que les polonais de VADER, les stakhanovistes du Death Metal, le groupe écumant les salles de concerts du monde entier depuis des années... grands habitués des dates à Lyon et grands professionnels de la scène tout court, c’est avec une aisance admirable que le groupe assurera ce concert. Peter est comme d’habitude tout sourire, ne s’accordant que peu de contacts avec le public afin de laisser le maximum de place à la musique (même si franchement, ils pourraient s’abstenir de nous balancer des intros tous les trois morceaux...), et les zicos sont tous monstrueux de rapidité, aussi bien le batteur (qui ne fera cependant pas oublier Doc, RIP...) que l’ex-bassiste de BEHEMOTH Novy (et son pouce supersonique), ou encore Mauser, qui assure comme un chef lui aussi... Débutant sur un titre issu du prochain EP du groupe « The Art of War » (titre bien long et intéressant, à voir sur cd), le groupe retournera vite auprès de ses classiques avec « Sothis », « Crucified Ones » et la gigantesque « Carnal ». Une bonne place est accordée aux titres de « The Beast », avec « Dark Transmission » enchainée à « Out of the Deep », ainsi que « Choices ». En gros fan de « Litany », j’ai eu l’heureuse surprise d’entendre « The One Made of Dreams » ainsi que les classiques « Xeper » et « Wings ». Et quoi de mieux pour finir un concert que d’enchaîner la sublime « Wings »... au non moins cultissime « Raining Blood » de SLAYER ? Et oui, une fois de plus, VADER n’a pu s’empêcher de me prendre par les sentiments, comment pourrais-je dire du mal d’un groupe qui reprend du Slayer d’aussi belle manière ? Inutile de dire que la fosse fut une fois de plus la proie à la frénésie la plus totale, je ne compte plus le nombre de concerts que j’ai passé dans la fosse pendant qu’un groupe reprenais ce morceau, mais ce soir là fut l’un des plus intenses ! Le morceau se termine, les lumières se rallument... il n’est même pas minuit mas la BRUTAL GONES FEST est déjà terminée, on en voudrait évidemment davantage mais le format de ce genre de tournée est forcément frustrant... en tout cas, malgré la grève des TCLs l’affluence aura été très bonne, et on ne peut que remercier les groupes présents ce soir là ainsi que l’orga d’Hammer of Gones pour cette grande soirée... en attendant la prochaine ! Un grand merci à Karl Sanders (Nile) et à Cindy, Dominique et Stéphane (HOG).

BRUTAL GONES FEST

4 oct. 2005

Christophe Noguès - DECIBEL'S STORM

2 tournées intéressantes pour les fans de metal extrême passaient par la France en ce début de mois d'octobre. L'association Hammer of Gones eut la bonne idée de les réunir au CCO Villeurbanne pour une belle soirée pleine de décibels (une tempête de décibels me direz-vous...) avec 6 groupes bien rodés. Mais avant d'être une soirée placée sous le signe du metal qui tâche, ce 4 octobre fut une journée placée sous le signe de la grève. Pas de métro, peu de bus, pas de tramway et des embouteillages. C'est donc après une bonne journée de boulot que je me rendis sur place... à pieds ! Et ce qui devait arriver, arriva... votre serviteur loupa les 2 premiers groupes. Bon rater Lost Soul ne fut pas une grande tragédie. Par contre, ne pas voir Rotting Christ m'agaça profondément ! Connaissant les Grecs depuis leurs débuts, je me faisais une joie de les revoir sur scène... et ce ne fut pas le cas. Entre le couvre-feu de la salle qui avait été fixé à minuit et la quantité de groupes présents à l'affiche, le concert avait en fait commencé plus tôt que prévu. Quand Anorexia Nervosa monta sur scène, la salle était bien remplie. Le son fut assez moyen, ne mettant pas en valeur toutes les "subtilités" de la musique de nos petits Français. Le groupe se concentra sur ses hits, et termina son show sur le désormais indispensable "Sister September". Une honnête prestation mais en deçà des derniers concerts que j’avais vu d’eux. Les Belges d'In Quest se trouvaient bien haut sur l'affiche, alors que Rotting Christ et Anorexia Nervosa, sont plus réputés. En fait, In Quest tournait avec Nile, et jouait sur le même backline, me semble t-il. Leur death technique et original est plutôt bien interprété, et le groupe ne chôme pas pour mettre l’ambiance. C’est sympa et bien foutu, mais pas si facile que ça à aborder en live. Nile était sûrement le groupe le plus attendu de cette soirée, peut-être même plus que Vader qui est un habitué des scènes lyonnaises. Le son fut hélas assez moyen, la batterie était très présente et les guitares rythmiques et solos trop en retrait. Néanmoins, les Américains nous assénèrent un set puissant, et la plupart des brûlots de leurs albums furent joués ce soir-là. Le public fut ravi, et à la vue du sourire que les Américains affichaient ce fut réciproque. Les concerts de Vader se suivent et se ressemblent, et il est vrai que c'est un peu toujours la même chose. L'avantage c'est que c'est toujours la même bonne chose ! Puissance et efficacité sont les maîtres mots d'une prestation certes conventionnelle mais qui en offre au public pour son argent. Les morceaux, anciens et récents, s'enchaînent sans temps mort et laisse peu de répit à un public qui s'est déjà pris plus de 5 heures de metal dans la face. Comme la dernière fois, les Polonais auront la bonne idée de conclure leur set par une petite reprise de "Raining Blood" de qui vous savez, ce qui réveilla une partie du public et finit d'achever l'autre partie, ceux qui avaient pogoté et slammé. Une fois de plus, une excellente affiche !

BRUTAL GONES FEST

4 oct. 2005

G-jay - METALORGIE

Et voici la première vraie grosse affiche lyonnaise, organisée encore une fois par Hammer Of Gones. L'affiche était la rencontre de deux tournées : le Blitzkrieg Tour réunissant Vader,Lost Soul, Rotting Christ et Anorexia Nervosa, ainsi que la tournée de Nile qui défend son dernier bébé Annihilation Of The Wicked. Quelques groupes comme Incantation avaient malheureusement été retirés de l'affiche quelques temps auparavant. Première chose : le concert a débuté en avance, bien en avance même. L'ouverture des portes était prévue à 18 heures, etLost Soul, le premier groupe, a joué à 17h30 ! Je n'ai heureusement pas manqué la prestation du groupe, mais le peu de monde présent n'honorera pas les polonais. Ces derniers nous offrent d'ailleurs un excellent set, la musique de Lost Soul oscille entre un death 100 % polonais (voix très Vader) et un death brutal très influencé par la scène américaine. Le set est rapidement envoyé, sans fioritures, le son est excellent, et les musiciens donnent le meilleur d'eux mêmes (notamment le batteur, qui m'a beaucoup surpris par sa vitesse hors-normes). Le combo nous gratifiera d'une reprise parfaitement jouée de Morbid Angel (visiblement une des grosses influences du groupe), Rapture. Le seul reproche que je leur ferai, comme souvent, est leur jeu scénique vraiment très statique, mais il n'empêche pas d'apprécier pleinement le death brutal de la bande. Viennent ensuite les grecs de Rotting Christ, et autant dire que j'ai été agréablement surpris. J'avais cru entendre que le groupe jouait du black old school (début des 90's), il n'en est rien, les hélènnes nous serviront un bon set d'un black mélodique à souhait. Le son est malheureusement médiocre, ce qui ne permet pas de saisir facilement les différentes ambiances que le groupe crée. Côté présence scénique, rien à redire, le groupe ne se contente pas de quelques headbangs et a la bougeotte... Viennent ensuite nos français d'Anorexia Nervosa. Autant prévenir tout de suite : je n'aime pas du tout Anorexia Nervosa. J'ai regardé le set de loin, et tout ce que j'ai vu, c'est du black metal sympho grand-guinolesque, bonne présence scénique, mais le son était une véritable bouillie qui m'a fait rapidement sortir. Passons sur d'autres détails qui n'ont rien à faire ici... Les belges d'In Quest envahissent ensuite la scène, visiblement devant un public qui ne les connait pas. Personnellement, je ne connaissais rien à propos de ce groupe si ce n'est que Sven d'Aborted y a chanté un temps. Ce sera vite changé : ce groupe est très bon. Ils nous assènent un death moderne, aux rythmiques thrashisantes, agrémentées de quelques syncopes Meshuggesques du meilleur effet (le côté froid en moins). Techniquement c'est élevé aussi, avec un bon soliste, et scéniquement parlant c'est un jeu classique tout en headbangs (et en cris du guitariste). Petit reproche, une voix peu variée, mais il est dur de remplacer Sven à ce poste... Les belges laissent ensuite la place à la première tête d'affiche de la soirée : Nile. C'est sur une intro à la guitare sèche aux consonnances bien entendues égyptiennes que Nile fait son entrée. La bande à Karl Sanders nous inflige directement le morceau d'ouverture de leur chef d'oeuvre In Their Darkened Shrines : The blessed dead, directement enchainée à Execration text. La folie furieuse a commencé, la fosse est déjà transformée en moshpit, et le groupe est visiblement au meilleur de sa forme (début de tournée oblige). Je découvre le nouveau bassiste de la bande, à savoir Joe Payne, 19 ans (!), et autant dire que le gaillard mérite sa place : cervicales en titane, jeu hallucinant et voix d'outre tombe qui surpasse largement Jon Vesano (!!). Dallas Tolder-Wade, désormais frontman, s'en sort à merveille, débordant de charisme, et communiquant avec le public. Karl Sanders, tout sourire, déconne joyeusement avec la fosse. Le groupe axe logiquement son set sur son dernier album, nous offrant notamment un Sacrifice unto Sebek d'anthologie, et un Annihilation of the wicked furieux qui déchainera les bourrins de la fosse. A noter que lorsqu'il ne chante pas, Joe Payne headbange furieusement, à se décrocher la tête, et qu'il tiendra ainsi durant tout le set !! Le set est intense, pas une fausse note, ni un problème technique, un son excellent quoiqu'un peu fouillis au début, et un George Kollias impérial derrière ses fûts (quelle vitesse !). Le groupe termine sa prestation par un monstrueux Black Seeds Of Vengeance, qui finira d'achever la fosse (qui pourtant sera encore en forme pour Vader...). Le point noir du set : sa brièveté. Peu de morceaux auront été joués, principalement des morceaux des deux derniers albums, rien de Amongst The Catacombs Of Nephren Ka, et très peu de Black Seeds Of Vengeance. J'ai été un peu déçu pour ma part, le groupe n'ayant joué ni Sarcophagus ni Unas, Slayer of the gods, deux morceaux explosifs. Malgré tout, Nile nous aura offert un bon set pour débuter sa tournée. Arrive ensuite Vader, fiers de leur nouveau batteur, et endeuillé de leur ancien, Doc, mort il y a peu. Je n'ai malheureusement pas vu la fin du set, devant partir avant. D'après ce que j'ai vu, le groupe n'a rien perdu de sa fougue sur scène, et Daray semble être un bon remplaçant à Doc. Je n'ai vu que des morceaux récents, tirés des dernières productions du groupe, parti avant même un Wings ou un Black to the blind. La foule avait l'air bien réceptive aux polonais, groupe culte oblige. En conclusion, le Brutal Gones Fest aura eu son lot de surprises, des têtes d'affiche à la hauteur et un son globalement bon. De bonnes surprises pour certains groupes, et surtout une excellente idée d'allier deux tournées de groupes aussi grands que Nile et Vader. Vivement une prochaine...

BRUTAL GONES FEST

4 oct. 2005

Skikaz - TRexSound

A peine un mois après le Hammer Smashed Fest n°6, Hammer of Gones nous offre encore une très belle affiche sous le nom du Brutal Gones Fest. En prévision, de gros groupes tels que Nile, Vader ou encore Rotting Christ. Evidemment tout est trop beau pour être vrai, et, les TCL se sentent obligés de faire grève. A croire qu’ils n’aiment pas le métal !!! Ainsi, après maintes péripéties pour atteindre le CCO de Villeurbanne, je débarque à 18h30. Grosse déception s’en suit car les trois polonais de Lost Soul viennent tout juste de finir de jouer. En effet, grosse déception car pour les avoir vu jouer à Thou Bout d’Chant à Lyon le 01 mai 2005 (toujours et encore avec Hammer of Gones), je peux certifier que ce groupe est puissant, tant sur scène que sur cd. Tant pis, ça sera pour une prochaine fois... Et puis pas le temps pour les lamentations puisque Rotting Christ monte directement sur scène. Les quatre grecs nous offrent 30 minutes de black métal mélodique. Leur set est à la fois occulte et assassin, et, les rythmiques du batteur alliées à celles du guitariste sont impressionnantes. Le public aura notamment droit aux morceaux « Vision of a Blind Order » issu de l’album "Sanctus Diavolos", et au plus ancien « Under the Name of the Legion » du non moins connu "Genesis".La prestance dans le jeu des Rotting Christ démontre que ceux-ci sont bel et bien les mythes grecs du black métal. Ensuite, le troisième groupe de la soirée à l’affiche entre en scène. Ce sont les français d’Anorexia Nervosa qui font beaucoup parler d’eux depuis quelques temps. Je dois avouer que j’avais intentionnellement esquivé leur set lors de leur passage au Fury Fest cette année. En effet, je ne suis pas une fanatique du genre. Mais là, après la galère rencontrée pour joindre le concert, je décide de rester histoire de rentabiliser le transport, et plus sérieusement pour peut-être comprendre pourquoi le groupe a connu un telle ascension récemment. En tous cas, Anorexia Nervosa a son public particulier. Celui-ci a fait le déplacement et prouve, en se déchaînant et en scandant les paroles, qu’il apprécie la prestation. Le titre « Mother Anorexia » en est l’exemple flagrant. En définitive, leur black métal ne m’atteint pas franchement, et, tout le maquillage dont ils se sont affublés ne fait que renforcer mon indifférence à leur égard. Leur musique a beau être ultra violente et symphonique à la fois, mon opinion reste inchangée. Il est 20h30 et c’est au tour des cinq membres d’In-Quest d’investir la scène du CCO. Il faut rappeler que les belges ont « perdu » Sven d’Aborted et on pouvait donc se demander quel allait être le devenir du groupe sachant qu’il tenait une place prédominante au sein de celui-ci. Au final, le nouveau chanteur s’en tire avec les honneurs et démontre être le parfait successeur de Sven puisqu’il prend le relais au micro avec aisance. On a donc droit à une demi- heure de brutal death très pointu musicalement avec du bon gros blast. Les In-Quest nous présente un set efficace. 21h20 : Nile entre en scène. Je constate l’heure hâtive de leur passage et me dit alors que soit le concert va finir super tôt, soit les deux têtes d’affiche qui ont rassemblé environ 400 personnes ce soir, vont jouer assez longtemps pour mon plus grand plaisir. Ca sera un peu des deux... Nile nous offre alors un énorme set de brutal death toujours assorti de leur sonorité égyptiennes qu’ils affectionnent tant et qui ont contribué à forger leur réputation. C’est une rafale que le public ramasse. Leur présence scénique est admirable. Nile se détache définitivement du lot des autres groupes de death. Le combo assume ses particularités et clos son set avec le morceau « Black Seeds of Vengeance ». Enfin... à 22h40... Vader monte sur scène. Il est difficile de trancher pour savoir laquelle des têtes d’affiche de la soirée aura été la meilleure mais il faut avouer que l’on est bel et bien en présence de deux légendes du death. Le groupe offre des riffs titanesques à profusion, la rapidité du batteur est déconcertante... Les morceaux s’enchaînent et on décèle chez la formation un plaisir apparent à être venu en France "glorifier le mal" puisque visiblement la ferveur religieuse polonaise tente de les en empêcher chez eux. Vader joue certains incontournables comme « Carnal » de "Vision and Voice", mais aussi « Wings » issu de "Litany". Et pour finir, le groupe m’achève avec leur apothéose, certes un peu usuelle mais tellement réussie : la reprise de « Raining Blood ». Et voilà, encore un coup de maître de la part d’Hammer of Gones qui parvient toujours à concocter d’aussi belles affiches. Dommage que les groupes n’aient pas joué un peu plus longtemps chacun !!!

ARCTURUS

19 oct. 2005

Carcharoth - LES ACTEURS DE L'OMBRE

Peu de temps après le fabuleux Brutal Gones Fest’ en compagnie de Vader et de Nile, Hammer of Gones nous propose une nouvelle affiche exceptionnelle avec la venue sur Lyon, dans une registre totalement différent, des norvégiens d’Arcturus, Hellhammer (Mayhem) et Vortex (Dimmu Borgir) en tête !!! Malgré tout, on ne peut pas dire que la soirée s’annonçait pour le mieux avec seulement 140 préventes... Heureusement, les choses se sont bien arrangées, ce qui est quand même la moindre des choses, non ??? ELLIPSIS Ellipsis, voilà un groupe qui sillonne régulièrement les scènes de la région, avec plus ou moins de réussite, mais autant être clair, c’était pour moi leur meilleure date depuis que je les connais !!! Bien sûr, j’ai sincèrement toujours du mal à saisir ce groupe et son style dont je ne suis décidément pas fan, mais leur set comportait quand même quelques passages bien sympathiques et le son était plus qu’à la hauteur, apportant un côté beaucoup plus puissant et accrocheur à la musique du groupe... Malheureusement, le mélange des genres, du heavy au black en passant par le thrash et le death, n’est pas toujours très heureux, comme un melting-pot de multiples influences sans arriver à apporter au groupe une véritable âme, une véritable personnalité... Enfin, ce concert m’aura quand même permis de faire évoluer dans le bon sens mon opinion sur Ellipsis, alors je reste curieux de voir l’évolution du groupe dans quelques mois ou années !!! KILL THE THRILL Découverte pour moi que ce groupe signé chez Season of Mist, mais surtout déception, grosse déception !!! Je ne sais pas comment qualifier la musique du groupe, un mélange de pop et de metal sombre à tendance goth ou doom, un mélange assez particulier et surtout très (trop !) soporifique... Kill The Thrill apparaît comme musicalement très linéaire, la présence scénique est inexistante, bref, je crois que c’est à ce moment que le bar a le mieux tourné !!! Peut-être que cet aspect linéaire était volontaire de la part du groupe afin de créer une certaine atmosphère, mais cette mission n’est pour moi pas du tout réussi car, sans vouloir être méchant, je n’ai rien ressenti à l’écoute de la musique de Kill The Thrill... Une prestation insipide que j’ai aussi tôt oublié !!! ARCTURUS Arcturus, voilà le groupe qui va rapidement nous faire oublier les deux précédents !!! Arcturus, groupe culte et tant attendu qui va combler de bonheur un Ninkasi bien plus rempli qu’au début du concert, ce qui est heureusement dans l’ordre des choses !!! Arcturus, tout simplement... Je ne sais même pas par où commencer tellement ce show, car il s’agissait véritablement d’un show plus qu’un simple concert, était parfait !!! Certains se sont plaints du son sur les premiers morceaux, mais personnellement, je l’ai trouvé excellent dans les premiers rangs... A l’aide d’un superbe jeu de lumières, nos norvégiens déguisés, et masqués pour certains, arrivent sans aucun mal à créer une fabuleuse ambiance, entre le féerique et le cauchemardesque, mais toujours très théâtrale, à l’image de la musique du groupe !!! Et quelle musique... Je connaissais assez mal Arcturus sur album, mais leur set m’a ce soir vraiment convaincu, alliant, avec une grande originalité et une véritable personnalité, métal extrême teinté black et musique plus atmosphérique... Mais que serait cette musique sans la patte toute en finesse d’Hellhammer derrière les fûts et le fantastique chant de Monsieur Vortex, particulièrement envoûtant !?! Ma seule appréhension venait de l’intervention des deux danseuses du groupe, mais là aussi, c’était parfait, et nos deux « poupées diaboliques » ont contribué au renforcement de l’aspect visuel et théâtral du groupe !!! Bref, un grand groupe, de grands musiciens et un grand plaisir pour tout ceux qui étaient présents ce soir... Au risque de me répéter, je terminerais par ce mot : parfait !!! Voilà qui conclu en beauté une longue série de concerts organisés par nos amis d’Hammer of Gones, qui devrait rester en stand-by jusqu’au début de l’année prochaine... Mais rester sur ce si bon souvenir laissé par Arcturus nous permettra d’attendre la suite des hostilités avec plus de facilité, surtout aux vues des prévisions de concerts annoncées par Hammer : Behemoth/ Hate Eternal, Cryptopsy/ Aborted/ Dew-Scented/ Vesania, Cannibal Corpse, Krisiun, bref, que du bon !!! Et d’ici là, il ne faudra pas oublier quelques dates sympathiques organisées par Base avec entre autres Apocalyptica, Opeth et surtout Nashville Pussy !!! Yeeeaaahhh !!!

ARCTURUS

19 oct. 2005

Dead - THRASHOCORE

Ce mercredi 19 octobre 2005 restera gravé à jamais dans les mémoires comme le jour où le lyonnais metalleux et footeux fut contraint de choisir son camp. Car en marge de la venue à Lyon des norvégiens d'Arcturus (chose assez rare pour être signalée), les organisateurs européens de la ligue des champions (de football pour ceux qui planent) avaient insidieusement comploté une contre-soirée au stade de Gerland. Ainsi, à quelques centaines de mettre du Kao où se déroulaient le concert, un Lyon-Olympiakos avait rameuté le tout Lyon (voir plus), assurant le choix des saucisses mais pas forcément celui de la place de parking. Dilemme donc pour certain mais pas trop pour nous en fait. Arrivé à 19h40 sur place pour un concert prévu à 19h30, tout le monde était évidemment dedans. Après avoir retrouvé Chris, Grimoald et quelques autres, c'est finalement aux alentours de 19h50 que nous entrons dans la salle, pour s'apercevoir finalement que le monde n'était pas non plus à l'intérieur. Non en fait, le monde était apparemment chez lui ou en vadrouille (ou au match d'ailleurs), visiblement peu séduit par la programmation de la première partie. Nous eûmes juste le temps de tailler une petite bavette entre potes et de s'extasier devant l'énorme batterie de Hellhammer déjà installée que le concert commençait. C'est donc devant une centaine de personne (dont la moitié s'était réfugiée du côté du bar) que les grenoblois d'Ellipsis entament cette soirée. Sachant que la salle est prévue pour 600 personnes environ, je vous laisse imaginer le vide intersidéral qui régnait dans la fosse. A peine le temps de les voir arriver qu'ils enchaînent sur leur premier titre, nous permettant de constater d'une part que le volume sonore est particulièrement élevé pour une si petite salle et que le son est très mauvais avec notamment une guitare totalement absente. Toutefois, le groupe a la pêche et se donne à fond pour nous faire profiter au mieux de son métal... original. Sur les cinq titres joués, on aura le droit à deux titres qui figureront sur leur prochain album. Malheureusement pour eux, leur motivation s'est rapidement avérée inversement proportionnelle à l'engouement du public, excepté pour quelques fans au premier rang. Apparemment déçu, Emmanuelson (le chanteur) lâchera même avec désarroi, un "Vous êtes calmes quand même...", ses tentatives de chauffage de la salle restant vaines. Une trentaine de minutes plus tard, le groupe quitte la scène sans demander son reste et le public n'esquissera pas une once d'émotion... Quelques titres : Perfect Rage, Darkness Come, The Queen Machine X (mais je ne suis pas sûr là :D) Et comme on est pas chien sur Thrashocore, on va vous donner LE scoop de la soirée : * roulements de tambours * * tada * Le prochain Ellipsis est prévu pour début 2006 ! (je sais c'est énorme) Enfin bref. Le temps que le groupe déménage batterie et matériels divers, c'est Kill The Thrill qui s'installe sur scène (et non pas "Krill" comme écrit sur les billets de la Fnac, qui n'est autre que la nourriture principale des baleines à fanons). Après s'être demandé si le batteur allait jouer sur la batterie de maître Hellhammer, nous nous sommes plutôt dirigé vers l'hypothèse du batteur stocké dans l'ordinateur, voyant qu'un portable venait d'être disposé sur le côté de la scène. Et effectivement, c'est la froideur d'une batterie électronique qui accompagnera le trio français tout au long de leur concert. Je ne connaissais pas du tout leur musique mais j'avoue que leur rock/metal sombre m'a fait très bonne impression. Tout comme pour Ellipsis, le son était malheureusement très fort et plutôt confus (mais la basse claquait plutôt bien). De plus, ce soir là, la chance n'était pas vraiment avec eux puisqu'à la moitié du concert, un des guitariste péta une corde (enfin vu comme il y allait le bougre, rien de bien étonnant...), puis ce fut le tour de la bassiste et pour finir, celui du guitariste/chanteur (qui eux ne le méritaient pas). Un des guitariste a également perdu quelque chose sur scène, qu'il cherchera durant toute la deuxième moitié du concert et même après. Malgré une bonne prestation en accord avec leur musique, ils n'arriveront pas à faire décoller la salle qui devant la durée excessive du concert, commençait à s'impatienter et à s'endormir. Sur la dizaine de titre joués, le chanteur ne nous aura quasiment pas adressé la parole (juste deux "merci" en tout), apparemment blasé (ou timide, allez savoir). Intéressant pour ma part mais franchement trop long (plus d'une heure je crois), c'est sur les applaudissements de la foule entassée en masse au bar et scandant le nom d'Arcturus que Kill The Thrill quittera la salle. Setlist : Le mec n'a rien dit, je ne connaissais pas le groupe donc je sais pas C'est alors qu'un regain de motivation commença à envahir l'assemblée. Pendant que le staff installait le matos de Arcturus et que le guitariste de Kill The Thrill était à la recherche de son "truc" perdu, le public s'était rapproché de la scène. On sentait déjà une ambiance s'installer avant même que le groupe entre en scène, chose qui ne s'était pas produite depuis le début de la soirée (ou alors au bar peut être). Toutefois, la salle était loin d'être pleine : environ 300 personnes à vue d'oeil. Pourtant pas si long, le temps des réglages me parut interminable. Puis un signal lumineux, les lumières s'éteignent, l'intro commence ("La Masquerade Infernale"). Le public est déjà fou et le devient encore plus lorsque les membres entrent en scène déguisés comme sur "Sideshow Symphonies". La mise en scène est absolument parfaite et totalement en adéquation avec la musique du combo. Trois coup de baguette et c'est parti ! Les norvégiens entament alors leur concert avec un "Ad Absurdum" dans la confusion la plus totale où les guitares sont noyées dans la masse et le chant quasiment inaudible. Le jeu de scène est par contre excellent : Vortex est déchaîné et le groupe que l'on sent heureux d'être là, est très proche du public. La fosse est totalement dévouée au groupe et ne le cache pas même si excepté quelques tentatives, aucun pogo n'aura lieu. Le son s'améliore petit à petit et les titres s'enchaînent aussi bons les uns que les autres, piochant principalement dans leurs trois derniers albums ("La Masquerade Infernale", "The Sham Mirrors" et "Sideshow Symphonies"). Même si j'ai trouvé le dernier album moins bon que le précédent, force est de constater que les morceaux passent vraiment bien en concert. Le groupe est absolument irréprochable techniquement : même Vortex est aussi bon que sur les albums studios. Sur quelques morceaux, deux danseuses habillées en bouffons viendront s'immiscer sur scène, opérant des chorégraphies décadentes plutôt divertissantes, munies de divers accessoires (masques, pommes et objets non identifiés (mais non, rien de sexuel voyons)). D'ailleurs, j'ai réussi à éviter de justesse les morceaux de pomme qu'elles nous ont craché à la gueule contrairement à mes collègues du premier rang qui n'ont pas eu cette chance (hehe). Ni le groupe, ni le public ne cacheront leur joie d'être là : la magie opérera durant toute la durée du concert. Les norvégiens s'esquivent rapidement puis reviennent pour un rappel de 3 titres, nous offrant pour conclure ce grand moment musical, le titre "Raudt og Svart" extrait de leur premier album "Aspera Hiems Symfonia". Voilà, c'est déjà fini. Les membres terminent par une petite poignée de main avec les personnes des premiers rangs et font monter quelques personnes sur scène, visiblement satisfaits de leur prestation et de l'accueil. Mon seul regret sera finalement de ne pas avoir entendu "Kinetic" mais je serai vite consolé en récupérant in extremis, une baguette de Hellhammer qui m'arriva dessus sans que je m'en aperçoive. C'est finalement vers 23h30 que nous quittons le Kao, du Arcturus plein la tête, après une soirée qui avait mal commencée mais qui s'est magnifiquement terminée... Setlist approximative : - La Masquerade Infernale - Ad Absurdum - Nightmare Heaven - Deception Genesis - Alone - Deamon Painter - Shipwrecked Frontier Pioneer - Hufsa - The Chaos Path - Nocturnal Vision Revisited - Painting my Horror - Master of Disguise - White Noise Monster - Raudt og Svart

HYPOCRISY

3 déc. 2005

Adnauseam - LA HORDE NOIRE

L'affiche de cette soirée organisée par la dynamique association HAMMER OF GONES était hétéroclite avec par conséquent un public varié, des vieux thrasheurs venus pour Exodus au public metal extrême mais aussi plus large pour Hypocrisy, et aux black metalleux venus juste pour KEEP OF KALESSIN, je pense plus minoritaires mais il y en avait cependant ce qui explique un public peu nombreux en début de soirée et le choix de la petite salle du Transbordeur et non de la grande mais qui s'est rapidement remplie pour atteindre les 400 personnes au final! Khold, initialement programmé, avait été remplacé depuis quelques temps par les norvégiens de KEEP OF KALESSIN. Keep of Kalesssin n’en est pas à ses premiers pas, et a compté en ses rangs de nombreux musiciens déjà connus comme des musiciens de Bloodthorn ou encore les fameux musiciens live de Satyricon dont le leader, Obsidian Claw, qui a été bassement inculpé de viol (no comment, mais bon le black metal devient bien urbain on dirait, après Gorgoroth...) pendant la tournée de Satyricon aux USA, bref. Le line-up présent sur la tournée est différent du trio qui a enregistré le dernier ep en date "Reclaim ",le successeur de "Agmen" en 1999 et de "Through times of war" en 1997 puisqu'il ne comporte rien moins que Attila Czihar au chant et Frost de Satyricon/1349 à la batterie; un line-up différent pour la tournée, ce qui explique aussi le côté un peu plat sur scène pour cette prestation. KEEP OF KALESSIN est apparu comme un groupe très typé black norvégien, aussi bien dans le look que dans l'attitude, puisqu'on a droit à un groupe sérieux, mais cependant avec un petit moins, puisqu'on n'a pas ici une musique de vrai black metal norvégien mais un black metal qui se cherche parfois dans le thrash. Le morceau de clôture était probablement le meilleur titre du set, un très bon titre qui nous laisse un peu sur notre faim du coup. Le groupe cède la place à EXODUS. Etrange que de voir ce vieux groupe d'une autre époque du metal, sur scène aujourd'hui et pour lequel de nombreux metalleux de l'époque s'étaient déplacés. Exodus aura marqué à l'époque le thrash mais personnellement je trouve que le meilleur se situe à leur début. Pour ceux qui l'aurait oublié, Exodus comportait Kirk Hammet de Metallica au tout début (il semble que cette soirée ne propose que des groupes dans lesquels ont été des personnages cultes de la scène metal?!?). Que dire sur cette prestation? Un bon show de thrash typé "bay area", efficace quoiqu'au final un peu monotone. Le groupe semble en tout cas très motivé et s'est surtout focalisé sur les titres les plus thrash de son répertoir; le fait d'avoir commencé avec le titre "Bonded by blood" de l'album du même nom, n'est pas un hasard, d'ailleurs avec le temps c'est bien cet album qui est le plus resté enregistré à l'époque avec Paul Baloff qui a quitté le groupe en 1986, revenu en 1997 lors de la reformation et malheureusement décédé en 2002. Ce n'est d'ailleurs plus leur second chanteur, Steve Souza, qui a assuré la prestation, car lui aussi de retour pour remplacer Baloff à nouveau en 2002, a été évincé en 2004; personnellement je n'ai jamais trop accroché la voix de Souza, et j'ai justement trouvé le nouveau chanteur, Rob Dukes, bien plus efficace, assurant sur les titres des deux albums de la reformation "Tempo of the damned " (2004) et "Shovel headed kill machine" (2005) mais surtout sur tous leurs vieux hit thrash comme "Fabulous disaster" ou "A lesson in violence". Une bonne prestation de thrash metal pour un groupe en pleine forme apparemment. Viens enfin le tour de HYPOCRISY, que j’attendais avec impatience et que je n'avais jamais eu l'occasion de voir auparavant. Lors de leur précédent passage à Lyon en 2002 avec Immortal, la prestation d'Hypocrisy avait été écourtée à cause de fouteurs de merde, ce que rappelle Peter Tagtren juste après le premier titre, tout en précisant que cette fois ils vont jouer plus longtemps, ce sera en effet une longue prestation de une heure avec un rappel de deux titres devant un public apparemment adepte. Evidemment, la prestation a été parfaite en tout point, Peter Tagtren, producteur incontournable de la scène metal extrême, affinant quelques réglages entre les morceaux, pour atteindre la perfection. La playlist a été excellemment choisie (un peu comme le best of de Hypocrisy) et après deux titres plus rentre-dedans du dernier album, Hypocrisy va balancer le meilleur de chaque album à savoir leurs excellents titres à la fois puissants, et mélodiques, avec la voix black si particulière (à l'image de sa physionomie) de Peter Tagtren, nappes de synthés programmées: sont ainsi joués les excellent "Fire in the sky" (de "Into the abyss"), le hit "Roswell 47" (de "Abducted"), "Born dead, buried alive" et "Erased" (avec son "There si no god on earth") du précédent album "The arrival", "Until the end" de "Hypocrisy" (1999) tout comme "Fractured millenium" en rappel pour achever avec l'excellent "Final chapter" de l'album du même nom. On notera aussi quelques titres plus rentre dedans, un équilibre entre les morceaux que Hypocrisy a toujours su faire dans ses albums. Puis, des morceaux de la vieille époque, ont été honorés comme l'excellent titre à consonance doom "Apocalypse" de "The fourth dimension", excellent morceau d'un très bon album plus doom, dommage que "Reincarnation" et "Black forest" ne soient plus au programme depuis longtemps. Et en encore plus ancien, de leur époque dark death occulte (à l'époque le groupe entretenait un mystère, précisant même sur "the fourth dimension" qu'aucun texte de quelques albums que ce soit n'étaient disponibles), Hypocrisy executera "Inferior devoties" de "Osculum obscenum", le deuxième album de 1994, à l'époque où le chanteur de Dark Funeral occupait encore le poste de chanteur; dommage que l'excellent "Left to rot" de "Penetralia" (morceau qui m'a fait découvrir Hypocrisy, il y a plus de 10 ans!) n'ait pas été joué. Une prestation excellente donc du début à la fin, à la hauteur de mes espérances, nettement supérieure à la prestation à laquelle j'ai pu assister de Pain, le groupe electro-metal de Peter Tagtren, qui montre que Hypocrisy est une entité. Malgré un important changement de line-up avec le départ de Lars Szöke à la batterie, qui formait le noyau de toujours de Hypocrisy avec Mickaël Hedlund et Peter Tagtren (qui avaient aussi fait ensemble deux albums en inversant les rôles sous le nom de The Abyss), Hypocrisy est au meilleur de sa forme et a vraiment prouvé si on en doutait qu'à travers les évolutions tant musicales que conceptuelles (passage de l'occultisme des débuts à cet étrange concept de science-fiction), c'est vraiment une référence du metal extrême. Excellente soirée donc.

HYPOCRISY

3 déc. 2005

Carcharoth - LES ACTEURS DE L'OMBRE

Quelle affiche les enfants, le Père Noël doit être en avance cette année !!! En tout cas, cela a tout l’air d’être le cadeau de Noël de p’tits gars d’Hammer of Gones... C’est à se demander pourquoi le Transclub n’était pas plein ce soir, tout juste 400 personnes : c’est bien, mais peu faire mieux, beaucoup mieux même vu les groupes présents ce soir !!! Au menu : les suédois cultes d’Hypocrisy, les légendaires thrasheurs d’Exodus et des petits blackeux norvégiens qui ne demandent qu’à exploser, j’ai nommé Keep of Kalessin... KEEP OF KALESSIN C’est donc à Keep of Kalessin que revient la lourde tâche d’ouvrir le bal !!! Voilà un nom qui ne vous dit pas forcément quelque chose, mais il faut savoir que sur son dernier Mini-Cd en date et sur son prochain album (prévu pour mars 2006), le groupe norvégien compte dans ses rangs rien de moins que Frost (Satyricon, 1349) à la batterie et Attila (Mayhem, Aborym) au chant !!! Pourtant, aucun des deux ne sera présent ce soir à ma grande déception... Mais malgré tout, Keep of Kalessin reste pour moi la découverte et la bonne surprise de la soirée !!! Les norvégiens nous proposent un black-metal d’excellente facture, parfois entre Emperor et Dark Funeral, mais avec un petit côté thrash en plus qui apporte un groove particulier à leur musique !!! C’est techniquement bien fait, puissant, rapide, parfois planant et en tout cas, toujours entraînant et les amateurs de black présents ce soir là ne s’y trompe pas et réagisse rapidement par quelques sympathiques pogos... Manque encore un poil d’assurance sur scène, mais Keep of Kalessin est pour moi un groupe des plus prometteurs à suivre d’urgence !!! EXODUS Place maintenant à Exodus, véritable légende vivante pour tout thrasheur qui se respecte !!! Honte à moi, il m’a fallu attendre ce concert pour découvrir le groupe... Exodus, c’est LE thrash old-school par excellence, un gros son bien gras, un son qui sent la sueur et la bière, et cette rythmique, ce groove si particulier !!! La présence de Paul Bostaph (ex-Slayer) derrière les fûts n’y est d’ailleurs pas étrangère... La musique d’Exodus ne nous rajeunis certes pas mais évoque nombre de bon souvenirs, ce qui aura ravis plus d’un personne dans la salle !!! Malheureusement, nos thrasheurs atteignent trop vite à mon goût leur vitesse de croisière... Leur set se déroule sur le même rythme morceau après morceau, cela manque un peu de relief et devient quelque peu ennuyeux sur la fin !!! Malgré tout, la prestation d’Exodus ne méritait pas d’être zappée, loin s’en faut, et on ne peut s’empêcher, ne serait-ce qu’une fois, de secouer la tête sur une telle musique !!! Un groupe à découvrir d’urgence pour les plus jeunes, un groupe culte, tout simplement, pour les nostalgiques du bon vieux thrash-metal... HYPOCRISY Pour finir cette bien belle soirée, c’est au tour des suédois d’Hypocrisy de monter sur scène, pour le plus grand plaisir de tous !!! Le groupe, pour lequel la date de Lyon était notée en rouge, le but était simple : faire oublier leur concert en première partie d’Immortal quelques années en arrière... Pour ceux qui n’y étaient pas, Hypocrisy avait arrêté de jouer après seulement 20 minutes, les slammeurs étant trop nombreux, tout comme les micros pris dans les dents par Peter !!! Autant le dire tout de suite, nos suédois ont gagné leur pari !!! Bénéficiant d’un son excellent et puissant ainsi que de lumières vraiment réussies, Hypocrisy va nous en mettre plein les oreilles et la vue en passant en revue nombre de leurs albums, The Arrival et Virus en tête bien évidemment !!! Très gros niveau technique, excellente présence scénique, beaucoup, mais alors vraiment beaucoup de charisme, il n’y a pas grand-chose à dire si ce n’est que les années d’expérience ont fait d’Hypocrisy un pur groupe de scène d’un professionnalisme hors pair !!! Le set du groupe est varié, alternant ce death-metal si particulier qui a fait la réputation du groupe et morceaux mid-tempo beaucoup plus mélodique : rien de tel que de varier les plaisirs pour ne pas s’ennuyer une seconde !!! Mention très spéciale à l’ami Peter, qui en plus d’être un excellent guitariste est vraiment un chanteur de haute volée !!! Et quel plaisir de revoir Horgh de feu Immortal derrière les fûts... A revoir d’urgence, au X-mas Fest’ pour les plus chanceux !!! En résumé, pour un concert de dernière minute, il n’en reste pas moins qu’il était de très bonne facture et il est certain qu’on aimerait voir des affiches comme celle-là plus souvent sur Lyon !!! Seul regret pour un plateau aussi varié, une fréquentation qui n’était pas à la hauteur des groupes présents, mais comme on dit, les absent ont toujours tort !!! Enfin, on a connu pire sur Lyon... Merci encore à Hammer de proposer des dates comme çà et vivement la rentrée pour voir Bolt Thrower, et je l’espère Dark Funeral, même si ce n’est pas encore confirmé...

HYPOCRISY

3 déc. 2005

Chris - THRASHOCORE

Au même titre que NILE, HYPOCRISY avait depuis quelque années boudé notre belle ville de Lyon. Suite aux incidents advenus lors de la tournée conjointe avec Immortal, le groupe avait semble-t-il gardé une certaine distance volontaire vis-à-vis de notre ville, et c’est avec un plaisir énorme que j’appris la venue du groupe pour cette date du 3 décembre, en guise de préambule à la tournée X-Mass avec Naglfar et compagnie, dont nous ne profiterions cependant pas... Le Transbordeur (ou Troubadour selon Blabbermouth...) accueillait donc la faune métalleuse Lyonnaise en ce samedi soir, Transbo certes dans sa petite configuration (400 personnes) mais pleinement rempli. Le temps de se réchauffer le gosier au jus de houblon et d’entrer dans la salle que KEEP OF KALESSIN (groupe de Black qui remplaçait KHOLD au pied levé) avait déjà quitté la scène... C’est avec un taux de remord proche du QI de Loana que j’apprenais cette nouvelle, le groupe n’ayant qu’un faible intérêt pour moi... Selon certaines, c’est mauvais, selon certains c’était excellent... Conséquemment se pose la question de savoir si le sex-appeal de KEEP OF KALESSIN oeuvrait uniquement sur la gente masculine ce soir là, je n’ai pas souhaité creusé davantage le sujet.. Les choses sérieuses débutèrent donc avec EXODUS, groupe phare de la scène Thrash américaine, comptant désormais dans ses rangs l’un de mes batteurs préférés, j’ai nommé Mr. Paul Bostaph, marteleur de fûts chez SLAYER pendant un paquet d’années... Le sieur était en forme ce soir, toujours aussi "emporté par la musique", headbanguant de plus belle sans cesser de jouer... C’est quand même rare les batteurs qui ne sont pas statiques et ultra concentrés sur leur jeu, rien que pour ça chapeau msieur Paul... Ses acolytes d’EXODUS ont visiblement de la bouteille, et si la moyenne d’age est visiblement "élevée" (c’est évidemment relatif) et l’énergie physique moindre qu’à leurs débuts, la musique elle dépote toujours autant... Je n’avais pas été très convaincu par le "Shovel Headed Kill Machine" , mais EXODUS a réussi sur scène à m’enthousiasmer déjà davantage. Certes, je n’y prendrais jamais autant mon pied que sur un bon SLAYER, la variété des titres ne m’ayant pas paru très élevée, mais mon corps fut au fil du concert pris de convulsions proches de ce qu’on peut appeler un état "headbanguandable" (cherchez pas, c’est pas dans le dico), symptome d’un concert réussi. De mémoire les quelques fans du groupe se seront délectés de "44 Magnum Opus", "I Am Abomination", "Fabulous Disaster", "A Lesson in Violence" et autres "Bonded by Blood". Rob Dukes le chanteur au physique d’ours mal léché parcourait la scène de gauche à droite en lançant des regards méchants au public, qui ne s’en offusquait pas outre mesure, pris dans la déferlante thrashisante sans fin qui s’offrait à lui. Si les 2/3 du concert m’ont agréblement convaincus, le dernier 1/3 m’a paru clairement de trop, le groupe ayant joué une bonne heure là ou 45 minutes eurent été amplement suffisantes.. Mais place maintenant au groupe pour lequel j’étais venu, par rapport auquel je ne pourrais me qualifier autrement que par l’adjectif de "fan" (les mauvaises langues rajouteront "groupie de merde") : HYPOCRISY. La foule se densifie nettement, la pression monte petit à petit, et c’est sous un tonnerre d’applaudissements que le groupe débarque sur scène et attaque directement par "Warpath". Le son n’est pas fabuleux mais s’améliora en cours de set ; la performance quand à elle est sans surprise parfaite, aidé par un line-up bien supérieur à l’ancien. L’impressionnant Horgh (ex-IMMORTAL) ne fait pas d’essbrouffe mais assure tel un véritable métronome les parties batterie plutôt complexes du dernier opus, sans négliger les nombreux passages à la double dont sont parsemés la plupart des refrains du groupe. La masse de cheveux présente sur scène ce soir là aurait fait une superbe propagande pour l’Oréal, si la marque avait daigné sponsoriser le concert bien entendu... Monde capitaliste de merde. Et au milieu de tout ça, le Peter... le stakhanoviste du Death Metal, auteur / compositeur / interprète / producteur / mercenaire vocal (remember Bloodbath ?)... Bref une légende du genre, l’idole de toute un peuple, une icône pour les générations futures... ou presque. En tout cas, le sieur anime à merveille le show ce soir là, quelque peu pressé par le temps semble-t-il car ne s’accordant que peu de temps entre chaque titre pour remercier le public, annoncer le prochain titre.. ou remercier encore le public. Oui, car le public ce soir là, le public LYONNAIS (j’insiste, parce qu’après on risquerait de mettre ma parole en doute), ce public décrit par certains comme "froid", fut ce soir d’un enthousiasme exceptionnel... Fan parmi les fans, je ne m’attendais pas à être soutenu par tant d’inconnu(e)s (et oui, ce n’est pas parce qu’on se détruire le corps par un gros chevelu au milieu de la fosse qu’on devient potes dans la seconde...), et pourtant ce soir là le public était *attention expression clichesque mais adéquate* entièrement acquis à la cause d’HYPOCRISY... Chaque fin de morceau était couverte par des vivats impressionnants, j’ai fait un grand nombre de concerts mais rare furent ceux qui recueillaient un tel enthousiasme constant tout du long.. Et le groupe était d’autant plus surpris que la précédente date s’était plutôt mal finie. Les titres s’enchaînent donc, tous accueillis avec ferveur et action dans la fosse, et meme si j’ai noté une légère baisse de rythme à partir de "A Thousand Lies" (étrangement écourtée d’une partie..), l’intensité revint bien vite avec "Inferior Devoties", issue de la période brutale du groupe. Mais le temps file, et le groupe quitte la scène... pour évidemment revenir quelques minutes plus tard. Peter nous annonce qu’un seul titre aura le temps d’être joué, mais à peine "Eraser" est-il fini qu’il nous annonce "The Final Chapter". J’ose estimer, en tant que fan assumé, que le groupe a joué ce titre (initialement prévu de toute façon) malgré l’heure du couvre feu de la salle pratiquement atteinte, pour remercier le public ce soir là... Nous gratifiant de son chant death le plus rauque, masqué par ses cheveux, Peter était véritablement le frontman que j’attendais, et le groupe m’acheva ce soir là avec ce superbe titre à l’ambiance doomesque... L’intelligence du groupe a toujours été de varier les plaisirs, alternant tempos suprement lourds et titres très rapides, afin de conserver une dynamique constante et de toucher à un vase éventail de styles... Bien plus que du Death Metal, HYPOCRISY représente tout ce que les styles extrêmes peuvent offrir comme sensations, des plus sombres ambiances du Black et du Doom aux déferlements haineux du pur Death Metal... HYPOCRISY a par cette simple date effacé toute son ardoise de mécontentement, et assuré l’un des meilleurs shows en salle qu’il m’ai été donné de voir cette année, ceci notamment grâce à l’accueil inattendu d’une grande partie du public... Un grand groupe pour un concert magistral. Setlist : - Warpath - Carved Up - Scrutinized - Until the End - Adjusting the Sun - Fire in the Sky - Apocalypse - A Thousand Lies - Turn the Page - Fractured Millenium - Let the Knife do the Talking - Inferior Devoties - Roswell 47 - Eraser - The Final Chapter

HYPOCRISY

3 déc. 2005

Fully - LEPROSY

Histoire de se chauffer pour le X-Mass festival qui débute le lendemain à Paris (avec à l'affiche HYPOCRISY, EXODUS, NAGLFAR, WINTERSUN), les deux têtes d'affiche de la soirée en ont profité pour tourner sur une vingtaine de dates à travers quatorze pays! Et grâce à la dynamique asso lyonnaise Hammer of Gones une date a pu être bouclée au Transbo de Villeurbanne. Merci à eux! On approchait les 400 métalleux(ses) en ce samedi soir, ce qui constitue une affluence loin d'être exceptionnelle mais correcte qui permet de bien remplir le Transbo dans sa configuration "club". En ouverture de se "tour de chauffe", on retrouve les blackeux norvégiens de KEEP OF KALLESSIN en lieu et place de leurs compatriotes de KHOLD initialement prévu. Le line up actuel du groupe comprend Attila (MAYHEM) au poste de frontman ainsi que le gratteux qui officie également au sein de SATYRICON (le même qui avait eu de petits pbs avec la justice canadienne il y a qq temps suite à une histoire de viol...). Bref on fait face à des blackeux, des vrais qui se peinturent le visage et décore leur gratte de scotch noir pour y fixer des chaînettes à l'aide d'épingles à nourrice :-) Mais passons outre ces clichés, car le set du groupe a était convaincant en évitant d'en faire trop dans le grand guignolesque... Malgré l'espace restreint de la scène, le groupe s'en sortira très bien et disposera de trente minutes pour faire découvrir un black conventionnelle. Car avec déjà deux albums et un ep à son actif, le groupe ne bénéficie pas d'une renommé bien importante par chez nous, d'où l'aubaine que représente cette première partie! Armada, le prochain album est prévu pour fin Mars 2006. Gros morceau de la soirée, EXODUS avec un nouveau line-up puisque le groupe a du faire face aux départs cumulés du frontman Steve Souza (viré du groupe), du gratteux Rick Hunolt (pbs de drogue) et du batteur Tom Hangling (atteint d'une maladie mentale). Dur dur! Mais la prestation de ce soir avec le nouveau line-up a était plus que rassurante! Car si en ce qui concerne la nouvelle place de batteur occupée par l'ex-SLAYER & TESTAMENT Paul Bostaph il n'y avait pas trop de souci à se faire (le groupe y gagnant même au change), le remplacement du frontman et de Rick Hunolt présent depuis une paire d'années était loin d'être évidente! Concernant ce dernier, Lee Haltus son remplaçant a bien tenu son rôle aux côtés de Gary Holt. Mais la principale surprise vient du charisme du nouveau chanteur! Avec une tête de sdf assoiffé de villageoise (à voir!), il a pu en une heure montrer l'étendu de sa fougue avec un charisme évident pour tenir le poste de frontman, headbangant régulièrement et s'adressant à la fosse pour qu'elle se lance dans un circle pit, en vain. Son chant rentre dedans et son attitude vulgaire combine parfaitement avec le thrash des californiens. Pas vraiment le genre de gendre idéal mais il faut bien avouer qu'il se révèle être un atout majeur de plus pour les thrasheurs californiens. Reste à voir son endurance à enfiler les dates, car on ne le sent pas du genre à s'économiser! La set list est essentiellement basée sur les deux derniers albums en date... Je sens déjà poindre les critiques sur ce choix, avec le passage à la trappe de nombreux classique comme Toxic Waltz, mais comment en vouloir au groupe? Surtout que l'exécution sans faille et l'énergie déployée par le nouveau frontman à sans aucun doute botté pas mal de cul! SET LIST EXODUS : - BONDED BY BLOOD - RAZE - DEATHAMPHETAMINE - BLACKLIST - A LESSON IN VIOLENCE - I AM ABOMINATION - SCAR SPANGLED BANNER - FABULOUS DISASTER - 44 MAGNUM OPUS - SHOVEL HEADED KILL MACHINE - WAR IS MY SHEPPARD Même chamboulement de line-up du côté d'HYPOCRISY, mais dans une moindre mesure. On retrouve désormais Horgh l'ex-IMMORTAL derrière les fûts et l'intégration définitive au sein du groupe d'Andreas guitariste de session jusque là. Un line-up qui a là aussi de l'allure et se révèle très efficace sur scène. Tête d'affiche de la soirée justifiée s'il on s'en réfère à l'accueil du public! Les multiples activités musicales de Peter Tägtgren (Pain en tête) ont un impact indéniable sur la popularité de son groupe phare (et sur son ego au vu de son attitude lors des balances d'avant concert!). Le set sera bien rentre dedans avec son paquet de classique (mais sans Pleasure of Molestation, snif) dont le moment fort sera incontestablement le premier rappel avec un "eraser" qui passe toujours aussi bien sur scène! D'ailleurs j'ai un grand souvenir de ce titre dans une tente archi-bondée du Graspop 2004! Bref HYPOCRISY est une valeur sûr sur scène, malgré le fait que beaucoup en on fait une indigestion à force de les voir et revoir! SET LIST HYPOCRISY : - WAR PATH - CARVED UP - SCRUTINIZED - UNTIL THE END - ADJUSTING THE SUN - FIRE IN THE SKY - A THOUSAND LIES - TURN THE PAGE - APOCALYPSE - LET THE KNIFE... - FRACTURED MILLENIUM - INFERIOR DEVOTIES - CHAM 47 - ERASER - FINAL CHAPTER Aucun regret de s'être déplacé pour cette date qui a permis d'apprécier le nouveau line-up d'EXODUS : dévastateur! Cela fait vraiment plaisir de voir un tel monument du thrash revenir en force après une période de transition pas forcément facile à gérer. Les conditions excellentes du point de vue proximité et du son sont également une bonne chose pour apprécier pleinement les sets des deux têtes d'affiche de la soirée! Ce qui sera différent cet été lorsque l'on reverra à de multiples reprises ces deux combos, puisqu'ils devraient encore écumer les différents scènes des festivals européens!

HYPOCRISY

3 déc. 2005

Kergan - VS Webzine (FORUM)

Bon je me lance vu qu'il n'y a encore aucun topic sur ce concert: Tout d'abord, le concert s'est déroulé dans le petit Transbo et ce dernier était plein (on va dire 400 personnes environ). La grande salle aurait été mieux mais certainement un peu vide (la semaine prochaine elle devrait être pleine pour Opeth)... Keep of Kalessin: ce groupe a remplacé Khold initialement prévu, je ne vais pas m'attarder dessus. Je suis trés peu branché black métal donc mal placé pour savoir si leur show était sympa. A en croire les true Beuh Meuh leur zic s'approche pas mal d'un Emperor... Perso leur prestation ne m'a pas apporté grand chose, décidement les concerts de black ne sont pas du tout mon truc et j'aurais plus apprécié un Khold je pense Exodus: les choses sérieuses commencent, pas mal de monde semble s'être déplacé pour eux. Je ne connais que trés peu ce groupe et n'apprécie pas vraiment le style qu'il pratique. En tout cas Exodus est bien en place, les membres (le chanteur en tête) sont charismatiques, ça donne une impression trés pro. Show sympa, les fans ont du apprécier. Hypocrisy: je m'étais déplacé exclusivement pour les voir et je n'ai pas été deçu. Hypocrisy sur scène ça démonte tout ! Groupe trés bien en place, un Peter Tagtgren trés présent, bref que du bonheur. Le groupe semblait vouloir effacer le mauvais souvenir de leur dernière prestation à Lyon il y a 2 ans avec Immortal (je pensais d'ailleurs ne jamais les revoir à Lyon suite aux incidents qui s'étaient produits). La plupart de leurs classiques y sont passés ('Deathrow', 'Roswell 47', etc ...), un rappel de 2 titres ('Eraser' et 'The Final Chapter') pour un set qui a du approché les 1h30. Pour ma part la meilleure prestation d'Hypocrisy qu'il m'a été donné de voir (en tête d'affiche ça change pas mal de choses ...). Au final un trés bon concert, une ambiance sympa, on en redemande

HYPOCRISY

3 déc. 2005

Seb666 - TRANSIT MAG

C'est salle la plus petite du Transbordeur qui nous accueille pour cette affiche organisée par nos amis lyonnais de Hammer of Gones, qui se révèle aussi variée qu'alléchante. Son succès oblige rapidement les 450 métalleux à se serrer pour voir la scène. Khold est remplacé au pied levé par Keep of Kalesssin, qui est également un groupe de black métal norvégien, mais un peu moins renommé. Sa prestation dévoile un black sincère, teinté de thrash. En somme, un set très honnête, accueilli poliment par le public. Le grand retour de Exodus l'année dernière n'a pas échappé à ses nombreux fans : la salle est comble et les vieux Ricains sont toujours en forme ; le nouveau chanteur recruté pour la reformation du groupe, Rob Dukes, au physique de bûcheron canadien barbu étonne tout le monde (dans le bon sens du terme) : son chant criard remplace à merveille Paul Baloff [RIP] ! On découvre également Paul Bostaph derrière les fûts, qui s'est donc avantageusement recyclé après son éjection de Slayer. Sinon, le quintette défend énergiquement ses titres thrash très typés, beaucoup plus répétitif qu'un Slayer, né pourtant sur la même terre californienne. L'accent est mis sur les morceaux légendaires tirés de "Fabulous disaster" ou encore "Bonded by blood". Un set très énergique ! Mais se sont les Suédois de Hypocrisy, emmenés par leur leader charismatique Peter Tätgren qui rassemblent le public dans une communion unitaire : la set-list est savamment équilibrée entre vieux titres "rentre-dedans" et morceaux plus intimistes ; de "Fire in the sky" à "Roswell 47", en passant par "There si no god on earth" ou encore "Final chapter", toute la discographie du groupe est embrassée ici. sous un light show conséquent, les titres de Hypocrisy prennent une dimension particulière. Peter entraîne la foule en y mettant du coeur, semblant accoucher de chaque morceau dans la douleur ou dans la rage. Un son impeccable restitue les titres, comme pour parfaire la réputation du front man en sa qualité d'ingé-son, cette fois! Le souvenir du set trop court dont certains se souviennent au Ninkasi Kao en 2002 est bel et bien oublié!

HYPOCRISY

3 déc. 2005

Skikaz - TRexSound

Une fois de plus, le Transbordeur se faisait temple du métal samedi 3 décembre pour la venue très attendue du groupe Hypocrisy. La soirée se déroule dans la petite salle investie par environ 400 personnes, ce qui représente peu de monde même s'il faut aussi prendre en considération l'annonce tardive de la date organisée par Hammer Of Gones. Les réjouissances débutent donc avec les norvégiens de Keep of Kalessin venus pour remplacer Khold précédemment annoncé. Le chanteur constitue sans doute l'un des atouts majeurs du groupe, puisque c'est Attila (ex-Mayhem) qui officie au micro. Les influences de cette très fameuse formation se font d'ailleurs fortement ressentir tout au long du set. Il est indéniable que Keep Of Kalessin jouit d'une maîtrise parfaite en ce qui concerne le style black métal. Malgré cette bonne technique, le groupe n'aura pas su retenir mon attention... (J’entends déjà les cris de désaccord de certains membres du public qui semble t-il se sont délectés lors de cette prestation). Puis les américains d'Exodus entrent en scène pour un set dépassant les 1heure. Ce groupe, tout comme la tête d’affiche, constitue ce que l’on pourrait appeler « des anciens », et Paul Bostaph à la batterie ne fait qu’accroître sa crédibilité. Le groupe offre donc un trash grandiose notamment avec les titres « Fabulous Disaster » et « I am Abomination ». Le chanteur effectue un constant va et vient de part et d’autre de la scène, en foudroyant l’audience du regard. Quant aux autres membres du groupe, leur mouvance est quelques peu en décrépitude, mais leur habileté musicale fait vite oublier leur pseudo "staticité" scénique. Enfin, il est l’heure pour ces messieurs d’Hypocrisy tant attendus de débarquer sur scène. Certain dans le public trouvaient plus judicieux de mettre Exodus en tête d’affiche, mais on s’aperçoit vite que ça n’est pas l’opinion prédominante, puisque très rapidement un attroupement s’effectue près de la scène. Pour moi la question ne se pose même pas, Hypocrisy mérite bel et bien sa place en tant que tête d’affiche puisqu’il s’agit quand même d’une énorme référence de la scène death métal internationale. Le morceau « Warpath » fait figure de mise en bouche et suffit à catapulter le public dans l’ambiance de la soirée. Les musiciens exécutent un set irréprochable, et leur son oscille entre une violente apesanteur et une impétuosité frénétique. Le public est là et le fait remarquer en démontrant un véritable engouement pour Hypocrisy. Au milieu de leur set, le titre de « Fire In The Sky » est crié , je dirais même scandé, avant même d’être annoncé par Peter Tägtrgen... Le groupe réussi définitivement à enflammer et surexciter le Transbordeur. Beaucoup plus rapidement qu’escompté, arrive la fin de leur prestation. Fort heureusement, le public se voit gratifié d’un bref rappel (mais un rappel quand même) avec les morceaux « Eraser » puis, « the Final Chapter » qui viendra clôturer la soirée. Les gens quittent la salle vraisemblablement avec une extrême satisfaction d’avoir vu le groupe à laquelle se mêle la déception de ne pas avoir eu une prestation plus longue...

DARK FUNERAL

12 mars 2006

Chris - THRASHOCORE

La grande messe du Black Metal se tenait le dimanche 12 mars à Lyon, dans ce cher vieux Ninkasi KAO. 5 groupes et une affiche résolument brutale, pour une affluence très bonne et une nouvelle date bien assurée par Hammer of Gones, le bilan de la soirée est clairement positive aussi bien pour le public que pour l’orga... Arrivé un peu trop tard pour Otargos, dont les échos font part d’une très bonne prestation, c’est le set d’Amoral qui me servira d’introduction au concert. Les Finlandais ont un peu de mal à se faire accepter par le public avec leur death / thrash mélodique un peu OVNI dans cette soirée, mais il faudrait vraiment être de mauvaise foi pour nier la qualité de leur prestation ce soir là. Connaissant quelque peu leur second album « Decrowning », je me suis délecté de la technicité des guitaristes, aux solos époustouflants bien qu’un peu clichés, et de la retranscription parfaite des compos sur scène. Le chanteur est parfaitement à l’aise, et ne se décourage pas devant un public qui se réveille petit à petit sous ses exhortations à mettre un peu d’ambiance dans la fosse. Bien que ne collant pas particulièrement à l’affiche, il ne fait aucun doute qu’Amoral n’a pas démérité ce soir là et mérite davantage de reconnaissance à mon humble avis.. Place maintenant à un réel groupe de Black bien maquillé et brutal à souhait : les Allemands de Endstille. Visiblement attendus par une bonne frange du public, le groupe ne fait pas dans la finesse vu que les blasts fusent dès la première compo et ne sont tempérés que par quelques passages mid-tempos avant de repartir de plus belle. Le groupe est au contraire d’Amoral très hétérogène sur scène, dans le sens ou au contraire des Finlandais chez qui l’on ressentait une réelle cohésion aussi bien scénique que musicale, chez Endstille chacun semble jouer dans son coin... avec une mention spéciale au gratteux, qui caché derrière ses cheveux ne bougera pas d’un iota de tout le concert. Le batteur est lui au contraire proprement déchaîné, headbanguant sans cesse tout en blastant de façon ininterrompu, une très belle prestation.. Quand au chanteur peinturluré, c’est avec un timbre de voix suave qu’il annonce brièvement les différents titres, au cours desquels son chant black m’a paru manqué de puissance... Mais dans l’ensemble, bien que n’étant pas fan de ce genre de Black, j’admet volontiers être rentré assez facilement dans le concert d’Endstille, et c’est sans déplaisir que je retournerais les voir une prochaine fois... Déjà les têtes d’affiches, et pas n’importe qui puisque c’est LE groupe pour lequel je suis venu : Naglfar. Une courte intro, les lumières sont éteintes, Kristoffer Olivius arrive dans un long manteau de cuir noir, crâne rasé et regard pénétrant...et c’est parti pour le meilleur concert de la soirée, tout simplement. Le public Lyonnais, qui ne semblait dans l’ensemble pas aussi bien connaître le groupe que Dark Funeral ou Endstille, s’est vite pris dans la tourmente musicale qu’est Naglfar, et ce sont 45 trop courtes minutes qui se sont ainsi déroulés... Nous offrant aussi bien des titres du dernier album (« Spoken Words of Venom », « The Perpetual Horrors », « A Swarm of Plague » en rappel) que des plus anciens (le splendidement et ultra-brutalement-jouissif « I Am Vengeance », « Wrath of the Tyrants », « As the Twilight Gave Birth to the Night » ou bien encore « Horncrowned Majesty »), Naglfar m’a mis personnellement une claque monstrueuse, alliant une brutalité hors normes à une classe et une petite touche mélodique pas désagréable qui rendait le tout très accrocheur. Le public ne s’y trompe pas, suivant Kristoffer dans ses incitations à réagir, et le moindre mid-tempo était rythmé par les poings levés d’une grande partie du public. Que dire du jeu des gratteux, là aussi proprement excellent et impressionnant... impressionnant, presque autant que Marcus Norman, en face de qui j’étais et dont je n’avais jamais réalisé la carrure...un vrai géant. Comme toutes les bonnes choses, Naglfar a joué bien trop peu longtemps, et ne nous a pas servi un « Brimstone Gate » et « Black God Aftermath », titres contre lesquels j’aurais bien échangés l’intégralité du set de Dark Funeral... Car oui, le « roi » de la soirée n’a rien eu à me proposer ce soir là de très convainquant : ha si quand même, ce Matte Bordin, une véritable mitraillette d’une rapidité HA-LLU-CI-NANTE (wai, à ce point là), tellement hallucinante d’ailleurs qu’il couvrait en grande partie les guitares... Mettons au crédit de Dark Fu le fait que visiblement Lord Caligula était malade ce soir là, ce qui explique sans doute en partie son absence totale de présence scénique (ou alors il y avait de la colle sur la scène..), et sa voix qui comme pour Endstille manquait franchement de puissance.. Engoncé dans son armure à la Robocop, il se soutenait péniblement au micro et n’avait rien du frontman « evil » auquel on était en droit de s’attendre.. Heureusement que Kristoffer Olivius avait assuré ce rôle avec Naglfar quelques temps auparavant.. Du coup, le récit du concert est simple : à peine 45 minutes de concert, avant que le groupe ne quitte la scène devant un public ébahi.. les premiers sifflets fusent..le groupe reviendra finalement et jouera deux titres en rappel avant de partir définitivement. N’étant pas connaisseur ni amateur du groupe je ne citerais que « King Antichrist » et « Attera Totus Sanctus » au rayon des titrés joués ce soir là, les autres m’étant passés au dessus de la tête... Je ne doute pas que Dark Funeral puisse me mettre une grosse baffe dans un bon jour, mais ce soir là, avec un set écourté, un son de batterie surmixé qui couvrait tout le reste, et un groupe en petite forme (à l’exception toujours de Bordin, dont la prestation me laisse encore aujourd’hui pantois...), ce ne fut pas le cas... Heureusement, Naglfar était là, et a assuré ce soir là à Lyon sans conteste la meilleure prestation possible. A revoir dès que possible en tête d’affiche, et avec « Black God Aftermath » en bonne place dans la set list siouplait.

DARK FUNERAL

12 mars 2006

Christophe Nogues - DECIBEL'S STORM

Depuis quelques jours, on croyait sentir les premières douceurs annonçant le printemps. Et bien finalement, ce dimanche 12 mars vit le retour de l'hiver... quel froid ! A croire que le climat s'était modifié pour faire plaisir aux musiciens scandinaves ! A l'origine, l'affiche était déjà sympa (4 groupes !), mais l'organisateur lyonnais, Hammer of Gones, eu la bonne idée de rajouter un groupe français, et non des moindres... Otargos. Bien chroniqué dans nos colonnes, ce fut avec plaisir que je vis annoncés sur l'affiche les Français d'Otargos. Officiant dans un registre proche de Dark Funeral, le groupe commence sans hésitation avec du bien brutal. Les Bordelais sont certes les plus « débutants » de la soirée mais ont déjà une expérience non négligeable de la scène, et cela se sent. Les compos sont bien maîtrisées et servent de parfait hors-d’oeuvre à cette soirée. On se demande bien ce que faisait Amoral sur cette tournée... Apporter un peu de variété ? Sûrement ! Car leur death-metal mélodique faisait un peu tâche au milieu de tous ces adorateurs de Satan et de récits guerriers. Heureusement que le groupe a mis du coeur à la tâche car le public était assez dubitatif au début du show ne répondant aux invectives du chanteur que par pure politesse. Mais une prestation énergique, un groupe soudé, quelques riffs bien heavy et un guitariste soliste compétent permirent à Amoral de récupérer de nombreux suffrages. En voilà qui auront récupéré des fans ce soir. Le plus "true" des groupes de la soirée fit son entrée sur scène et nous asséna son black brutal et guerrier. Il est clair que Endstille ne fait pas dans la dentelle et n'était pas là pour poser, ni se forcer à jouer les gros durs... contrairement à certains. Leurs compositions sont largement suffisantes pour les rendre « evil »... Par contre, il fut bizarre de voir 2 des musiciens avec des corpse-paints et 2 à visage nu. Un peu d’homogénéité que diable ! D’ailleurs, le guitariste sans maquillage resta impassible dans son coin laissant le soin au chanteur et au bassiste peinturlurés le soin de faire leur show black-metal. Le groupe, sans faire l’unanimité, plut beaucoup au public. On peut ne pas apprécier leur musique, mais on doit leur reconnaître une certaine efficacité dans l'exécution de leurs chansons. Ah Naglfar ! Je suis leur carrière depuis un moment et "Sheol" avait l'effet d'une petite bombe. Ca faisait donc longtemps que j'avais envie de les voir, même si "Pariah" le petit dernier est un peu plus « ordinaire » et m’a laissé un peu sur ma faim. Le son est bien puissant et fort, mais un peu brouillon... trop brouillon d’ailleurs pour mettre en valeur toute la richesse et la violence de leur musique. Kristofer Oliver s'en sort avec les honneurs au poste de chanteur, mais on sent encore un manque d'expérience et d'assurance. Il est vrai qu'il a "simplement" tenu la basse au sein du groupe avant de remplacer Jens Ryden partir retrouver les bancs de la fac. C'est donc sa première vraie tournée en tant que vocaliste. Les morceaux sont bien exécutés et ma préférence va aux extraits de « Sheol », tels « I am vengeance » ou « Wrath of the fallen ». Pas mal du tout mais j’en attendais plus... La dernière fois que j'avais vu Dark Funeral sur scène, c'était en première partie de Dimmu Borgir, il y a quelques années. Selon que l'on soit fan ou non, bourré ou pas, les Suédois peuvent sembler plus ou moins ridicules... surtout avec leur espèce de veste en latex à peine digne d'un Dani Filth. L'interprétation et le son sont tout à fait corrects, mais malgré tout le concert ne brille pas particulièrement. Leur chanteur a pas trop la forme... ou plutôt de motivation. On a un peu l'impression d'un groupe en roue libre et qui vit sur ses acquis. Heureusement que le batteur Matte Modin est là pour secouer tout le monde avec des blasts surpuissants et réglés comme un métronome. C’est surtout lui la vedette de la soirée. D’autant plus que le groupe quitte la scène au bout de 45 minutes sous le regard inquiet et désabusé d’une partie du public. Mais les voilà « heureusement » de retour pour 2 rappels. Le final se fera sur le désormais classique "My Dark Desires" avec Kristofer de Naglfar en guest. Une bonne soirée, riche en décibels... et en bière, un brin terni par la prestation en demi-teinte de la tête d’affiche. Vivement le prochain concert d’Hammer of Gones : Bolt Thrower !

DARK FUNERAL

12 mars 2006

Kharôn - LA HORDE NOIRE

Dimanche, le jour du seigneur. Et c’est ainsi qu’en ce 12 mars, après avoir prié dans mon église, avoir demandé pardon à mon seigneur dieu, de tous les péchés que j’ai commis durant la semaine, je me décida à violer une none. Malheureusement ou heureusement, ces personnes sont en voie de disparition, et je ne pus en trouver. C’est pourquoi, pour me consoler, je décida de partir à Lyon au Ninkasi Kao, fameuse salle de concert/brasserie (et oui, il fabrique là-bas de la bière, enfin, ça a certainement déjà été dit, mais on aime se répéter). On notera que la bière blonde et blanche est au même tarif, ce qui est paradoxal, puisque une blonde est forcément blanche ou alors elle c’est fait une teinte, ce qui dans ce cas conduirait à une noire blonde, mais elle ne serait pas blanche, et serait brune, tout en restant une fausse blonde. Et je ne pose même pas la question des rousses, qui elles sont blanchent mais on en veux pas, parce qu’elles ne sont pas belles. Enfin, tout ça pour dire que les pays germaniques utilisent des appellations telles que "pills" ou "lager", et c’est plus simple... Bref, HAMMER OF GONES nous ont organisé une soirée sous le signe du black metal des plus réjouissantes. S’ensuit AMORAL, le groupe qui faisait un peu tâche avec son death metal, certes pas trop mal, mais qui ne me laissera pas de souvenir (d’ailleurs je ne sais pas quoi dire de plus...). S’ensuit ENDSTILLE, quelque chose de vraiment intéressant, qui nous laisse présager du pire par la suite. Un groupe que l’on oublierait à cause de ses successeurs tonitruant, mais qui a su faire sa part du show. Un black métal plutôt traditionnel sur scène qui a su chauffer l’ambiance. Un groupe que je n’attendais pas, mais qui a su réveiller mes ouies, monter la tension, et faire exploser les plus nerveux d’entre nous. Un groupe sur qui on devra compter je l’espère, et que l’on reverra sûrement sur les planches prochainement (ils font du théâtre?). Puis, l’ambiance chauffant, NAGLFAR se présenta sur scène, très bien accueilli par un public lyonnais qui les attendait. Les Suédois se sont présentés sur scène et ont balançé la sauce de façon très pro (voir trop, où l’on sentait une distance entre le public et les musiciens), ce qui n’empêcha pas d’apprécier les titres, avec les meilleurs de la discographie de ce groupe exemplaire, sans nous asséner leur dernier album comme certains le font. Une tenue martiale, comme pour la musique qui nous laissera sur notre faim après 30 minutes. Enfin, DARK FUNERAL qui peina, je trouve. Heureusement que leurs compositions sont excellentes, sans quoi ont aurait pu être noyé dans la mollesse de leur show. Il aura fallu attendre un "Open the gates of hell", avant que le groupe puisse enfin prendre l’ampleur de ces monstres du métal qu'ils sont. Et à peine l’ambiance montée, ils se décidèrent à rejoindre les coulisses. Heureusement un rappel fut lancé (peut-être pour ne pas crier au vol), et les Suédois reprirent leurs instruments pour tenter de nous réveiller (ce qui ne fût pas vraiment le cas), et finirent avec le chanteur de NAGLFAR sur un titre que je n'ai pas pu reconnaître (je devais avoir de la merde dans les oreilles...). On pourra reprocher à ce concert d’être passé à vitesse grand V (entrée à 19h, sortie à 23h30). Certes, c'est excusable pour DARK FUNERAL en raison de l’état de santé de Caligula, mais pour les autres groupes, on aurait pu avoir quelque chose de plus consistant (et pour votre peine je terminerai là...).

DARK FUNERAL

12 mars 2006

Kleim Antyne - METAL-LIVE

C’est dans un froid hivernal que se presse la foule devant les portes du Ninkasi pour une soirée pure (ou presque) black metal. Quand on arrive en avance l’attente est longue, le froid, la faim et la fatigue se mélangent et nous voilà rabougris par le vent glacé qui semble avoir suivi nos suédois jusqu’ici... Nous vous supplions : « Open the Gates !!!! » Enfin réchauffés une fois à l'intérieur de l'antre, qui a revêtit pour la soirée l’imagerie du dernier album de Dark funeral, « Attera Totus Sanctus », la soirée ne tarde pas à commencer par un groupe bien sympathique Otargos, qui nous a livré un black metal bien fait et une présence scénique tout à fait correcte. On regrettera simplement le manque d’ambiance dans le public qui restera planté au bar ou au stand pendant une grande partie de leur set. Mais au moins le groupe aura annoncé la couleur pour ce soir : ce sera noir, très noir ! C’est au tour des finlandais d’Amoral de prendre la relève avec un death/thrash mélodique qui fait un peu désordre sur cette affiche bien dirigée black metal ! Même si le groupe a été un peu boudé au départ, leurs riffs ont fini par séduire, tout comme les subtilités rythmiques de leurs compositions, assurées par des musiciens précis et talentueux qui m'ont tous paru bien jeunes! Le chanteur a tenu bon face à la froideur de la salle qui ne s'était toujours pas décoincée (ah ces trve je vous jure !...). Ce n’était pas des conditions de jeu faciles pour eux, mais ils s’en sont sortis avec les honneurs. Viens ensuite le groupe le plus sombre de la soirée, j’ai nommé les allemands d’Endstille. Maquillage macabre pour tout le monde et présence mystérieuse pour nous livrer le black le plus trve de la soirée, celui dans lequel les chansons ne sont composées que d’un voire deux riffs, ou d’une ou deux notes, qui durent qui durent, sur blast omniprésents. C’est malsain, c’est grésillant et lancinant mais c’est bon, le public apprécie et le montre enfin! Si le chanteur était bien en avant, les autres musiciens ont eu une prestance plus discrète mais je ferai une mention spéciale au batteur qui headbanguait merveilleusement bien tout en faisant gronder cymbales et grosse caisse. Prestation sobre mais diablement puissante, je garde un bon souvenir de ce groupe qui s’est avéré être aussi bon sur CD ! Les choses véritablement sérieuses commencent avec l’entrée en scène de Naglfar. Le chanteur arrive avec un manteau long et noir aux ornements tribaux des plus classieux, le crâne dénué de tous poils capillaires, original pour un groupe de black ! Mais on remarquera bien assez vite la présence et le charisme de ce Kristoffer Olivius au regard glacial et pénétrant. Le groupe nous envoie sa violence avec assurance et énergie, réveillant les pogos d’une brutalité typique du public blackeux. Mais on regrettera tout de même la présence d’une population parfois trop agressive, qui cherchait un peu les emmerdes et transformait presque les bousculades en baston. Contentes sont alors les filles d’être entourées par de gros bras virils pour nous protéger ! Le set de Naglfar nous a paru trop court tant on prenait plaisir à écouter leur son, leurs compositions qui alliaient violence et touches plus mélodiques ou plus lourdes, ce qui évitait avec brio que nos oreilles ne tombent dans l’ennui. Nous avons pu nous régaler les titres suivants : -Spoken Words of Venom -The Perpetual Horrors -A Swarm of Plague -I Am Vengeance -Wrath of the Tyrants -As the Twilight Gave Birth to the Night -Horncrowned Majesty Arrive ensuite le groupe tant attendu de la soirée... hélas, la préstation de Dark Funeral fut une belle déception... En effet, personne ne nous a prévenu mais nous avons vite constaté le manque de pêche du chanteur et en avons conclu que notre seigneur des ténèbres satanique, engoncé dans son armure satanique, tout droit sortie des contrées les plus sombres du Mordor, était malade... Cela a un peu plombé l’ambiance et l’humeur générale de la scène et du public. Ainsi Lord Caligula est resté planté, littéralement, au même endroit, sans bouger quand il ne chantait pas et en redressant péniblement la tête pour assurer sa performance vocale qui ne devait pas être au top de son potentiel. Pour continuer avec la qualité du son, les guitares étaient sous-mixées, le son était donc moins percutant et moins précis que pour Naglfar ce qui était assez frustrant. Les musiciens semblaient un peu démotivés à l’idée de savoir que leur concert n’allait pas être au top et hormis le bassiste aux mimiques haineuses, les autres musiciens semblaient plus concentrés sur leur manche respectif que sur l’aspect visuel de leur performance, nous laissant nous défouler seuls devant ce torrent de haine. Mais tout n’était pas décevant, les musiciens de Dark Funeral sont très forts et nous l’ont montré en jouant leurs morceaux avec une maîtrise absolue et avec une rapidité hallucinante (chapeau à Matte Bordin derrière ses fûts !). Seulement voilà, ils ont quitté la scène après 35 petites minutes de jeu. Les lumières se rallument et la bande son aussi, comme si le concert était véritablement fini et sans rappel ! Consternation générale du public qui ne tarde pas à manifester son profond mécontentement et le groupe revient assez vite pour nous jouer 3 titres supplémentaires et Kristoffer de Naglfar est venu assuré la dernière chanson en duo avec Lord Caligula... J’ai quand même pu apprécier les magnifiques « Open the Gates » et « Vobiscum Satanas » qui s’enchaînaient et ce fut pour moi le meilleur passage du concert. Dans l’ensemble nous avons passé une bonne soirée, qui reposait essentiellement sur les prestations des premières parties et celle de Naglfar ce qui est quand même frustrant quand on est venu pour la tête d’affiche !

DARK FUNERAL

12 mars 2006

Manulerider - METALORGIE

Evènement black métal de cet hiver 2006 à Lyon, le passage du cortège accompagnant Dark Funeral sur la tournée française (pas moins de 8 dates) avait de quoi faire des émules mais également de quoi assurer des découvertes au public venu nombreux et parfois de loin, grâce aux 5 groupes prévus pour assurer une violente soirée à tous. C’est au Ninkasi Kao, salle que je découvrais par ailleurs pour l’occasion que rendez-vous était pris. Complexe regroupant tout ce qu’il faut pour passer une bonne soirée, et ce quel que soient vos centres d’intérêt, ce Ninkasi, malgré ses nombreuses qualité et sa mécanique déjà bien huilée, n’avait pourtant rien d’une antre de vikings mais se prêtait bien à cette affiche que je qualifierais d’urbaine, malgré le style prédominant annoncé, puisque regroupant des groupes dont le credo tient plus de la violence gratuite que de la haine associée au black de trve. Autrement dit, les groupes présents dimanche dernier étaient avant tout là pour en mettre plein la vue à tous et déverser un flot de brutalité synonyme de ressourcement psychique pour la plupart des personnes ayant fait le déplacement. Le temps d’avaler un café et un délicieux sandwich au bar/restaurant du complexe et je prends la direction de la salle, d’une bonne capacité et presque déjà comble pour le premier groupe. Otargos, obscure et inconnu (du moins pour moi) groupe français se charge de cette tâche. Le quatuor débarque et déverse durant près d’une demi heure un raw black des plus classiques, presque ennuyeux dans ses structures et dont le son très brouillon ne sert pas vraiment le spectateur à trouver le détail qui différenciera ce énième combo de black d’un autre dans cette scène grouillante et étouffée. Première bonne surprise de la soirée : les finlandais d’Amoral prennent le relais sans tarder. Pas forcément les plus à leur place dans une telle soirée, les très jeunes membres du groupe vont tout de même démontrer que la qualité de leur musique sait parler aux métalleux. Servant un métal très technique, sorte de death mélodique à la scandinave très brutal, servi par des riffs mécaniques d’une précision chirurgicale, soutenus par un batteur droit comme un piquet et au faciès imperturbable malgré ses parties hallucinantes. Excellente surprise que ce groupe qui commence à chauffer efficacement le public, lui demandant même d’effectuer quelques Circle Pits aux premiers rangs. Après une courte interruption, les choses sérieuses commencent, on ne rigole plus, Endstille entre en scène. La violence monte d’un cran, à l’image de l’accoutrement du chanteur, affublé de quincaille et d’un haineux warpaint, et un raw black crade au possible envahit les oreilles des présents. Grâce à une bonne technique, le groupe parvient à ménager une assez bonne originalité à ses compositions, et le public ne s’y trompe pas, le headbangue se répand comme la grippe aviaire autour de moi et la chaleur monte. Les allemands déversent le show qui se révèlera après coup comme ayant été le plus haineux de la soirée, produisant un mur de son dense et presque abrutissant. Bonne surprise également que ce quatuor teuton, sur lequel je n’avais jusqu’à présent pas pris le temps de m’attarder. La délégation suédoise commence donc dès lors sa prestation, et c’est Naglfar, dont j’attends beaucoup qui prend le rôle de semi tête d’affiche de la soirée. Grâce à un black très aseptisé mais ô combien efficace, grâce à des mélodies heavy incroyablement énergiques, le groupe a toujours su ne pas me laisser insensible quant à sa musique, du moins sur cd. Pourtant, le son est trop brouillon, peut-être trop fort, et j’ai même du mal à reconnaître les compositions du groupe. Le groupe peine à transmettre de l’énergie tant le son qu’il produit est aplati et malgré les tubesques I Am Vengeance et Spoken Words Of Venom (étant pourtant censé défendre le dernier album en date du groupe, auquel la setlist sera par ailleurs principalement dédiée) qui feraient en temps normal headbanguer une none, rien n’y fait, pas même le batteur ultrarapide, pas même le look Lex Luthor du chanteur dans sa grande cape en cuir ni son chant très monocorde, on ne distingue pas vraiment les compositions et le set en est du coup grandement pénalisé. Dommage donc, mais à la déception succède la bonne surprise. N’attendant pas grand-chose des monstres sacrés que sont Dark Funeral, je comprends vite lorsque ceux-cis montent sur scène que leur musique prend toute sa portée en live. Les bêtes féroces tout autours de moi l’ont bien compris : le brutal black des 4 suédois parés de combinaisons de cuir et de leurs warpaints attitrés va nous déverser une bestialité sans pareille. La batterie va a une vitesse folle, malgré le faciès presque jovial de l’énergumène qui s’en charge, les riffs de guitare acerbes se répondent pour produire des mélodies imparables et Emperor Magus Caligula s’évertue à mettre le feu dans la fosse devenue chaotique en lui gerbant ses textes qui l’embrasent un peu plus à chaque titre. Hail Murder, Vobiscum Satanas, Open The Gates, les refrains hymnaux des suédois sont repris par la foule qui semble plus qu’apprécier, et clou du spectacle, c’est sur le rappel que Kristofer Olivius (chanteur de Naglfar) vient soutenir son compatriote pour un final des plus impressionnants. Une très bonne prestation de cette véritable légende du black métal qui assoit là un peu plus son statut à mes yeux, même si rien n’y fait, la vision que je garde de leurs enregistrements n’est toujours pas la meilleure. Au final restera de cette soirée un bien bon souvenir, faite avant tout de découvertes pour moi, découverte d’ambiance, car il est tout de même assez rare de pouvoir assister à une telle affiche, black, il est vrai, mais à l’approche au final très Death métal (d’ailleurs le public l’était plutôt), et surtout découvertes musicales avec Endstille et Amoral qui n’auront pas failli à la réputation qu’on leur prête déjà, à savoir des espoirs de la scène métal. Quant aux dieux Dark Funeral, ils m’auront fait passer là un bien bon moment, pas vraiment trve, mais tant pis la violence était là.

BOLT THROWER

25 avr. 2006

Chris - THRASHOCORE

Après avoir été annoncé avec Gorefest, puis God Dethroned, puis Kataklysm, puis de nouveau God Dethroned (on a aussi parlé de rumeurs sur l’éventualité d’une tournée commune avec Britney Spears), cette date de Bolt Thrower devenait une véritable arlésienne. D’autant plus que la date était la première à prendre place au Marché Gare, la nouvelle salle de Lyon super trop bien de Perrache... qui n’était même pas prête quand The Haunted a voulu jouer dans notre belle ville il y a quelques mois... En tout cas pour une date d’inauguration, ce concert aura eu une affluence très correcte, la date étant sold out avec pas loin de 300 personnes. Les hostilités démarrèrent dès mon arrivée (sympa de m’avoir attendu les gars lol) avec Obnoxious, groupe Lyonnais de Death / Thrash ayant eu l’insigne honneur de jouer avec Expelled il y a quelques semaines. Devant un public déjà nombreu mais pas forcément très chaud, le groupe fournit une prestation correcte, mais un peu en deçà de ce que j’avais pu apprécier chez eux, notamment lors de la date au Blue Banana l’année dernière avec Etharen. Le public resta globalement très statique face au groupe, et il fallut attendre la reprise finale de « Raining Blood » pour voir enfin le pit s’activer. En tout cas, ils méritaient amplement leur place sur l’affiche ce jour là, et j’espère les revoir très prochainement en ouverture d’autres groupes « renommés ». Remplaçant au pied levé Kataklysm après avoir été annoncé au préalable, God Dethroned avait la lourde tache de jouer devant un public qui ne connaissait majoritairement pas leur musique. Alors certes, God Dethroned ne sera jamais un grand groupe, les musiciens ne débordant pas d’un charisme extraordinaire, notamment Henri Sattler le chanteur qui du haut de ses pratiquement 2 mètres avait un peu de mal à bouger en rythme avec sa guitare portée haut sur le corps... mais quoi qu’on en dise, ce groupe possède des putains de chansons. Attaquant sur un « Nihilist » malheureusement pas super carré, le groupe parvient pourtant à convaincre dès le départ le public Lyonnais qui réagit enfin au death metal des Hollandais. Passant en revue majoritairement les 3 derniers albums du groupe (« Sigma Enigma », « The Tombstone », « The Warkult », « Soulsweeper », "Villa Vampiria", "Boiling Blood"..) Le groupe nous offrit même deux vieilleries avec « The Somberness of Winter » et le grandiose « Serpent King », qui malheureusement rend beaucoup moins bien qu’en version studio, notamment à cause de l’absence de chant clair sur le refrain... Bref, je ne m’attendais pas à une prestation d’enfer non plus, mais j’aurais été satisfait d’enfin voir ce très bon groupe dont tous les albums sont d’une qualité équivalente. Venait enfin la tête d’affiche, à savoir le rouleau compresseur qu’on nomme communément Bolt Thrower. La salle est remplie à craquer, il fait très chaud, et c’est dans une ambiance de feu que les Anglais entament leur set. N’étant pas très connaisseur de leur répertoire, je ne pourrais pas juger de la qualité d’interprétation des titres joués, qui possédaient néanmoins l’efficacité nécessaire à alimenter une fosse déchaînée pendant une grosse heure, et ce malgré un son très brouillon. Le chanteur était tout sourire, et malgré son age mûr possède encore un chant death très convainquant. Une grosse heure de concert s’écoule dans la chaleur moite du Marché Gare, jusqu’à l’inévitable rappel pour deux titres qui achève un public conquis ce soir là. Tout le monde aura été satisfait de la soirée, aussi bien au niveau des groupes que de l’orga ou même du public, c’est ce qu’on appelle avoir passé une bonne soirée.

BOLT THROWER

25 avr. 2006

S.Y.L. - PAVILLON 666

Il paraît un tantinet risqué d’aller dans une soirée extrême lorsque l’on n’est pas forcément accro au brutal ; peu importe, il faut s’ouvrir à toutes les musiques et il faut dire que l’affiche du soir est très alléchante ! En effet, après avoir fait venir Dark Funeral, Nagflar et Endstille (excusez du peu !), la très dynamique association « Hammer of gone » a accompli un gros travail d’organisation pour proposer cette fois ci à l’exigeant public lyonnais un voyage dans la haute sphère du death métal (et le remplacement au pied levé de Kataklysm par God Dethroned ne gâche en rien la donne); les amateurs, venu en nombre dès l’ouverture des portes leur en sont reconnaissants. Il est 20h lorsque les français d’Obnoxious attaquent leur set, devant une salle au 3/4 vide, beaucoup préfèrent encore squatter la buvette et les couloirs, malgré un show d’entrée de jeu très dynamique ; en fait, ça tabasse déjà très sec, le jeu très explosif du chanteur très volontaire aidant beaucoup, un chant bien agressif, relayé tour à tour par les voix plus death/grind des deux guitaristes, belles performances vocales. Mais malgré l’énergie et les sauts posés sur scène, le public reste statique pendant toute la demi heure d’un set marqué par de trop nombreux problèmes techniques. Dommage, car le thrash/death livré par Obnoxious n’est pas déplaisant. Ceux-ci tiennent d’ailleurs bon (bravo pour le self contrôle) et voient enfin un mouvement de foule saluer leur dernier titre, une belle reprise de Slayer. Avec God Dethroned, le tempo s’accélère, la bibine aidant, beaucoup sont plus chauds et réceptifs et les premiers titres très explosifs déclenchent déjà une belle mélée (réservée au bon gabarits !). Et cette bonne appréciation du public n’est que justement mérité devant les hollandais qui déroulent, avec une belle aisance. Le bassiste se ballade sur les cordes, le guitariste ne cesse de headbanguer, le tout dans un ensemble net, les passages plus rapides et brutaux étant entrecoupés de bons solos guitares et de bonnes lignes mélodiques ; en résumé, un set très énergique, efficace et qui semblent très facile pour les musiciens, et qui constitue une des bonnes surprises de la soirée. La salle est alors surchauffée et totalement remplie, prête à accueillir Bolt Thrower. Là encore c’est du sérieux ! sur une introduction épique, les anglais lancent leur machine de guerre en action. Une performance monstrueuse ! Bolt Thrower mérite bien ce surnom de guerriers du métal, à un tel point que au bout de quelques titres, beaucoup sont ceux qui délaissent le pogo pour reprendre leur souffle, dans cette énorme ambiance volcanique. Et que pleuvent les slammers, au rythme de riffs ravageurs et sur ce gros son caractéristique, parfait pour le headbanging... là encore, les musiciens sont à l’aise et enchaînent les titres sans répit. Les compositions, que beaucoup connaissaient déjà sur cds, prennent en effet une dimension bien supérieure sur scène et dégagent une véritable puissance quasi palpable. Résultat final : un public en sueur épuisé, et heureux car ayant trouvé ce qu’il était venu cherché. Rien à redire, une belle soirée de death métal réussie où il faisait bon se lâcher.

DECAPITATED

17 juin 2006

S.Y.L. - PAVILLON 666

Deux des plus grands et des plus actifs organisateurs d’évènements métal lyonnais s’associent une nouvelle fois pour proposer au public rhodanien une belle soirée dédiée au death métal. Goliath (pour la production de la tournée) et Hammer of Gone (pour l’organisation de la soirée) se sont démenés tout au long d’une année très riches en concerts et nous offrent avec cette affiche une des dernières dates avant la période des festivals. Initialement prévus sur l’affiche, les français de Destinity ont dû se désister suites aux problèmes médicaux de leur batteur ; alors que l’on aime ou pas le groupe peu importe, nos pensées vont vers lui pour lui souhaiter un prompt rétablissement. Dans tous les cas, voilà une belle opportunité pour Whisper-X (remplaçants au pied levé) de démontrer une nouvelle leur talent sur les planches. Et du talent, il y en a à revendre dans cette formation explosive qui ne cesse de le confirmer. L’attaque du set (trop court !) se fait comme toujours sans préambule, menée par un excellent Tom au chant, complètement déchaîné et qui occupe tout l’espace disponible. Whipser-X a beau être passé sur scène 3fois en 3semaines, à chaque fois, c’est la même claque, le même dynamisme avec toujours cette volonté d’enflammer la salle, chaque musicien donnant le meilleur, et à l’énergie. En bref, en attendant de les retrouver certainement très bientôt en tête d’affiche, Whipser-X constitue pour le moment le groupe de première partie idéal, personne ne pouvant rester insensible devant leur death furieux très accrocheur (avec en bonus un duo avec Mike de Destinity, histoire de rajouter un peu de violence). Trop facile, la salle est déjà à bonne température pour le groupe à suivre, mais passer après Whisper-X n’est pas un exercice facile et il faudra assurer. Cette dure tache revient alors à No Return, une formation qui ne se distingue pas par sa stabilité au niveau du line-up. Cette fois encore, beaucoup de changements, notamment au chant et à la basse (ceux qui s’attendait à Olivia trouveront devant leurs yeux un nouveau très gros membre !). Rien à dire coté maîtrise technique, c’est du grand art (mention spéciale aux solos d’Al1 à la gratte) et musicalement, ça assure également, cependant, il manque ce « petit plus » pour accrocher davantage le public. Peu de mouvements secouent cette salle loin d’être pleine (où hormis le noyau dur d’habitués locaux, peu ont fait le déplacement), et il est facile de gagner le devant de la scène sans la moindre bousculade. Déception du soir devant un show sans grand relief, et si le sympathique chanteur Moreno salue d’un « vous êtes le meilleur public de la tournée », merci, mais c’était donc si catastrophique ailleurs ? il faudra un duo de nouveau avec Mike (très sollicité !) sur « Reign in blood » pour trouver ce grain de folie absent pour le reste du set. Avec l’entrée de Decapitated, l’ambiance remontera soudainement, où dès les premières compos, tout le monde en prend directement dans la tête. Quel show ! les polonais maîtrisent leur sujet, à savoir un brutal death très technique dans lequel se distinguent un batteur dément à « très haut débit » et surtout un bassiste phénoménal et impressionnant d’aisance. Même sans bouger, leur musique fait suer, et ce sont des fans survoltés qui salueront l’excellente prestation des polonais (avec un rappel je vous prie). Merci encore pour le travail effectué par les organisateurs sur cette soirée qui promettent déjà beaucoup pour la rentrée de septembre ; rien ne sera dévoilé pour le moment avant confirmation, mais il y aura encore du lourd à venir sur Lyon, soyez en sûr ! Note globale du concert 6/10.

SATYRICON

30 sept. 2006

Adnauseam - LA HORDE NOIRE

Il est évident que le statut de groupe culte qu'à SATYRICON ne faiblit pas malgré la faiblesse des derniers enregistrements puisque cette date organisée par HAMMER OF GONES était déjà sold out 2 jours auparavant, soit un public composé de 600 personnes. La soirée commence très tôt comme pour vite nous amener à l'essentiel. INSOMNIUM entame donc la soirée dans un style différent des autres groupes puisqu'officiant dans un death metal mélodique, une prestation qui ne marquera pas les esprits puisqu'ayant raté la rapide performance je n'en entendrais pas de grands echos. En tout cas, une bonne occasion pour ce groupe finlandais de chez Candlelight de promouvoir son troisième cd "Above the weeping world" récemment sorti. KEEP OF KALESSIN prend la relève. Il s'agit de leur second passage en peu de temps à Lyon puisque le groupe avait ouvert en decembre 2005 pour Exodus et Hypocrisy, également organisé par Hammer Of Gones; une prestation qui ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable, et qui ne semblait pas avoir fait une forte impression sur le public présent peu nombreux en ce début de soirée. Cette fois-ci KEEP OF KALESSIN joue en deuxième position sur l'affiche, sur une plus grande scène, devant un public plus nombreux qui cette fois-ci semble bien plus réceptif, le nouvel album "Armada" étant désormais sorti depuis plusieurs mois. Aussi KEEP OF KALESSIN en impose plus, étant peut-être plus dans son élément dans cette tournée avec Satyricon puisque KEEP OF KALESSIN n'est autre que le projet de Obsidian C., qui appartient au line-up live de SATYRICON et que l'on retrouverait aux côtés de SATYRICON par la suite. Le groupe était peut-être un peu mieux rodé cette fois-là, cette prestation a donc été définitivement mieux que la précédente qui était un peu plate. La playlist a été principalement centré sur le dernier album; on notera un titre d'un vieil album (récemment réédités par Tabu). Il est seulement 21h15 quand SATYRICON s'apprête à arriver sur scène. Je dois dire que contrairement au public présent, en vieil adepte des trois premières productions, j'avais été particulièrement déçu par l'évolution de cette formation culte tant musicalement qu'au niveau de l'attitude, le dvd "Roadkill extravaganza" donnant une image pathétique du groupe en live et je me demandais ce qu'allait donc donner cette prestation après les écarts d'il y a quelques années... Autant dire que la surprise fut de taille quand le groupe a fait son entrée sur l'intro de l'album "Dark medieval times" (initialement extraite du groupe norvégien expérimental WHEN), un certain suspens planait dans l'air en même temps qu'une atmosphère sombre... et en effet c'est bien l'excellent morceau "Walk the path of sorrow" qui est directement joué dans son intégralité, tel qu'on le connaît sur l'album, un des meilleurs morceaux de black metal, même plus de 10 ans après. La suite est tout aussi bonne: "Dominions of Satyricon" de "The shadowthrone", là aussi un long morceau dans son intégralité, avec les parties atmosphériques qui vont avec, exécutées par une keybordiste ressemblant étrangement à la jeune femme figurant dans le clip de "Mother North". Ensuite, forcément Satyricon en est venu à aborder le reste de sa carrière en commençant directement par "Now diabolical" ainsi que faisant des speech entre les morceaux (à mon avis inutile pour un groupe de black metal) où en vrac le groupe est heureux de jouer en France (deuxième date française de la tournée) sachant que le concert est sold out; mais je vous rassure on est loin des communications pitoyables de "Roadkill extravaganza". Satyricon a donc joué quelques morceaux du dernier parsemé par-ci par-là avec dans l'ordre "Now diabolical", "K.I.N.G." et le très forstien "The rite of our cross", des morceaux très bien acclamés par le public qui semble adorer; pour ma part je dois reconnaître que le dernier album à la différence des précédents m'a également convaincu et malgré la touche rock n'roll très en vogue chez les vieux groupes norvégiens et les plus jeunes, cet album est bon car novateur dans le genre. Par-contre l'affreux "Fuel for hatred" du très moyen "Volcano" était peut-être bien accueilli mais pour ma part clairement dispensable. Concernant "Rebel extravagansa" un ou deux morceaux ont bien été joué, par-contre non identifiable pour moi puisqu'il fait parti de la période où j'avais abandonné Satyricon. Passons aux autres choses bonnes de cette prestation où malgré les attitudes rock n'roll des guitaristes et autres mimiques heavy metal, on a eu droit à l'excellent "Du som hater gud", là aussi excellent morceau de l'excellent "Nemesis divina". Il faudra d'ailleurs attendre bien longtemps, la fin du deuxième rappel pour être précis, après une reprise de Slayer, comme si Satyricon faignait de ne pas vouloir la jouer, pour entendre l'hymne de Satyricon qu'est "Mother North", avec les choeurs entonnés par le public. Donc au final, un très bon concert, au-delà de mes espérances, car qui aurait penser entendre "Walk the path of sorrow" ce soir-là ou "Vikingland"? Evidemment la période "volcano" était bien dispensable. Quant aux morceaux de "Now diabolical", ils sont bons et fort appréciables aussi bien sur cds qu'en concert même s'ils se marient bien étrangement avec l'atmosphère sombre des premiers albums. Je pense que chaque période du groupe devait trouver des échos chez une fraction différente du public. Les musiciens quitteront la scène sous les ovations, avec un Frost tout chétif comparé à Satyr, protégé même par un roadie lors des poignées de mains (histoire de pas être entrainé). J'ai cependant pu surprendre une discussion assez absurde de metalleux où l'un disait que ces vieux morceaux étaient bons mais que ça avait vieilli, certains se seraient-ils converti à la nouvelle ère de Satyricon sans nostalgie(?!?) tandis que pour d'autres l'éxecution de "Walk the path of sorrow" leur a amplemment suffi pour tout apprécier ce soir-là. En conclusion, l'ensemble de la prestation a été bon et les morceaux joués bien choisis à part un ou deux morceaux.

SATYRICON

30 sept. 2006

Alexandre - METAL FEDERATION

Arrivé à Lyon la veille de ce qui s’annonce être une grande journée, je me rends à la salle où doivent se dérouler les hostilités (Centre Culturel Oecunémique de Villeurbanne), afin de repérer les lieux et de glaner quelques précieuses informations pour le lendemain. Le 30 venu, fraîchement descendu du tram ( arrêt INSA-Einstein ), j’arrive sur place à 12h45 ( Rue Courteline ), et fais la connaissance de quelques membres (Stéphane, président de l’association, Dom, Cindy, Delphine...) d’ Hammer Of Gones, organisatrice de cette belle date, qui mettent du coeur à l’ouvrage pour préparer les choses au mieux, et acceptent ma présence à leurs côtés (Merci encore à eux!) en cette après-midi, réglée à l’heure scandinave. Aucune place ne peut s’obtenir au dernier moment sur place, pour les retardataires. La salle pouvant contenir 600 personnes, affiche dore et déjà complet: une vraie réussite (on parle même de 650 personnes...). A 14h30, arrive le tour bus de SatyricoN. FrosT et SatyR (froids) se présentent en tête du cortège. SatyR, les yeux vitreux, boitant, est visiblement très fatigué. Le groupe et son entourage sont immédiatement pris en charge par les membres de l’association. Le déballage du matériel (important) contenu dans une grande remorque commence aussitôt, et l’installation se fait dans la foulée dans la salle "A" du C.C.O. Une demi-heure après l’arrivée du groupe j’ai le privilège d’une rencontre avec FrosT, et je ne boude pas mon plaisir, discutant avec lui de l’actuelle tournée; de la date qu’il a donné l’an dernier au Crockmore à Perpignan, avec 1349, en première partie de GorgorotH... Autant SatyR semble avoir la patate dans les chaussettes, autant FrosT lui est en grande forme, ravi de rejouer en France (quatre jours après la date parisienne à la Loco), devant des fans français, à ce qu’il me confie. Je profite de l’occasion pour lui demander de me signer les pochettes de "Dark Medieval Times" et "The Shadowthrone", deux albums comptant beaucoup pour lui. Il accepte volontiers, et veut bien ensuite poser à mes côtés pour une photo. J’interpelle SatyR que j’avais déjà salué à son arrivée, mais, n’étant pas bien il refuse l’entrevue; ce que je comprends aisément. Il se fait conduire à l’ hôtel dans la foulée, afin de se faire masser, ayant d’importantes douleurs dorsales, ce qui explique son pas mal aisé. A 15h55, arrive le second tour bus, avec à son bord KeeP Of KalessiN et InsomniuM, les premières parties de la Légende norvégienne. Là aussi, les membres et leur entourage sont aussitôt pris en charge par l’équipe dynamique d’Hammer Of Gones, qui s’attèle également au déchargement le la deuxième grosse remorque de matos. Le merchandising (très grosse quantité de cartons), est immédiatement mis en place (ce qui prend du temps avant de voir le bout de la tâche) par deux nanas bien sympas, dont une qui parlait très bien français, ce qui fut bien pratique pour que certaines personnes arrivent à se faire comprendre au moment de l’ouverture des portes au public. Petite anecdote: FrosT fait suivre sur la tournée un rameur qu’il fait installer dans la salle de concert afin de se tenir en forme en faisant de l’exercice; pour le plus grand plaisir de quelques demoiselles présentes, face à ce torse nu, et à ces muscles saillants... Les balances commencent à 16h39, mais, les bus étant arrivés en retard, deux heures se sont envolées dans les délais. Je peux rencontrer au cours des différents allers et venus, les membres des groupes (la clavériste de SatyricoN est magnifique sans corpse-paint, soit dit au passage...), visiblement ravis de jouer en France ce soir, et je discute un brin avec un technicien de KeeP Of KalessiN, filmant des heures de vidéos, en vue d’une surprise future. Des interviews doivent être réalisées dans une salle annexe avec SatyricoN, où chaque interviewer doit se retrouver seul, un moment avec le groupe, afin de poser tranquillement ses questions. Cindy m’ayant noté sur le listing de passage avec le combo norvégien, je prépare ravi, mes questions dans un coin, en attendant le moment de cette interview en direct. Finalement, changement de programme: Marcus, manager de SatyricoN, accepte pour interviewer ses poulains, seulement les personnes passées au préalable par Roadrunner (label du groupe), et ayant une autorisation (listing strict) de ses derniers. Mais, le label n’avait pas prévenu de ces conditions les organisateurs au préalable... Je ne peux donc pas m’entretenir avec le groupe. Idem pour les journalistes de MetalliaN, qui malgré un entretien avec le manager du groupe, se voient refuser l’accès à la salle d’interview (Ils s’entretiennent avec KeeP Of KalessiN dans leur tour bus). Ne voulant pas "échouer" si près du but, je demande un petit moment à Marcus et obtiens de sa part un contact, afin de réaliser une interview de SatyricoN par mail (à suivre...). L’interview, finalement collective, commence à 18h00, avec uniquement FrosT pour répondre aux questions. SatyR en mauvaise forme, se faisant toujours soigner à l’hôtel. Les trois chanceux s’entretiennent une vingtaine de minutes avec le batteur norvégien. La foule nombreuse se presse devant la salle. La sécurité demande au public de se scinder en deux groupes distincts: les femmes à gauche, et les hommes à droite, afin de procéder à une fouille. Les bracelets, ceintures, colliers à clous, et autres objets susceptibles de blesser quelqu’un sont formellement interdits dans l’enceinte des lieux. A 19h15, les portes s’ouvrent, et Cindy, à l’entrée me remet un pass photo-presse (encore merci miss!). Je fais un saut au stand merchandising, où je me procure un tee-shirt de SatyricoN (22E) et le dernier album de KeeP Of KalessiN "Armada" (15E). Je pénètre ensuite dans la salle et m’installe devant au milieu de la scène. Le fond de scène est recouvert d’un immense drapeau à l’éfigie de la pochette du dernier album en date "Now Diabolical" (ce qui fait son effet) des têtes d’affiche de la soirée. La batterie sur laquelle jouent les batteurs d’Insomnium et de KeeP Of KalessiN est installée devant celle de FrosT ( qui elle compte sur ses deux grosses caisses, les croix renversées dorées que l’on voit sur la pochette du dernier album du combo nordique ). La scène n’étant pas très large, les frappeurs des deux premières formations se retrouvent très près du public. Fait renforcé par l’absence de barrière entre la foule et la scène: le premier rang est écrasé sur la scène, pour un maximum de proximité avec les artistes. Les lumières s’éteignent, et à 19h32 InsomniuM ( groupe finlandais pratiquant un Death mélodique) monte sur scène pour 30 minutes de concert. Le groupe reçoit un accueil réservé, et réussi à faire monter la pression d’un cran en fin de concert. Un petit show bien sympa. A 20h00 les lumières se rallument. 20h20, les lumières cessent, et les blackeux de KeeP Of KalessiN se présentent au public. La prestation est de bonne facture, les compos passent très bien en live; et le batteur, Vyl, fait une grosse impression. Le public accroche bien aux morceaux du combo norvégien. Les musiciens débordent d’énergie, réalisant un véritable concours d’hélicoptère tout au long de la durée de leur set. Même tarif que pour InsomniuM, KeeP Of KalessiN, dispose également de 30 minutes pour s’exprimer. Une demi-heure bien mise à profit par TheboN (Chant), ObsidiaN C (Guitare, ayant un autre show à assurer dans la foulée...), et WizziaC (Basse); le groupe ayant réussi à conquérir une bonne partie de l’assistance (à suivre...). Nous y sommes; les prochains à se produire sur les planches sont les musiciens de SatyricoN. Je vais ENFIN pouvoir assister, à une performance live du mythique duo SatyR-FrosT, il y a des années que j’attends ce moment. Les deux comparses sont épaulés sur scène par quatre autre zicos (deux guitaristes, dont celui de KeeP Of KalessiN: ObsidiaN C; un bassiste, et une claviériste faisant des ravages dans l’assistance...). SatyR sur scène assurant uniquement le chant, et FrosT martelant ses fûts dans un style propre, ayant fait son renom. Sur scène c’est l’éfervessence, pour préparer l’espace du concert, installer le décorum (chandeliers ornées de bougies noires; lights...), et procéder aux derniers réglages. 21h21, les lumières s’estompent. Je retiens mon souffle et le public explose, hurlant "SatyricoN", "Mother North", "FrosT", "SatyR"! Le groupe se fait désirer et monte sur scène à 21h30, sur l’intro de "Walk The Path Of Sorrow", enclenchée peu de temps auparavant; j’avais déjà un sourire jusqu’aux oreilles. Parfaitement synchronisé, les membres sont en place juste au moment de commencer la partie instrumentale du morceau "Walk The Path Os Sorrow" (ce n’était donc pas qu’une intro pour monter sur scène, mais bien le prélude du premier morceau). Et quel premier morceau! Un hymne, un morceau culte, issu du premier album tout aussi culte "Dark Medieval Times"! Je l’espérais, SatyricoN l’a fait; j’étais Heureux! SatyR assure parfaitement ses parties de chant, mais, on sent bien entre celles-ci, qu’il n’est pas au mieux, malgré ses efforts pour dissimuler ce fait. SatyricoN avait déjà le public en poche avant de monter sur scène, et en un morceau il le mit à genou: 600 personnes prêtant allégeance à l’unisson. Et, ça ne faisait que commencer, le groupe enchaînant sur "Dominions Of Satyricon", pépite tirée du second et fantastique album "The Shadowthrone". La magie opère, par l’énergie et l’envie dégagée; le temps n’étant pas à l’économie. SatyR explique combien il est heureux d’être ici, et de retrouver le public lyonnais, ce soir; ayant déjà joué dans la capitale des Gaules par le passé. Il informe également l’assistance que le concert de ce soir est sold-out, ce qui lui fait plaisir. S’en suit un bon dans le temps avec "Now Diabolical", rejeton du petit dernier du même nom. SatyR lancé, reprend du poil de la Bête et dégage un Grand Charisme, captivant l’attention de l’assistance sur des rythmiques ultra-carrées. "Possessed" tiré de "Volcano" déboule à son tour, et avant d’entamer "K.I.N.G" ("Now Diabolical"), SatyR explique au public comment hurler ce mot, par la parole et par des gestes, insistant sur le fait que l’impulsion doit venir du ventre. Il fait un premier essai: "One, Two, Three, Four...K.I.N.G!" Ce n’est pas encore ça, il recommence ses explications. "One, Two, Three, Four...K.I.N.G!" C’est mieux, mais, il fait recommencer le public encore trois fois. Au dernier hurlement collectif de "K.I.N.G!" le morceau est lancé, et "K.I.N.G" sera martelé rageusement par la foule à chaque fois que ce fut nécessaire, ayant bien intégré la leçon du Maître, qui salue et applaudi l’assistance à de nombreuses reprises. "Du Som Hater Gud" ("Nemesis Divina"), "The Rite Of Our Cross" ("Now Diabolical"), "Filthgrinder" ("Rebel Extravaganza"), "The Pentagram Burns" ("Now Diabolical"), Repined Bastard Nation ( "Volcano" ) s’enchaînent; la pression, montant encore et toujours au fur et à mesure de la succession des titres. Le public scandant entre chaque morceau depuis le début du concert "Mother North!", "Mother North!", "Mother North!" mais, l’Hymne du groupe ne pointe toujours pas le bout de son nez, au grand désespoir de certains. Les morceaux du dernier album en date "Now Diabolical" passent vraiment très très bien en live, s’intégrant à merveille au sein des anciennes compos du groupe. L’alchimie se fait immédiatement. Le groupe quitte la scène, et j’entends autour de moi: "Mais, ils n’ont pas joué Mother North!", "Ce n’est pas possible!", "Ils ne peuvent pas ne pas la faire!" Le groupe revient sous les acclamations, rythmées par d’innombrables "Mother North!". SatyR se cale derrière son micro, puis se retourne et va dire deux mots à FrosT, caché derrière sa batterie. Il fait de même avec les autres musiciens et se remet derrière son superbe pied de micro. SatyR explique que cette date lyonnaise, fait partie des dates particulières de cette tournée pour lui... "Mother North!" est hurlé par le public certain d’être enfin écouté. SatyR esquisse un sourire, ce qui fait dire à un de mes voisins: "C’est la bonne, ils vont jouer Mother North!" Et devinez ce que l’on s’ait pris en pleine figure, quel tube nous est tombé sur le coin du nez... ..."Rainning Blood" (SlayeR), remarquablement interprété, suivi de "Postmortem" (Slayer toujours); les deux morceaux font sensation dans le public (deux très bonnes reprises que j’ai eu plaisir à entendre interpréter par SatyricoN. Mais, je ne cacherai pas qu’à la place j’aurais préféré une autre chanson du groupe, "In The Mist By The Hills" ( "The Shadowthrone" ) aurait, parfaitement fait l'affaire à ce moment du concert...Le groupe lance alors "Fuel For Hatred" ("Volcano"). Le groupe salue le public et quitte la scène une nouvelle fois. Stupeur autour de moi, du fait du manquement à l’appel du somptueux "Mother North". "Mais comment est-ce possible!!!", une nana en était presque en larme: "Ce n’est pas croyable!"... ...En effet! Le groupe revient une dernière fois, et SatyR fait chanter le public : "La-la-la-la; La-la-lalala, La-la-la-la, Lalala-la-la!!!", une autre fois, et encore; SatyR faisant signe de la main au public de continuer à s’égosiller, le micro tendu sur son pied en direction de la foule...Mother North ("Nemesis Divina"), n’a pas été oublié, et SatyR comble le public en le faisant chanter avant même d’avoir commencé le morceau. Puis, Mother North est lancé, c’est l’apothéose de la soirée, un moment d’Anthologie, une communion entre le groupe et son public: MAGNIFIQUE!!! INDESCRIPTIBLE! Un moment à vivre, j’en ai encore des frissons en tapant ses lettres sur mon clavier, blanc comme les neiges scandinaves...Au moment adéquat, SatyR refait chanter la foule: ENORME! Le groupe vient saluer le public, et l’applaudir, serrant la pogne des premiers rangs. Le roc chargé de la sécurité du groupe ( qui a vigoureusement renvoyé dans le public tous ceux qui mettaient un pied sur scène ) est obligé de ceinturer FrosT pour le maintenir sur scène, ce dernier étant tiré dans le public par des fans comblés. A 23h00, SatyricoN quitte la scène sous les acclamations après avoir offert au public lyonnais 1h30 de bonheur nordique. Un Grand Concert ( Un groupe Impérial, une set-list en béton armé, une très bonne ambiance dans le public, une bonne organisation de l’équipe d’Hammer Of Gones )! FrosT en très grande forme (comme d’habitude serais-je tenté de dire). SatyR ayant retrouvé de sa superbe, après un début un peu difficile en raison de son état physique. Il nous gratifie de quelques passages de air-guitar irrésistibles ( l’homme ne s’occupant que du chant sur scène, n’en demeure pas moins le guitariste du groupe ). Tous les musiciens entourant le duo se sont donnés à fond (chapeau au guitariste de KeeP Of KalessiN, ObsidiaN C, aussi guitariste de SatyricoN qui a assuré haut la main les deux shows à la suite), la claviériste n’a pas cessée de caresser les touches de sa machine de sa douce chevelure, avec vigueur. Le second guitariste et le bassiste ont porté leur pièce à ce superbe édifice, à cette sombre forteresse norvégienne, gardienne d’un Art Noir Magistral. SatyricoN en CD c’est excellent, mais en live la musique devient Magique, Mystique! Pause au bar (merci pour les bières, Dom!) revigorante, où je me procure deux CD de l’assos pour 5E ( Hammer Of Gones Festival Metal n° 2; Hammer Of Gones Hammer Smashed Fest 3: faites vous plaisir; disques disponibles sur le site de l’assos: http://hammer-of-gones.ifrance.com ). Stéphane, le président d’H.O.G est ravi du déroulement de la soirée, Dom, Vice-président aussi, et ça se comprend: un grand moment. KeeP Of KalessiN offre une séance de dédicace au public, à côté du stand de merchandising, et nombreux sont les fans venus se faire signer places de concert, CD, affiches...Ambiance sympa, filmée pour la surprise future... Le groupe reste dans le hall du C.C.O après le départ du public. J’en profite pour discuter avec eux; et ils se sont régalés ce soir, comme en première partie d’HypocrisY en décembre 2005. Ils ont hâte de revenir dans notre contrée. WizziaC, bassiste du groupe me donne un contact pour effectuer via mail une interview de KeeP Of KalessiN (à suivre...). Une bonne organisation, une équipe de passionés, un beau boulot de la part de l’association Hammer Of Gones ( http://hammer-of-gones.ifrance.com ), qui a géré les choses avec sérieux pour que tout se passe parfaitement bien; ce qui a été le cas. Encore merci à eux pour tout! Et à la prochaine ( CannibaL CorpsE est programmé le 27 février 2007 )... SATYRICON est GRAND!!!

SATYRICON

30 sept. 2006

Bodom_Michelin - AUDIOMETAL

En ce mois de Septembre maudit de l'an de grâce 2006, la Bête est de retour en notre capitale des Gaules, personnifiée sous les traits de deux de ses plus fidèles suppôts à savoir Satyr et Frost. C'est dans l'antre du CCO, qu'a décidé de se terrer cette entité maléfique qu'est Satyricon, entourée de deux autres formations descendues des plaines glacées de Scandinavie : Keep Of Kalessin et Insomium. Premier constat de la soirée, une foule déjà conséquente lors de notre arrivée ... En effet, les groupes joueront ce soir à guichets fermés. Performance à souligner tant est que le black-métal demeure en général somme toute assez marginalisé en terme d'affluence. Un bon point donc pour les Hammer Of Gones qui ont su promouvoir cet événement de façon adéquate tout en sachant proposer une affiche plus qu'alléchante. Passons à la musique maintenant. Les hostilités commencent avec les Finlandais d'Insomnium et insomniaque, il y a de quoi le devenir tant leur death-mélodique accrocheur vous prend aux tripes et s'incruste dans votre cerveau. Amateur de Dark Tranquillity, j'ai été charmé par la prestation du groupe. On sent l'influence de Mikael Stane et sa bande, mais l'on pourrait également citer Sentenced ou Opeth (pour certains passages plus calmes) avec quelques touches acoustiques aux consonances folkloriques. Une prestation un peu courte (sept titres) essentiellement articulée autour de «Above The Weeping World» leur tout dernier album (un seul des titres interprétés n'a pas été tiré de ce dernier, me semble-t-il). Un excellent moment tout de même, même si coté public, les encouragements restent timides, la plupart des personnes présentes préférant garder du coffre pour les groupes suivants. Et le groupe suivant, ne vas pas tarder justement. Keep Of Kalessin : changement de nationalité, changement de style. Exit le death-mélodique, place au black-metal. Le style développé par les quatre Norvégiens est déjà plus extrême et monte d’un cran en termes d’agressivité. Il est vrai que la musique du combo a beaucoup évolué au fil des ans et nous sommes maintenant loin du black vindicatif des débuts de la formation. Il n’en demeure pas moins qu’ «Armada», leur dernier opus studio, est un petit chef d’oeuvre de black-mélodique. Et force est de constater que le rendu scénique est plutôt bon, les alternances d’ambiances, de vieux titres avec d’autres plus récents, permettant finalement aux différentes « classes » de public de s’y retrouver. Le groupe est bien en place, le son un peu plus net que pour Insomnium (avec encore quelques lacunes au niveau du mix du chant), un bon moment donc pour près d’une heure de set. Et voila le tour du tant attendu Satyricon. Le décor se met progressivement en place. Pour cette tournée, le groupe aura choisi la carte de la sobriété : une scène très dépouillée, habillée seulement de quelques cierges noirs et du fameux pied de micro de Satyr (sculpté de sordides ronces tout droit sorties des ténèbres infernales) avec en arrière plan une immense toile représentant la pochette de «Now, Diabolical». Le groupe sait qu’il est attendu et comme à Paris précédemment, il se fera un plaisir particulier à faire patienter ses fans durant d’interminables minutes. Mais quand le quintet se décide à prendre la scène d’assaut, la réaction du public est impressionnante, entre applaudissements et hurlements. Le set délivré ce soir sera carré, entrainant et transcendant, présentant de très bons musiciens en bonne forme et visiblement heureux d’être ici. Le groupe évolue dans une autre dimension à mille lieues des clichés inhérents au black-metal : Satyr, en front-man expérimenté, parle à son public, l’encourage et l’exhorte à participer (sur l’intro de « K.I.N.G » notamment). Frost caché derrière son énorme kit est fidèle à sa réputation : bien que discret il fait paradoxalement preuve d’une présence incontestable. Les quatre autres musiciens (Satyricon évoluant normalement en duo) ne sont pas en reste, les gratteux se démenant comme il se doit tandis que la claviériste headbangue à s’en démolir les cervicales. Que dire de plus à part « encoooore !!!». Quasiment tout le monde sera d’accord sur le fait que les titres du si controversé «Now, Diabolical» passent très bien l’épreuve du live, s’y forgeant une toute autre dimension en partie due à ce coté plus «rock», plus rentre dedans. Bien sur, les classiques sont également de mise, Satyricon n’ayant rien perdu de sa verve dans l’interprétation de ces standards; riffs pernicieux et leads plus lancinants prenant vicieusement possession de l’assistance. Une assistance en transe et entièrement dévouée à la cause du groupe, comme autant d’adeptes d’un culte perdu et enfin retrouvé, pogos et slams sont lancés à tout venant. Le temps semble décidément s’écouler différemment dans cette dimension dédiée aux divinités chaotiques, si bien que le groupe quitte déjà la scène alors qu’il semble à peine l’avoir investie. Le rappel sera une fois de plus très long, le groupe aimant entendre le public scander son nom. Mais cela valait la peine d’attendre puisque les Norvégiens reviennent pour un enchaînement dantesque de « Fuel for hatred», de « Raining blood » (reprise de Slayer) et de l’intro de « Post mortem » (on y a cru jusqu’au bout ...). Reste l’inévitable (mais au combien jouissif) « Mother north » magistralement interprétée avec un public plus que réceptif (il faut avouer que ce n’est pas un euphémisme que de dire qu’elle était attendu, cette chanson). Voila pour clore à merveille ce set et cette soirée, d’une manière générale. Soirée qui fut pleine de rebondissements, de surprises et d’un peu de tristesse aussi. Quoiqu'il en soit, chapeau bas aux Hammer Of Gones qui comme pour Bolt Thrower / God Dethroned il y a quelques mois, ont une nouvelle fois su monter une affiche alléchante et prévoir l’organisation adaptée pour accueillir un tel événement, le tout bénévolement rappelons-le. Bravo et merci !

SATYRICON

30 sept. 2006

Chris - THRASHOCORE

C’est en grand néophyte de la discographie de Satyricon que je me suis rendu à cette date lyonnaise, organisé comme toujours par Hammer of Gones, qui aura pu rentrer dans ses frais avec une belle affluence (la date était complète, avec pas loin de 600 entrées et un CCO forcément rempli à raz bord). J’avais déjà davantage d’affinités avec Insomnium et Keep of Kalessin, ayant dans les deux cas savouré leur dernier album respectif... Mais les hasards des horaires, de la circulation lyonnaise, et de la distance inversement proportionnelle du premier fournisseur de bière du coin comparé à la soif du métalleux de base... m’auront fait ratés Insomnium purement et simplement. Il faut dire que le CCO est véritablement bien isolé (acoustiquement s’entend), et alors que nous savourions nos boisons respectives, rien ne m’aurait fait penser qu’Insomnium était en train de jouer, vu l’affluence en dehors de la salle... A croire que peu de monde était intéressé par leur présence, je ne pourrais en tout cas pas en dire grand-chose de plus... Heureusement, la review de la date parisienne par Mikael vous renseignera bien davantage sur leur prestation. C’est donc pour Keep of Kalessin que le concert débuta véritablement pour moi. Ne connaissant véritablement qu’ « Armada », j’étais aux anges car l’album fut très logiquement bien mis en avant lors de la setlist, approximativement celle que vous trouverez ci-dessous : Deluge The wealth of darkness Crown of king Armada Winged Watcher Come damnation Très franchement, et malgré un son de merde... j’ai adoré. Ce qui m’a tout d’abord frappé, c’est la jeunesse des musiciens, me dire que j’ai à très peu de choses le même age qu’eux...et que je peux toujours lutter pour jouer aussi rapidement ou assurer des shows d’une telle qualité devant les foules européennes ! Pour un peu je serai jaloux... A part cela, j’ai été bluffé par leur prestation, gâché j’insiste là-dessus par un son très approximatif, qui les as certainement pénalisés auprès de ceux qui ne connaissaient pas les compos sur albums... Mais visiblement je n’étais pas le seul à être venu en partie pour eux, vu l’accueil triomphal du public lyonnais. Obsidian C. est ce n’est pas étonnant un excellent musicien, de même que Vyl, qui bien qu’assez peu expressif, blastait comme jamais... Je n’avais pas réalisé sur album à quel point la musique de KoK pouvait être brutal, là plus de doutes possible c’était bien eux le groupe le plus brutal de la soirée ! Le départ en trombe sur « The Wealth of Darkness », pour un peu qu’on arrive à distinguer le superbe riff qui lançait véritablement le titre, aura suffit à me rendre fan de leur concert ce soir là... A revoir avec un meilleur son, et si possible une seconde guitare, ce ne serait pas de trop en terme de puissance sonore... et n’ayez pas peur de jouer « The Black Uncharted » et son interlude acoustique, je suis preneur ! Venons en maintenant à Satyricon, qui était bien évidemment le groupe le plus attendu par tous (et toutes, le nombre de métalleuses étant agréablement élevé ce soir là). Pour ce qui est de la set list et malgré ma méconnaissance totale de leur discographie, il m’a semblé qu’elle n’était que peu ou pas différente de celle de paris, je vous colle donc ici celle de Mikael : Walk The Path Of Sorrow Dominions Of Satyricon Now Diabolical Possessed K.I.N.G Du Som Hater Gud The Pentagram Burns Supersonic Journey Delirium God Of Thunder (reprise de Kiss)/ Repined Bastard Nation Rappel 1 Raining Blood (reprise de Slayer) Fuel For Hatred Rappel 2 Mother North A noter simplement que nous avons eu droit au début de « Postmortem » à la suite de « Raining Blood », qui était sans conteste le grand moment de la soirée pour moi (je l’attendais avec impatience depuis l’annonce de cette reprise dans tous les précédents live reports ?). Le concert de Satyricon fut une excellente expérience : je savais d’avance que le groupe était bien plus communicatif que l’image qu’on peut avoir d’un groupe de black (si tant est qu’ils soient encore classés dans ce style, je laisse les amateurs débattre là-dessus), notamment ce diable nommé Satyr qui incarne véritablement l’âme du groupe. Je ne fais que répéter ce que tout le monde a pu lire ici et là, mais les prestations de Satyricon me semblent marqués du sceau du black n’ roll, du genre tout le monde en santiags et maquillage et on tape du pied en hurlant sa rage à la pleine lune. Une musique par conséquent plus enjouée que ce que à quoi j’aurais pu m’attendre au départ. Et ça marche ! En tout cas le public connaisseur s’est parfaitement laissé prendre au jeu, reprenant le refrain de « King » ou de « Fuel for Hatred » en coeur. Les deux époques de Satyricon ont été revisités de façon un peu inégale (je vous laisse deviner laquelle a été délaissée...), et même si les puristes de la première heure auront sans doute été déçus de l’orientation .. « rock » ? ... du concert, difficile de nier que Satyricon reste un excellent groupe de scène. Je regrette simplement les parties de batterie de Frost, que je ne doute pas d’être un tueur (le « Hellfire » de 1349... aoutch), mais qui ne m’a pas semblé pouvoir s’exprimer pleinement à son aise sur les compos jouées ce soir là. Il est ultra carré je n’en doute pas, mais la puissance de son jeu sur le dernier 1349 m’avait laissé m’attendre à davantage... Mais ce détail ne doit pas occulter la puissance de feu du groupe, qui m’a convaincu sans aucune équivoque de m’y intéresser de plus près, et surtout de ne pas les rater sur une prochaine tournée. Une excellente affiche de black métal qui a tenu toutes ses promesses, mes excuses encore à Insomnium, ce sera pour une prochaine fois...

SATYRICON

30 sept. 2006

LEPROZY

Sold Out!!! Affluence des grands jours au CCO de Villeurbanne avec plus de 600 entrées payantes pour la venue des blackeux Norvégiens au sommet de leur popularité. D'ailleurs il est toujours marrant d'entendre Satyr s'épancher sur le succès du groupe, toujours mesuré le garçon! Mon arrivée se fera en début d'aprem histoire de bien situer la salle, du coup je me trouve à arriver en même temps que les deux tour-bus (et à le faire saluer par les managers lol). Comme la salle est accolée à une aumônerie, il sera amusant de voir les combos croiser le chemin de l'aumonier local, qui porte lui aussi sa croix mais pas dans le même sens... Aux côtés de SATYRICON, on retrouve sur cette tournée leurs compatriotes de KEEP OF KALESSIN que l'on avait pu voir quelques mois plutôt lors de leur passage au Transbordeur en compagnie d'HYPOCRISY et EXODUS (report sur leprozy). D'ailleurs rien de plus logique que de retrouver ce combo qui vient défendre live Armada leur nouvel album, un des gratteux venant prêter main forte à SATYRICON sur scène. Complétant l'affiche de manière plutôt inattendue, les finlandais d'INSOMNIUM vont débuter à 19h30 pétante avec un death mélodique des plus agréable qui réussira à conquérir progressivement une bonne partie du public, ce qui était loin d'être joué d'avance. Certes leurs compos peuvent manquer d'originalité dans un style ou beaucoup a était dit et redit, mais force est d'avouer que sur scène c'est vraiment convaincant, la preuve on se retrouve une demi-heure plus tard sans vraiment s'en rendre compte... il faudra que je me replonge dans leur discographie! Setlist Insomnium : .The Gale .Mortal Share .Closing Words .Drawn to Black .Bereavement .Devoid of Caring Depuis la sortie d'Armada qui a mis une baffe à pas mal de monde, Keep of kalessin a vu sa côte grimper en flèche et leur nouvelle venue à Lyon était l'occasion rêvée pour concrétiser live tout ça. Bien chauffé par INSOMNIUM, leur set va malheureusement paraître plutôt fade en comparaison au déferlement de puissance attendu, principalement dû à un son assez brouillon qui a du mal à retranscrire les ambiances d'Armada. Le line check a dû être bien court... Premier set du guitariste Obsidian Claw, ce qui explique peut-être le long break avant d'enchaîner avec la tête d'affiche. Dommage d'ailleurs qu'il ne soit pas accompagné par un autre guitariste sur scène, l'interprétation des compos aurait à coup sûr tout à y gagner... Setlist de KoK : .Deluge (Intro) .The Wealth Of Darkness .Crown Of The Kings .As Mist Lay Silent Beneath .Winged Watcher .Come Damnation Mais si le CCO est blindé (avec une chaleur infernale), c'est bien évidemment dû à SATYRICON qui va nous proposerr un set assez phénoménal! On pourra regretter les magnifiques lights du HELLFEST (helas de jour!), mais ce soir l'ambiance est bien évidemment tout autre que sur un festival d'été. Les bougies disposées de part et d'autre de la scène serviront à nous plonger dans une atmosphère assez spéciale ou l'on sent le public tendu et prêt à savourer comme il se doit ce qui va suivre... Un début saisissant avec " Walk The Path Of Sorrow " puis enchainement "Dominions Of Satyricon" - " Now, Diabolical". Tout le monde peut se lâcher et gueuler les refrains bien aidé par un Satyr qui n'hésite pas à faire largement participer le public comme sur KING. D'ailleurs on est bien loin de l'image que l'on peut se faire d'un concert de Black, avec ces one, two, three, four,... . KING!!! Satyr est bien évidemment celui sur lequel tous les regards se posent, que ce soit lorsqu'il joue avec son pied de micro joliment décoré en forme de serpent ou lorsqu'il chante en se mettant bien de profil pour nous montrer ses beaux tatouages! Mais s'il y en a un qui me fait halluciné dans le groupe, c'est Frost qui ne cesse de headbanguer en martyrisant sa batterie! La setlist déroule ses perles avant un premier break qui verra le groupe revenir sur "god of Thunder" de KISS, puis "Repined Bastard Nation". A la fin de ce morceau, mon voisin de soirée (qui enchaîne quatre dates du groupe en bon die-hard fan qui se respecte, chapeau bas!) se penchera vers moi en me disant écoute, écoute! Et là déboule un Raining Blood qui se termine par le début de postmortem!! Génial d'autant plus que pour finir en beauté un dernier rappel débutant par le tout début de Forhekset qui annonce un Mother North qui va me trotter dans la tête sur tout le (long) chemin du retour... (Fully) ps : thanks to Cindy, Hammer of Gones (& Denis pour les sets list!). Setlist Satyricon : .Walk The Path Of Sorrow .Dominions Of Satyricon .Now, Diabolical .Possessed .K.I.N.G .Du Som Hater Gud .The Rite Of Our Cross .Filthgrinder .The Pentagram Burns .Fuel For Hatred .God Of Thunder (Intro / Kiss Cover) .Repined Bastard Nation .Raining Blood (Slayer Cover) + début postmortem .tout début Forhekset puis... Mother North!

SATYRICON

30 sept. 2006

Manulerider - METALORGIE

Les soirées se suivent et ne se ressemblent pas pour les lyonnais d’Hammer Of Gones. Après avoir été contraints d’annuler un festival de grind à l’affiche plus que prometteuse, faute de monde, les voilà qui annoncent complet plusieurs jours avant l’échéance pour cette soirée du 30 septembre 2006, qui réunit certes, des groupes bien plus populaires que ceux initialement prévus quelques semaines plus tôt. On murmure même, en voyant la concentration impressionnante de poils et de testostérone devant le CCO 1h30 avant l’ouverture des portes, qu’il a été vendu plus de place que la modeste salle villeurbannaise est capable d’en accueillir. Et en effet, au moment du lancement de la soirée, la marée humaine se révèle des plus pénibles pour rejoindre le coeur de la grotte qui accueille les trois groupes scandinaves, d’autant plus que le bar est placé en plein milieu du passage, et qu’étant donnée l’intenable chaleur d’automne qui règne (environ 18°C), il faut rafraîchir tous ces gosiers si délicats. Insomnium a d’ailleurs déjà commencé de jouer lorsque je parviens enfin à trouver une place potable. La perte n’aura pas été conséquente avec le quatuor suédois qui, fidèle aux us et coutumes métalliques de son pays, produit un death mélodique plutôt bateau et léché, dans la veine de ses glorieux aînés, et sans réelle originalité. Venu défendre son nouvel opus à paraître (Above The Weeping World), le groupe arrivera tout de même, au cours d’un set très court, à bien retranscrire les ambiances et le grain de celui-ci, malgré un son plutôt mauvais, interprétant des titres aux riffs accrocheurs mais somme toute trop mécaniques et proprets pour retenir l’attention d’une salle clairement remplie de personnes venues pour des ambiances plus malsaines. Après un rapide tour au merchandising, le temps de constater l’étendue des produits dérivés norvégiens (sauf les cds…), et surtout leurs prix exorbitants, et je suis de retour dans la fosse, pour enfin entrer dans le vif du sujet. Keep Of Kalessin entre en scène après une courte introduction (Deluge), et fait d’entrée parler sa vitesse avec The Wealth Of Darkness. On découvre un groupe carré et puissant, qui comme sur son dernier album en date Armada, à qui il laissera la part belle, utilise son sens du riffing et ses qualités techniques pour en mettre plein la vue. Obsidian, visiblement content d’être là, hurle ses vocaux soutenu par son acolyte bassiste, et commence clairement à faire monter l’ambiance dans la salle désormais pleine à craquer dont les presques timides applaudissements se muent peu à peu en bestiaux cris d’acclamation. Avec un set pourtant assez court, Keep Of Kalessin remplit clairement son rôle d’ouvreur, délivrant des titres constitués d’ambiances variées et bien enchaînées, entre puissance et fines mélodies épiques, prouvant qu’il mériterait amplement une tournée en tant que tête d’affiche, tant son black metal est riche et prend son ampleur en live. Le batteur hallucinant de rapidité gratifiera même l’assistance d’un solo, d’une musicalité plutôt peu esthétique, mais qui aura son petit effet sur l’assemblée, tout comme le dernier titre du set, Come Damnation, extrait du fameux ep Reclaim qui avec son ambiance très rauque et son final crescendo, laissera la foule cuite à point pour les rois de la soirée. Prestation excellente donc des norvégiens qui néanmoins sera vite oubliée une fois la suite entamée. Car ce qui se prépare est, il faut bien l’avouer, d’un autre niveau. Le temps de reprendre ses esprits, en observant le monde qui s’active sur scène à dévoiler l’imposante batterie de Frost, allumer les chandeliers, dresser les artifices, et autres activités techniques bien trop compliquées pour moi, et les lumières s’éteignent lentement, laissant la masse grouillante de chevelus vêtus de noir perdre patience et bouillir avant même l’entrée en scène de Satyr et ses acolytes. C’est, comme à l’accoutumée, sur l'homérique Walk The Path Of Sorrow et ses trompettes que Satyricon fait son entrée en scène, dans un épais brouillard. Dès le morceau parti, la salle est plongée dans une ambiance animale et décadente, où l’anonymat des centaines d’originaux présents se transforme en une masse inquiétante et grouillante toute dévouée aux frasques du groupe légendaire. Après avoir enchaîné deux anciens titres dont la brutalité aura entraîné les plus timorés de la fosse à headbanguer, l’interrogation principale qui devait animer les présents se dissout. Après un Now, Diabolical à l’orientation artistique plus que discutable et un deal avec Roadrunner Records qui pouvait faire craindre le pire, une légère inquiétude pouvait alimenter des doutes quant à la facette que revêtirait un show du combo. Doutes vite dissipés lorsque l’on comprend que le feeling très black’n’roll des nouvelles compositions prend tout son sens en live, avec des hymnes comme Now, Diabolical ou K.I.N.G que le charismatique frontman a d’ailleurs plaisir à faire hurler à la foule. Non décidemment, Satyricon n’a que très peu perdu de son pouvoir, et même si la haine invoquée n’est peu être plus celle des origines, l’ambiance qu’il crée dans le CCO le prouve. Le show continue dans une ascension d’intensité constante, voguant à travers les différents albums du groupe, et offrant des ambiances variées. Seul côté plus que regrettable, on sent plus une machine bien huilée qu’un groupe simple, et la communication avec le public est plus que forcée et démago, lorsque par exemple Satyr nous explique que les deux shows français auront été les meilleurs de la tournée, ou qu’il s’amuse à quelques petits jeux lyriques avec la fosse. Fort heureusement, la fête n’en est pas gâchée, Frost est totalement bluffant de puissance (sans trig comme toujours), Satyr offre un growl rauque et jouissif, la claviériste resplendissante participe aux ambiances grandiloquentes, et le reste du groupe débauche son énergie autant que possible pour combler l’auditoire. C’est sur un Repine Bastard Nation des plus headbangatoires que le groupe quitte la scène après une setlist plutot longue et laisse la salle dans une pénombre inquiétante. L’attente se fait longue, tout le monde réclame le retour du groupe en scandant son nom, hurlant au diable, et après une interminable attente, les norvégiens sont de retour pour un Fuel For Hatred complètement fou qui décuple la force de chacun, enchaîné aussitôt, par une reprise de Raining Blood de Slayer, à la sauce Satyricon bien entendu, qui déclenchera la stupeur générale (ou presque, certains étant déjà au courant) dans une salle où la chaleur est devenue intenable. Luxe ultime, le groupe quitte à nouveau la scène et laisse de nouveau languir un bon moment la fosse, qui réclame cette fois-ci à corps et à cri, la fameuse Mother North, qui, bien évidemment clôturera le set en deuxième rappel, reprise en coeur par une bonne partie de l’assemblée. Satyricon n’aura pas déçu, et m’aura même agréablement surpris, offrant un set varié, brutal et presque rock’n’roll avec ses nouveaux titres taillés pour le live, dans une ambiance bouillante et bestiale. Belle réussite donc que cette réunion de deux des meilleurs acteurs actuels de la scène black metal norvégienne, qui aura réservé une ambiance particulière et rare aux présents. Setlist Keep Of Kalessin: Deluge The Wealth of Darkness Crown of the Kings Winged Watchers Come Damnation Setlist Satyricon: Walk The Path Of Sorrow Dominion Of Satyricon Now Diabolical Possessed K.I.N.G. Du Some Hater Gud The Pentragram Burns Filthgrinder In The Mist By The Hills Repined Bastard Nation 1er rappel: Fuel For Hatred Raining Blood (Slayer cover) 2nd rappel : Mother North

SATYRICON

30 sept. 2006

S.Y.L. - PAVILLON 666

La déception engendrée par l’annulation de la septième édition du Hammer smash fest (le 16 septembre dernier) fut grande pour l’association Hammer of Gones (le manque de motivation notoire du public lyonnais ayant encore frappé, malgré une affiche pourtant alléchante) mais toute cette équipe d’organisateurs motivés a rapidement su passer outre et conserver tout son enthousiasme habituel pour offrir, sans rancune, ce qui était annoncé comme l’un des tout premiers grands rendez vous de la nouvelle saison métal extrême (et attention, d’autres surprises sont en prévisions !). Et l’évènement tient rapidement ses promesses, affichant déjà complet une semaine auparavant. C’est donc une salle du CCO archi bondée qui accueille les retardataires (dont je suis), des fans recherchent encore des places sur le parking, et l’accès à la scène est difficile tant les couloirs sont encombrés... cela fait plaisir à voir ! Arriver à la bourre signifie rater la première partie car rien à dire ce soir, l’organisation est parfaitement huilée et à la hauteur de l’évènement. Dommage donc pour Insomnium, mais si selon la règle d’or : « on ne critique pas ce que l’on n’a pas vu » il n’est pas interdit d’interroger les spectateurs. Il en ressort que malgré une prestation musicale de niveau dans un style proche de Dark Tranquility, les finlandais n’auront pas réussi à remuer un public venu des quatre coins de France (avec une belle présence féminine et beaucoup de jeunes, la relève est assurée) venu écouter Satyricon, mais avant tout du black métal ! Ils seront donc servis quelques instant plus tard avec l’arrivée de Keep of Kalessin qui, malgré un set ultra rapide (30minutes !) parviennent à se faire déchaîner un public, il est vrai, venu pour en découdre. Bref, ça sent la testostérone dans le pogo où s’affrontent les plus larges d’épaules (les autres étant rapidement ejectés). Un peu plus en retrait, il est donc plus facile d’apprécier l’associations de riffs et d’une basse très lourds, le tout amplifié par un batteur vraiment surpuissant (et la bonne blague « son bras, c’est ta cuisse », prend ici tout son sens). Celui-ci s’impose dans le set et gratifie la foule d’un solo tueur, à la cadence d’une (grosse) mitrailleuse. Les titres s’enchaînent très rapidement, pour une prestation courte mais explosive, transformant la salle en sauna. La transition de plateau se fait ensuite plutôt lente, sous les services d’un roadie alias « the rock » (que l’on retrouvera plus tard) et le public commence à manifester son impatience. Satyricon aime apparemment se faire désirer. Les musiciens apparaissent sous la lumière de candélabres et les premiers rangs pètent les plombs dès les premiers feux des projecteurs. La prestation des norvégiens en cette soirée sera tout simplement titanesque, et tout ceux ayant snobé le concert sous prétexte « meuh ils ne vont jouer que leur dernier album » le regretteront amèrement car Satyricon mêlent dans leur set des titres de diverses influences, très black, mais aussi avec beaucoup d’ambiances « viking » et des parties de transition au synthé, le tout desservi par un Satyr omniprésent, très proche du public et un phénoménal Frost (gloire aux batteurs dans cette soirée !). Saluons également le bassiste qui se distingue spécialement sur le monumental « King ». Et que vive le headbang, dans une ambiance de climat tropical et dirons nous pour le moins virile... également sur scène car « the rock » assure la sécurité des musiciens, envoyant littéralement planner dans la foule ceux qui osent s’attarder sur scène. Le premier rappel intervient après une heure de show, où Satyricon (qui aiment vraiment se faire désirer) reviennent pour 2 morceaux dont « Reign in blood » qui semble être une tradition lyonnaise, tous les groupes passés ici l’ayant déjà interprété l’an dernier ! enfin, après un deuxième rappel, la soirée s’achève avec l’incontournable « Mother north », repris en coeur par le public. Contrairement à d’autres formations à grande notoriété,, les norvégiens se seront donc montrés simples, accessibles, pour vraiment partager le meilleur de leur musique, une volonté de contact qui se poursuit ensuite dans les couloirs lors d’une petite séance de dédicaces. Quoiqu’en disent certains qui jouent les blasés à la fin du concert, pas de « bla-blas», la soirée fut grandiose et tout ceux venus pour s’éclater n’ont pas été déçus ! Note globale du concert 9/10.

CANNIBAL CORPSE

27 févr. 2007

Gaëlle - MUSIK-INDUSTRY

Venant de Grenoble, je débarque au CCO sur les coups de 19h45. Les hostilités ont déjà débuté. Le groupe danois Urkraft, déjà sur scène, a lourde tache d’ouvrir la soirée et, d’après les quelques morceaux que j’entends, ne s’en sort pas mal du tout. Vient ensuite le tour de Disavowed de prendre le CCO d’assaut. Les néerlandais sont visiblement très heureux d’être là, le public autour de moi reprend en coeur les paroles, l’ambiance devient un peu plus furieuse et la température monte encore d’un cran. On reconnait Romain Goulon (ex-Imperial Sodomy) derrière les fûts et Robbe, le frontman, s’essaie à quelques phrases dans un français douteux mais néanmoins honorable. Après un set efficace, Disavowed laisse la place à la tête d’affiche de la soirée. J’ai bien-sûr nommé : Cannibal Corpse. Et alors là, plus question de souffler. Il fait une chaleur étouffante, le public est déchainé (et ça fait toujours plaisir de voir les lyonnais en grande forme). Le set comporte une petite vingtaine de morceaux tout de même, parmi lesquels Unleashing The Bloodthirsty, Fucked with a knife (subtilement dédicacé aux filles de la salle !!), The wretched spawn, Five nails through the neck, ou encore Make them suffer tous deux extraits du dernier opus en date, Kill. La pression ne retombe à aucun moment. La maitrise technique des musiciens est réellement impressionnante... Je suis particulièrement scotchée par Alex Webster à la basse. Les derniers morceaux du concert arrivent malgré tout bien vite à mon goût. La soirée se conclura en beauté avec Devoured by vermine, l’incontournable Hammer Smashed Face, et enfin Stripped, raped and strangled issu de The Bleeding. En conclusion : une excellente soirée à la hauteur de toutes les espérances, dans un CCO pas loin d’être plein à craquer.

CANNIBAL CORPSE

27 févr. 2007

Kharôn - LA HORDE NOIRE

Toc toc badaboum tsouin tsouin, cascade en tout genre, et voilà que le bebel est de retour. Et oui, vous ne rêvez pas, mas ceci est bel et bien, l’introduction d’un compte rendu de concert (qui fera mieux!!!). Nous sommes en semaine, en ce mois de février, et voilà que la déferlante CANNIBAL CORPSE et ses amis URKRAFT et DISAVOWED arrivent dans la banlieue de Lyon. Pour une fois la foule aura fait le déplacement, pour dépasser le demi millier de Metalheads dans la taverne du CCO (enfin, taverne, c’est une façon de dire). Comme à l’habitude, rien à dire au niveau de l’accueil des Maîtres de Lyon, les HAMMER OF GONES, groupes à l’heure, bières fraîches et stands bien fournis, et tout ceci sans un seul échauffourée. Le premier groupe est URKRAFT venu tout droit du Danemark, l’autre pays de la scandinavie. Mais alors ils auraient pu y rester car dans le genre Death Metal tout pourri, ils font fort; un truc, mais d’un long et ennuyeux, à préférer les histoires de belle maman, que d’écouter cette chianlie (comme dirait un imminent politicien); un clavier totalement inutile, tout comme le reste des instruments vous me direz. Ce n’est pas que je n’aime pas les sons modernes, et ce genre de croisement Death métal-Trash et un poil d’indus, mais, là, il faut dire, que la sauce n’a pas prise, c’est aussi bon qu’une sauce blanche de kebab, pour vous dire, à l’œil ça parait mangeable mais quand on mange on risque l’intoxication en plus du manque d’hygiène des restaurant turques. Et bien URKRAFT c’est ce sandwich qui nous donne envie de rendre tellement c’est mauvais, parce qu’on attend désespérément DISAVOWED pour ne pas être dégoûté de tout le métal en général. Heureusement que ce n'est que le premier groupe, la prochaine fois vous saurez que vous pouvez arrivez en retard. Enfin, arriver en retard point trop non plus, puisque les hollandais de DISAVOWED sont arrivés pour nous déboucher les tympans. Je ne suis pas un grand expert en DISAVOWED (mais je devrais le regretter), donc je vous abrège les titres joués. Ce qu’il faut retenir, c’est que c’est comme un mixeur Seb, on met la viande dans la boîte, on appuie sur le bouton et on a notre viande haché: un death soupoudré de gore et de grind, assaisonné comme je l’aime, une batterie vibrante et chaude comme une gaufre, et les guitares éviscérées comme un fœtus de 7 semaines. Un classique du death métal, tout simplement excellent; pour lui seul on ferait le déplacement (et je dois avouer que je préfère les hollandais à CANNIBAL CORPSE). Aaaaaaaaarghhhhhhh mais qu’est ce que c’est bon. C’est comme dieu, on ne peut le décrire car c’est interdit dans les écrits saints : DISAVOWED c’est lourd, c’est malsain, c’est puissant, c’est tout simplement bandant (à ce point j’offre toute ma gratitude à celui qui nous envoie un peu de sa semence). Arrive le clou du spectacle: CANNIBAL CORPSE. Je vous épargne la playlist (j’avais trop de houblon dans l’estomac pour m’en rappeler). Mais ce qu’il faut se souvenir, c’est que c'était loin d’une prestation parfaite, un peu statique diront certains (il faut dire que les Monstres du Death metal ne sont plus si communicatifs que ça, à en voir DEICIDE, MORBID ANGEL et consorts). CANNIBAL CORPSE a fait ce soir dans la sobriété, pas de grand discours, mais des titres, en veux-tu en voilà, carrés, restitués avec respect du death metal. Une bonne tranche de Death Metal dans la pure tradition floridienne, qui m’a malgré tout dégoûté au bout de 40 minutes parce que la communication avec le public n’était pas là, et ce malgré la foule lyonnaise toujours aussi nerveuse. Même si c’était d’un point de vue musical de très bonne facture, il manquait cette chose, qui fait qu’on se lasse. Quoiqu’il en soit, on ne regrette pas CANNIBAL CORPSE, mais la fatigue et la qualité du son (qui n’était pas au mieux du CCO), m’ont laissé sur ma faim. A revoir dans d’autres conditions !!!! Mais on remerciera Hammer of Gones d’avoir fait venir les Ricains, qui ne passent hélas pas si souvent que ça dans la région.

CANNIBAL CORPSE

27 févr. 2007

SYL - PAVILLON 666

...et dire que certains se plaignent encore du manque de concert sur la région lyonnaise...mais qui sont ils et que leur faut il donc ? d’autres préfèrent se bouger et prendre les choses en main, c’est le cas de l’association « Hammer of Gones » (www.hammer.of.gones.free.fr) qui vient avec cette soirée ajouter une date sur leur liste déjà impressionnante d’évènements organisés (et c’est loin d’être fini !). L’organisation est à la hauteur de l’évènement : remarquable, et la foule à l’ouverture des portes déjà bien décidée à en découdre. Il ne fallait pas arriver en retard pour voir la première partie ; pour ceux dont ce fut le cas, comme moi, sachez que les commentaires sur Urkraft allèrent de « très bof » à « bof », nous nous ferons donc une idée en allant visiter myspace... Disavowed attaque donc son set, alors bien décidé à chauffer la foule, à grand coup de brutal death. La salle du CCO est archi pleine et pas si facile d’y pénétrer, car ce n’est que le début, mais ça brasse déjà bien aux premiers rangs. Tout au long de la soirée, la qualité sonore sera tout bonnement exceptionnelle, les enceintes non pas poussées à fond comme le veut la tradition, mais parfaitement réglées, chaque instrument restant audible tout en dégageant leur puissance, très bien vu ! Les hollandais se régalent donc sur scène, mené par un chanteur insaisissable, qui n’hésite pas à slammer tout en continuant de chanter, porté par la foule...et par un batteur qui ma foi, se débrouille fort bien. Disavowed est loin cependant de voler la vedette à la tête d’affiche et même si le groupe envoie du son, il n’y a rien de très exceptionnel ; mais voilà tout de même de quoi remplir aisément la salle d’une chaude et délicate odeur de sueur. Les T shirt sont tombés (dommage les gars, pas de filles ce soir !) et Cannibal Corpse entre sur scène sous les vivas (« canniboule, canniboule »). Pas d’intro, les américains prennent leurs instruments et c’est parti ! Pas le temps de réaliser, déjà 3 titres sont passés...chaque compo étant comme une claque de plus. Que reprocher si ce n’est un jeu de scène absent (hormis le headbanging of course) ? mais on n’est pas dans un concert de heavy métal non plus et la rage et la puissance qui se dégage est telle que tout mouvement paraîtrait superflu. Un concert de Cannibal Corpse pourrait donc se résumer à une suite de coups : gnons dans le public, coup de massue de la part de chaque musicien...brutal...intense...physique ! Mention spéciale pour un bassiste hypnotique et démentiel et aux vocaux mi death guttural mi hurlés d’un chanteur qui ne semble pas ressentir le besoin de se faire câliner (2 slammers s’en souviendront). Mais avec Cannibal Corpse, quand c’est fini, c’est fini et dès le dernier titre achevé, les spots se rallument et les américains quittent les planches. Beaucoup avaient sans doute oublié la signification de « se prendre une bonne grosse baffe dans la gueule », maintenant...ils savent.

ROTTING CHRIST

22 mars 2007

Adnauseam - LA HORDE NOIRE

Affiche assez surprenante pour cette tournée de ROTTING CHRIST cette fois-ci en tête d'affiche mais qui se retrouve accompagnés ici de groupes de death metal. Cette date organisée par la dynamique association HAMMER OF GONES (CANNIBAL CORPSE le mois précédent, PUNGENT STENCH la semaine d'après, le No Mercy fest le mois suivant) était pour ma part le quatrième concert de ROTTING CHIST auquel j'assistais, le deuxième à Lyon (avec MOONSPELL et SAMAEL en 1996!), la précédente remontant à la tournée pour l'excellent "Sanctus diavolos" l'année dernière, mais il s'agissait là de la première en tête d'affiche d’où l'intérêt d'assister à ce concert. Ce sont les allemands de SARDONIC qui ouvrent cette soirée assez tôt devant un public pas encore nombreux. Le groupe comporte deux membres d'un groupe de black/death progressif nommé DRACONIC SANGUIS et a sorti deux albums, "Say10" autoproduit en 2004 et "Symptomaniac" en 2006 et officie dans un death metal assez rentre-dedans avec voix gutturale, sans personnalité mais qui a pu satisfaire le public présent, celui-ci étant plutôt axé death metal au vue de l'affiche. J'étais assez curieux de voir ce que donnait ROTTEN SOUND sur scène, ayant découvert le groupe avec leur album "Exit" en 2005, et ayant apprécié contre toute attente leur mélange de grind et de death scandinave old school. Leur grind est tout de même bien moins extrême que ce qu'on a l'habitude d'entendre et assez retenu sur scène, équilibré par leur touche death scandinave, qui fait qu'on est bien loin des groupes grind délires ou comiques malgré eux avec les clichés gore. Il s'agit donc là d'une prestation tout à fait honorable et d'un groupe ici à l'identité certaine et maitrisant bien la scène. Place à MALEVOLENT CREATION, groupe vétéran de la scène death metal ayant sorti son premier album en 1990 et qui est revenu sur le devant de la scène il y a quelques années et qui est désormais chez Nuclear Blast, et qu'on retrouve désormais sur des tournées avec des gros groupes de black comme MARDUK en 2003. On sent bien là un groupe américain avec cette attitude très rock n'roll au fond pour ces musiciens de l'extrême issu d'une autre époque et cela on le sent bien aussi iben dans l'attitude que dans le look. On notera l'execution du morceau "The ten commandments" ainsi que de vieux titres avec des riffs bien thrash appréciables toutefois et vraiment signes d'une autre époque metallique. Après plusieurs heures de death metal, voici enfin le moment venu pour ROTTING CHRIST ici en tête d'affiche, seul groupe de black metal de la soirée. Pas trop de black metalleux typés cependant, car avec ROTTING CHRIST on est dans le son grec et pas dans les clichés norvégiens, pas mal de poses parfois heavy metal dans les postures du groupe qui reste cependant très sobre et digne, et qui semble très enthousiaste et vraiment à son aise. Le groupe semble en pleine forme après la sortie de son dixième album chez Season of Mist, et est pour une des rare fois en tête d'affiche ,c'est donc eux le clou de la tete de soirées avec quelques 120 entrées. C'est pourtant sur des morceaux anciens que la prestation débute, il y aura d'ailleurs un contenu très large avec notamment plusieurs morceaux de "Triarchy of the lost lovers" avec "King of a stellar war" ou le très connu "Archon", et des plus anciens comme "The fifth illusion" ou "Non serviam" véritable slogan du groupe depuis le debut, affiché égalemetn sur les guitares. Evidemment le dernier album est présenté mais le groupe ne s'y est pas du tout attardé avec le très bon "The sign of prime creation" ou "Nemecic". On retrou"ve également le très bon précédent album "Sanctus diavolos avec "Athanati este". Par-contre pas d'évocation notable des albums "Sleep of the angel" et "Dead poem", plus gothic metal, toujours peu commémorés depuis quelques années. La prestation se terminera comme à l'accoutumée avec l'excellent "In the name of the legions", et son coté très atmosphérique, le morceau de clôture de l'album de "Genesis" dont sera aussi joué le très bon "In domine sathana", avant des rappels. La prestation n'a au final pas été très longue, à peine une heure pour une tête d'affiche et un groupe de 20 ans d'existence mais beaucoup de morceaux ont cependant été joués, vu que certains sont assez courts et qu'ils sont rapidement enchaînés sans blabla inutiles. On constatera d'ailleurs une très bonne playlist, bien établie, et pour les avoir vu il y a un peu plus d'une année, la playlist était différente. Bref, une bien bonne prestation une fois encore pour ce groupe unique.

ROTTING CHRIST

22 mars 2007

SYL - PAVILLON 666

Décidemment, certains organisateurs ne se reposent jamais ! mais malgré leurs efforts, les cernes ne marquent pas encore le visage des membres de « Hammer of gones », qui après les énormes Cannibal Corpse, poursuivent la préparation d’évènements toujours plus titanesques, à la pointe du métal extrême. Pourtant, des problèmes survenus lors de la mise en place des pré ventes annoncent une affluence incertaine, et c’est un peu le stress à l’ouverture des portes, où se retrouvent déjà dans la bonne humeur les inconditionnels du métal lyonnais. Les allemands de Sardonic sont donc accueillis par une vingtaine de personnes et leur prestation reste loin de réchauffer la salle. Un death classique aux riffs pompés de ci de là, avec des accents Slayer, une mise en scène chorégraphiée et bien statique, voilà qui reste en effet bien léger, et les retardataires ne seront donc pas déçus. Il en sera tout autre avec Rotten Sound, les musiciens mettant de suite les points sur les I dès leur entame de set. Les premiers titres laissent le public abasourdi, mis d’entrée de jeu KO par un batteur qui enroule de façon impressionnante ; bref, il faut vite réagir pour ne pas se laisser mettre en bouillie par le rouleau compresseur finlandais, et voilà le public qui s’agite plus violemment. Plus qu’efficace, le grindcore de Rotten Sound sèche brutalement, à une cadence invraisemblable sur les fûts, et avec un chanteur dont les vocaux énormes viennent des tripes et qui donne de sa personne. La prestation semble courte, mais très intense, et passer après un tel groupe n’est pas un sort enviable. Mais voilà, la formation suivante n’a pas peur, il faut dire que lorsque l’on se nomme Malevolent Creation, on possède déjà tous les atouts pour une prestation à la hauteur... et même plus que ça. Sur scène, Malevolent renvoie une image très « vieux briscards », soulignons que les américains tournent tout de même depuis 1989, et que la scène n’est pas une nouveauté, comme cela s’en ressent. A peine remis du choc Rotten Sound, les oreilles reprennent donc un grand coup de death métal très physique, sans répit, où chaque titre qui passe est comme un coup de marteau supplémentaire. Malevolent Creation enfonce le clou en jouant aussi bien des premières compositions plus old school que des extraits de leur dernier album, plus variés aux influences plus thrash et qui ne donnent qu’une envie : s’intéresser de plus près à leur nouvelle parution. Encore une fois, le set est court et termine net, mais laisse le public (alors en nombre plus respectable) soufflé et conquis. Cerise sur le gâteau, voilà Rotting Christ... non, c’est bien plus que ça... l’arrivée des grecs (sympathiques et accessibles) amène en fait un deuxième gâteau, avec cerise et supplément de chantilly. Pour certains, le style de Rotting Christ semblait a priori mal cadrer sur une affiche estampillée très death métal ; mais ceux là même auront sûrement changé rapidement d’avis devant la prestation magnifique proposée ce soir. Energiques et bien en place, les grecs imposent leur son et leur marque de fabrique, avec des titres empreints de mysticisme, parfois sombres, où se mêlent mélodies et puissance. Le « king of stellar war » reste longtemps en tête, et les compositions tirées de Theogonia créent l’ambiance, propice au headbanging. Sakis en veut et en donne pas mal, bien décidé à faire oublier des prestations jugées hésitantes par le passé ; c’est chose faite, Rotting Christ est éblouissant ce soir, bien que 55minutes c’est bien peu, dommage. Encore une fois, message à tous les absents et traînes savates locaux : la soirée fut exceptionnelle, avec une petite claque perso sur Rotten sound ; mais cela met tout de même mal à l’aise de voir jouer Malevolent Creation devant à peine plus de 100 personnes... merci aux organisateurs et aux passionnés qui (eux) ne baissent jamais les bras, et prochain rendez vous en Avril, avec le No Mercy fest !

PUNGENT STENCH

26 mars 2007

Black Roger's - PAVILLON 666

Lundi 26 mars vers 20h00, le parking du Lyon's Hall est déjà bien rempli lorsque j'arrive. Devant l'entrée, nous retrouvons l'équipe d' Hammer of Gones toujours en forme qui nous propose ce soir encore une belle affiche, et ce n'est pas fini pour cette saison ! L'ouverture des portes est retardée d'au moins trois quart d'heure, car l'un des groupes programmés est arrivé en retard. Votre serviteur en profite pour effectuer une interview avec Alex, batteur de Pungent Stench. Juste le temps de terminer, et l'on entend dans la salle, le premier combo ouvrir les hostilités. Voici donc sur scène, les italiens de GRIMNESS 69. Au programme : Chaos, violence, nihilisme. Leur devise : Destroy useless human fucking race! Nous avons droit à un set de grind énergique, très influencé punk. La salle maintenant bien remplie, reste assez impassible devant cette succession de titres bien répétitifs à la longue. Certains regardent même leur montre ! Au bout d'environ 30 mn, s'en vont sans avoir convaincu. Après un court moment inter groupes, nous nous préparons aux assaults de GOREROTTED. Ces anglais nous avaient laissé un bon souvenir lors de leur passage à Lyon en septembre 2005 au Hammer Smashed Fest 6 (HOG). Et ce soir c'est la même. Bien nourris au biberon par Napalm Death et Cannibal, les jeunes britishs déclanchent enfin le pogo. Devant la scène, c'est la guerre ! Sur scène nous avons un bon mélange de métal extrème et de rock'n roll attitude. Cette fois le temps passe trop vite, les titres s'enchainent sans répit. Ils ont bien assuré ce soir, et après avoir donné un bon choc à tout le monde, ils s'en vont laissant un public épuisé mais content. On s'affaire maintenant sur les planches pour préparer la venue du tant attendu groupe culte, s'il en est, et toujours aussi infréquentable. Voici les autrichiens de PUNGENT STENCH avec leur collection de textes gores et barbares. Et c'est parti avec un Martin Shirenc, alias El Cochino qui s'envole avec sa main live guitare Télécaster. Grégor, alias El Gore qui lui, martyrise sa basse, et Alex alias Rector Stench derrière les fûts. Après une courte hésitation, le premier rang exulte. Même les moins jeunes finissent par headbanguer ! Après 20 ans de scène, pas besoin de set liste, tout est dans la tête dixit El Cochino. On pourra apprécier beaucoup d'anciens morceaux, mais aucun du nouveau CD en préparation. Nous avons même droit à une reprise de Manowar, bien sûr à la sauce Pugent. Devant c'est toujours un public en ébullition avec aussi des stages diving. Un "bonsoir Lyon" casse la magie de ce set bien dans la veine death, stoner par moments, mais toujours bien rock. Seul reste en piste le batteur jouant avec une guitare programmée en fond sonore. Personne ne bouge ni ne s'en va. La grand messe n'est pas terminée, El Cochino et El Gore reviennent nous assener le coup de grâce avec deux rappels pour terminer et enfoncer le clou. Excellente soirée ! Encore une fois les absents sur cette date ont eu tort de rester dans leurs pantoufles. Merci aux organisateurs.

NO MERCY FESTIVAL

12 avr. 2007

Kleim Antyne - METAL-LIVE

Ce soir c'est « y'en a pour tout le monde ». Du thrash, du black/death, du grind et pour finir, du goth ! On ne pouvait pas faire une affiche plus disparate que ça, à moins d'avoir mis Epica en tête d'affiche. Enfin bref, elle a réunit des fans de groupes qui n'ont rien à voir les uns avec les autres et c'est ce qui peut justifier le manque de monde à chaque prestation et une ambiance disloquée. Compte-rendu s'il vous plaît. Le groupe élu sur le regretté forum de Metalorgie, fut Destinity et c'est avec plaisir que je revoyais la bande de Mike chauffer la salle. Destinity est un groupe dont la musique ne se ressemble pas d'un album à un autre et si le dernier était plutôt death au relents black sympho, le son de ce soir-là fut quelque peu plus thrashy, moins agressif, sans non plus s'être épuré du moindre blast. Bonne prestance dans l'ensemble, portée par un leader charismatique. On regrette comme d'habitude cette progression dans l'éclairage tout au long du festival qui n'accorde généralement que 3 spots aux premières parties. Public réactif, bonne mise en bouche, rien à dire. Arrive ensuite un groupe que je ne connaissais absolument pas et dont la prestation ne m'a pas vraiment envie d'en connaître davantage, il s'agit du groupe tchèque Root. Du black/death mystique, pas vraiment dynamique, surtout au niveau du chant. Oui, si Root se démarque quelque part de ses confrères ou même des groupes de ce soir-là, c'est parce qu'il a un chanteur assez particulier. En effet, il est déjà bien plus âgé, mais en plus on dirait un mage tout droit sorti d'un conte fantastique. Barbe longue et ondulée, grande robe noire avec un pentagramme satanique dessus et des racines ou veines noires peintes sur le front. Son chant était assez noble donnant cette dimension mystique à la musique – déjà aidé par des samples étranges - mais sans doper le tout d'une véritable énergie même si les guitaristes semblaient bien jouer leur rôle. Lassée par la répétition du style je m'en suis allée faire un petit tour. Je reviens pour voir débarquer sur scène les allemands de Dew-Scented. Bon set, bonne ambiance, la salle qui se réchauffe ! Les musiciens relèvent le niveau en balançant leur thrash couillu avec conviction pour le plus grand plaisir des fans. Le chant s'est avéré plus grave qu'en album, plus rond et finalement, ça passe mieux en live qu'en CD ! Comme pour les groupes précédents, la prestation fut assez courte ce qui est assez frustrant, on a à peine le temps de se plonger dans l'ambiance du groupe que s'est fini?. A nouveau manque un peu de lumières et la salle n'a toujours montré pas de quoi elle est capable côté rendu sonore. Viennent ensuite, les tant attendus (pour ma part) de Behemoth. La scène a revêtit les couleurs et symboles du groupe, la batterie a grossi quelque peu et voici que les musiciens entrent en scène tout warpaint et clous dehors prêts pour le show. Si les avoir vus en en DVD m'avait donné l'eau à la bouche, j'avoue que cette prestation m'a quelque peu fait ravaler ma salive. Ils entament leur set campés sur leur position, le chanteur un pied sur le retour devant lui comme à son habitude. Le son est plus puissant que pour les autres groupes mais pas suffisamment pour mettre en valeur la portée de la musique des polonais. Ils poursuivent leur set avec (pain) énergie et headbang ravageur même de la part du batteur, le monsieur Inferno impressionnant de vitesse. Du côté des grattes (pain) on regrettera le manque de déplacements (pain) même s'il y en a eu quelques uns ainsi que le manque de dynamisme dirais-je. Il y a quelque chose dans leur set (pain) qui ne m'a pas fait accrocher entièrement et bizarrement un sentiment de (pain) déception est venu m'envahir si bien qu'à la fin, quand ils sont partis, je me suis dit : « je voulais voir Behemoth en live au moins une fois dans ma vie... bah c'est fait quoi ».C'est fait. Comme je vous l'avais dit, cette affiche hétéroclite ne pouvait pas faire plaisir à tout le monde tout le temps et si pour moi, c'était Behemoth que j'attendais au tournant, pour d'autres ce fut Napalm Death. C'est la curiosité qui me poussa à assister à quelques titres du groupe mais je suis repartie tant je n'accroche pas au style. Sinon, de ce que j'ai vu, le son avait encore monté d'un cran, l'énergie était là aussi bien sur scène que dans le public et c'est sans hésitation pour Napalm Death que le public s'est le plus déchaîné ce soir-là. Et puis pour clôturer ce concert agressif rien de plus farfelu qu'un groupe de goth mais bon, on était prévenus et il fallait bien faire plaisir aux ptits jeunes de la salle. Moonspell fait donc son entrée en fumée. Le son prend d'un coup une toute nouvelle dimension, comme si la touche « profondeur » était restée sur off toute la soirée. Le groupe que je pensais plus black metal ne l'est pas tant que ça et je fus assez déçue par la prestation du groupe aussi bien que par leur musique. Effets de fumée et lumières n'ont pas suffit, pour moi, à faire illusion, à masquer la monotonie de la musique et à rendre le set plus intéressant. La prestation fut assez statique, sauf pour le chanteur, qui avait choisi trois positions de bras dans toutes celles qu'un humain est capable de faire, pour illuminer sa présence. C'est donc bercée par ce goth métal aux sursauts de black mais au tempo constant que mon cerveau s'est éteint et que je commençais à bailler sérieusement. Et puis il y avait cet aspect commercial si pénible qui se faisait ressentir, aussi bien dans la musique que dans l'attitude crooneuse du chanteur portant de la dentelle. J'en ai eu marre j'avoue et je me suis barrée. Avec du recul je me dis que quitte à ce qu'il y ait moins de monde, faire une affiche plus cohérente aurait sûrement permis une meilleure osmose dans le public et la moitié de la salle ne se serait pas retrouvée dehors pendant la majorité du concert.

NO MERCY FESTIVAL

12 avr. 2007

S.Y.L. - PAVILLON 666

Le No Mercy change de décor cette année et pour varier un peu des scènes parisiennes, c’est Lyon qui accueille cette année l’évènement, preuve une nouvelle fois de la volonté et de la motivation de ces deux grandes associations organisatrices de concerts métal extrème : Hammer of Gones et My Reference Events. Petit coup de froid à l’ouverture des portes où la foule en effet ne se bouscule pas, mais si le manque de motivation reste une des caractéristiques du public local, la deuxième reste aussi de voir le gros de la foule arriver en général à la dernière minute. L’organisation est pourtant parfaite (jamais un concert ici n’a certainement été aussi bien huilé) et la première partie attaque dans les temps. Nouveauté : le premier groupe a été désigné suite à un vote de fans sur internet, et si la balance a longtemps oscillé entre Benighted et Destinity, ce sont finalement ces derniers qui emportent le droit d’ouvrir la soirée. Vus, vus et revus, Destinity ne sont pas une grande surprise pour les habitués des concerts lyonnais et leur set ultra court alors que le public commence à peine à entrer sert plus à tester les balances qu’à enflammer la salle. Mais les musiciens y vont tout de même de bon coeur et leur prestation plus efficace et moins froide qu’à l’accoutumée n’en demeure pas moins plaisante. Pas le temps de rêvasser, Root prend déjà possession des planches et l’affluence se fait encore timide. L’exercice de la scène n’est pas nouveau pour ces tchèques qui tournent tout de même depuis près de 20 ans et cela se ressent dans un jeu de scène et dans un style très oldschool, où les musiciens changent de place en marchant, tranquilles... Le « Big boss » au chant assure plus le spectacle, dans le rôle de grand prêtre démoniaque au style très théâtral. Les influences musicales sont diverses, les musiciens se font plaisir pour une très bonne prestation. Le son est bel et bien présent mais toutefois, l’énergie ne se dégage pas suffisamment pour contaminer un jeune public encore très statique... mais qui ne le restera pas longtemps. Car voilà l’heure de la première belle tarte en pleine figure, envoyée (avec force) par Dew-Scented qui enchaîne une nouvelle fois très rapidement. La rage qui émane de la scène se révèle très vite contagieuse, il faut dire que les allemands sur scène n’y vont pas avec le dos de la cuillère ; si les album du groupe vous ont déjà scotché au mur ? la prestation live vous soufflera tout simplement. Dew-Scented renouvelle le thrash avec un son plus death, moderne et très agressif ; et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça arrache ! pour ceux qui aiment manger du cuir, les slammers débarquent, faisant s’envoler la soirée vers des horizons soudains plus... physiques. Les mois passés à la musculation se révèlent alors très profitables, d’autant plus que l’arrivée de Behemoth n’arrange pas les choses. Maintenant les premiers rangs sont bien tassés et les attaques à la double d’Inferno déclanchent le chaos. Malgré les codes scéniques typiquement black (maquillage et jambières à faire pâlir un car de CRS), Behemoth n’est pas la formation froide et distante traditionnelle de ce style musical ; Nergal communique volontiers avec les fans et tous les musiciens exhortent sans se faire prier ceux-ci à se déchaîner. Pour du violent, c’est du violent, les polonais bien en place s’appuient sur leur batteur (et à un grand renfort de fumigènes et de stroboscopes) qui dégage un gros volume sonore, pour assurer un set monstrueux au son excellent (comme tout au long de la soirée, bien que parfois un peu fort). Le show parait bien court et si le public en redemande rien à faire, d’autres attendent, il faut enchaîner et les premiers rangs qui ont frôlé la crise d’épilepsie auront cette fois quelques minutes pour se remettre. Une chose est sûre : ce n’est pas Napalm Death qui permettra aux spectateurs de reprendre leur souffle. Impossibles à prendre en photo, les musiciens sont déchainés, et le public, bien naïf, commence à pogoter joyeusement, rigolant devant les gesticulations et convulsions de Barney , sans remarquer que le set gagne progressivement en intensité et en fureur. En effet, bien vite les rigolos se taisent, confronté à l’écrasante machine Napalm Death qui enchaîne sans répit des titres de plus en plus courts et de plus en plus violents jusqu'à son paroxysme : « Scum ». Vêtements, gnons et slammers s’envolent, des fans se retrouvent dans la fosse, venus d’on ne sais où... le transbordeur n’avait pas vu depuis longtemps une prestation physiquement si éprouvante, d’un point de vue aussi bien de la salle (alors plus décemment remplie) que de la scène. Couverts d’une sueur qui n’est pas forcément la leur, les plus acharnés, aux anges, pourront suivre une fin de set marquée par 2 titres supplémentaires, dont « Nazie punk fuck off ». Les blasés critiqueront le son mais après tout, si vous voulez du tout propre, aller plutôt voir Evergrey que du grindcore... Après la beigne Dew-Scented, voilà le coup de boule Napalm Death, et ce sera quelque peu contusionné que les survivants attendront Moonspell, encore un peu sonnés. L’annonce des maîtres du gothic portugais en tête d’affiche pouvait a priori en surprendre certains. Mais Moonspell peut se vanter d’une discographie impressionnante peuplée de titres sombres et agressifs, et tout ceux-ci se retrouveront dans leur prestation du soir. De « Finisterra » à « Ruin and misery » en passant par les excellents « Opium », « Vampiria », ou « Alma Matter », les portugais régalent leur public (une grande partie des autres spectateurs ayant bien à tort désertés la salle), guidés par le maître de cérémonie Fernando Ribeiro. Ce timbre vocal particulièrement envoûtant ne peut laisser indifférent, entraînant facilement les plus sensibles dans une bulle intemporelle. Pour ceux qui n’accrochent pas sur le style ? et bien il restera toujours cette masse de muscles à la batterie à contempler, et ces musiciens d’exception qui ne demande qu’à partager leurs émotions avec le public... du grand spectacle, clos par un furieux « Mephisto » et la poignée de main de sir Ribeiro en personne, descendu dans la fosse pour saluer le premier rang. Deux jours plus tard, les bleus demeurent et les esprits sont encore au transbordeur, au coeur de cette soirée mémorable où chacun a pu apercevoir ce qui se fait de mieux dans des styles différents. Quand aux absents, ils ne pourront que ressentir l’amer goût du regret.

IMMOLATION

29 mai 2007

S.Y.L. - PAVILLON 666

Brutal avez-vous dit brutal ? Hammer of Gone répond présent, s’imposant, si besoin était encore de le prouver, comme les grands organisateurs des soirées extrêmes lyonnaises. L’affiche est monstrueuse, et l’organisation bien rodée donne le départ du concert, dans les temps je vous prie. Comme d’habitude, les arrivés en retard rateront la première partie, heureusement la « team pavillon666 » elle aussi est bien rodée et Black Roger est sur les lieu pour le premier groupe : Dawn of azazel de nouvelle zélande démarre son set vers 19h30 devant une trentaine de personnes oups ! death de bonne facture et bien carré, ce ne sont pas des jeunots. Le groupe se donne à fond. Après trois titres ennuis technique sur la basse, pour faire patienter nous avons droit à un solo batterie pas mauvais du tout. Tout repart avec Rigel bassiste chanteur imposant et charismatique, guitariste qui n’est pas manchot, bref un trio qui déménage, bon groupe d’ouverture qui va jouer environ 30 minutes. Aller, on passe le témoin pour la suite avec des suédois qui jouent du death...étrange non ? Grave vient donc confirmer la suprématie de tout un pays dans ce style musical. Plus lourd que brutal, les musiciens savent faire peser tout le poids de leur musique sur les épaules d’un public toujours si peu nombreux et qui met du temps à se mettre en route. Ultras carrés, Grave impressionne par sa maîtrise et par un death qui aurait été vraiment suffocant dans une salle comble (mais là, 150 personnes au plus fort de la soirée, c’est vraiment pas sérieux). Et on se dit après le passage du groupe que la soirée est décidément bien partie pour être LA soirée extrême de l’année ! Krisiun est loin ensuite de venir contredire cette impression, et fait taire les idées disant qu’au Brésil, il n’y a que des travestis et des footballeurs. Le trio prend place, abhorrant sans prétention des instruments impressionnants, d’autant plus que ceux-ci savent être parfaitement utilisés. Le brutal death qui jailli des enceintes est à couper le souffle et vous saisi à la gorge. Enfin la foule s’excite, subjugué par le niveau technique ahurissant des musiciens et notamment d’un guitariste se livrant à une véritable démonstration. Voilà qui en reverra beaucoup à leur répèt’... la qualité sonore n’est peut être pas optimale, et la batterie mal fixée fait des siennes, mais les brésiliens font le show sans sourciller, enchaînant encore et encore des titres qui mettent KO, une prestation titanesque ! Dur de se remettre les idées en place après un tel choc et ce n’est pas terminé car les très attendus Immolation se préparent. Les américains viennent alors annihiler les derniers degrés d’audition des fans restés dans la salle. Là encore pour du brutal... c’est du sérieux. Pourtant... est ce la fatigue ? est ce le mauvais rendu sonore, (il est vrai toujours délicat à régler dans ce style musical) bien trop fort et trop saturé ou tout simplement le passage après le festival Krisiun ? toujours est il que le death très saccadé d’Immolation semble avoir plus de mal à motiver les spectateurs. Le jeu de scène est explosif mais tous les titres ne déclanchent pas l’euphorie, contrairement aux formations précédentes. Attention, nous sommes tout de même dans le domaine de la haute voltige musicale, mais il y a un petit mais, sûrement dû au fait d’une barre tout de même placée très très haute par les 3 formations précédentes. 2 groupes excellents en ouverture, Krisiun qui fait le show et Immolation qui confirme, après le No mercy fest, pas de doute, vous étiez bien ce soir dans la grande soirée extrême de l’année!
bottom of page